Luttes des travailleurs

Echo des luttes des travailleurs No :37

Conférence de presse SNPSP :
Le spectre de la grève plane sur la Santé
par M. Aziza le quotidien d’Oran

Les praticiens de la santé ont, hier, déploré l’absence de réponses concrètes à leurs revendications, et ils n’écartent pas un retour au mouvement de grève. Leur conseil national se tiendra le 11 avril prochain, et toutes les options seront examinées avec la base pour faire pression sur la tutelle et le gouvernement, afin de trouver des solutions à des revendications qui datent de 2010, disent-ils.

Le syndicat national des praticiens de la santé publique n’est pas satisfait de l’état d’avancement des négociations avec le ministère de la Santé, notamment en ce qui concerne la question relative à la préparation des concours pour l’accès aux grades des praticiens «principaux» et «en chef».

Le SNPSP estime qu’il y a beaucoup de flou autour de ce concours national prévu pour le 16 avril , «et à la grande surprise de tout le monde, le concours a failli être lancé le 16 mars à Blida, si on n’était pas intervenu pour l’empêcher à temps», a souligné Lyés Merabet lors d’une conférence de presse tenue, hier, au siège de son syndicat.

Pourtant, affirme le conférencier, «des assurances ont été données par le ministre de la Santé lors de l’entrevue qu’il avait accordée au SNPSP, le 5 mars dernier, et où des instructions ont été données pour que cette opération (concours) soit préparée en étroite collaboration avec notre syndicat». Le conférencier s’est dit également étonné de la présence de personnes, qui n’ont rien avoir avec ce dossier, dans la commission chargée de préparer le concours. Merabet a également accusé la Fonction publique de faire dans l’amalgame entre la carrière scientifique et la carrière professionnelle. Il explique que la Fonction publique a décidé que ce concours soit chapeauté par le ministère de l’Enseignement supérieur, pourtant «nous sommes bel et bien dans la carrière professionnelle, jusqu’à preuve du contraire», a-t-il souligné, en affichant la position de son syndicat qui refuse catégoriquement que ce concours soit élaboré sous la coupe du ministère de l’Enseignement supérieur.

Enfin, le SNPSP refuse également d’aller vers ce concours avant l’application de l’instruction du Premier ministre du 16 septembre 2014 ayant trait aux dispositions transitoires pour le grade de praticien principal, «c’est-à-dire un passage au 2ème grade automatiquement après 10 ans», a-t-il souligné «et ce, conformément à l’article 19 du statut particulier au praticien généraliste de santé publique, le 393-09 du 24 novembre 2009», dit-il.

Lyes Merabet alerte que 5 000 praticiens, dont certains ont 15 à 16 ans d’expérience, n’ont pas pu accéder au 2ème garde, ce qui les privera de passer le concours pour atteindre le 3ème garde. Et 11 000 praticiens attendent la tenue du concours pour passer au troisième grade.

Le porte-parole du SNPSP a dénoncé également le retard enregistré dans le dossier de l’alignement des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens, en application des démarches relatives à la mise en place de la classification des docteurs en médecine dentaire et en pharmacie, dans la grille des salaires de la Fonction publique.

Pour tous ces retards et pour tous ces problèmes, le SNPSP n’exclut pas le retour à la protestation si le ministère ne répond positivement aux revendications légitimes de la corporation, d’ici la tenue du conseil national du SNPSP, le 11 avril prochain.

LE SNPSP DIT «NON» A L’ACTIVITE COMPLEMENTAIRE

Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) exprime de fortes réserves sur l’avant-projet de loi sanitaire qui sera présenté et débattu dans un mois, au niveau des deux chambres (l’APN et au sénat), notamment sur la question relative «à l’activité complémentaire».

Saluant le courage de l’actuel ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a gelé l’octroi des autorisations pour l’activité complémentaire, tout en laissant ceux qui se sont déjà engagés dans cette voie de continuer à travailler, le SNPSP réclame haut et fort «l’abrogation définitive de l’activité complémentaire».

Pour le SNPSP, l’activité complémentaire est le problème majeur dans la déstabilisation du secteur de la santé publique : «les professionnels du secteur n’ont qu’à choisir : soit travailler dans le secteur public ou dans le secteur privé».

Et d’insister qu’il ne faut surtout pas cautionner une politique de «Men Lahytou bakharlou», comme le dit si bien le proverbe algérien.

Le SNPSP recommande la nécessité de réglementer le secteur privé et l’obliger à investir dans le Sud et à l’intérieur du pays, tout en gardant la notion de service public. Lyes Merabet, a également exigé des autorités algériennes de donner le choix aux citoyens, qui cotisent durant toute leur vie, de se faire traiter dans le secteur public ou privé. Et de préciser qu’aujourd’hui, les plus riches se soignent dans les hôpitaux publics et avec les moyens du secteur public, sans débourser un centime, alors que la classe moyenne et les plus démunis sont orientés vers le secteur privé, les obligeant à payer cash les prix du traitement et d’hospitalisation, sans aucun remboursement, a-t-il regretté. Devant cet état de fait et bien d’autres questions plus complexes, notamment pour le traitement des maladies dites «lourdes» telles que les cancers , le SNPSP réclame un débat national citoyen et non pas un débat de salons ou de lobbys sur la nouvelle loi sanitaire . Il réclame un débat responsable à l’APN, capable d’apporter des modifications dans cette nouvelle loi, en faveur de la santé publique.

Djebel Ouahch: De nouveau la grève à l’hôpital psychiatrique
par A. Mallem le quotidien d’Oran

Alors que le syndicat du Snapap venait d’entamer une autre grève ouverte jeudi matin au niveau de l’hôpital psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch, exigeant le départ du directeur de cet établissement, M. Mohamed Mechnoui, ce dernier n’a pas considéré cela comme un évènement en mesure de perturber l’activité de la structure sanitaire.

« Il y a plusieurs syndicats dans l’établissement, à l’instar de l’UGTA, du Syndicat algérien des paramédicaux, celui des médecins généralistes, et l’hôpital continuera à fonctionner sans les agents affiliés au Snapap», a-t-il rétorqué. D’ailleurs, ajoute-t-il, «seule une quarantaine de ces travailleurs ont répondu au mot d’ordre de grève», a affirmé le directeur lorsque nous l’avons contacté pour connaître sa réaction à ce nouveau débrayage qui touche son établissement. Et de considérer que cette nouvelle grève est aussi illégale que celle qui a été déclenchée le 9 mars dernier et fut considérée illégale par une décision du tribunal de Sidi-Mabrouk.

«Ces gens-là», ajoutera-t-il en désignant les responsables syndicaux du Snapap, «ne reconnaissent pas la loi et ils n’ont pas hésité à le déclarer ouvertement et publiquement au cours d’un meeting organisé au sein de l’établissement avec la participation d’un secrétaire national du Snapap».

D’autre part, interrogés sur les raisons qui les ont poussés à reprendre la grève, les syndicalistes du Snapap, par la voix du secrétaire général de la section syndicale, M. Balhi Toufik, ont répondu qu’ils ont attendu en vain la concrétisation des promesses qui leur ont été faites jeudi 19 mars dernier par le directeur de wilaya de la Santé à propos de l’annulation de la sanction prise par le directeur de l’établissement contre le chef de la section syndicale, suspendu injustement, selon eux. Et aussi, ont-ils souligné, enfin pour appuyer la revendication des travailleurs concernant le départ du directeur. «Comme convenu avec le directeur de wilaya de la Santé, nous avons patienté jusqu’à hier mercredi et, ne voyant rien venir, nous avons décidé de reprendre le cycle de grèves. C’est une grève illimitée que nous avons décidé de mener à partir d’aujourd’hui et, cette fois, jusqu’à la concrétisation de nos revendications, notamment le départ du directeur», a expliqué encore M. Balhi en signalant que les travailleurs ont projeté de tenir un sit-in devant le cabinet du wali à une date qui n’a pas encore été fixée. «Mais ce sera certainement au cours de la semaine qui vient», a-t-il indiqué. Quant au nombre de grévistes qui se sont engagés dans ce nouvel embrayage, le responsable du syndicat a affirmé qu’ils sont au nombre de 280 travailleurs et chaque jour, de 11h à midi, ces derniers tiendront un sit-in devant le siège de la direction de l’établissement. Toujours, selon M. Balhi, le service minimum exigé par la loi sera respecté au niveau des services essentiels. Et notre interlocuteur de citer à ce sujet les services de l’hospitalisation et de la consultation qui seront assurés, chacun, par un infirmier et un agent.

Sidi Bel Abbès
Sit-in des agents vacataires du CHU Dr Hassani

200 agents vacataires du CHU Dr-Hassani de Sidi Bel Abbès, ont observé, hier un sit-in au sein de l’établissement pour revendiquer leurs droits aux allocations familiales qu’ils n’ont pas perçu depuis six années et leur intégration dans leurs postes, conformément à la loi. Certains jeunes protestataires ont tenu à préciser qu’ils exercent depuis l’année 2000 et n’ont toujours pas été intégrés dans des postes permanents, alors qu’ils assurent les mêmes tâches que les ouvriers professionnels.

Ils réclament l’application de l’instruction 1/40 des ouvriers professionnels depuis 2006, qui leur donne droit aux primes de rendement avec effet rétroactif.

Les protestataires menacent de poursuivre leur mouvement si les responsables du secteur ne répondent pas favorablement à leurs doléances.

le temps d’Algérie S. D.

vendredi 27 mars 2015 EL MOUDJAHID
Garde Communale : Le ministère de l’Intérieur œuvre à la mise en place des procédures pour répondre aux revendications

Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales œuvre à la mise en place de procédures permettant de répondre aux douze préoccupations exprimées par les agents de la garde communale dans le cadre de la plateforme du 13 avril 2014, ayant trait à plusieurs aspects, a-t-on appris auprès d’une source au ministère.
« Dans le cadre de la prise en charge des revendications socioprofessionnelles des agents de la garde communale, et après les différentes réunions de concertation avec leurs représentants, le ministère de la l’Intérieur et des Collectivités locales œuvre à la mise en place des procédures permettant de répondre aux douze préoccupations exprimées dans le cadre de la plateforme du 13 avril 2014, ayant trait aux aspects suivants », a précisé la même source. Ainsi, s’agissant du redéploiement vers de nouveaux emplois des agents de la garde communale, il a été procédé à la promulgation d’un décret exécutif garantissant aux agents de la garde communale à redéployer vers de nouveaux emplois, le même niveau de rémunération, ainsi que la stabilité de l’emploi.
Concernant l’élargissement de la retraite proportionnelle exceptionnelle au profit des agents de la garde communale redéployés au ministère de la Défense nationale, il a été procédé à l’introduction des modifications nécessaires au dispositif réglementaires régissant la retraite proportionnelle exceptionnelle pour la prise en charge de cette préoccupation. Pour la question de la réhabilitation des agents de la garde communale ayant bénéficié de décisions de justice de réintégration, tous les agents ayant bénéficié de décisions de justice ont été réintégrés. S’agissant de la prise en charge des agents radiés, la même source a indiqué qu’une commission chargée d’examiner les requêtes des agents radiés regroupant des membres de l’administration et des représentants de la garde communale a été installée.
À propos de la pension spécifique d’invalidité, un dispositif dérogatoire a été mis en place au profit des agents de la garde communale, leur permettant de bénéficier d’une pension spécifique d’invalidité. En outre, une commission a été installée pour examiner les cas de refus de pension d’invalidité, associant des représentants des agents de la garde communale.
Pour ce qui est de l’indemnisation des heures supplémentaires, une indemnité a été instituée au profit de l’ensemble des agents de la garde communale depuis la création du corps, dont le montant correspondant à un mois de rémunération pour chaque année de service accompli dans le corps de la garde communale.
Pour la revalorisation de l’indemnité de risque et d’astreinte, le taux de cette indemnité a été relevé de 75% à 90 du traitement pour l’ensemble des grades avec effet rétroactif, à compter du 1er janvier 2012. S’agissant de la couverture sociale à 100%, qui concerne actuellement uniquement les maladies chroniques, le ministère œuvre avec les instances concernées à trouver les mesures adéquates à mettre en place.
Au sujet du bénéficie du logement social et rural, une instruction a été adressée aux walis et aux chefs de daïra afin d’assister les gardes communaux ou leurs ayants droit pour la formalisation de leurs dossiers de demande de logement.
Plus de 9.500 agents et ayants droit ont bénéficié de logements dans ses différentes formules. Pour ce qui du bénéfice du micro crédit, qui est une revendication qui relève des prérogatives des autres ministères, une concertation a été lancée en vue d’élargir le dispositif du micro crédit au profit des agents de la garde communale.
S’agissant de la réhabilitation du corps de la garde communale, une instruction a été adressée aux walis afin d’assurer un meilleur accueil et davantage de considération aux agents de la garde communale et leurs ayants droit. Concernant la revalorisation de la retraite, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales s’est engagé à ouvrir la discussion avec les différents intervenants afin de trouver les moyens idoines permettant la revalorisation de la retraite des agents de la garde communale.

Les communaux jugent dérisoires les propositions de Belaïz

«Nous fermerons le tunnel de Bouzegza durant trois jours»

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le 28.03.15 | el watan

«Nous fermerons le tunnel de Bouzegza durant trois jours»

Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, a affirmé jeudi que son département avait honoré tous les engagements pour la prise en charge des revendications des gardes communaux.

Les commissions chargées de l’examen des revendications «n’en ont négligées aucune», a insisté M. Belaïz devant la presse, en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales.
Le ministère de l’Intérieur énumère, dans un document, dont El Watan a une copie, les mesures prises pour répondre à la plateforme formulée en avril 2014.
Des gardes communaux ont pu, selon ce document, être redéployés. Des modifications «nécessaires» ont été introduites au dispositif réglementaire régissant la retraite proportionnelle exceptionnelle. En plus de la réhabilitation des agents ayant bénéficié d’une décision de justice de réintégration, un dispositif dérogatoire est mis en place pour la pension d’invalidité.
Les agents bénéficient d’une indemnisation des heures supplémentaires et verront leur indemnité de risque et d’astreinte revalorisée. Concernant le logement social et rural, une instruction est adressée aux walis et aux chefs de daïra afin d’«assister les gardes communaux ou leurs ayants droit pour la formalisation des dossiers de demande de logement». Reste que les points relatifs à la retraite, à la carte Chifa et au microcrédit ne sont pas encore pris en charge et seront «traités dans le cadre de commissions intersectorielles».

Rien sous le soleil

Selon le Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL), le ministère «n’apporte rien de nouveau». «A chaque annonce d’un mouvement de protestation, Belaïz nous ressort ces mêmes points.
Ces louvoiements sont une autre preuve de l’échec total des négociations qui durent depuis 3 ans», estime, dans une déclaration à El Watan, le coordinateur national du MNGCL, Aliouat Lahlou. Selon le représentant de ce corps de quelque 65 000 agents, la plateforme n’a pas été satisfaite en dépit des annonces. «Les agents redéployés n’ont pas de postes décents, certains ont été licenciés puis réintégrés sans que l’Etat paye leurs années de licenciement. Le logement social ne leur est pas assuré.
Un garde communal d’Héliopolis, à Guelma, du nom de Larbaoui, a fait une tentative de suicide avec sa famille. Il est menacé d’expulsion et se trouve actuellement sans électricité. Nos retraites sont dérisoires, contrairement à celles des rappelés du MDN. Les pensions des agents communaux ne dépassent jamais 21 000 DA, tandis que celles des rappelés atteignent jusqu’à 41 000 DA», signale Lalaoui.
Le MNGCL dénonce «avec vigueur» les «manœuvres» du département de Belaïz. «Le conseiller chargé par Belaïz du dossier veut démobiliser la base. Il a voulu imposer des représentants à sa botte, originaires de l’ouest du pays. Nous dénonçons ces manœuvres racistes et claniques. Notre but n’est pas de faire agréer une quelconque association pour le corps dissous en 2011. Notre légitimité nous la tirons du martyre de 4668 morts pour le pays.
Notre but ultime est la reconnaissance par l’Etat des sacrifices des gardes communaux», précise Lahlou, qui souhaite que le dossier des gardes communaux soit «repris» par le Premier ministère.
Des mouvements de rue sont au programme, dont l’organisation d’un rassemblement sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur du tunnel de Bouzegza. «Nous allons fermer le tunnel de Bouzegza durant trois jours, du 1er au 3 mai. Et c’est, à ce moment-là, au ministre de l’Intérieur d’assumer ses responsabilités quant aux dérapages possibles», menace Lahlou, qui signale qu’un rassemblement est également prévu le 29 juin au cimetière El Alia.

Ils dénoncent les promesses non tenues du gouvernement
Les gardes communaux ont marché à Tizi Ouzou

Les gardes communaux de la wilaya de Tizi Ouzou ne comptent pas baisser les bras tant que la revendication relative à la réintégration de leurs camarades radiés n’est pas satisfaite.

Dès la matinée d’hier, pas moins de 350 éléments de ce corps de sécurité ont marché dans les artères de la ville avant de rejoindre le siège de la wilaya.

Un mouvement de protestation, à travers lequel ils ont dénoncé ouvertement la non-tenue des promesses faites par le Premier ministre, Sellal, et le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales portant satisfaction de leurs revendications. En effet, des centaines d’éléments de la garde communale de la wilaya de Tizi Ouzou et même ceux de Bouira se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya afin d’exprimer leur ras-le-bol quant au «mépris» affiché à leur encontre par le gouvernement depuis de longues années.

«Lors de la rencontre de travail qui a regroupé les représentants du ministère de l’Intérieur et nos délégués et qui a eu lieu le 19 mars au niveau du musée régional des moudjahidine à M’Douha, nous avons été rassurés que la tutelle prendra entièrement en charge nos doléances surtout que le Premier ministre, Sellal, a assuré que le gouvernement a transmis des correspondances aux autorités locales de chaque wilaya pour une meilleure prise en charge de nos revendications. Mais, malheureusement, ce ne sont que des promesses verbales et rien de plus. A l’heure où je vous parle, aucune revendication n’est satisfaite. C’est une politique de fuite en avant.

La preuve, nous avons été reçus ce matin (hier Ndlr) par les représentants du cabinet du wali qui nous ont confirmé qu’ils n’ont reçu aucune circulaire de la part du département de Belaïz», a regretté le coordinateur de wilaya de ce corps, M’henna Hayet, rencontré sur place. Il a tenu à préciser également que l’un des objectifs primordiaux de cet énième débrayage est de demander la reconnaissance officielle de leur corps qui a fait face au terrorisme et à la menace intégriste durant la décennie noire. «Il faut savoir que 4667 gardes communaux ont été assassinés durant les années 1990», précise notre interlocuteur afirmant que 35 000 éléments ont été licenciés abusivement par les bureaux de wilaya de la garde communale.

«Ils font actuellement face à des conditions de vie précaires. Nous exigeons leur réintégration immédiate dans leurs postes de travail», a-t-il insisté. Notons que cette catégorie professionnelle menace de porter la protestation dans la capitale. «Nous allons observer des sit-in à Alger dont la date et le lieu seront connus ultérieurement», menace-t-on.

le temps d’Algérie Z. C. H.

Oran

Non respect des dispositions de la loi du travail :
13.000 mises en demeure adressées aux employeurs
par S.C. le quotidien d’Oran

Selon Mohamed Bendib, l’inspecteur régional du travail, la grande nouveauté pour cette année sera d’investir le secteur de l’agriculture en prenant compte de ses spécificités.

Les inspecteurs du travail qui consacreront trois jours par semaine aux visites, plancheront cette année aussi sur la situation qui prévaut dans les petites et moyennes entreprises, notamment celles activant dans le BTPH et les services, qui demeurent une des priorité vu que, globalement, les grandes entreprises, aussi bien nationales qu’étangères, implantées dans les 6 wilayas chapeautées par l’inspection régionale, respectent plus ou moins la législation relative au travail.

Cependant, ces dernières continueront à recevoir périodiquement les inspecteurs du travail dans le but de maintenir cette relation visant à demeurer en veille et éviter tout conflit avec la prise en compte des particularités de chaque wilaya.

Au courant de l’année 2014, plus de 39.000 visites ont été effectuées sur les lieux du travail qui ont été axées sur plusieurs aspects allant du recrutement au respect du SNMG en passant par les conditions de travail, la déclaration à la sécurité sociale et le fonctionnement des commissions HSE.

De ces visites, 2549 observations ont été établies et adressées aux employeurs ainsi que plus de 13.000 mises en demeure portant notamment sur le non respect des dispositions prévues par la loi du travail. Des délais sont accordés aux employeurs pour s’y plier. Les inspecteurs du travail en charge de cette mission procèdent à un suivi régulier à travers des contre-visites. Le système a été concluant vu que plus de 9000 employeurs ont répondu favorablement à ces mises en demeure.

Ce qui en soi est positif, car dans ce domaine et relativement à l’année 2013, il a été conclu que ce chiffre est en progression de 28%. Au registre des infractions durant ce même exercice, note le même responsable, plus de 18.000 procès-verbaux ont été dressés suite à plusieurs visites conclues par des observations et des mises en demeure.

A ce titre, les procès-verbaux d’infraction adressés aux instances judiciaires sont accompagnés des documents techniques pouvant servir de base dans le but de mieux préparer le terrain aux magistrats. Les deux autres points positifs observés durant l’année écoulée résident dans la diminution du nombre de travailleurs non déclarés à la sécurité sociale ainsi que le respct du salaire minimum garanti.

Pour leur permettre de mieux accomplir leur mission, les inspecteurs du travail ont été dotés d’instruments de mesure notamment du niveau de bruit et de lumière. C’est une avancée certaine, selon notre interlocuteur, sachant que sur le plan des ressources humaines, le recrutement se poursuit avec l’arrivée de dizaines de nouveaux inspecteurs qui, après une formation à l’institut national du travail (INT), seront injectés dans les différentes inspections de wilayas.

Education nationale: Pas de primes pour les enseignants absents aux cours de rattrapage

En réaction au fort taux d’absentéisme des professeurs, en particulier ceux affiliés au Cnapeste, qui étaient censés assurer les cours de rattrapage durant la première semaine des vacances de printemps, la ministre de l’Education réagit fermement en décidant de ne pas leur accorder de primes de rendement.

Ainsi, le retour des hostilités entre le ministère de l’Education et les syndicats du secteur n’est pas exclu. Et le déclencheur pourrait être la décision prise hier par la tutelle de ne pas accorder de primes de rendement aux enseignants « n’ayant pas tenu leurs engagements en ce qui concerne la tenue de cours de rattrapage au profit des élèves pendant la première semaine des vacances de printemps ». Une décision qui concerne les enseignants affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste). Un syndicat qui a signé un accord d’entente avec le ministère de l’Education, le 19 mars, s’engageant à assurer des cours de rattrapage aux élèves des classes d’examens durant la période des vacances. Pendant la première semaine des vacances de printemps, les cours de rattrapage avançaient au ralenti en raison de l’absentéisme de nombreux enseignants. Selon une source sûre au niveau du ministère de l’Education, « une instruction a été adressée aux directeurs de l’éducation pour le recensement des enseignants n’ayant pas assuré les cours de rattrapage durant la période précisée ». A noter que la gestion et l’octroi de la prime de rendement, fixée à 9 000 dinars, est une prérogative des directeurs des établissements scolaires. Pour rappel, des retenues sur les salaires des enseignants grévistes ont déjà été opérées en mars par le ministère de l’Education. Nous avons tenté de joindre les membres du Cnapeste pour avoir leur réaction quant à cette décision, mais sans succès. Le syndicat s’était toutefois exprimé sur la question des cours de rattrapage, il y a quelques jours. Selon lui, « les enseignants ne sont pas obligés légalement d’assurer les cours de rattrapage durant la période des vacances », mais apparemment il avait omis de signaler qu’il y avait un accord avec la tutelle. Il n’est pas exclu que la récente décision du ministère de l’Education provoque le mécontentement des membres du Cnapeste, qui pourraient, cette fois encore, observer une grève « illimitée ». Le ministère avait, rappelons-le, exigé des inspecteurs de l’éducation de veiller à l’exécution du programme de rattrapage et à assurer le bon déroulement de cette opération, en rendant visite aux établissements scolaires. L’inspecteur général de la pédagogie au ministère de l’Education, Farid Benramdane, avait qualifié le comportement de certains enseignants d’« irresponsable », évoquant notamment la grève du Cnapeste qui s’est étalée du 16 février au 19 mars. Il a même accusé certains enseignants d’assurer des cours payants au moment où ils étaient en grève

Abdellah Bourim reporters

Le CLA communique….
30

Mars ,

Nombre de postes de promotion en 2015.
Pourquoi la réouverture du Statut Particulier de l’Education est la solution pour sortir de l’enseignement de la crise ?
Nombre d’enseignants concernés par la promotion et ayant terminé leur formation avant 2012
Nombre d’enseignants concernés par la promotion et ayant terminé leur formation en décembre 2014 après l’avoir entamée en 2012
Nombre d’enseignants concernés par la promotion et ayant terminé en décembre 2015 après l’avoir entamée en 2014
Nombre d’enseignants nouveaux du moyen qui répondent aux critères de promotion en 2015
Nombre d’enseignants nouveaux du primaire qui répondent aux critères de promotion en 2015
Nombre d’enseignants nouveaux du secondaire qui répondent aux critères de promotion en2015
TOTAL
30.000
62.143
12.000
46437
31.570
38.528
220.678
Enseignants
Du moyen
Enseignants du primaire
38.920
23.223
30.000+38.920+23.223=104.143+12000
38.528+46.437+31.570= 116.535
Le nombre de postes prévus pour la promotion concernant les enseignants qui ont fini leur formation et ceux qui doivent se soumettre au concours et à la liste d’aptitudes, témoigne du marasme vécu dans le secteur de l’Education nationale et la gravité de la situation à laquelle est réduit ce même secteur.
En effet, le tableau ci-dessus confirme cette vérité puisque 104.143 enseignants bénéficieront automatiquement d’une promotion sans recourir au concours ou à la liste d’aptitude, conformément à l’article 107 du Statut Général de la Fonction publique, ainsi que l’article attrait pour la promotion se trouvant dans le Statut Particulier des Travailleurs de l’Education.
Ce nombre concernera les 45.000 postes de promotions automatiques pour l’année 2015 annoncé par la Tutelle pendant trois ans mais plus des 2/3 (104.143) des 135 000 postes de promotions seront réservés automatiquement à ceux ayant déjà effectués leur formation avant ou après 2012 et ceci avant 2015.
Donc les enseignants ayant mené à terme leur formation avant et après 2012 bénéficieront des 2/3 des 135 000 postes comme c’est prévu dans le PV du regroupement signé avec la Tutelle.
116 535 nouvelles promotions possibles attendront toujours car ils devront concourir pour 00 postes car les postes de promotions seront pris et ce grâce aux acquis arrachés par ceux ayant déjà bénéficiés d’une formation. Ce qui revient à dire que les enseignants ayant suivi une formation avant et après 2012 seront régularisés.
Néanmoins d’autres problèmes pointeront à l’horizon notamment dans le Statut Particulier d’avant 2016 puisqu’il ne restera plus que 30.153 postes de promotions pour les années scolaires 2015/2016 et 2016/2017, tous paliers confondus ce qui constitue un nombre infime car aux 116 535 postulants aux postes de promotions, il faut ajouter les ayant droits des années scolaires 2015/2016 et 2016/2017.
Seule une ouverture rapide et sérieuse du Statut Particulier des Travailleurs de l’Education mettra fin à cette pagaille dans l’éducation qui dure depuis 2003 car comme on peut s’en rendre compte tous les correctifs menés dans ce statut n’ont apporté que d’autres anomalies et injustices.
Les 104.143 enseignants doivent dès cette année être satisfaits mais pour les satisfaire la Tutelle devra piocher dans les 135.000 postes alors il ne restera presque plus rien pour les deux années suivantes.
Et de nouveau l’année prochaine le même scénario se répètera et on recommencera à faire grève à cause des promesses mentionnés dans des PV mais jamais tenues.
Seul un Statut Particulier ficelé avant 2016 peut résoudre 75 % des problèmes de l’éducation en Algérie et c’est aux parents d’élèves et à la société civile de réagir pour obliger les autorités à prendre en charge le plus tôt possible ce dossier et pour la première fois en Algérie les parents d’élèves auront joué leur rôle pour sauver l’école publique du chao ainsi que toute la société algérienne.
Hakem Bachir professeur de mathématiques au lycée Colonel Lotfi d’Oran

29-03-2015
S’élevant contre la décision de les expulser des logements d’astreinte
Les retraités de l’éducation manifestent

Les retraités du secteur de l’éducation de la wilaya d’Alger comptent sortir aujourd’hui lundi dans la rue pour observer un rassemblement devant le siège de la direction de l’éducation d’Alger Ouest, sise à Chéraga, pour contester la décision de leur expulsion des logements d’astreinte qu’ils occupent. Réagissant suite à la décision émanant des pouvoirs publics consistant à libérer ces logements en ayant recours à la force publique, les concernés ont décidé de manifester pour dénoncer cette décision qu’il qualifient d’«injuste».
«Est-il juste qu’après tant d’années de service et d’occupation obligatoire de nos logements, de décider de nous expulser, de nous jeter à la rue en ignorant les dispositions de la circulaire ministérielle N°95 garantissant aux retraités le droit de demeurer dans le logement qu’ils occupent avec leurs familles tant qu’un logement équivalent ne leur a pas été attribué?, s’interroge le collectif des retraités de l’Education menacés d’expulsion dans une lettre adressée au président de la République. Et d’enchaîner : «L’administration a agi en violation de la règle d’égalité devant les charges et les acquis du service public pour octroyer aux uns et ôter aux autres».

Se considérant comme locataires, les contestataires ont souligné que «ces logements ne sont plus à la charge des établissements scolaires, puisque nous nous acquittons de toutes les charges : les compteurs d’électricité, de gaz, d’eau sont à notre nom ; nous assumons également les divers frais d’entretien et de réparations». Ils réclament, en outre, des solutions alternatives, dont l’indexation de leur pension de retraite au coût actuel de la vie. «Les retraites de nos collègues récemment retraités représentent le double au moins de notre pension actuelle, pour une carrière équivalente. Cette augmentation nous permettrait de payer ailleurs un loyer», soutiennent-ils.

L’attribution d’une indemnité d’éviction, compensatrice du préjudice matériel que causerait la libération du logement d’astreinte était une alternative suggérée par le collectif qui se dit lésé après tant d’années de service. «Après 40 ans de service et même plus cumulés dans le secteur éducatif, nous attendions légitimement des mesures apportant soutien moral et matériel qui ne fouleraient pas aux pieds notre dignité», dit-on.

Pour conclure, les concernés qui se sont réunis en décembre et en mars derniers ont sollicité l’intervention du président de la République en lui demandant la suspension des mesures engagées à leur encontre. 900 retraités au niveau de la wilaya d’Alger sont concernés par cette procédure. Notons que ces nouvelles dispositions ne s’appuient sur aucune loi ou décret puisque jusqu’en 2002, la wilaya d’Alger recevait annuellement du ministère de l’Habitat un quota de 140 logements destinés au relogement des retraités de l’éducation, mais ce dernier quota avait été attribué en priorité aux victimes du séisme de mai 2003.

le temps d’Algérie Karima Adjemout
Les employés de Sonelgaz veulent 60% d’augmentation de salaires

| 23. mars 2015 – Algérie patriotique
Le Snateg exige le respect des droits des travailleurs. New Press
Le Snateg exige le respect des droits des travailleurs. New Press
Le Syndicat autonome des travailleurs de Sonelgaz (Snateg) adresse de nouveau une longue liste de revendications au ministre de l’Energie, Yousef Yousfi, dans laquelle il exige notamment une revalorisation de 60% des salaires des travailleurs. Le Snateg exige aussi une application immédiate de cette revalorisation, avec un effet rétroactif à partir de 2008. Les syndicalistes qui montent à nouveau au créneau dénoncent, par ailleurs, «la corruption et les dépassements» qui sont légion, selon eux, au sein du groupe. Ils revendiquent également que soient respectés les droits des travailleurs en termes de promotion et de salaires par le biais de consultations avec tous les syndicats. Dans ce cadre, le Snateg dénonce la marginalisation dont il est l’objet au profit de l’UGTA ainsi que les intimidations à l’encontre des travailleurs et des cadres qui y sont affiliés. Il stigmatise dans ce même ordre d’idées les pressions exercées à l’encontre des travailleurs qui sont obligés d’adhérer à l’UGTA à travers un prélèvement automatique de cotisations. Concernant les œuvres sociales, le Snateg exige que soient déclarés les revenus de la FOSC pour les cinq dernières années et que le syndicat, en tant que partenaire officiel de la direction, soit destinataire de copies des rapports financiers annuels afin de pouvoir les auditer. La réactivation de la convention collective du groupe Sonelgaz est par ailleurs demandée afin de permettre de revoir les salaires les primes et les conditions de promotion des travailleurs, en consultation avec le Snateg, qui exige la réactivation du décret présidentiel 44-266 du 28 septembre 2014 prévoyant la promotion sans condition des travailleurs ayant obtenu des diplômes universitaires à des postes d’encadrement.
Meriem Sassi

Actualité

laboratoire de l’habitat et de la construction du centre (LHCC) Rouiba

Les travailleurs en grève illimitée

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Les 115 employés de la filiale du Laboratoire de l’habitat et de la construction du centre (LHCC), basée à Rouiba, ont entamé, hier, un mouvement de grève illimitée.

Cette action a été enclenchée suite aux menaces de fermeture qui planent sur leur entreprise et les risques de perte de leur emploi. «L’huissier de justice nous a demandé de nous préparer à évacuer le terrain loué par notre filiale de 1999 à 2001 à l’entreprise publique Infrafer, spécialisée dans la réalisation d’infrastructures ferroviaires. On a appris qu’il a même eu l’autorisation du procureur de Rouiba de réquérir la force publique et de passer à l’acte», déplore un représentant des grévistes. Selon lui, le terrain en question, d’une superficie de 6000 m2, est toujours propriété de l’Etat.
«Nous n’avons plus où aller. Si jamais l’huissier exécute la décision de justice, il y aura plus de 400 travailleurs de l’entreprise qui vont se retrouver en chômage technique», a-t-il averti, ajoutant que la filiale compte en son sein une division de maintenance, qui fait fonctionner de nombreuses autres unités du LHCC. Une telle situation risque, selon les travailleurs, d’entraîner le blocage de nombreux logements dont ils sont chargés de faire les études.
Même le plan d’investissement de l’unité auquel l’Etat a accordé un montant de 1130 millions de dinars pourrait tomber à l’eau, disent-ils, en demandant l’intervention du ministre de l’Habitat pour régler le problème. «Où sont les responsables ? Pourquoi les décisions de justice ne s’appliquent qu’à notre laboratoire ?», ont-ils écrit sur des banderoles brandies hier lors d’un rassemblement organisé devant le siège de la filiale à Rouiba.

Ramdane Koubabi el watan

Le secrétaire du syndicat de l’OPGI de Tlemcen et celui de l’union locale UGTA limogés

Accusés de discrimination entre les travailleurs, de favoritisme et d’octroi de certains privilèges, la secrétaire de l’union de wilaya de l’UGTA a limogé le secrétaire du syndicat de l’OPGI ainsi que celui de l’union locale de la centrale syndicale.

Pour discrimination entre les travailleurs, favoritisme, promotion injustifiée de certains cadres et acquisition de logements sociaux de manière irrégulière et non conforme à la réglementation en vigueur, la secrétaire générale du bureau de wilaya de l’UGTA a procédé au limogeage du secrétaire du syndicat de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tlemcen ainsi qu’au gel de toutes les activités de cette section syndicale.

Elle a mis également fin aux fonctions du secrétaire de l’union locale de la daïra de Mansourah pour n’avoir pas pris ses responsabilités vis-à-vis de ces abus dénoncés par l’ensemble des travailleurs de l’OPGI. Ainsi par décision n°101 datée du 3 mars, la secrétaire de wilaya de l’UGTA a mis fin aux fonctions des deux syndicalistes pour «non prise en charge des préoccupations légitimes des travailleurs de cette entreprise, discrimination et favoritisme de certains travailleurs et cadres au détriment d’autres plus compétents et plus méritants ainsi que l’octroi de faveurs au profit de certains syndicalistes et cadres dirigeants».

Opposé à ces décisions, le bureau du syndicat de l’OPGI a tenté de tenir une assemblée générale élective mais vite dénoncée par la secrétaire de wilaya qui, par décision n°105, datée du 16 mars, a gelé les activités de tout le conseil syndical de cette entreprise considérant l’assemblée «non conforme aux articles 139,142, 144 et 145 régissant les statuts de l’UGTA». Selon les syndicalistes de l’entreprise, «le secrétaire du syndicat de l’OPGI a tenté de contourner à travers cette assemblée les décisions de l’union de wilaya en s’octroyant le poste de président du comité de participation et placer ensuite le président de ce comité à la tête du syndicat.

Une permutation en quelque sorte». Notons que l’affaire, qui a surtout provoqué l’ire des travailleurs, est l’attribution de manière irrégulière de 14 logements sociaux dont 7 au profit des syndicalistes de l’entreprise. L’affaire est devant la justice tout comme celle des rappels attribués gracieusement au profit de certains syndicalistes réintégrés après une suspension qui a duré plusieurs années.

Ces deux affaires ont d’ailleurs soulevé la protestation de tous les travailleurs qui se sont sentis «déstabilisés par ces comportements et agissements irresponsables mettant en péril les intérêts de l’OPGI». Il a fallu l’intervention des autorités locales pour que les esprits se calment et les fauteurs traduits devant la justice. Selon les travailleurs, «c’est ce syndicat qui a été derrière le limogeage de l’ex-directeur de l’OPGI après que ce dernier ait touché à certains dossiers sensibles dont l’affaire des logements sociaux et certains privilèges octroyés à certains membres du syndicat».

LE TEMPS D’ALGERIE B. Soufi

Enseignement supérieur: Marasme à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou

Après près de deux mois de grève, les enseignants de l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou se tournent vers le Premier ministre afin d’intervenir auprès des responsables en charge du secteur, pour apporter des solutions rapides aux multiples dysfonctionnements que vit l’UMMTO.

Les enseignants affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) estiment qu’au fil des années les promesses et engagements auxquels ils avaient bonne foi « se sont avérés que des annonces sans lendemain » et toutes leurs démarches auprès du wali, du recteur et de la tutelle « se sont révélées vaines ».
Raison pour laquelle la section syndicale CNES-TO a décidé de s’en remettre à Abdelmalek Sellal. « Nous avons l’honneur de vous adresser cet appel pour vous demander d’intervenir auprès des autorités ministérielles concernées et des autorités locales de la wilaya de Tizi-Ouzou, afin qu’elles apportent rapidement des solutions aux graves déficits et dysfonctionnements dont souffre notre université », écrit le syndicat des enseignants dans un courrier adressé au chef de l’Exécutif, daté du 22 mars dernier. Le document, dont nous détenons une copie, trace un sombre bilan de la situation de l’UMMTO « engluée dans un marasme qui va en s’aggravant ».
Des « graves problèmes liés à l’insécurité » à l’intérieur des campus universitaires, au « règne sans partage » de hauts responsables qualifiés d’« inamovibles » et la « négation du droit du partenaire syndical », passant par « le fonctionnement chaotique des rouages administratifs, pédagogiques et scientifiques » qui handicapent gravement, en qualité et en quantité, les activités relevant de la mission de l’université, les enseignants dénoncent les agissements du recteur de l’UMMTO qui tient un langage humiliant envers eux. A titre d’exemple, le Cnes-TO cite une réponse du même responsable, le 12 mars devant une centaine d’enseignants. « Celui qui va me dire ce que j’ai à faire n’est pas encore né ! », leur a-t-il dit, peut-on lire dans le courrier adressé au Premier ministre. Les mêmes responsables sont accusés de vouloir « dépecer l’UMMTO en deux ou trois établissements », sacrifiant le caractère multidisciplinaire, la stabilité et les normes de travail permettant la qualité des performances pédagogiques et scientifiques.
« Au lieu de s’atteler à la mise en place d’une nouvelle université au niveau du campus de Tamda, par la création de facultés et d’instituts », écrit le Cnes-TO, ces responsables «s’enferment dans une démarche de rafistolage ininterrompu avec des conséquences graves sur les facultés existantes ».

MENACE SUR l’ANNÉE UNIVERSITAIRE
Le syndicat des enseignants, profitant de la période des vacances pour solliciter l’intervention du Premier ministre, pose également le problème lié aux logements que les autorités locales n’arrivent toujours pas à prendre en charge de façon sérieuse depuis une quinzaine d’années. «L’UMMTO n’ayant reçu aucun quota de logement depuis 2001», se plaint le Cnes-TO, plus d’un millier d’enseignants sont actuellement concernés par ce problème, précise-t-on de mêmes sources.
« Faut-il que des enseignants universitaires de l’UMMTO se mettent dans des bidonvilles pour que les autorités soient sensibilisées sur leur sort ? », s’interroge le syndicat qui rappelle «la pression graduelle » exercée sur les responsables locaux et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), pour satisfaire ses revendications. Ainsi, malgré la grève entamée depuis le 11 février, les marches et les sit-in, « malheureusement, tout se passe comme si les différentes institutions concernées ne prennent pas la mesure de la gravité de la situation et des conséquences néfastes et dangereuses qu’un pourrissement ne manquerait pas d’engendrer sur les activités de ce semestre et sur la prochaine rentrée universitaire 2015/2016 », alerte le CNES-TO. Enfin, le syndicat demande à M. Sellal de lui accorder une audience, afin de discuter des problèmes exposés. Reporters

Les enseignants de l’USTHB appellent à un rassemblement

Le Matin | 07/03/201)

Les enseignantes et enseignants se sont réunis en assemblée générale devant l’esplanade du rectorat de l’USTHB le mercredi 04 mars 2015 à 10h45, suite au refus de l’administration de l’USTHB de mettre à leur disposition une salle pour tenir leur Assemblée générale à 10h

L’assemblée générale a débattu de la dégradation drastique des conditions de vie et de travail de la communauté universitaire à l’USTHB, sur la nécessité de l’organisation des enseignants pour la sauvegarde de l’USTHB, la défense des libertés académiques et de leurs intérêts socioprofessionnels, leur métier, sur la qualité de l’enseignement et sur la sauvegarde de l’éthique à l’université.

L’Assemblée générale des enseignants de l’USTHB a été informée sur le mouvement de grève que mène les enseignantes et enseignants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou depuis trois semaines pour l’aboutissement des revendications socioprofessionnelles des enseignants du supérieur et pour une université publique de qualité.

Les enseignantes et enseignants réunis en assemblée générale :
Dénoncent et condamnent les violations du droit de réunion par l’administration de l’USTHB
Dénoncent la fermeture des portes du hall du rectorat par l’administration de l’USTHB
Décident l’organisation d’une assemblée générale le mardi 10 mars 2015 à 10h
Appellent l’ensemble de la communauté universitaire de l’USTHB à participer à cette assemblée générale et à se mobiliser pour l’amélioration de son cadre de vie et de travail.
Appelle l’ensemble de la communauté universitaire de l’USTHB à se mobiliser pour la sauvegarde de l’USTHB
Saluent la lutte des enseignantes et enseignants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou pour une université publique au service du bien-être de la société algérienne
Appellent à un rassemblement au « Piquet de Grève » le mardi 10 mars 2015 à partir de 9h30 min
USTHB, le 04 mars 2015
Le collectif des enseignants de l’USTHB

Oran :

Des CDI à temps partiels rejetés par les agents de sécurité :
Sit-in demain devant le siège de la SETRAM
par Houari Barti LE quotidien d’Oran

Le syndicat d’entreprise de la Société du tramway (Setram Oran) annonce, dans un communiqué diffusé hier, la tenue d’un sit-in de protestation demain devant le siège de l’entreprise à Sidi Maârouf.

Un mouvement qui intervient, selon le partenaire social, suite à la décision de l’administration de remplacer les contrats à durée déterminée (CDD) des agents de sécurité par des contrats à durée indéterminée (CDI) mais à « temps partiel ». Dans une note interne datée du 22 mars dernier, la Setram Oran informe les agents de sécurité disposant de CDD, que « leurs contrats ne seront désormais pas renouvelés ». En revanche, l’administration leur annonce « l’ouverture de nouveaux postes d’agents de sécurité avec des contrats à durée indéterminée » mais « à temps partiel ». Les futurs contrats comporteront, selon la même source, « un volume de travail de 20 heures par semaine » et une rémunération qui sera divisée par deux par rapport aux salaires actuels. Dans cette même note, il est porté à la connaissance des agents de sécurité qui refuseront de signer les nouveaux contrats, CDI à temps partiel, qu’ « il sera automatiquement mis fin à leurs anciens contrats qui seront arrivés à échéance ».

La réunion tenue le 12 mars dernier avec les représentants de la direction générale de la Setram sur demande des membres du conseil syndical de l’entreprise, n’a finalement pas eu l’effet de rapprocher les positions. « Après avoir entendu l’engagement précité, les représentants du syndicat d’entreprise ont réaffirmé leur rejet de la proposition relative à la régularisation de la situation administrative de l’ensemble des agents de sécurité de l’unité d’Oran, vu que leur contre-proposition est jugée meilleure », lit-on, en guise de conclusion dans le procès-verbal sanctionnant cette réunion. Selon les membres du conseil syndical de l’entreprise Setram, unité d’Oran, « faire bénéficier les agents de sécurité de contrats à durée indéterminée est un engagement qui a été pris par le ministre lui-même. Mais il n’a jamais été question de transformer cette permanisation en permanisation à temps partiel ». Le sit-in qu’on va observer demain a été décidé le 22 mars, à l’issue d’une assemblée générale tenue au niveau du siège de l’entreprise avec comme points à l’ordre du jour, notamment, la régularisation des contrats, la régularisation des indemnités relatives aux heures supplémentaires depuis avril 2013, et la convention collective qui tarde toujours à voir le jour.

Béjaïa
Rassemblement des travailleurs de Batigec devant la wilaya

Des travailleurs de Batigec, société publique de réalisation et de promotion immobilière, se sont rassemblés hier devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour réclamer la réintégration des salariés licenciés et la relance des chantiers inscrits à l’actif de l’unité Batigec de Béjaïa. En outre, ces protestataires dénoncent une volonté délibérée de la tutelle de fermer à jamais cette unité. «Nous réclamons la réintégration des 160 ouvriers licenciés et la relance des activités de notre entreprise.
Le silence de la tutelle devant nos doléances exprimées à maintes reprises par des sit-in de protestation et des grèves renseigne sur sa volonté de liquider notre unité», a affirmé le collectif des travailleurs de Batigec-Béjaïa. Pour sa part, le directeur général de Batigec impute la situation d’asphyxie financière dans laquelle se trouve l’unité aux autorités de la wilaya qui n’ont pas payé les créances que leur doit l’entreprise.

Un argument que les syndicalistes de Batigec ne jugent pas convaincant, d’autant plus, affirme-t-on, que les pouvoirs publics peuvent facilement recouvrir ces créances et permettre à l’entreprise de se relancer. Ils craignent que cet argument soit un prétexte pour liquider leur unité.

Par ailleurs, des dizaines d’habitants de la localité Lota Ouzemour, relevant de la commune de Darguina, sise à 35 km à l’est du chef-lieu de wilaya, ont fermé, tôt dans la matinée d’hier, le siège de leur mairie pour protester contre la dégradation de leur cadre de vie. Ces protestataires ont soulevé l’état déplorable du réseau routier qui dessert leurs quartiers. Perchée sur la montagne surplombant la RN9, longeant la municipalité de Darguina, cette localité est sujette à des éboulements en période de grandes pluies. Le réseau routier qui y mène est délabré et nécessite une réfection urgente, a-t-on estimé.

le temps d’Algérie Riad Madi

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