Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS 38

La centrale syndicale appelle à l’interdiction de l’importation des produits fabriqués localement


Pour l’UGTA, il faut mettre un frein aux importations «à outrance». New Press

unnamed-32.jpgL’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) œuvre pour l’instauration de mesures protectionnistes de la production nationale. Par la voix de son conseiller à l’économie, Mohamed Lakhdar Badreddine, la Centrale syndicale appelle ainsi à l’interdiction de l’importation de tous les produits fabriqués localement. Pour ce conseiller, qui s’exprimait ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, il n’y a pas d’autres moyens possibles de limiter les importations que d’instaurer de nouvelles règles visant à protéger le produit local. «Comment voulez-vous ne pas s’offusquer lorsque l’on découvre que l’on importe de la tomate, de l’oignon ou encore des cure-dents», tonne-t-il, qualifiant d’insoutenable la situation actuelle du commerce extérieur. Ce conseiller et membre du Conseil exécutif de l’UGTA estime que protéger l’économie nationale de l’importation est «vital» pour l’avenir de l’Algérie, affirmant que «la croissance ne pouvant, en aucun cas, dans l’étape actuelle, être assurée par une totale liberté du marché». Il insiste sur le fait que l’Algérie doit impérativement agir pour «mettre un frein aux importations à outrance en les régulant et en encourageant la consommation de produits de même nature fabriqués en Algérie». «Je ne comprends pas comment nous importons des lampes électriques, alors que nous disposons d’une usine pouvant les produire, pour autant qu’elle dispose des matières premières nécessaires.» Il soulève la même question en évoquant «les radiateurs à gaz qui sont aussi fabriqués chez nous et en grande quantité». Le représentant de l’UGTA appelle ainsi au «patriotisme économique» en vigueur même dans les pays les plus libéraux, comme les Etats-Unis. «Dans certains cas, nous devons interdire l’importation de produits pouvant concurrencer les nôtres. Les Etats-Unis ont bien une loi interdisant l’introduction de produits concurrents à leur économie, pourquoi pas nous ?» Pour lui, il y a un potentiel industriel en Algérie qu’il faut protéger et encourager, notamment dans certains domaines comme la mécanique qui peut se développer rapidement. Mais pour ce faire, il faudra, selon lui, mettre un terme à la concurrence déloyale. Le représentant de l’UGTA s’oppose dans ce sillage à la privatisation des entreprises publiques, affirmant que l’Algérie n’a rien gagné en vendant «l’usine sidérurgique d’El Hadjar, l’ENAD, l’entreprise de gaz industriels». «Je suis contre la privatisation, poursuit-il, parce qu’elle ne favorise ni la production ni la croissance de l’emploi et que, de plus, elle encourage l’exportation de devises.»
Rafik Meddour Algérie patriotique


Air Algérie : le SNPNCA dément avoir exigé le départ de Boultif


Le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) dément formellement avoir réclamé le départ du PDG d’Air Algérie. «Nous découvrons, ébahis, que nous aurions intégré dans notre plateforme de revendication le départ du président-directeur général de notre compagnie. Cette allégation mensongère n’est nullement imputable au SNPNCA, car nous ne voulons point tomber dans des tractations qui nous dépassent», écrit ce syndicat qui estime que le mouvement de protestation d’hier n’était nullement «fortuit», mais découlait d’«une non-considération des responsables en haut lieu». Le SNPNCA explique avoir gelé momentanément le mouvement de protestation d’hier après avoir reçu des garanties de la part de l’employeur «pour voir nos protocoles, conventions et accords appliqués dans les quelques jours à venir». Le syndicat n’exclut pas le recours de nouveau à d’autres mouvements de protestation si la direction générale ne respecte pas ses engagements. Mais il insiste sur la nature de ses revendications. «Le collectif du personnel navigant commercial dégage toute responsabilité quant aux allégations mensongères qui ont pour but de dénigrer la corporation vis-à-vis de l’opinion publique et transposer les réalités du terrain par les divagations d’individus en mal de reconnaissance et aux ambitions démesurées.» Le syndicat dénonce «l’absence totale des représentants de la tutelle», à savoir le ministère des Transports où «le gros de nos dossiers reste dans les tiroirs malgré les assurances données des assurances du personnel navigant commercial». Cette absence est pour ce syndicat encore plus grave, en raison du «sabotage flagrant qui sévit au sein de la compagnie». Un «sabotage fomenté en vue de voir Air Algérie perdre de l’altitude dans son essor acquis». Le SNPNCA rappelle dans ce sillage avoir toujours usé des voies légales, du compromis et du dialogue pour le règlement des problèmes des travailleurs qu’il représente. Il assure avoir toujours réprouvé les pratiques qui peuvent créer des situations qui peuvent faire «les beaux jours des compagnies» concurrentes. Le syndicat appelle la clientèle à faire preuve de compréhension, car «notre métier reste spécifique et soumis à une réglementation drastique en vue de lui assurer les meilleures conditions de déplacements». Le syndicat réagit ainsi suite à la grève-surprise d’hier matin qui a fortement perturbé le programme de vols de la compagnie nationale. Ces perturbations du programme des vols de la compagnie ont pris fin dans l’après-midi, suite à la suspension de cette grève sans préavis. Une suspension décidée après l’engagement de la direction générale d’Air Algérie de prendre en charge les doléances des grévistes.
Rafik Meddour Algérie patriotique


Grève surprise du personnel navigant commercial :
Pagaille à l’aéroport de Constantine

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

Sitôt une grève étouffée, une autre se fait jour à Air Algérie. Le gel du débrayage du personnel navigant commercial (PNC), qui a considérablement perturbé le trafic aérien le 30 mars dernier, n’a vraisemblablement pas remédié au malaise socioprofessionnel qui couve au sein des travailleurs. La grève surprise déclenchée hier matin au niveau de l’aéroport Med Boudiaf de Constantine, par le même personnel, incite à croire que le communiqué rendu public mardi 31 mars, par le Syndicat national du personnel commercial d’Air Algérie, où il affirme avoir «gelé, momentanément, le mouvement de protestation du 30 mars 2015 après avoir reçu des garanties de la part de l’employeur pour voir nos protocoles, conventions et accords appliqués dans les prochains jours», n’a pas été aussi convaincant, du moins pour les grévistes qui ont décidé, hier, contre toute attente, de clouer les appareils de la compagnie sur le sol du tarmac de l’aéroport Med Boudiaf pour une bonne demi-journée. Cet arrêt de travail inopiné du PNC a provoqué, comme on pouvait s’y attendre, une pagaille indescriptible dans le hall de l’aéroport. Les nombreux voyageurs ne savaient plus où donner de la tête. «On ne nous a pas informés de cette grève, on ne sait même pas si on doit encore attendre où partir ?!», se lamentaient plusieurs voyageurs tout en dénonçant le mépris affiché à leur égard par la compagnie. Et les clients, candidats à la Omra, qui devaient prendre hier le vol de minuit (dans la nuit du jeudi au vendredi) vers les Lieux Saints de l’Islam, ont le plus souffert de cette perturbation. Le visage blême par une nuit sans sommeil, ils erraient encore hier matin dans le hall de l’aéroport à la recherche de la moindre information ou explication sur le retard accusé par le départ de leur avion et jusqu’à quand attendre, s’il y a lieu d’attendre encore ? «On a passé la nuit dans le hall, sur les chaises. Et personne n’a daigné nous donner la moindre explication sur notre sort», déclarent les concernés avec dépit. Prise au dépourvu par cette grève surprise, elle aussi, la compagnie Air Algérie n’a pas procédé à l’annulation des vols au programme de cette journée du 3 avril.

D’ailleurs des négociations engagées hier même avec les représentants des grévistes ont permis de débloquer la situation, a-t-on appris de sources aéroportuaires. Hier, aux environs de 11 heures 30 minutes, les procédures d’embarquement ont été actionnées au niveau des guichets d’Air Algérie. Les voyageurs de plusieurs vols, vers Alger, Lyon et Paris, délivrés de leur attente, se bousculaient pour accomplir les formalités hier en milieu de journée. «Il y a du retard accusé par ces vols, mais la situation revient progressivement à la normale», nous a-t-on appris. Sauf pour le vol des candidats à la Omra, dont l’heure de départ demeurait encore floue à l’heure où les passagers des autres destinations passaient à l’enregistrement. Une grande frustration pour ces voyageurs qui ont, eux, passé la nuit dans l’aéroport et dont l’attente n’a pas pris fin.

Révision du statut particulier des fonctionnaires de l’Education
La CSE chez Benghebrit le 7 avril



Les représentants de la Coordination des Syndicats de l’Education (CSE) ont été convoqués, par le ministre de l’éducation, afin de prendre part à la réunion portant sur l’installation de la commission ministérielle mixte chargée de la révision du document 12-240 relatif au statut particulier des fonctionnaires de l’éducation.

Cette réunion prévue initialement pour le 2 mars puis reportée au 18 du même mois aura lieu, mardi prochain, au siège du ministère. Joint hier par téléphone, le porte parole de l’Unpef, (membre du CSE) Messaoud Amraoui, a fait savoir que la ministre du secteur a convoqué les représentants des sept syndicats de la Coordination, tout en leur assurant sa présence à l’événement qui connaîtra également celle des représentants de la direction de la fonction publique.

Notre interlocuteur renvoie les raisons de son annulation à deux reprises, à l’absence de la première responsable du secteur.
La CSE comprenant sept syndicats dont le Snapest, l’Unpef, le Cla, le Satef, le Snapap, le Snte et le Snapep, a décidé de geler son mot d’ordre de grève annoncé pour le 10 et 11 mars dernier suite à la satisfaction de leurs revendications principales y compris la révision de l’article 12-240, à l’issue de la réunion qui l’a regroupé le 9 du même mois avec les représentants du ministère.

La tutelle s’est engagée, dans un procès-verbal, à ouvrir le document pour apporter des corrections aux anomalies relevées.
Il leur a été promis également lors de cette rencontre, le transfert des postes de promotion vacants aux postes de recrutement, concernant la question de la promotion automatique.

Le ministère leur a donné aussi son accord concernant la revalorisation des heures supplémentaires en leur assurant que le dossier est en cours d’examen au niveau du gouvernement. La question de la révision dossier relatif au statut de 600 000 fonctionnaires que comptent le secteur a suscité la réaction de certains corps dits lésés dont les adjoints de l’Education qui ont réclamé avant hier dans un communiqué, la rectification des articles qui les concernent à leur tête celui relatif à leur promotion aux nouveaux postes récemment crées dont, celui de superviseur de l’éducation.

Ce corps qui a protesté au début de l’année pour concrétiser ce point qu’il considère comme «droit légitime» exige une promotion automatique à ce poste sans passer par la liste d’aptitude ou concours professionnel.
Les concernés ont mis également en avant des revendications matérielles dont, l’attribution de la prime d’encadrement et celle d’excellence.

karima Adjemout Le temps d’Algérie

Les corps communs protestent

Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l’éducation à Béjaïa, affiliés à l’UGTA, sont mécontents. Ils ont organisé, hier matin, un rassemblement devant le siège de l’union de wilaya (UGTA) pour attirer l’attention de leur tutelle sur l’état de précarité dans lequel ils se débattent et exprimer leur colère quant à la non-satisfaction de plusieurs revendications qu’ils ont maintes fois réitérées.
Des revendications qui s’articulent notamment autour de la révision du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels, de l’augmentation des salaires en fonction du pouvoir d’achat, leur intégration dans le statut particulier de l’éducation, le versement de toutes les primes dont a bénéficié le corps de l’éducation et l’intégration des contractuels dans le secteur. Selon un membre du syndicat des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation à Béjaïa, “outre les augmentations de salaires qui ont été en deçà des attentes des travailleurs et ouvriers des corps communs, l’abrogation de l’article 87 bis n’a été d’aucun secours puisque beaucoup ne bénéficieront pas de majorations sur leur salaire”.
Les protestataires, qui estiment que l’action d’hier est un rappel à l’UGTA pour dire que les promesses qui leur ont été faites pour la prise en charge de leurs revendications n’ont pas été tenues, n’écartent pas d’aller vers d’autres formes d’actions protestation. “Nous allons demander à l’UGTA d’assumer ses responsabilités avant de décider d’autres actions pour les jours à venir”, a-t-on indiqué. “Notre déception est si grande que nous n’avons même pas attendu la reprise des classes pour prendre le chemin de la protesta”, estime un syndicaliste. liberté

Le sit-in des retraités de l’Education nationale d’Alger n’a pas eu lieu

Le rassemblement des retraités de l’Education d’Alger menacés d’exclusion de leurs logements d’astreinte hier n’a finalement pas eu lieu. La raison : un désaccord sur le lieu où devait se tenir la manifestation.

«Ils ne se sont pas entendus sur le lieu du rassemblement» programmé pour dénoncer la décision de les expulser annoncée récemment par les pouvoirs publics, nous a indiqué un membre du Syndicat national des travailleurs de l’Education (SNTE) dont relève la Coordination des retraités de l’Education.

Et d’ajouter : «Ce désaccord a entraîné l’annulation du rassemblement prévu initialement devant la direction de l’Education d’Alger Ouest». Ce problème qui remonte à une dizaine d’années s’est compliqué avec la décision des pouvoirs publics de recourir à la force publique pour libérer ces logements de leurs occupants. Ces derniers ont décidé de s’élever contre ces agissements qu’ils qualifient d’injustes.

Selon eux, l’administration a agi en violation de la règle d’égalité devant les charges et les acquis du service public. Se référant à la circulaire ministérielle n° 95, les contestataires parlent de transgression du document garantissant aux retraités le droit de demeurer dans les logements qu’ils occupent avec leurs familles tant qu’un logement équivalent ne leur a pas été attribué.

S’étant réunis à plusieurs reprises pour discuter des solutions à leur problème, des intendants, des directeurs et des surveillants généraux soumis pendant leur carrière à l’occupation obligatoire du logement d’astreinte ont proposé des solutions alternatives. Parmi ces dernières, ils évoquent l’indexation de leur pension de retraite au coût actuel de la vie ou l’attribution d’une indemnité d’éviction compensatrice du préjudice matériel subi.

le temps d’Algérie Karima Adjemout

Direction de l’éducation de la wilaya de Aïn Defla
Divergences ou convergences entre l’UGTA et l’administration ?

Dans une correspondance remise à notre rédaction, la section syndicale de l’UGTA de l’éducation de la wilaya de Aïn Defla déplore entre autres que «le nouveau directeur de l’éducation, M. Tebboune, prend des décisions unilatérales sans consultation aucune, faisait pression sur les chefs de services et notamment sur celui de la programmation». Une réunion a eu lieu la semaine écoulée au siège de la direction de l’éducation en présence du premier responsable de l’éducation, du président de la section syndicale de l’UGTA de la wilaya de Aïn Defla, en l’occurrence M.Djelab, et les membres de la section syndicale locale de l’éducation. Un compromis a été rapidement trouvé entre les deux parties, a indiqué un membre de l’UGTA.
Sur place, et lors de notre visite à la direction de l’éducation, tous les visiteurs ont été bien accueillis par le directeur de l’éducation depuis 8 h du matin et aucune pression n’a été exercée sur les chefs de service qui accomplissent la mission qui leur était dévolue.
Le directeur de l’éducation qui nie en bloc les accusations gratuites portées à son encontre par certains membres de l’UGTA a affirmé que ces derniers possèdent un local syndical à l’intérieur de la direction de l’éducation pour revendiquer les droits des fonctionnaires en toute transparence.
Selon la même source, les portes avec l’UGTA n’ont jamais été verrouillées puisqu’une rencontre a eu lieu avec l’UGTA pendant le mois de janvier dernier à travers laquelle plusieurs dossiers ont été débattus.
Par ailleurs, le directeur de l’éducation qui a été profondément touché dans son amour-propre par les propos rapportés par l’UGTA nous a affirmé qu’il appartient à la famille de l’éducation depuis belle lurette et qu’il avait exercé en tant que SG au niveau de la direction de la wilaya de Mostaganem, avant d’être promu dans les règles de l’art à ce poste durant l’année 2014.

Said Boouzar


Enseignement supérieur: Le Cnes appelle à une grève nationale à partir de mardi



Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) met fin à sa politique de conciliation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Après plusieurs années d’entente, le conseil national du Cnes a décidé vendredi lors d’une session extraordinaire de changer d’attitude envers la tutelle.
En effet, selon le coordinateur national du syndicat, Abdelmalek Rahmani, les membres du conseil national ont voté pour l’organisation d’une grève de trois jours, à partir de mardi prochain. « En réponse au silence et au non-respect des engagements du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il a été décidé d’aller vers une grève de trois jours dans l’ensemble des établissements universitaires du pays », a-t-il indiqué. Selon lui, l’université algérienne souffre aujourd’hui de plusieurs maux, mais la tutelle fournit peu d’efforts pour résoudre les problèmes. « La tutelle a eu suffisamment de temps pour satisfaire nos revendications, mais elle ne l’a pas fait », déplore-t-il. « Le recours à la grève nous a été imposé », dit-il. Les revendications du Cnes en suspens, selon la même source, concernent l’augmentation des salaires, le logement et la gestion de l’université. Pour l’augmentation des salaires, notre interlocuteur dira que la dernière augmentation des salaires dans le secteur de l’enseignement supérieur remonte à 2008. « Nous n’avons pas eu d’augmentation depuis 2008. Est-il logique que les 25 000 enseignants universitaires recrutés depuis 2008 n’ont pas eu de hausse des salaires ? », s’est-il interrogé. Il ajoute : « Le coût de la vie n’arrête pas d’augmenter et les salaires sont restés toujours les mêmes. » Quelle augmentation cherchent-ils ? Le coordinateur national du Cnes n’avance aucun montant. « Nous réclamons l’ouverture des négociations sur ce point et la création d’un mécanisme de revalorisation des salaires en fonction du coût de la vie », a-t-il noté. Pour le deuxième point lié au logement, M. Rahmani plaide pour un système de logement spécifique pour les enseignants du supérieur. « Les mécanismes actuels du logement ont montré leurs limites. A titre d’exemple, le taux de réalisation du programme de 2 000 logements pour les enseignants universitaires est de 18% », a-t-il affirmé. En ce qui concerne le troisième point, il réclame une gestion plus saine des établissements universitaires du pays. « Le clientélisme et le favoritisme sont les critères de sélection des doyens et recteurs », accuse-t-il. Comme solution, il plaide pour la mise en place de critères objectifs pour la sélection des responsables des établissements universitaires, avant d’aller carrément à la démocratisation de la gestion de l’université algérienne. Cela signifie que les doyens ainsi que les recteurs seront élus par les enseignants et les représentants des étudiants. « Est-il logique que les syndicats ne soient pas représentés au conseil d’administration de l’université ? » Après cette grève, le conseil national du Cnes se réunira à nouveau pour faire le point sur la situation, indique la même personne. ReportersEnseignement supérieur: Le Cnes appelle à une grève nationale à partir de mardi


23 TRAVAILLEURS DU CHU SUSPENDUS

par A. Mallem Le quotidien d’Oran


Plus d’une vingtaine de cadres médicaux et paramédicaux ainsi que des travailleurs du centre hospitalo-universitaire (CHU) docteur Benbadis de Constantine ont été suspendus, jeudi dernier, de leurs fonctions par le directeur général de l’hôpital, a annoncé, hier, le directeur de la communication de cet établissement sanitaire, M. Aziz Kaabouche, ajoutant que cette mesure administrative a été prise à la suite d’une visite d’inspection effectuée en pleine nuit par le directeur général de l’établissement hospitalier dans différents services qui l’a amené à constater amèrement que les intéressés étaient absents de leurs postes de permanence.

Contacté aussitôt par nos soins, M. Benissad, DG du Chu, a confirmé les informations en précisant que le nombre d’agents suspendus de leurs fonctions se monte à 23. Et d’indiquer ensuite que dans la nuit du jeudi 9 avril à 01h 30 du matin, il avait effectivement fait des visites inopinées dans certains services travaillant la nuit et a constaté, à son grand désappointement, que le personnel de permanence n’était pas à son poste. « Ils sont tous allés passer la nuit à leurs domiciles alors qu’ils étaient censés assurer la permanence », a affirmé sans ambages notre interlocuteur. Lequel expliquera dans les détails qu’il avait commencé sa visite par le SAMU, organisme qui était souvent décrié par les citoyens qui se sont plaints de n’avoir pas eu de réponses à leurs appels. « Ce service était normalement assuré par 9 agents, dont 4 médecins généralistes.

Dans les locaux qui l’abritent j’ai failli casser les portes à force de frapper. J’ai encore appelé quelques uns par téléphone, malheureusement personne n’est venu m’ouvrir. J’ai finalement constaté qu’ils avaient tous déserté leurs postes. Alors, j’ai pris la décision de les suspendre tous, sans distinction ».

Accompagné ensuite d’une partie de son staff administratif et médical et d’agents de sécurité, comme il l’a indiqué lui-même, le DG s’est rendu également dans d’autres services où il a constaté encore que quatre maîtres-assistants, un orthopédiste, un assistant chargé du scanner, un assistant à l’ORL, trois résidents à la radiothérapie et un assistant neurochirurgie étaient absents de leurs postes respectifs. Et pour cause, a-t-il affirmé, chacun d’eux avait regagné son domicile cette nuit-là. « J’ai surpris des membres du personnel paramédical plongés dans un sommeil profond, ceci au moment où d’autres avaient quitté leurs postes aussi pour regagner leurs domiciles respectifs », dira-t-il.


Les travailleurs protestent contre le directeur

le 04.04.15 | el watan

La cour de l’Etablissement Public de Santé de Proximité (EPSP) de Annaba a été, ce jeudi, la scène d’un Sit-in qu’ont observé plusieurs dizaines de travailleurs.
Composés de médecins, paramédicaux et administrateurs, les manifestants se sont regroupés pour dénoncer, selon eux, un cas d’harcèlement sexuel et moral dont la victime est leur collègue, une spécialiste en maladies infectieuses dans la polyclinique du 8 mai 45 de Annaba. Selon la jeune victime, l’harceleur n’est autre que son directeur. Avant que cette affaire ne s’ébruite, R.L., la femme médecin, a respecté la procédure administrative régissant ces cas de figure.
Elle a établi un rapport relatant sa mésaventure avec son supérieur avant de l’adresser au directeur de la santé, le président du conseil de l’ordre des médecins ainsi qu’aux présidents des bureaux de wilaya des syndicats SNPSP et SNPSSP. N’ayant rien vu venir, elle a décidé de passer à l’action. Selon une copie du rapport en question, signé et cacheté par la victime, «tout a commencé le 2 février dernier lorsque Hani Abdelghani, le directeur de l’EPSP Annaba a rendu visite à la clinique 8 mai 1945 où elle exerce.
Usant de son pouvoir, il décidé de procéder à un aménagement de services dont le mien est concerné. Ayant appris cette nouvelle, je suis allé chercher des explications dans son bureau. Son comportement m’a choqué lorsqu’il a mis sa main sur la mienne en tentant de s’approcher de moi.
Evitant son comportement à la limite de la correction, je lui ai rappelé que suis venue pour chercher des explications quant à la réorganisation des services. Il a répliqué en me disant c’est bon j’ai trouvé la solution. Vraisemblablement insatisfait de la rebuffade qu’il a essuyée, le directeur de l’EPSP Annaba récidive en optant pour le même modus operandi me visant directement.
Encore une fois je lui demande des explications et il m’accuse d’insuffisance professionnelle. Or, le registre de consultation prouve que j’ausculte quotidiennement entre 25 à 30 patients. Etant femme mariée, assurant correctement ma mission j’ai gagné la sympathie de tout le personnel médical et paramédical et même administratif. En guise de solidarité, ils ont décidé de me soutenir contre ce harcèlement sexuel et moral en observant à mes côtés un sit-in pour dénoncer cette situation.», explique le docteur R. L.
Contacté, Hani Abdelghani, le directeur de L’EPSP DE Annaba s’explique : « je vous informe que suis le directeur. Je gère mon établissement à ma manière». En colère, Dr A. Mohamed Yazid, le président du syndicat du bureau de wilaya de Annaba fulmine. «On rejette ce comportement indigne. Nous soutenons sans conditions le médecin harcelé. Nous supportons de travailler dans des conditions mauvaises mais la dignité des praticiens est une ligne rouge à ne pas dépasser.
Pour celle de la femme, nous sommes prêts à aller très loin si la situation l’impose». Présent également dans ce mouvement de protestation, Dr Kerboua, le trésorier du bureau de syndicat de wilaya tempête : «il faut que la hiérarchie intervienne pour protéger les femmes et les filles du harcèlement de leur hiérarchie masculine.». Avant de quitter les lieux, les protestataires ont promis de revenir à la charge chaque jeudi jusqu’à la satisfaction de leur revendication. Les différents services de sécurités ont ouvert une enquête pour situer les responsabilités.
Leïla Azzouz

Hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch:
La grève se poursuit

par A. Mallem le quotidien d’Oran

Alors que la nouvelle grève ouverte déclenchée jeudi dernier par le Snapap va entrer, aujourd’hui mardi, dans sa sixième journée sans qu’une solution se profile à l’horizon, des informations contradictoires ont été livrées ces deux derniers jours par les protagonistes du conflit qui perdure au niveau de l’établissement psychiatrique Mahmoud Belamri de Djebel Ouahch de Constantine. Conflit dans lequel, rappelons-le, sont engagés directement la direction de l’hôpital d’une part, et les travailleurs affiliés au Snapap et leurs délégués syndicaux, qui réclament le départ du directeur, de l’autre.

Contacté hier, les grévistes, par la voix du secrétaire général du syndicat Snapap, M. Balhi Toufik, qui a été suspendu de ses fonctions par le directeur de l’hôpital, nous ont confirmé qu’ils poursuivent toujours leur arrêt de travail accompagné chaque jour par un sit-in d’une heure, de 11h à midi, qu’ils tiennent régulièrement devant la direction de l’établissement pour réclamer le départ du directeur, M. Mechnoui Mohamed.

«Dimanche et lundi matin à 11h30, nous a déclaré le secrétaire général de la section syndicale, le directeur est venu au devant des travailleurs qui observaient le sit-in et leur a déclaré qu’il était démissionnaire. Il répétera cela par trois fois tout en demandant pardon aux travailleurs pour le tort qu’il leur aurait causé pendant les 12 années qu’il a passées à la tête de l’établissement».

Contacté aussitôt, l’intéressé n’a pas du tout évoqué l’éventualité de sa démission et s’est contenté plutôt de rappeler que la justice avait déclaré illégal le cycle de grèves annoncées auparavant par le Snapap en se référant à la décision du tribunal administratif de Sidi Mabrouk du 9 mars dernier. Ce disant, M. Mechnoui n’a pas dit explicitement que son administration avait saisi de nouveau la justice pour faire annuler cette dernière grève. Et lorsque nous l’avons saisi de nouveau hier, le directeur de l’hôpital psychiatrique a nié catégoriquement avoir fait part à quiconque de son intention de démissionner de son poste auquel il est toujours attaché.

Par ailleurs, des employés neutres et des travailleurs du syndicat des paramédicaux activant au niveau de l’établissement psychiatrique ont rappelé que «les malades mentaux exigent une prise en charge particulière, spécifique et soutenue. Et ce n’est pas les prestations qui leur sont délivrées journellement et avec parcimonie dans le cadre du service minimum qui vont les prémunir d’un naufrage tout à fait probable». «Aussi, ont-ils poursuivi, les autorités concernées au niveau du secteur sanitaire seraient bien inspirées en décidant de bouger pour débloquer la situation en prenant en compte le seul intérêt des malades. Et le plus vite sera le mieux.»

El Harrouche (Skikda.) : Protestation du personnel paramédical

le 04.04.15 | el watan


Le personnel paramédical de affilié au syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de l’établissement hospitalier d’El Harrouche, au sud de Skikda a observé, jeudi dernier, un arrêt de travail à titre de protestation.
Les paramédicaux ont tenu ainsi à dénoncer les atteintes morales qu’ils disent subir de la part des citoyens qui jettent, souvent leur courroux sur eux. Ils citent, à titre d’exemple les invectives et les menaces proférées à leur encontre par les accompagnateurs des malades, des comportements qui, selon leurs dires, les perturbent dans leur mission, surtout durant les gardes de nuit.
Ils ont par ailleurs demandé à leurs responsables de trouver une solution qui leur permettrait de travailler dans de bonnes conditions Selon des sources locales, la direction de l’établissement hospitalier a reçu des représentants du personnel paramédical pour débattre de leur problème en promettant d’œuvrer à trouver une solution. A relever cependant que cette situation ne concerne pas uniquement l’hôpital d’El Harroche mais l’ensemble des institutions de santé de la wilaya.
Elle ne concerne pas également le personnel paramédical mais les citoyens, qui, eux aussi, font part de manquements dans la prise en charge des malades. Ceci témoigne en fait des carences qui minent encore la santé dans la wilaya de Skikda.
Khider Ouahab


< h3>10.000 médecins formés en Algérie poursuivent leur carrière en France

par R.N. le quotidien d’Oran

L’Algérie perd chaque année la «majorité» des pneumologues du secteur public qui préfèrent aller exercer à l’étranger, a déploré vendredi le président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie, le Pr Salim Nafti. «Sur une centaine environ de pneumologues que l’Algérie forme annuellement, il en reste moins quelque dizaines activant dans le secteur public, alors que l’Etat a mis des années pour les former. Cela dénote qu’il y a un profond problème que l’Etat doit absolument prendre en charge pour préserver ses cadres», a déclaré le Pr Nafti en marge du 11ème congrès de la Société franco-algérienne de pneumologie. Soulignant que 10.000 médecins, toutes spécialités confondues, poursuivent leur carrière en France, le Pr Nafti a indiqué qu’en 2011, sur les 73 pneumologues qui avaient été recensés par un jury ad hoc, 7 d’entre eux seulement sont restés en Algérie, la majorité ayant quitté le pays pour aller exercer dans des hôpitaux français, canadiens ou autres et dans des laboratoires privés». Le président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie a ainsi regretté que cet «exode» se soit poursuivi après celui «plus massif» enregistré durant la décennie noire. Au sujet du 11ème congrès de la Société franco-algérienne de pneumologie, il a considéré que cette rencontre, organisée par des spécialistes algériens exerçant en France, permet à ces spécialistes de renouer les liens avec leur pays d’origine et contribuer, ainsi, à aider les praticiens exerçant en Algérie d’acquérir les connaissances et le savoir faire nécessaires.


Régime indemnitaire, pensions et statut : La coordination des imams salue les déclarations du ministre des Affaires religieuses concernant ses revendications



La coordination nationale des imams et fonctionnaires des affaires religieuses a salué, hier, les déclarations du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs sur la révision du régime indemnitaire, des pensions et des statuts, estimant que ces propos « viennent couronner la plate-forme des revendications soulevées depuis sa création en 2013 ».
La coordination a appelé, dans un communiqué, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, à « l’accélération de la mise en œuvre de ces engagements », à travers la « signature des procès-verbaux relatifs aux points ayant fait l’objet d’accord lors des séances tenues entre la coordination et la tutelle dans le cadre de la commission sectorielle commune de conciliation ». La plate-forme des revendications soulevée par la coordination comporte 47 points portant sur la révision du régime indemnitaire, les pensions et primes et les statuts, rappelle-t-on. Le premier responsable du secteur avait déclaré récemment avoir saisi le gouvernement pour procéder à la révision du régime indemnitaire des imams. Par ailleurs, la coordination a salué la décision du 12e congrès de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) concernant la promotion de la coordination des imams en une fédération nationale. Elle a appelé au soutien des efforts visant la « consécration du référent religieuse nationale » pour préserver la cohésion sociale, l’unité nationale et le respect des principes de modération et de modération ».
La coordination a plaidé en outre pour l’accélération de la création d’une institution nationale de la fetwa qui regrouperait des « compétences religieuses ».

SONATRACH (HASSI-R’MEL)
Le vote pour l’élection de la section syndicale UGTA compromis



Prévu initialement pour hier soir, le deuxième tour du scrutin pour l’élection des membres de la future section syndicale de la compagnie gazière Sonatrach/DP de Hassi-R’mel a été tout simplement gelé par le tribunal de Laghouat. En effet, par ordonnance en référé rendue mercredi dernier dans le litige opposant des travailleurs de la compagnie Sonatrach/DP de Hassi-R’mel (Laghouat) à l’union locale UGTA, le tribunal de Laghouat a ordonné de surseoir au scrutin qui devait se tenir avant-hier, jeudi, et ce, en attendant de statuer sur le fond du litige. Joint par téléphone, Me Messaoudi Amar, avocat des six travailleurs plaignants, a indiqué qu’il a “confiance en la justice”, avant d’ajouter qu’un “huissier de justice est chargé de notifier l’ordonnance pour la partie adverse, à Hassi-R’mel, localité distante d’environ 120 km au sud de Laghouat”. L’avocat a précisé que s’agissant d’une entité syndicale ayant un lien organique fort avec l’union de wilaya UGTA, cette dernière a été mise en cause afin de faire toute la lumière sur la véracité des irrégularités qui auraient entaché le processus électoral. Interrogé sur la possibilité de l’union locale Ugta d’interjeter un appel contre cette ordonnance, l’avocat a précisé que “l’appel ne suspend pas l’exécution”. Ce qui a réconforté, en partie, la position des six plaignants qui sont allés jusqu’à demander l’annulation pure et simple du processus électoral. Par ailleurs, l’information s’étant répandue telle une traînée de poudre en pleine campagne électorale, les candidats, qui profitaient encore des dernières heures avant le jour
“j” pour amener les électeurs à les cautionner, ont été surpris par l’issue de ce bras de fer qui a opposé leurs collègues à l’union locale UGTA. Pour rappel, tout a commencé quand la commission électorale a rejeté les dossiers de candidature de six travailleurs pour le motif qu’ils n’ont pas justifié de trois cartes d’adhésion à l’UGTA. S’estimant éligibles de droit, ces travailleurs ont saisi la justice en référé pour réclamer leur droit de se porter candidat. Ce qui s’apparente à une riposte résolue alors que le processus électoral, dont le jour du vote était fixé au 3 avril, est désormais compromis. Selon les requérants qui s’estiment lésés, la commission électorale a fait sciemment une mauvaise application des dispositions de l’article 10 des statuts de l’UGTA pour “écarter toute velléité d’opposition à l’immobilisme ambiant de l’UGTA”. Ne croyant plus à l’efficacité de l’UGTA et remettant tout simplement en cause sa légitimité, les travailleurs, dans leur grande majorité, nourrissent de plus en plus leur volonté de création d’un syndicat autonome.

B. A.

Prévu initialement pour hier soir, le deuxième tour du scrutin pour l’élection des membres de la future section syndicale de la compagnie gazière Sonatrach/DP de Hassi-R’mel a été tout simplement gelé par le tribunal de Laghouat. En effet, par ordonnance en référé rendue mercredi dernier dans le litige opposant des travailleurs de la compagnie Sonatrach/DP de Hassi-R’mel (Laghouat) à l’union locale UGTA, le tribunal de Laghouat a ordonné de surseoir au scrutin qui devait se tenir avant-hier, jeudi, et ce, en attendant de statuer sur le fond du litige. Joint par téléphone, Me Messaoudi Amar, avocat des six travailleurs plaignants, a indiqué qu’il a “confiance en la justice”, avant d’ajouter qu’un “huissier de justice est chargé de notifier l’ordonnance pour la partie adverse, à Hassi-R’mel, localité distante d’environ 120 km au sud de Laghouat”. L’avocat a précisé que s’agissant d’une entité syndicale ayant un lien organique fort avec l’union de wilaya UGTA, cette dernière a été mise en cause afin de faire toute la lumière sur la véracité des irrégularités qui auraient entaché le processus électoral. Interrogé sur la possibilité de l’union locale Ugta d’interjeter un appel contre cette ordonnance, l’avocat a précisé que “l’appel ne suspend pas l’exécution”. Ce qui a réconforté, en partie, la position des six plaignants qui sont allés jusqu’à demander l’annulation pure et simple du processus électoral. Par ailleurs, l’information s’étant répandue telle une traînée de poudre en pleine campagne électorale, les candidats, qui profitaient encore des dernières heures avant le jour
“j” pour amener les électeurs à les cautionner, ont été surpris par l’issue de ce bras de fer qui a opposé leurs collègues à l’union locale UGTA. Pour rappel, tout a commencé quand la commission électorale a rejeté les dossiers de candidature de six travailleurs pour le motif qu’ils n’ont pas justifié de trois cartes d’adhésion à l’UGTA. S’estimant éligibles de droit, ces travailleurs ont saisi la justice en référé pour réclamer leur droit de se porter candidat. Ce qui s’apparente à une riposte résolue alors que le processus électoral, dont le jour du vote était fixé au 3 avril, est désormais compromis. Selon les requérants qui s’estiment lésés, la commission électorale a fait sciemment une mauvaise application des dispositions de l’article 10 des statuts de l’UGTA pour “écarter toute velléité d’opposition à l’immobilisme ambiant de l’UGTA”. Ne croyant plus à l’efficacité de l’UGTA et remettant tout simplement en cause sa légitimité, les travailleurs, dans leur grande majorité, nourrissent de plus en plus leur volonté de création d’un syndicat autonome.

Liberté B. A.

Oran :

Suite à une réunion du syndicat avec le P-DG :
Valorisation des salaires pour les agents de sécurité de la SETRAM

par Houari Barti le quotidien d’Oran


Un consensus a été trouvé, avant-hier, dans le conflit opposant le syndicat de la Société des Tramways (SETRAM) à sa direction générale à propos de la décision de cette dernière de remplacer les CDD des agents de sécurité de son unité d’Oran par des CDI à temps partiel.

En effet, et selon le chargé de la communication de la section syndicale d’Oran, M. Malek Benaceur, au bout de discussions qui ont duré plus de 6 heures, à Alger, avec le P-DG de la SETRAM, «nous sommes arrivés à un accord de principe d’accepter les CDI à temps partiel mais avec une augmentation des salaires, passés de 18.000 à 22.000 dinars, au profit de nos agents de sécurité.» Un accord qui a été soumis, le soir même, aux travailleurs de la SETRAM Oran, lors d’une assemblée générale extraordinaire, tenue au siège de l’entreprise à Sidi Maârouf. En plus de cette revalorisation des salaires, souligne le même responsable, «on a eu, également, l’engagement ferme de la part de l’administration de faire profiter nos agents de sécurité d’une priorité absolue dans tout recrutement futur que ça soit pour la vente des tickets ou pour le contrôle.»

Le même syndicaliste a, toutefois, admis que cet accord n’a pas été à la hauteur des aspirations de l’ensemble des agents de sécurité, dont une partie, a-t-il dit, a exprimé une «certaine déception».

«Si la majorité des agents de sécurité a trouvé l’accord plutôt correct, vu qu’il accorde un salaire de 22.000 DA pour un travail à mi-temps, une partie a exprimé une certaine hésitation car elle préfère travailler plus pour gagner plus.

Pour rappel, un climat de tension est né, à la SETRAM Oran, suite à la décision «unilatérale» de l’administration, de remplacer les CDD (Contrat à durée déterminée) des agents de sécurité par des CDI (Contrat à durée indéterminé) mais à temps partiel. Une décision qui prévoit, donc, la division par deux du volume horaire du travail mais aussi et surtout une division par deux des salaires actuels. Quelque 269 agents de sécurités de l’Unité SETRAM d’Oran sont concernés par cette mesure. Une première réunion, tenue le 12 mars dernier, avec les représentants de la direction générale de la SETRAM, sur demande des membres du Conseil syndical du syndicat d’entreprise, n’a finalement pas eu l’effet de rapprocher les positions. «Les représentants du syndicat d’entreprise ont réaffirmé, lors de cette réunion, leur rejet de la proposition relative à la régularisation de la situation administrative de l’ensemble des agents de sécurité de l’unité d’Oran, vu que leur contre-proposition est jugée meilleure», lit-on, en guise de conclusion, dans le procès-verbal sanctionnant cette réunion. Selon les membres du Conseil syndical du syndicat d’entreprise de la SETRAM, unité d’Oran, «faire bénéficier les agents de sécurité de contrats à durée indéterminée, est un engagement qui a été pris par le ministre, lui-même. Mais il n’a jamais été question de transformer cette permanisation en permanisation à temps partiel.» Un sit-in de protestation a été, même, observé le 22 mars, dernier, à l’issue d’une assemblée générale, tenue au siège de l’entreprise avec comme points à l’ordre du jour: la régularisation des contrats, la régularisation des indemnités relatives aux heures supplémentaires depuis avril 2013, et la convention collective qui tarde toujours à voir le jour.


Tramway d’Oran
Les agents de carrefours reprennent le travail mais fixent un ultimatum à la direction



Les agents de sécurité de la Société de gestion du tramway d’Oran (Setram), qui officient au niveau des carrefours, qui étaient en grève depuis lundi, ont regagné jeudi leurs postes de travail, après avoir convenu avec la direction d’une réunion qui devra se tenir lundi, pour débattre de leur plateforme de revendications, apprend-on d’un membre représentant des agents. Notre interlocuteur s’est montré menaçant en affirmant que tout dépendra de l’issue de cette rencontre sur laquelle les agents fondent leurs espoirs.
«Aucune rame ne sortira de la station lundi, si les revendications des agents de carrefour et les stoppeurs ne sont pas prises en considération.»
Il ne manquera pas de souligner que les autres travailleurs de l’entreprise seront solidaires des agents en paralysant le trafic des rames du tramway.
La menace serait donc de paralyser le trafic du tramway d’Oran jusqu’à satisfaction de la plateforme de revendications transmise à la direction de la Setram. «Au lieu de tenter de trouver une solution aux problèmes que nous vivons, la direction procède à une réduction des salaires et à de nouveaux recrutements d’agents. C’est du mépris», affirme notre source.
Les travailleurs dénoncent, entre autres, le volume de travail journalier, qui dépasse les horaires réglementaires, la non-comptabilisation des heures supplémentaires, le système des contrats renouvelables (CDD).
En attendant de trouver une issue favorable au bras de fer qui oppose les deux parties, le mouvement de grève risque d’être reconduit et de se durcir, selon les grévistes, qui comptent hausser le ton à partir de lundi.
«Nous avons opté pour cette alternative, pour voir la décision que vont prendre les responsables de la Setram. On veut être traités sur un même pied d’égalité avec les autres travailleurs qui sont titulaires», dira un agent gréviste.
Rappelons que les 270 agents de carrefours dits «stoppeurs» sont chargés de réglementer la circulation automobile au passage du tramway aux intersections tout le long du tracé de 18 km que représente la ligne actuellement en exploitation.
La balle est dans le camp de la direction de la Setram qui doit trouver une solution pour éviter la paralysie du trafic de ce moyen de transport, adopté par les Oranais depuis sa mise en service il y a deux ans.

F. Ben

SÉTIF : Les travailleurs de l’AADL fustigent la restructuration

le 09.04.15 | El watan


Les travailleurs de la direction régionale de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) de Sétif, refusent catégoriquement la restructuration de l’Agence.
Celle-ci transforme la direction régionale de Sétif qui chapeautait les wilayas de Batna, M’sila, Bordj Bou Arréridj et Sétif, en une petite direction de projets dépourvue de toutes prérogatives. «Avec une telle approche, les pouvoirs publics qui font du rapprochement de l’Administration du citoyen un axe prioritaire de leur feuille de route, se contredisent», diront certains travailleurs qui ne manquent pas d’arguments à faire valoir. «N’ayant pas pris en considération les spécificités et le travail réalisé par notre direction, les initiateurs d’une décision, injuste et arbitraire à la fois, font fausse route.
Au lieu d’encourager le collectif de la 3e direction à l’échelle nationale, on met en péril son gagne pain», fulminent nos interlocuteurs qui brandissent des chiffres et les conséquences futures sur la prise en charge des dossiers et doléances des souscripteurs : «Une telle décision influe négativement non seulement sur la carrière professionnelle d’un collectif de 100 personnes mais sur le bon fonctionnement de la structure et la prise en charge des dossiers de milliers de souscripteurs.
Afin de démonter la justesse et légitimité de notre démarche, on fait parler les chiffres. La direction régionale de Sétif vient de valider 66466 souscriptions. Ce chiffre représente 8,66% du global national qui est de l’ordre de 768 875 souscripteurs validés. Ce n’est pas tout, pour la seule wilaya de Sétif, on dispose de 34 522 dossiers validés.
Cette importante donnée place notre wilaya derrière Alger avec 212 325 et Oran avec 69072 dossiers. Apparemment un tel paramètre n’a pas pesé lourd dans la balance des concepteurs du nouveau découpage, erroné et préjudiciable pour aussi bien le programme de 230 000 logements que pour l’outil de travail et les souscripteurs qui devront parcourir des centaines de kilomètres pour le moindre document».
Ayant gros sur le cœur, les agents de l’AADL qui viennent d’observer un sit–in en guise de première action de protestation, enfoncent le clou «les responsables et l’opinion doivent savoir qu’en transformant une direction régionale en direction de projets, on va mettre sur pied des structures squelettiques qui seront composées de trois personnes (un directeur, une secrétaire et un chargé du suivi du projet).
Ce n’est pas avec des coquilles vides qu’on va gérer un volumineux plan de charge. La situation nous oblige à demander l’intervention du wali afin d’intercéder auprès de notre tutelle, à savoir le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville pour le maintien de la direction de Sétif, un maillon important dans le dispositif AADL», concluent nos interlocuteurs qui n’ont pas l’intention de lâcher prise…

Kamel Beniaiche

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