Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs Bulletin N° 27

Echos des luttes des travailleurs Bulletin N° 27

Actualités : Chômage et politique de l’emploi
Le rapport réel du gouvernement

Le gouvernement a eu à examiner, lors de sa dernière réunion, mardi dernier, un rapport exhaustif sur l’emploi présenté par le ministre du Travail et de la Protection sociale, Mohamed El Ghazi. Ce rapport, dont nous détenons une copie, fait d’abord état de «la stabilisation du taux de chômage à son niveau de septembre 2013, soit 9,8%». Ce qui, en chiffres réels, représente 1 151 000 chômeurs en Algérie au 31 octobre 2014.

Kamel Amarni – Alger (Le Soir)
Le rapport précise que ce taux représente 8,8% chez les hommes et 14,2% chez les femmes. En revanche, note encore le rapport, «la population occupée (en Algérie) est estimée à 10 566 000 personnes, dont 18% de femmes, concentrée pour l’essentiel dans le secteur public non marchand avec 61,9% de l’emploi féminin total».
Le gros des Algériens sont, sans surprise, des salariés. «Le salariat continue de constituer la forme d’emploi dominante avec 65,3%.»
Répartis sur les secteurs, c’est celui du commerce et des services qui arrive en tête «avec 61,9% contre 16,5% pour le BTPH, 12,6% pour l’industrie et 9,5% pour l’agriculture». Ceci, au moment où l’on découvre la primauté du secteur privé, désormais le premier employeur du pays. «Le secteur privé ou mixte absorbe près de 59% de l’emploi total.»
Le secteur privé arrive d’ailleurs en tête, en 2014, en termes d’offres d’emploi avec 73% des offres, 327 739 au total, enregistré par les agences de l’Anem depuis janvier 2014. Cependant que, pas moins de «92% des offres d’emploi enregistrées par l’Anem concernent des emplois temporaires».
Quoi qu’il en soit, «au total, note le rapport de Mohamed El Ghazi, et en incluant les recrutements dans le cadre des contrats de travail aidés, les recrutements directs opérés par les entreprises ainsi que les placements opérés par les organismes privés de placement, ce sont 281 591 demandeurs d’emploi qui ont pu être insérés dans le monde du travail, de janvier à octobre 2014». Un bilan maigre, pour un pays qui a lancé de gigantesques projets, autrement dit !

Qu’en est-il du programme spécial Sud ?
Le rapport de Mohamed El Ghazi abordera, ensuite et avec une «forêt» de détails, l’état des lieux de «l’emploi dans les 10 wilayas du Sud». Ce «après l’application de l’instruction n°1 du 11 mars 2013 relative à la gestion du marché du travail dans le Sud».
Il faut rappeler, en effet, que ladite instruction, controversée, avait été prise par Abdelmalek Sellal en mars 2013, soit en pleine précampagne des présidentielles pour faire face à quelques émeutes dans certaines wilayas du Sud, notamment à Ouargla.
Des mesures exceptionnelles avaient été ainsi prises par le gouvernement pour favoriser les habitants du Grand Sud en matière d’embauche.
En tout, note le rapport, «196 293 demandes d’emploi ont été enregistrées dans l’ensemble de ces wilayas pour les dix premiers mois de 2014». Parmi les mesures prises, et «en matière de soutien à la création d’activité, de janvier à octobre 2014, le nombre de projets financés par les deux dispositifs a atteint 6 349 projets pouvant générer 15 625 postes d’emploi». Ceci d’une part.
D’autre part, «en cumul, depuis la mise en place des dispositifs au 31 octobre, ce sont 42 824 microentreprises pouvant générer 99 701 emplois au démarrage qui ont été financées par les dispositifs Ansej et Cnac».
La révision de la loi sur les marchés publics de 2012, a, par ailleurs, largement bénéficié à ces entrepreneurs du Sud. «En effet, ajoute le rapport, le nombre de marchés (publics) accordés aux microentreprises dans le Sud est passé de 21 marchés en 2012 à 227 en 2013».
La wilaya de Ouargla se taille la part du lion. En tout 22% de placements en 2013 et la tendance se confirme en 2014. Grâce à ces mesures spéciales, «et en incluant les placements effectués au titre des contrats de travail aidés, qui ont, pour leur part, connu une progression remarquable, passant de 978 en 2010 à 2 828 en 2013, ce sont 40 725 demandeurs d’emploi qui ont pu être placés dans le secteur économique». Tandis que, de janvier 2014 à fin octobre, «le nombre de recrutements a atteint 29 591».
Le même rapport fait ressortir le paradoxe de cette mesure d’exception. «Il y a lieu de signaler qu’entre janvier et octobre 2014, 5 871 demandeurs d’emploi ont refusé des affectations à des postes d’emploi dont 3 118 à Adrar, 1 007 à Illizi et 833 à Ouargla.»
Cela, au moment où, lit-on encore dans le même rapport, «depuis la mise en œuvre de l’instruction jusqu’au 31 décembre 2013, 56 dérogations exceptionnelles (seulement) ont été accordées par messieurs les walis pour des recrutements hors wilayas. Ces dérogations ont concerné le recrutement de 2 845 travailleurs».
Pour 2014, elles passent à seulement 41 dérogations pour le recrutement de 525 travailleurs ! Des chiffres pour le moins effrayants ! Pour tout le Grand Sud, une région censée constituer le fleuron de l’économie nationale, sur tous les plans, seulement 525 Algériens venus du nord ont pu y être recrutés !
K. A. Le soir d’Algerie


LES SIGNES D’INQUIÉTUDE SE MULTIPLIENT
La faillite frappe aux portes de la CNAS

Les signes d’inquiétude sur la faillite financière de la Cnas se multiplient d’année en année. 4,7 millions de travailleurs non déclarés, selon l’Office national des statistiques (ONS), enquête menée auprès d’un échantillon de 21 502 ménages sur tout le territoire national, 1,85 milliard de dollars d’importation de médicament pour l’année 2014, selon le Centre national de l’information et des statistiques de la Douane (CNI), 14 millions de malades chroniques, déclaration de M. Hamid Boualag président de l’association SOS hépatite, de plus la Cnas verse aux hôpitaux presque 60 milliards de dinars chaque année pour prendre en charge les malades hospitalisés, déclaration faite par le Dr Farid, gastro-entérologue. A cela, s’ajoutent les dysfonctionnements, dans la gestion des agences Cnas qui engendrent un coût faramineux, les fraudes sociales et le contentieux employeurs concernant les gros débiteurs qui se chiffrent en milliards de dinars.
Ce que décrivent ces chiffres, ne sont pas donc un accident conjoncturel ; c’est bel et bien une perte de contrôle de la «machine» Cnas, par ceux qui ont la charge de la piloter.
Cette situation explosive sur le volet des dépenses médicales s’explique par la non coordination des soins et du nomadisme médical. A ce titre normalement, c’est le médecin généraliste qui oriente, coordonne et fait la synthèse, il tient le dossier médical du patient dans lequel sont consignés les actes et les prescriptions dont il a bénéficié.
Cet accès aux soins est donc médicalisé à double titre, puisque le choix des praticiens consultés et l’histoire médicale du patient sont sous la responsabilité d’un professionnel de la santé capable de détecter les incohérences, les carences, les redondances et d’optimiser les soins prodigués. Pourtant, rien de tel n’a encore été tenté en Algérie où le malade choisit librement le praticien qu’il va consulter.Si ce choix ne lui convient pas, il peut consulter un spécialiste sans pour autant lui indiquer que deux ou trois autres de ses confrères ont déjà été consultés.Finalement, il va pouvoir mixer les ordonnances qu’il aura recueillies pour composer lui-même son traitement. Il ne sera pas tenu d’en rendre compte à personne, et la Cnas à elle de prendre en charge toutes ces consommations de soins.
Dans toutes les villes d’Algérie, une certaine connivence existe entre le médecin et ses patients. Cette connivence lourde de secret repose aussi sur un modus vivendi avec les spécialistes. Si un médecin généraliste envoie un de ses patients à un de ses confrères spécialistes, ce dernier lui adresse en retour un petit compte-rendu détaillé. Un acte de convivialité, mais aussi pour les médecins spécialistes, c’est l’assurance d’entretenir une bonne relation avec leurs confrères qui leur apportent une part de leur clientèle.
Ce nomadisme médical des patients, qui vont d’un médecin à un autre engendre des dépenses importantes mettant gravement en danger l’équilibre financier de la Cnas, cette façon de faire contredit tous les principes proclamés «pas de liberté sans sécurité sanitaire, pas d’égalité sans solidarité».
Mais peut-on parler de liberté quand celle-ci n’est accompagnée d’aucune responsabilité, pas même celle de rendre compte à quiconque d’un comportement qui est médicalement aberrant dans de nombreux cas ? Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement, puisque le malade n’a aucune compétence médicale pour décider ?
La proportion des Algériens pratiquant le nomadisme médical dépasse les 82%, ce qui devrait conduire les acteurs du système de soins de santé à proclamer que l’absence de coordination des soins pose un problème majeur pour les finances de la Cnas et met en danger la vie des patients.Occulter cette observation,c’est oublier la face cachée de la situation explosive dans laquelle baigne la Cnas.
En l’absence d’une relation suivie et exclusive entre le soignant et le patient, ce dernier peut faire pression sur son médecin, «docteur, il me faudrait un scanner, des radios, ou tels médicaments.»
Sinon le médecin perd son client, lequel obtiendra de toute façon le traitement, le scanner ou la radiologie, cures thermales, ou séances de rééducation fonctionnelle, d’un confrère moins scrupuleux. La prise d’otage des médecins par les patients est une réalité ; on en est là ! et tous les ingrédients sont réunis : le nombre excessif de praticiens par wilaya signalé à plusieurs reprises par le professeur Khiati, qui rend facile d’accès le second puis le troisième médecin consulté, la mobilité des patients, la prise en charge par la Cnas et finalement le manque de confiance entre ces deux acteurs, partenaires d’un instant, établissant une relation de soins ponctuelle alors que la santé est une continuité.
En Algerie donc, entre médecin et patient, le mariage n’est pas reconnu par la loi, le concubinage, sinon la polygamie, est la règle, au nom de la liberté d’accès aux soins.
Sur le plan médical, cette liberté est une tromperie car les patients n’ont pas la compétence médicale pour en user utilement. Au plan politique, l’imposture est totale : la vraie liberté de choix, pour les patients comme pour les praticiens, consisterait à donner aux uns et aux autres le droit de consulter et pratiquer dans le cadre de la coordination des soins qui représenteraient alors un secteur d’activité.
Qu’est-ce qui mine la Cnas ? Est-ce une insuffisance des recettes ou un excès des dépenses, une interrogation à double détente ? De nombreux professionnels des assurances sociales pensent que le chômage, la précarisation de la situation de travail, la fraude, sur ordonnances, la mauvaise gestion sont coupables et, la pléthore de personnels existant au niveau des agences Cnas, l’absence de professionnalisme en matière de technique assurantielle au sein de la Cnas, la fraude sur ordonnance, le prix élevé du médicament générique qui plus est sans aucune efficacité thérapeutique, l’absence de contrôle des employeurs récalcitrants et fraudeurs qui font dans la sous-déclaration salariale, et les fausses déclarations des travailleurs, font que la problématique se pose en termes de revenus d’activités qui font que l’assiette des cotisation de l’assurance maladie se réduit chaque année comme une peau de chagrin, alors que les dépenses se développent de façon rapide et incontrôlée.
Sans doute, est-il nécessaire pour les décideurs de la Cnas de bien repérer le mal qui ronge un système lié fondamentalement au niveau de vie de chaque travailleur afin de prendre les mesures nécessaires pour sauvegarder un système de protection sociale qui couvre plus de 30 millions de personnes. En tout état de cause, la Cnas depuis des années à ce jour, a été jalonnée d’embûches rendues supportables par des dévouements individuels en grand nombre qui ont tenté de sauver la Cnas, d’un démantèlement programmé.
Il importe de savoir pourquoi et comment une situation aussi machiavélique a pu se créer et s’aggraver. Entre en jeu une puissance administrative, l’absence de légitimité politique et finalement la place laissée aux groupes de pression omniprésents. Au final, protéger la Cnas, n’est ni un anachronisme, ni une aberration dans notre société. C’est un besoin dont la forme et l’intensité varient en fonction de l’âge et de l’environnement.
Layachi Salah-Eddine le soir d’Algérie

Mohamed El Ghazi, ministre du Travail :
«Le projet de code du travail ne touche pas les acquis du travailleur»

10-12-2014 le temps d’Algérie

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé mardi à Alger que le projet de code du travail «ne touche pas les acquis du travailleur algérien mais les préserve». Le projet de code du travail «ne touche ni les acquis du travailleur algérien ni ses droits mais les préserve et les renforce», a déclaré El Ghazi à la presse en marge de la présentation du projet de loi sur les mutualités sociales lors d’une séance plénière du Conseil de la nation. Il a précisé que le projet de loi «est conforme aux recommandations de l’Organisation internationale du travail (OIT) en adéquation avec les conventions internationales relatives au code du travail ratifiées par l’Algérie», rappelant que le nouveau texte a été distribué aux partenaires sociaux concernés pour débat, enrichissement et formulation de propositions. D’autre part, El Ghazi a indiqué que «ces propositions seront examinées et rédigées». Il a souligné que l’«existence de 64 syndicats activent dans différents secteurs», ajoutant que nul n’a le droit de les empêcher d’exercer leurs activités».

Par ailleurs, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a appelé les entreprises retardataires à acquitter les cotisations dues auprès de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas). Certaines entreprises publiques et privées ont accusé un retard dans le paiement de leurs cotisations à la Cnas, occasionnant un déséquilibre dans le budget de la Caisse, a précisé El Ghazi qui répondait aux préoccupations des membres du Conseil de la nation lors d’une séance plénière consacrée à la présentation et à l’examen du projet de loi sur les mutuelles sociales.

Le ministre a appelé les entreprises retardataires à acquitter les cotisations dues. Concernant la révision de la tarification des soins médicaux, El Ghazi a fait état d’une nouvelle convention entre les médecins et le système des assurances sociales au titre de l’élargissement du système du tiers payant.


UGTA : Le congrès national prévu du 4 au 6 janvier
par G. O. Le quotidien d’Oran

La centrale syndicale tiendra son congrès national les 4, 5 et 6 janvier prochain à l’ouest de la capitale. C’est son secrétaire général qui nous l’a fait savoir. Mais avant, l’organisation d’Abdelmadjid Sidi Saïd devra avoir terminé tous ses congrès régionaux. «Jeudi, je serai à Ouargla pour assister au congrès régional du Sud et le 18 décembre, je me déplacerai à Oran pour la tenue du congrès régional ouest», nous a dit le SG de l’UGTA. Il est clair qu’il consacrera ses interventions sur «l’instruction donnée par le président de la République de ne pas toucher à un centime du programme social». Il rassurera les travailleurs surtout, nous souligne-t-il, en leur affirmant que «la revalorisation de leur salaire sera effective à partir de janvier prochain et que l’abrogation de l’article 87 bis n’est pas une vue de l’esprit, elle est réelle». L’UGTA devra élire un nouveau secrétaire général conformément aux statuts régissant ses structures dont le congrès en est l’instance suprême qui décide de tout. Mais Sidi Saïd semble avoir le vent en poupe puisqu’il a déjà été plébiscité par les premiers congrès régionaux qui ont été déjà tenus. A moins d’une surprise ou d’un fait inédit, il décrochera un nouveau mandat haut la main.

Revendications socioprofessionnelles et AIS au programme : La marche des gardes communaux empêchée

par Moncef Wafi le quotidien d’Oran



Les gardes communaux sont remontés au créneau, hier, pour faire valoir l’une de leurs principales revendications à savoir la reconnaissance officielle de leurs sacrifices.

La marche des gardes communaux à Alger a été étouffée, selon Lahlou Aliouat, le président de la Coordination nationale des gardes communaux, dans l’œuf puisqu’un dispositif sécuritaire encerclant la gare routière de Kharouba a été mis en place empêchant les 500 gardes communaux venus de 36 wilayas par bus de se diriger vers Alger. «Ils ont empêché tout le monde de sortir de la gare, même ceux qui n’étaient pas concernés par notre action», dira-t-il au «Quotidien d’Oran».

Dans un premier temps les délégués négocieront avec le chef de la sûreté d’Alger, présent sur place, sans résultats puis ils seront emmenés au commissariat le plus proche avant d’être relâchés plusieurs heures plus tard et reconduits à la gare routière. «Ce n’est qu’une fois dans le bus qu’on m’a remis mes papiers d’identité», dira encore M. Aliouat. La police a proposé entre temps aux gardes communaux de constituer une délégation pour être reçue par les autorités. Mais les protestataires ont refusé cette solution, selon M. Lahlou. Ils ont remis la liste de leurs revendications à la police pour qu’elle soit transmise à qui de droit. Au menu des revendications figurent les habituelles demandes d’ordre socioprofessionnel ainsi que la reconnaissance de leurs sacrifices, mais également on retrouve une dénonciation de la tenue de l’université d’été de l’ex-AIS en août à Jijel. «On a dénoncé Madani Mezrag devenu une personnalité politique ainsi que les architectes de la criminalité à qui on délivre des agréments pour activer en politique», précisera-t-il. «On reviendra en force», menace-t-il encore si leurs revendications ne sont pas prises en considération fixant le 17 décembre prochain comme ultimatum pour revenir marcher à Alger. «Nous demandons à discuter directement avec le Premier ministre», ajoutera encore notre interlocuteur. Rappelons qu’après la signature en mars dernier du décret exécutif n° 14-100 relatif au redéploiement des personnels de la garde communale, Lahlou Aliouat, et dans une déclaration faite au «Quotidien d’Oran», avait qualifié le dit-décret de «politique de bricolage» insistant sur la plate-forme revendicatrice de la corporation «scellée et non négociable». Notre interlocuteur rappellera les constantes de la Coordination nationale des gardes communaux qui fait de l’installation d’un Haut-commissariat aux victimes du terrorisme son credo. «Notre lutte se décline sur deux aspects, politique et syndical», dira-t-il en expliquant qu’il faut une volonté politique du gouvernement pour «l’installation d’une institution d’Etat pour les gens ayant sauvegardé le pays pendant la décennie noire». Quant aux propositions du gouvernement, il déclare qu’ils ne sont là que pour «acheter le calme social», réitérant la première demande des gardes communaux, celle d’une reconnaissance officielle de leur sacrifice. «On exige une intégration immédiate et sans conditions des gardes communaux qui ont été abusivement licenciés à cause de la décennie noire», avait insisté M. Aliouat qui précisera qu’ils sont 15 000 à être dans ce cas de figure. «On rejette tout tant que les gardes communaux ne sont pas considérés comme des victimes de guerre et non comme des accidentés de travail».

Rappelons que sur les 94 000 adhérents à la Coordination nationale, 53 000 sont concernés par une retraite anticipée, 22 000 affectés au sein des institutions et administrations publiques, des établissements publics et des entreprises publiques économiques alors que le reste est versé dans le secteur militaire

La police empêche les « patriotes » de marcher vers Alger



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Après avoir organisé, lundi matin, un sit-in à Boufarik, devant la maison de jeunes de la cité « Dallas « , pour faire valoir leurs droits, les patriotes ont opté pour une deuxième forme de protestation.

L’après midi de ce lundi, ils étaient des centaines de patriotes à avoir entamé leur marche pour la capitale afin d’organiser un rassemblement devant le Palais du gouvernement. Mais à peine sortis de Boufarik, les protestataires ont été surpris par un impressionnant dispositif sécuritaire (police) mis en place au niveau de l’autoroute Boufarik-Alger, non loin de la centrale électrique.
A 16h00, ils étaient toujours empêchés de franchir le moindre pas. Cela n’est pas sans conséquences sur la circulation automobile, presque bloquée en direction d’Alger. Les patriotes exigent, pour la énième fois, « l’application de l’article 77 qui stipule que chaque citoyen, ayant participé au coté de l’armée nationale à la lutte contre le terrorisme et conformément à la réglementation en vigueur, ouvre droit à une pension de retraite proportionnelle ».
Pour les protestataires, l’article en question n’est toujours pas appliqué. « Nos doléances sont restées lettres mortes. On a frappé à toutes les portes de nos instances étatiques, en vain. Je tiens à préciser, et pour que personne n’oublie, qu’il y a presque 4000 patriotes chahids, qui ont donné leurs vies en laissant derrière eux veuves et orphelins et ce, sans oublier ceux qui sont infirmes. Qui va alors les prendre en charge, eux qui ont combattu pour que notre Algérie restera toujours debout », ajoute Ali Bouguettaya.
Tous les patriotes rencontrés exigent une retraite décente et une couverture sociale. « On a tout laissé durant les années 1990. On a prit les armes pour défendre notre patrie. Ce qu’on veut maintenant, une reconnaissance digne de tout, pour qu’on puisse vivre nous et nos enfants dans une Algérie équitable et reconnaissante », conclut, en colère, ammi Moussa, ancien patriote.

T. Bouhamidi El watan

Les Patriotes se regroupent à Boufarik pour marcher lundi sur Alger

7. décembre 2014 -Algérie patriotique


Rassemblement des Patriotes à la place des Martyrs, le 11 avril 2011. Sid-Ali/New Press
Remisés dans les placards de la République, une fois le terrorisme islamiste vaincu, les éléments des Groupes d’autodéfense ou de légitime défense de la décennie noire, qu’on appelait à l’époque les Patriotes, ont décidé de se faire entendre des autorités. Eux qui ont été à l’avant-garde de la lutte contre les groupes islamistes armés aux côtés des services de sécurité, tous corps confondus, se sentent aujourd’hui trahis par la nation qu’ils ont servie de manière loyale et désintéressée. C’est pour cela qu’ils ont décidé de passer à l’action afin de porter leurs revendications pour une reconnaissance officielle de leurs sacrifices. Des centaines, voire des milliers, d’entre eux se regroupent déjà depuis plusieurs jours dans la ville de Boufarik en prévision de la grande marche qu’ils envisagent d’organiser ce lundi vers la capitale. Les Patriotes, issus d’une trentaine de wilayas, se sont donné le mot pour se rassembler à Boufarik, ville à partir de laquelle ils doivent rejoindre, s’ils sont autorisés, le Palais du gouvernement à Alger pour y tenir un sit-in. Il serait toutefois surprenant si une telle manifestation de rue venait à être autorisée par les autorités, lesquelles font jusqu’à présent la sourde oreille quant aux doléances de cette catégorie de la population et des familles de ceux qui ont perdu la vie durant cette guerre contre le terrorisme islamiste. Beaucoup ont laissé derrière eux des familles, des veuves, des orphelins, un sacrifice que l’Etat algérien continue d’ignorer. En sus des revendications proprement sociales, les Patriotes réclament, notamment, l’application de l’article 77 de la loi de finances pour 2014 qui leur assure un rachat par l’Etat des années passées dans la lutte antiterroriste et leur intégration dans le calcul de la retraite. L’article en question stipule en effet que «les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et au rachat, sur le budget de l’Etat, des cotisations de sécurité sociale et de retraite. Les modalités d’application du présent article sont définies par voie réglementaire». Mais jusqu’à présent, le texte d’application promis pour mettre en œuvre la mesure n’est pas intervenu. Concrètement donc, les promesses des pouvoirs publics sont restées lettre morte. Et c’est cela qui a motivé les concernés à battre le pavé pour se faire entendre.
Amine Sadek

Chômeurs : Reprise de la contestation à partir de janvier


La Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) se restructure. Réunis hier à Alger pour la tenue d’un congrès extraordinaire, à la demande des coordinateurs régionaux, le mouvement s’est doté de nouvelles représentations.

Des objectifs sont définis pour l’entame de l’année 2015. «Nous réoccuperons le terrain et nous maintiendrons la pression à partir de janvier 2015», indique le coordinateur national, Azzedine Nordine. Les coordinateurs régionaux, représentant une trentaine de wilayas, ont jugé utile de tenir leur congrès extraordinaire suite à quelques problèmes d’ordre interne.
Selon les organisateurs, «la volonté reste la même». «Nous continuerons à militer pour arracher nos droits et pour faire pression sur le gouvernement, qui jusqu’à présent, et depuis plusieurs années, n’a pas tenu ses promesses», affirme Merouani Abdelhak, délégué d’Oum El Bouaghi.
Les participants prévoient de «poursuivre la lutte jusqu’à ce que le gouvernement prenne les dispositions nécessaires pour une relance économique effective, créatrice d’emplois et garante de l’égalité et de l’équité sur l’ensemble du territoire national». Après l’élection du conseil national, les membres présents ont mis en place un bureau national ; un vote a ensuite eu lieu pour désigner le nouveau coordinateur national, en la personne de Nordine Azzedine.
M. B.

Compagnie de transport des hydrocarbures : Colère des travailleurs d’Hyproc

par Mokhtaria Bensaâd Le quotidien d’Oran

La compagnie de transport des hydrocarbures «Hyproc Shipping Company», une filiale de Sonatrach basée à Oran, est de nouveau noyée dans un conflit syndico-syndical.

La menace de grève plane sur cette société, considérée comme leader national dans le transport maritime des hydrocarbures, si le bras de fer opposant les membres de la section syndicale et le collectif des marins persiste. Ces derniers ont tenu hier un sit-in devant la direction générale, située à la zone des sièges USTO à Oran pour protester contre le maintien de la section syndicale et demander le renouvellement en urgence de cette instance dont le mandat a expiré hier, selon leurs déclarations. Ces travailleurs n’en sont pas à leur premier mouvement de protestation. Pourquoi Hyproc Shipping Company, une société pourtant florissante, n’arrive pas à dépasser ces conflits sociaux ?

Pour le collectif des marins, le conflit persiste pour la simple raison que les problèmes qui existaient depuis quelques années n’ont pas été réglés jusqu’à présent. Les travailleurs se disent encore lésés dans leurs droits. Un des représentants du collectif marin, M. Rahmani Habib, a expliqué que «les membres de la section syndicale en sont à leur troisième mandat sans que la situation des travailleurs n’évolue. Il n’a jamais été question d’assemblée générale pour écouter les problèmes du personnel. Aujourd’hui, leur mandat a expiré et nous ne voulons plus d’eux. Nous demandons l’organisation d’une autre AG pour l’élection d’une nouvelle section syndicale». Prime de zone, congé annuel, prime de risque, payement des heures supplémentaires, frais de route, augmentation des allocations familiales et problème des retraites, sont autant de revendications qui sont restées en suspens jusqu’à présent et que la section syndicale a été incapable de régler, n’ont cessé de crier les protestataires lors de ce sit-in.

Pour le collectif marin, la direction a été informée de ce mouvement de protestation mais aucun responsable n’a voulu recevoir les représentants des travailleurs pour discuter des problèmes. M. Rahmani Habib a précisé que «des lettres ont été envoyées avec accusé de réception à la direction, l’inspection de travail, l’UT sud et l’union de wilaya mais sans suite, à l’exception du représentant de l’inspection de travail qui a fait le déplacement hier à la direction pour parler au collectif des marins». Un rendez-vous a été fixé pour aujourd’hui avec ce même responsable afin de lui remettre les documents sur «les droits des travailleurs qui ont été bafoués», a indiqué le représentant des marins. Pour en savoir plus sur ce conflit, nous avons rencontré les membres du bureau du syndicat.

Le chargé des conflits, M.Tekfa Tayeb, a affirmé qu’au «cours de ces six derniers mois, il y a eu des accords pour l’attribution de l’indemnité de congé que les travailleurs réclamaient depuis 2005. Ce problème a été réglé en 2014 et il a été convenu avec le syndicat de régler cette indemnité à partir de 2012. Pour les autres années, cela dépendra de la santé financière de l’entreprise et des paramètres économiques du pays». Pour les membres du syndicat, «certaines revendications ont été prises en charge à travers des accords que nous allons signer, la semaine prochaine, avec la direction générale. La prime de zone qui était figée sera revue dès la prochaine augmentation des salaires».

Dans cet accord collectif qui va être signé, il est également question «de conditions et modalités d’octroi et attribution de l’indemnité compensatoire de la prime de zone de navigation non soumise aux cotisations de sécurité sociale, applicable à toutes formes de retraites, l’octroi de prêts véhicule avec de nouveaux barèmes, indemnité de congé payée avec effet rétroactif si les conditions économiques de l’entreprise le permettent, la revalorisation de la prime de médaille de mérite et la mutuelle (MIP)». A propos des retraités qui ont vu leur pension réduite, le chargé des conflits a indiqué qu’il y a eu «un accord en 97 pour la refonte salariale des deux catégories, sédentaire et marin. Les primes cotisables ont été intégrées dans les primes non cotisables. C’est pourquoi, depuis 97, il n’y a pas eu beaucoup plus de retraités. Pour ceux qui sortent en retraite cette année, ils auront une pension réduite. Pour régler ce problème, on a opté pour l’octroi d’une indemnité compensatoire pour les 60 derniers mois».

Concernant la protestation des travailleurs, les représentants syndicaux ont souligné qu’il s’agit «d’une minorité parmi les 1.200 travailleurs que nous représentons. L’effectif de chaque navire nous a transmis ses revendications que nous avons transmises à la direction générale». Le secrétaire général du bureau du syndicat d’entreprise, M. Belkasmi Mohamed, a souligné, sur l’expiration du mandat de la section syndicale, que «la section a été élue par les travailleurs et son mandat n’expire qu’au mois de mars 2015».

Les protestataires ont rétorqué, pour leur part, que «les membres du syndicat se sont manifestés après avoir eu vent du sit-in. Pour rattraper le coup, ils ont envoyé des lettres aux marins dans les navires pour les informer que tous les problèmes ont été réglés. Alors que ce n’est pas vrai. C’était juste pour calmer les esprits».

«DE L’AMIANTE DANS LES NAVIRES D’HYPROC»

Dans ce mouvement de contestation, le collectif des marins a évoqué un autre problème qui met en danger la vie des travailleurs, celui de la «présence de l’amiante dans les navires d’Hyproc». Selon le représentant des marins, M. Rahmani, «une expertise a été réalisée au mois d’août dernier par un bureau d’étude français et a révélé la présence de cette matière cancérigène dans les navires. Devant ce problème de santé, notre entreprise n’a pris aucune mesure pour le personnel exposé à ce danger. La médecine du travail est inexistante. Le plus étonnant est que des collègues décèdent deux ans après leur sortie en retraite». Sur ce problème, les membres du syndicat ont expliqué que «cela relève des compétences de la direction générale». Le chargé des conflits a, toutefois, confirmé qu’effectivement une expertise a été réalisée. «Mais ce problème a été traité par le conseil d’administration et le propriétaire de l’entreprise, Sonatrach. C’est un problème qui a été réglé définitivement. Ce rapport dont parlent les travailleurs a écarté toute présence d’amiante dans les navires».

Pour avoir la version de la direction sur la situation des travailleurs, nous avons sollicité un entretien avec le PDG, mais sans résultat. Un agent à l’accueil s’est contenté de nous répondre que «la direction considère qu’il s’agit d’un conflit syndico-syndical et la direction n’a rien à dire».


Education : Le bras de fer ministère-syndicats se poursuit

par Yazid Alilat Le quotidien d’Oran



La grève observée hier lundi par le Cnapest élargi, à l’appui de revendications socioprofessionnelles, a touché plusieurs établissements scolaires.

Cette grève, à laquelle avait appelé ce syndicat pour les journées des 8 et 9 décembre, avait pourtant été l’objet d’ultimes tractations entre le ministère et le syndicat dans la journée de dimanche. Le Cnapeste a indiqué ainsi que le ministère de l’Education a tenté de calmer le jeu en appelant le syndicat à reporter son mot d’ordre de grève au cours d’une réunion au siège du ministère, qui avait regroupé le chef de cabinet de la ministre, l’inspecteur général du ministère et des membres du conseil national du Cnapeste.

Selon un communiqué mis en ligne par le syndicat, le ministère a appelé pour un report de cette grève, avec la garantie de l’examen de l’ensemble des revendications du syndicat. Pour autant, et en dépit du fait que le représentant de la ministre a assuré le bureau national du Cnapeste que ses revendications allaient être soumises ‘’en haut lieu », le syndicat a estimé de son côté que ‘’les conditions d’une réconciliation n’étaient pas réunies » et qu’il ne pouvait dès lors convoquer une réunion extraordinaire du conseil national. Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST) élargi avait annoncé l’organisation de cette grève nationale à l’appui de revendications socioprofessionnelles et, surtout, en signe de protestation contre le manque de volonté de la tutelle de résoudre les problèmes des enseignants.

Le Cnapeste a en outre affirmé que cette grève a été décidée par le conseil national pour amener le ministère de l’Education et les autorités à prendre en charge les revendications des enseignants dont la position sociale n’a pas évolué depuis de nombreuses années. Les revendications du Cnapeste portent globalement sur l’amélioration des conditions salariales et l’avancement des enseignants et du personnel assimilé, l’intégration des contractuels, ainsi que, sur le plan social, l’application des lois relatives à la médecine du travail, le logement, la retraite, l’alternance du régime des mutations du Sud vers le Nord et les œuvres sociales.

A Alger, plusieurs écoles avaient été affectées par ce débrayage, au moment où, au siège du ministère de l’Education, se tenait une réunion avec le secrétaire national de la fédération de l’éducation sur le cas des intendants et économes, en grève depuis trois mois. A l’issue de cette réunion, le représentant du ministère, Mohamed Iddar, conseiller et chargé des relations avec les syndicats, a souligné que ‘’le ministère n’a pas de problème pour ouvrir le dialogue pour une solution à la grève observée par les intendants ». Selon lui, ‘’le ministère est prêt à entamer un dialogue avec les représentants des intendants pour mettre fin à la grève et leur permettre de reprendre le travail », précisant que les discussions avec la section UGTA de l’éducation ont porté notamment sur la défalcation des jours de grève de la paie de ces travailleurs, ainsi que la prime de rendement. Il a également indiqué que le ministère a donné son accord de principe pour l’organisation d’une seconde session des examens relatifs à la promotion, une des revendications des intendants et économes.

De son côté, Ferhat Chabeh, SG de la fédération nationale de l’éducation, a annoncé que les intendants affiliés à l’UGTA ont interrompu la grève qu’ils observaient depuis septembre dernier et qu’ils ont regagné leur poste de travail après l’accord conclu avec le ministère au mois de novembre. Pour autant, il a précisé que le ministère a opéré des ‘’ponctions sur les salaires des économes sans prendre en considération qu’ils avaient repris leur travail », affirmant que le syndicat va ‘’défendre leurs intérêts ». Il a également appelé le ministère de l’Education à interrompre les retenues sur salaires, qui ont atteint un mois, du moment que ‘’les portes du dialogue ont été ouvertes » par le ministère. La fédération nationale de l’éducation a par ailleurs demandé au ministère d’appliquer la prime de rendement pour les intendants, qui est la principale revendication de ce corps de fonctionnaires du secteur de l’éducation, puisqu’il a, a-t-il dit, donné son accord. Quant au cas des intendants et économes non affiliés à l’UGTA, il a affirmé que s’ils reprenaient le travail, ‘’ils bénéficieront des même avantages que ceux des travailleurs affilés à l’UGTA ». Il a en outre indiqué que son syndicat a demandé au ministère de l’Education d’organiser la seconde session pour la promotion des intendants et économes au courant des mois de janvier et février prochains.


Tiaret : L’UNPEF monte au créneau


Il n’a fallu que cinq minutes aux syndicalistes de l’UNPEF et, à leur tête, leur secrétaire général pour se retirer de la rencontre qui devait avoir lieu, jeudi, au siège de la direction de l’Education en présence du directeur et d’autres syndicats du secteur pour des motifs que l’UNPEF énumère dans une note d’information parvenue à notre rédaction.

Selon les points soulevés, on y relève «le flou ayant entouré l’application de la note ministérielle 004 relative à la promotion des travailleurs, la présence d’équipements pédagogiques dans les salles omnisports alors que les élèves de plusieurs établissements restent privés de pratique sportive, gel des activités de la FDOCE depuis dix ans alors que des sommes colossales y auraient été dépensées, affectation dans l’opacité de logements d’astreinte notamment en cette année 2014 et désignations d’enseignants, surtout ceux de matières ou l’on a remarqué un manque en encadrement aux postes administratifs».
Mais aussi des «désignations anarchiques» dont ont bénéficié certains enseignants. «La place d’un enseignant, c’est la classe et non le bureau ou le détachement», enchaine le secrétaire général. «C’est d’ailleurs pour tous ces motifs et en raison d’autres, ajoute M. Medioni, qu’il a été exigé l’initiation d’enquêtes pour délimiter les responsabilités et replacer le syndicat UNPEF au rang qui lui sied de par une représentativité qu’il se targue d’être large auprès de la corporation».
La direction de l’Education n’a elle aussi pas tardé à réagir puisqu’un communiqué est tombé, hier, pour dire «la stupéfaction du directeur de constater que les agissements de ce syndicat était prémédité» car renchérit M. Abdelatif Laamouri : «L’UNPEF n’aurait pas apprécié qu’au niveau de la wilaya de Tiaret, la direction de l’Education ait pu convaincre les intendants de reprendre du service».
Notre interlocuteur pense que le secrétaire général de l’UNPEF et son bureau voudraient s’immiscer dans notre travail de désignation depuis le début de l’année, non sans s’étonner que «seul ce syndicat qui continue de suivre sa direction nationale, tente de nous imposer sa vision des choses alors que des problèmes ont été solutionnés grâce à la responsabilité d’autres syndicats du secteur dans la transparence». Un clash qui en dit long sur un bras de fer qui ne fait que commencer alors que le secteur reste préoccupé par des problèmes autrement plus cruciaux pour l’avenir de l’Education en Algérie à l’heure des réformes.
Fawzi Amellal

ORAN :
Des enseignants et des intendants protestent : Sit-in devant le siège de la direction de l’Education

par Ziad Salah Le quotidien d’Oran


Dans la matinée de jeudi dernier, une centaine d’enseignants, d’intendants et de travailleurs de l’éducation, se sont regroupés dans le cadre d’un sit-in devant la direction de l’Education. En plus de leurs camarades d’Oran, ils sont venus des autres wilayas limitrophes, notamment Chlef, Sidi Bel Abbès et Mostaganem. Celles et ceux qui ont tenu ce sit-in sont membres de plusieurs organisations syndicales, notamment l’UNPEF et la STE. C’est ce qu’indiquent notamment les banderoles brandies lors de ce regroupement qui a duré quelques heures et qui s’est ébranlé sans le moindre incident. Il faut préciser que les participants à ce mouvement se sont regroupés sur le trottoir en face de l’entrée principale du siège de la direction de l’Education de la wilaya d’Oran et ils n’ont aucunement gêné la circulation très dense au niveau de ce périmètre de la ville. Cependant, ils ont suscité la curiosité des automobilistes.

Parmi les slogans clamés relevant celui devenu commun à tous les corps de l’éducation : «ya li laar, wizara bidoun karar» (Quelle honte, ministère sans pouvoir de décision). Les intendants, regroupés sous leur Commission de wilaya d’Oran qui relève de la SNTE ont eux aussi cherché à marquer leur présence en scandant «les intendants, les intendants». Faut-il croire que des divergences existent entre la représentation syndicale de ce corps ?. Un membre du Conseil National de l’UNPEF, rencontré sur place, nous indique que le sit-in d’Oran intervient après celui de Mostaganem et de Sidi Bel Abbès. Il nous explique que des regroupements tournants sont organisés au niveau des wilayas avant la grande démonstration de force d’Alger prévue au courant de cette semaine, selon ses dires. En tout cas, le constat que nous pouvons relever c’est que la mobilisation s’est essoufflée parce qu’ils étaient moins d’une centaine de personnes, en provenance de plusieurs wilayas, à tenir ce sit-in. Peut être parce que cette manifestation a eu lieu un jour de classe. On sera fixé sur la question le jour du rassemblement devant le siège du ministère de l’Education Nationale.
Le SNPSP gèle sa grève

par M. Mehdi Le quotidien d’Oran



Réuni en session extra-ordinaire samedi dernier, le conseil national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a décidé de geler la grève cyclique qu’il a entamé le 25 novembre. Un large débat a suivi la lecture du procès verbal de la réunion de conciliation MSPRH-SNPSP tenue le 03 décembre. À l’unanimité des membres présents, il a été décidé : le gel du mouvement de protestation à partir du dimanche 07 décembre», indique un communiqué du SNPSP. Le conseil national extraordinaire de cette organisation syndicale «est maintenu en session ouverte à fin de suivre et d’évaluer la mise en place des démarches proposées par le MSPRH».

Sur son site Web, le SNPSP a publié le procès-verbal de la réunion de conciliation MSPRH-SNPSP survenue le 3 décembre au siège de la tutelle, présidée conjointement par le secrétaire général du ministère et le président national du SNPSP. Le document énumère plusieurs points d’accords concernant la plateforme des revendications du syndicat. Ainsi, pour «l’accès aux grades supérieurs», les «représentants du MSPRH» ont informé les représentants du SNPSP «qu’une dérogation exceptionnelle» du Premier Ministre, datée du 26 novembre 2014, «accorde la transformation automatique des postes budgétaires à l’issue des promotions qui résulteront des examens professionnels pour l’accès au grade de «principal» pour les praticiens médicaux généralistes cumulant 07 années d’ancienneté et plus et au grade de praticien «en chef» pour les praticiens médicaux généralistes principaux cumulant 05 années d’ancienneté et plus au 31 décembre 2014″.

Concernant «les dates et l’organisation» des examens, qui «auront lieu durant le 1er trimestre 2015», elles «se feront en collaboration avec le SNPSP», précise le document signé par les deux parties.

A propos de «l’alignement des pharmaciens et des chirurgiens dentistes généralistes», le SG de la tutelle «confirme l’accord de principe du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la mise en place d’une formation alternée de 06 mois à raison de deux jours par mois aux chirurgiens dentistes et aux pharmaciens à l’issue de laquelle un alignement sera fait automatiquement sur les nouveaux diplômes de doctorat en médecine dentaire et de doctorat en pharmacie». Selon le document, «les services de la fonction publique ont été officiellement saisis sur la question de la classification du doctorat en médecine dentaire/pharmacie sur la grille des salaires». Le SNPSP a insisté «sur le caractère urgent de ce dossier et demande à ce qu’il soit finalisé avant la fin du 1er trimestre 2015″.

Par ailleurs, en ce qui concerne la «mise en application des AIM relatifs aux postes supérieurs», le procès-verbal de la réunion de conciliation MSPRH-SNPSP, indique que les «représentants du MSPRH s’engagent à assainir la situation relative à la mise en place des postes supérieurs avant le 31 décembre 2014, conformément à l’instruction n°23 de monsieur le secrétaire général, datée du 3 août 2014″.

Lors de la prochaine réunion de la commission mixte, «qui sera programmée avant la fin du mois en cours», d’autres points de la plateforme de revendication du SNPSP seront étudiés. Il s’agit de «l’harmonisation de la prime d’amélioration de prestations de soins», la «formation continue», «l’entrave à l’activité syndicale», «l’insécurité dans les établissements de santé», «la prime de la contagion au profit des praticiens médicaux mis en position d’activité au MERS».

Un syndicat UGTA à l’hôpital Djebel Ouahch

par A.El Abci Le quotidien d’Oran

Après une éclipse de ses activités syndicales, qui a duré près de 15 années, une section syndicale de l’Union des travailleurs algériens (UGTA) a été installée mercredi dernier à l’établissement hospitalier psychiatrique de Djebel Ouahch. Selon Kassair Brahim et Toufik Abdelatif, tous deux membres de l’Union locale « Est », qui ont coprésidé les élections du nouveau bureau de la section syndicale, « c’est sur demande de travailleurs de l’établissement psychiatrique de Djebel Ouahch, qui nous ont contactés pour nous faire part de leur désir d’installer une structure de représentation syndicale de l’UGTA, que la chose est devenue une réalité aujourd’hui ». Et d’indiquer « nous avons dit oui d’autant plus volontiers que cela signifie pour nous un retour au sein d’un établissement hospitalier, dont nous avons animé la vie syndicale au début de son ouverture, mais que nous avons dû quitter pour des difficultés et problèmes divers. Nous nous sommes attelés tout de suite après à réunir les conditions d’organisation d’une assemblée générale élective des travailleurs et cadres dudit établissement. Et lorsque nous avons constaté l’intérêt des travailleurs pour sa tenue et vérifié que le problème de quorum ne se posait pas, nous avons alors convoqué une assemblée générale, surtout que l’autorisation de l’administration n’a pas non plus posé de difficulté ».

Ainsi, diront-ils, une section syndicale composée de sept membres UGTA a été mise sur pied avec son secrétaire général, M. Bourtal, qui activera désormais sous la casquette de la centrale syndicale en espérant y apporter les vertus d’un pluralisme et ce, au profit de l’ensemble des travailleurs et à l’établissement. Pour sa part, le SG, M. Bourtal, fera savoir que pour ce qui concerne les actions futures du bureau de la section syndicale, la priorité sera donnée à l’amélioration des conditions de travail des employés et l’amélioration du séjour des malades de la structure sanitaire en question. Et d’ajouter « je ne peux pas en dire plus, car les détails feront l’objet d’une réunion de l’assemblée générale, qui se tiendra incessamment, pour enregistrer les préoccupations socioprofessionnelles et établir en conséquence un programme d’actions ».

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