Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N° 75

Malgré les critiques l’entourant:
Ghazi fait la promo du nouveau code du travail

par Moncef Wafi le quotidien d’Oran


Le futur code du travail algérien répond aux exigences du nouvel ordre économique mondial, a estimé le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, en marge de sa visite effectuée, ce samedi, à Oran.

Annoncés par la tripartite puis par la tutelle pour sa promulgation en 2015, les nouveaux textes sont toujours «en phase de concertation avec les partenaires sociaux», a déclaré le ministre en faisant référence à l’UGTA et au patronat. Qualifié de «moderne», le code du travail, qui devra être soumis au gouvernement et aux parlementaires, «est en symbiose avec la convention internationale des travailleurs», ajoutera le ministre qui précisera que le nouveau document lutte contre toutes formes d’esclavage et de discrimination dans le milieu du travail ainsi que contre le travail des enfants. Pourtant, et à propos de ce dernier point, nombre d’avis contraires l’ont accompagné. En avril dernier, lors d’une rencontre-débat à Oran, initiée par la CGATA qui regroupe des syndicats autonomes, des universitaires et des avocats ont dénoncé les articles traitant du travail des enfants. Pour les présents, certaines dispositions prévoient le travail des enfants mineurs de moins de 16 ans des deux sexes, avec l’autorisation des parents ou du tuteur. Mais ce qui a été dénoncé, c’est la rédaction même des articles, notamment 48, 49 et 50, qualifiés de flou, donc, une porte ouverte à des interprétations et des dépassements graves.

D’ailleurs, un universitaire dira que «c’est de l’esclavage des enfants dont il est question ici, laissé à l’appréciation des recruteurs et employeurs». A titre d’exemple, avait-on cité, le travail de nuit ne peut être effectué par les enfants de moins de 16 ans si cela touche leur intégrité physique, mais qu’il «est autorisé avec une autorisation et soumis à déclaration», selon le nouveau code du travail. Des dispositions sont telles que même le BIT a demandé des clarifications expresses sur ce sujet, a-t-on affirmé lors de cette rencontre. Dans un entretien accordé à l’APS, le ministre El Ghazi a également mis en exergue les innovations essentielles introduites dans le projet comme les mesures contre le harcèlement sexuel, le renforcement de la protection des handicapés, la lutte contre le travail illégal, l’institutionnalisation du dialogue social sous la forme bipartite et tripartite, et l’interdiction de fumer sur les lieux de travail. Le texte prévoit aussi la révision du service minimum et l’encadrement de la médiation, le renforcement des mécanismes de traitement des données sur la situation de l’emploi et la définition des notions d’unions, fédérations et confédérations. A une question sur les craintes des travailleurs de perdre certains acquis dans cette conjoncture économique et les propositions pour la prochaine tripartite, le ministre se voudra rassurant expliquant que malgré la baisse drastique du prix du baril, le travailleur algérien n’a pas d’inquiétude à se faire et que «l’Etat veille à la préservation des acquis des travailleurs» à travers la redéfinition du contenu du salaire national minimum garanti. Le ministre rappellera également le soutien de l’Etat aux prix des produits de première nécessité, un argument de la politique qui vise «la cohésion sociale des différentes franges de la société». Cependant, les observateurs pensent que le nouveau code du travail consacre plutôt une régression comparé à celui encore en vigueur. Les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba, dans un communiqué diffusé au lendemain de la sortie du nouveau projet, avaient qualifié le document de «guide de l’employeur» en raison, expliquent-ils, «des atteintes graves qu’il porte aux droits fondamentaux des travailleurs et au droit syndical». En plus des restrictions sur le droit de grève, sur la précarité de l’emploi, sur la compression d’effectifs, ces mêmes syndicalistes s’insurgeaient contre «les pouvoirs exagérés et presque sans limites donnés à l’employeur, notamment dans le domaine de la discipline, le recrutement où le CDD est érigé comme une règle au nom de la flexibilité».

Journée internationale du travail :
Le projet de code du travail ressuscite les inquiétudes


La célébration de la Journée internationale du travail est une occasion pour renouveler les appréhensions des travailleurs et des syndicats à propos de l’avant-projet du code du travail qui tarde à voir le jour en raison des vives réactions qu’il n’arrête pas de susciter.

Ce texte dans sa version actuelle consacre, selon les syndicats, «la précarité de l’emploi, une facilité des licenciement sans obstacles et à moindre coût et renforce, en revanche, la domination de l’employeur». Il consacre «le recul dans les libertés individuelles et collectives des travailleurs» et constitue une entrave aux libertés syndicales. Cet avant-projet «en cours d’enrichissement par les partenaires sociaux», selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, est jugé «favorable aux patrons» au détriment des travailleurs qui voient leurs droits «grignotés». La Confédération générale autonome des travailleurs algériens (CGATA), qui organise aujourd’hui une rencontre à Béjaïa sur le projet de code du travail, souligne que «le nouveau projet est caractérisé par un recul flagrant en matière de protection et de sécurité des travailleurs et de médecine du travail». Il prévoit aussi «une réduction du pouvoir de contrôle de l’Inspection du travail et des sanctions en cas d’infractions aux dispositions légales par l’employeur». Pour le libre exercice du droit syndical, la CGATA note qu’«au lieu de le consolider, l’avant-projet rend plus difficile le droit de grève aux travailleurs ou aux organisations syndicales». La marge de manœuvre accordée aux organisations d’employeurs est élargie que ce soit en matière de recrutement des travailleurs (nature du contrat de travail) ou d’influence sur le cours des évènements (interventions lors de la grève), détaille la confédération. Concernant l’exercice du droit de grève, le projet a introduit «une entrave supplémentaire» dans la mesure où l’employeur, qui doit être saisi par écrit concernant le préavis de grève, doit accuser réception ou délivrer un récépissé. «Mais dans la pratique, il est vérifié qu’il y a refus même lorsque des pièces sont déposées par huissier de justice», fera remarquer la CGATA. Il est également mentionné que «le préavis de grève doit être déposé le jour même du vote auprès de l’employeur et de l’inspecteur du travail contre récépissé», alors que la délivrance de ce document est un acte que refusent presque toutes les administrations. L’autre contrainte à l’activité syndicale concerne l’interdiction de la reconduction ou le report de la grève. Dans ce dernier cas, prévu pour les besoins d’une négociation, les grévistes sont obligés de reprendre les démarches à partir du dépôt du préavis de grève en cas d’échec des négociations. Il est souligné dans un article du projet que «la durée du préavis de grève, fixée préalablement, ne peut faire l’objet de gel, ni de reconduction, ni de report». Cette disposition, déplore la CGATA, vient pour «empêcher tout gel de la grève ou reconduction largement pratiquée parce que les promesses faites par l’administration ou les employeurs durant la grève étaient rarement respectées».

Perte de droits

Le projet de texte relève aussi «des limitations à l’exercice du droit de grève», notamment pour ce qui a trait au service minimum. En effet, en raison de l’augmentation du nombre de grèves dans le secteur économique, la limitation du droit de grève est spécifiée. Ainsi, il a été indiqué «qu’à défaut d’existence de conventions ou d’accords spécifiant les cas de limitation du droit de grève, l’employeur, le ministre, le wali ou le président de l’Assemblée populaire communale concernés, chacun dans son domaine d’attribution, détermine la liste des domaines d’activité et les postes de travail nécessitant la mise en place d’un service minimum, après consultation des travailleurs». Or, les autorités savent très bien que la majorité des entreprises du secteur économique activent sans convention ni accord collectif, relève-t-on. L’avant-projet permet également une interférence dans les affaires internes de l’organisation syndicale du fait qu’il a prévu que «s’il survient dans la négociation un élément nouveau essentiel en rapport avec le conflit durant le préavis de grève ou pendant son déroulement, il doit être porté à la connaissance des travailleurs réunis en assemblée générale. Ces derniers doivent se prononcer conformément aux dispositions de la présente loi sur la reprise ou non du travail». Cet ajout vient, explique la CGATA, «pour conforter l’accusation souvent proférée par les autorités et les employeurs qui consiste à traiter les délégués de meneurs qui cachent la vérité aux travailleurs». Dans le domaine des droits fondamentaux des travailleurs, le droit à la protection contre le harcèlement sexuel est réduit. En effet, «les sanctions définies ne semblent pas concerner l’employeur puisqu’il est noté que le coupable encourt des sanctions disciplinaires conformément au règlement intérieur». Mais «quand on sait que la sanction disciplinaire est une des prérogatives de l’employeur, on voit bien ce qui risque de se passer», fait remarquer la confédération.

Le CDD favorisé

En matière de contrat de travail, le projet consacre le contrat à durée déterminée. Un article note que le contrat est à durée déterminée pour «le démarrage d’activités nouvelles de production de biens ou de services». Cependant, «la demande en requalification du contrat de travail à durée déterminée à une durée indéterminée doit être introduite en cours d’exécution de la relation de travail. En cas de requalification du contrat, le juge saisi ordonne le maintien du travailleur à son poste de travail avec un contrat à durée indéterminée. En cas de refus, le travailleur bénéficie de toutes les indemnités». Cet article vient «conforter une pratique au détriment des travailleurs du fait qu’il permet à l’employeur de ne pas respecter la réglementation en refusant la requalification du contrat mais s’appuie aussi sur une fiction puisqu’il considère qu’un travailleur peut facilement demander au juge une requalification du contrat comme si l’employeur et le travailleur étaient au même niveau». Pour le licenciement disciplinaire, des articles sont ajoutés pour tenter d’encadrer cette question mais laisse totale la question de la structure ayant à juger le caractère de la faute puisque c’est l’employeur qui entend le travailleur et qui décide. En vertu du projet, la présence d’un huissier lors de la tenue de l’assemblée générale constitutive, d’élections et de renouvellement des organes de direction devient obligatoire, ce qui est perçu comme un autre blocage aux libertés syndicales.

L’emploi en Algérie : La précarité se généralise


Si le chômage s’avère un problème épineux en Algérie, décrocher un emploi n’est pas de tout repos, le postulant rencontre plusieurs difficultés et surtout des irrégularités.
En plus de ce fâcheux constat, selon les derniers chiffres, pour l’année 2015, dévoilés par l’Organisation internationale du Travail, 50 à 75% des travailleurs algériens n’auraient pas de contrat de travail permanent. En 2014, ce taux était de 76,57%.
Ces chiffres, qui font froid dans le dos, révèlent la réalité de la précarité de l’emploi qu’offre le marché du travail en Algérie. Pourtant, la norme nationale, édictée par la loi n°90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail, est pour la permanisation de l’employé par un contrat à durée indéterminée (CDI) sans pour autant interdire le recours au contrat à durée déterminée (CDD), mais dans cinq cas bien précis. Toutefois, en l’absence, voulue ou pas, de l’Etat, cette norme a complètement été déviée pour faire du CDI un privilège accordé par l’employeur et non un droit à tout employé dont la nature du travail l’exige.

Un CDD pour tout et pour tous
Fethia, 45 ans, a intégré le monde du travail à l’âge de 22 ans. N’ayant jamais eu un CDI, elle changeait de poste très fréquemment. Durant ses 23 ans d’exercice professionnel, elle n’a été déclaré à la Sécurité sociale qu’une seule fois. «Mes employeurs appréciaient ma rentabilité, mon professionnalisme et mon sens de la responsabilité, mais dès que je réclamais ma permanisation, ils refusaient. Ils préféraient me garder au noir, dans la précarité, que de m’avoir comme élément permanent dans leur société. Je n’ai jamais osé me plaindre à l’inspection du travail, étant donné que je croyais que la norme était d’avoir un CDD et non pas un CDI.
J’avoue avoir eu tort de n’avoir pas mis ces chefs face à leurs responsabilités juridiques», confie-t-elle avant de rejoindre son bureau dans une multinationale, où elle a réussi à décrocher un poste de directrice commerciale, en CDI cette fois-ci. Fethia n’est en fait qu’un échantillon sur plusieurs millions de travailleurs qui méconnaissent leur droit à un travail décent. La généralisation du CDD est considérée par un nombre d’employeurs comme une carte de pression sur le salarié afin qu’il travaille avec la peur d’être viré à tout moment.

Une législation du travail méconnue mais contournée
Un inspecteur du travail rencontré à Alger confirme cette hypothèse, mais aussi la méconnaissance et la mauvaise interprétation de la loi du travail. Même s’il dit ne pas détenir des chiffres officiels, il confirme que la majorité des travailleurs qui se dirigent vers l’inspection de travail ignorent qu’au bout de 48 heures de travail, même sans contrat écrit, ils sont automatiquement permanents. «Ils ne savent pas aussi qu’en cas de conflit devant la justice, ils n’ont pas besoin d’avocat et que le juge accorde plus d’attention et d’importance aux déclarations de l’employé qu’à celles son employeur, explique-t-il. Nous recevons aussi beaucoup d’employeurs.
Certains ne connaissent pas la loi, d’autres viennent pour des consultations et d’autres encore pour trouver des moyens réglementaires pour mettre fin au contrat permanent des salariés.» D’après notre interlocuteur, la nature du contrat de travail revient avec force, de même que les histoires en relation avec les harcèlements tous types confondus et la non-déclaration à la CNAS.
Les bureaux de l’inspection du travail pullulent tous les jours de salariés mécontents, alors que des milliers de travailleurs, de peur de se retrouver au chômage, préfèrent se taire et acceptent la précarité, le sous-paiement et bien d’autres pratiques en attendant de trouver un jour un travail décent.
DROITS DES TRAVAILLEURS
Article 5 : les travailleurs jouissent des droits fondamentaux suivants :
•exercice du droit syndical ;
•négociation collective ;
•participation dans l’organisme employeur ;
•sécurité sociale et retraite ;
•hygiène, sécurité et médecine du travail ;
•repos ;
•participation à la prévention et au règlement des conflits de travail ;
•recours à la grève.

OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS
Article 7 : les travailleurs ont les obligations fondamentales suivantes, au titre des relations de travail :
•accomplir, au mieux de leurs capacités, les obligations liées à leur poste de travail, en agissant avec diligence et assiduité, dans le cadre de l’organisation du travail mise en place par l’employeur ;
•contribuer aux efforts de l’organisme employeur en vue d’améliorer l’organisation et la productivité ;
•exécuter les instructions données par la hiérarchie désignée par l’employeur dans l’exercice normal de ses pouvoirs de direction ;
•observer les mesures d’hygiène et de sécurité établies par l’employeur en conformité avec la législation et la réglementation.

Selon la FOREM : Le travail des enfants prend des proportions inquiétantes



Le 1er mai est décrété journée de fête. C’est un jour de commémoration de l’histoire du mouvement ouvrier dans le monde entier.
C’est un jour de convergence des luttes qui reste complètement d’actualité : pour les chômeurs et les précaires, pour les travailleurs, les retraités qui revendiquent pour conserver des droits. Tous luttent pour leurs droits en ce jour de fête. Sauf que pour les enfants qui travaillent, cette fête a un goût amer. Ils exercent mais ne sont nullement considérés comme des travailleurs. Vendeur de galettes ou de cigarettes sous un soleil de plomb ou une pluie battante, laveur de pare-brise, travailleur dans des champs d’agriculture, serveurs dans des cafés, pire encore le spectacle de ces enfants réduits à côtoyer détritus et ordures ménagères dans les décharges publiques pour ramasser des produits recyclables afin de ramasser quelques sous en les revendant… Ces enfants sont tributaires d’une situation sociale qui les pénalise, perturbe leur épanouissement, les prive de leur enfance et les marque par l’expérience d’un travail précoce. Ce phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur chez nous. Il se banalise dans la société algérienne. Ces scènes d’enfants travaillant ornent nos routes et nos villes. Pour les associations de défense des droits des enfants «il est temps de tirer la sonnette d’alarme». Elles dénoncent la banalisation de ce phénomène et l’absence d’une étude crédible sur ce fléau. Elles relèvent que les sources se contredisent sur l’évaluation du taux des enfants en milieu de travail, ce qui démontre que le phénomène est méconnu et pas maîtrisé du tout. La Fondation Nationale pour la Promotion de la Santé et le Développement de la Recherche (Forem) considère que «le travail des enfants reste un des dossiers les plus lourds de l’enfance dans notre pays. Le nombre des enfants qui travaillent de façon permanente et qui ont abandonné les bancs de l’école dépasse les 350.000. Des cas de pires formes de travail même s’ils ne sont pas nombreux ont été enregistrés et nécessitent un dépistage systématique comme cela est le cas des enfants qui travaillent la nuit, dans les sablières, qui effectuent des travaux dangereux ou qui sont exploités dans les réseaux de prostitution».

La loi face aux enfants qui travaillent hors du circuit légal

L’Algérie, de par ses obligations internationales, a procédé à la ratification des conventions 182 et 138. La première concerne le travail en Algérie des enfants et l’autre l’âge légal du travail. Mais les lois internes protègent-t-elles réellement les enfants contre leur exploitation dans le monde du travail ? La loi 90-11 ne protège que les enfants âgés de moins de 16 ans qui ont un emploi à travers un contrat de travail, et si les statistiques issues des contrôles sont si minimes, c’est parce que les employeurs connaissent les sanctions qu’ils encourent, toutefois aucune disposition dans la loi ne protège ces centaines d’enfants qui travaillent hors du circuit légal, ces garçons et filles astreints de subvenir aux besoins de leurs familles. Ces dernières, bien que conscientes du danger qui guette leurs enfants, disent qu’ils n’ont pas le choix.
«Nous n’avons aucune ressource. Personne ne travaille pour subvenir à nos besoins. La vente du pain et notre seule ressource. C’est moi qui le prépare. Si le gamin ne le vend pas, nous n’aurons rien à manger», nous dira une maman dont l’enfant vend du pain à l’ouest d’Alger. «J’aurais aimé que mon enfant aille à l’école comme tous ses amis. Mais le destin en a voulu autrement. Allah Ghaleb, nous n’avons pas le choix. La vie est dure et je devais faire avec les moyens du bord», nous dira-t-elle avec amertume. Pour M. Hamdan, sociologue, «il est primordial d’ouvrir un débat national afin de rechercher les mécanismes efficaces de lutte contre ce phénomène et créer un dispositif spécial pour ces familles dans le besoin».

Prochainement, de nouvelles mesures pour mettre fin à l’exploitation

Selon le ministre, une enquête, menée par l’inspection du travail en 2015, indique que sur 15.093 organismes employeurs occupant un effectif de 98.327 travailleurs, il a été enregistré l’emploi de 97 enfants qui n’ont pas l’âge légal, 16 ans, soit un pourcentage de l’ordre de 0,09%, contre 0,04% en 2014, alors qu’il avait atteint 0,56% en 2002. Le bilan de contrôle relatif à l’aspect du travail des enfants étant minime, et ceci est dû au fait que le phénomène du travail des enfants se situe en dehors des relations de travail qui impliquent directement l’enfant à un employeur, selon la même source. Il s’agit surtout d’enfants qui travaillent pour leur propre compte ou dans le milieu familial, ce qui implique la responsabilité directe d’autres secteurs, telles la Solidarité Nationale, l’Education Nationale,… De ce fait, il ne constitue qu’un segment de la problématique du travail des enfants. En outre, les pires formes de travail des enfants (Conflits armés impliquant des enfants, exploitation sexuelle et économique des enfants, réseaux de trafics impliquant des enfants), ne sont nullement observées dans notre pays.
Un inspecteur au niveau du ministère du travail reconnait «qu’il n’existe aucun outil juridique leur permettant d’intervenir dans le cas où les enfants sont obligés par leurs parents à sortir travailler». Il rappelle à cet effet le seul texte de loi qui existe dans ce sens et qui concerne les sanctions que risquent les parents qui n’envoient pas ou qui retirent leurs enfants de l’école. «Une loi qui d’ailleurs n’a jamais été appliquée sur le terrain», dévoile notre interlocuteur. L’inspecteur précise, par ailleurs, qu’en l’absence de textes réglementaires, les autorités, notamment le ministère du travail, a basé ses actions sur le travail de sensibilisation envers les enfants et les parents. Une commission mixte a, d’ailleurs, été mise en place en 2003, présidée par le département du travail et composée de 11 secteurs ministériels dont l’éducation, la solidarité nationale et la justice. Il est aussi prévu d’introduire dans le nouveau code du travail toujours en préparation de nouvelles mesures pour mettre fin à l’exploitation des enfants par le travail.
Farida Larbi el moudjahid

Arrêt de travail pour cause de canicule:

Les ouvriers indemnisés l’été prochain


Une première en Algérie et dans le monde entier. Les ouvriers professionnels travaillant à ciel ouvert seront indemnisés de la période de travail interrompue pour cause de canicule dans les régions du Grand Sud.

«Nous allons procéder dès l’été prochain à l’indemnisation des travailleurs du Sud suspendus pour cause de canicule», a annoncé hier le directeur général de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (Cacobatph), Abdelmadjid Chekakri, lors d’une conférence de presse tenue à Alger. Il s’agit d’étendre les prestations d’indemnisation, déjà en vigueur, du chômage-intempéries (pluie, vent, neige) dans les secteurs du BTPH, aux conditions climatiques causées par la canicule, a-t-il précisé. Chekakri a expliqué, à ce propos, que l’indemnisation de la période d’interruption des chantiers du BTPH pour cause de canicule est une «première dans le monde» et portera sur les «mêmes conditions d’ouverture de droits et les mêmes formalités des procédures d’indemnisation au chômage-intempéries». Cette mesure intervient après un chômage «forcé» et «momentané» des travailleurs concernés, et ce, conséquemment à une canicule qui rend difficile l’exécution de leurs tâches dans les chantiers, a-t-il ajouté. L’intérêt est de garantir la protection de leur santé, les concernés étant exposés aux risques liés à de telles conditions climatiques, a explicité le premier responsable de cette caisse relevant du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. Toutefois, le DG de la Cacobatph a tenu à préciser que cette indemnisation concerne uniquement les travailleurs exerçant dans les secteurs du BTPH «déclarés» par les employeurs et dont les cotisations auprès de la caisse sont régulières. Pour ce faire, la Cacobatph a procédé à la signature d’un contrat-cadre avec l’Office national de météorologie (ONM), pour la perception des relevés de températures maximales, afin de mieux mettre en œuvre cette nouvelle indemnisation, a-t-il fait savoir. Par ailleurs, Chekakri a annoncé la mise en place, dès le 1er juin, d’un centre d’appels renforcé par un numéro vert, pour la prise en charge notamment d’éventuelles réclamations de la part des usagers de cette caisse. L’effectif des travailleurs exerçant dans le secteur du BTPH, déclarés à la caisse, a dépassé les 1,1 million en 2015, en hausse de plus de 10% par rapport à 2014. La Cacobatph a enregistré un nombre de
1 102 401 travailleurs exerçant dans les secteurs du BTPH, déclarés durant l’année 2015, contre 998 999 déclarés en 2014, soit une hausse de 10,35%. Le DG a précisé que la caisse a enregistré en 2015 un total de 64 110 employeurs actifs affiliés, et dont les cotisations principales lui ont permis d’encaisser plus de 28,64 milliards de dinars.
Plus de 40 000 travailleurs non déclarés
Par ailleurs, les contrôleurs de la Cacobatph ont effectué, durant l’année précédente, des visites inopinées au niveau de 21 816 entreprises et 11 810 chantiers. Ces visites ont permis d’identifier 42 384 travailleurs non déclarés dans les secteurs du BTPH, sur un total de
350 859 employés contrôlés, soit un taux de 12% d’effectif non déclaré. En outre, ces contrôles ont également fait ressortir quelques 12 725 travailleurs sous-déclarés, en baisse de 4.49%. Chekakri a affirmé que la situation de cette catégorie de travailleurs non déclarés a été régularisée, afin qu’ils puissent bénéficier des prestations de cette caisse relevant du système de Sécurité sociale, notamment les congés payés et les indemnités accordées au titre du chômage-intempéries. S’agissant des prestations liées aux congés payés, la caisse a versé 22,32 milliards DA en 2015 pour l’indemnisation de 931 205 travailleurs déclarés à la caisse. Concernant les prestations relatives au chômage-intempéries, la caisse a procédé au versement, durant la même période, de plus de 812 millions DA pour l’indemnisation de 196 501 travailleurs.

le temps d’Algérie Par Feriel Arab

Trois jours après l’accord conclu entre le ministère des transports et la fédération des ports

Talai invite DP World à respecter l’accord social


La direction émiratie DP World est pleinement concernée par l’accord conclu samedi dernier entre le ministère des Transports et la Fédération nationale des travailleurs des ports UGTA. C’est le ministre de tutelle, M. Talai, qui l’a annoncé hier, lors d’un point de presse ayant suivi la cérémonie de commémoration des travailleurs du port victimes de l’acte terroriste perpétré par l’OAS le 2 mai 1962 près du port d’Alger.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Le ministre des Transports est catégorique. Toutes les entreprises gérantes des structures portuaires sont signataires de l’accord social conclu entre la Fédération des travailleurs des ports et le ministère des Transports.
Une déclaration qui tranche pour une fois et définitivement avec l’attitude observée ces dernières années par l’opérateur émirati vis-à-vis de son partenaire social. En 2013 comme en 2014, la direction émiratie de DP World avait ignoré la colère des travailleurs et de leurs représentants syndicaux pour «non-respect des promesses et autres accords conclus» avec le partenaire social. Les travailleurs, par la voix du syndicat d’entreprise UGTA, réclamaient depuis 2012 le respect des accords signés entre les deux parties concernant l’amélioration des conditions de travail. La différence salariale entre les travailleurs algériens et ceux d’autres ports gérés par le même opérateur est qualifiée «d’inacceptable».
Selon les membres du syndicat, «plusieurs anomalies ont été constatées au niveau de la répartition des rotations, ce qui engendre des déséquilibres dans la répartition des tâches et une mauvaise exploitation de la main-d’œuvre, souvent surexploitée. Les travailleurs réclament le respect de la loi 11-90 qui édicte les relations entre employeurs et employés et le droit des travailleurs».
Pour rappel, la société émiratie Dubaï Ports World (DPW), qui gère actuellement les terminaux à containers des ports d’Alger et de Djendjen (Jijel) ambitionne d’élargir ses investissements aux autres ports algériens.
Ce souhait a été exprimé par le président de son conseil d’administration M. Soltane Ben Salim à l’époque où Amar Ghoul était à la tête du département des transports.
En évoquant cette question,
M. Soltane Ben Salim avait précisé que sa compagnie, qui jouit d’une «bonne» expérience dans le domaine de la gestion des ports, ambitionne de développer ses services dans les ports «stratégiques» notamment celui de Djendjen qui peut, a-t-il dit, «devenir un port pivot dans le bassin méditerranéen et en Afrique».
Le directeur de DPW, qui gère 65 ports à travers le monde, a précisé que son expérience lui permettra de réduire le coût des opérations d’import/export de l’Algérie par la facilitation des services et la réduction de la durée de séjour en rade des navires et celle des opérations de chargement et de déchargement de la marchandise.
Hier, lors de sa visite au port d’Alger, le ministre des Transports a inspecté les deux scanners ambulants acquis récemment par la direction de l’Entreprise du port d’Alger.
A. B.

Le SNPSP rejette les propos de Boudiaf:
Grève de trois jours des praticiens


Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a exprimé «sa déception» devant les propos du ministre de la Santé (MSPRH), Abdelmalek Boudiaf, tenus sur une chaîne de télévision privée, dans lesquels il a annoncé des «mesures de représailles à l’égard des praticiens grévistes». Dans un communiqué publié sur site internet, le SNPSP écrit : «Monsieur le ministre de la Santé a décidé de réagir au préavis de grève déposé le 10 avril 2016 par le SNPSP et c’est à la veille de la journée mondiale du travail qu’il a choisi de le faire en préjugeant de la légalité du mouvement de protestation, décidé par le conseil national, et proférant des mesures de représailles à l’égard des praticiens grévistes».

Le SNPSP «tient à exprimer sa déception devant de telles déclarations dont l’objectif principal est de casser le mouvement de grève par le chantage et la menace». «Il dénonce également toutes les sanctions arbitraires, dictées par l’administration centrale aux gestionnaires d’établissements de santé, pour faire taire les adhérents du SNPSP à travers la ponction sur salaires, les demandes d’explication, les mises en demeure, les suspensions de délégués syndicaux, l’interdiction de l’affichage ainsi que le recours traditionnel à des relais syndicaux pour semer le doute et la confusion au sein de la corporation médicale», ajoute le syndicat.

Le document publié sur le site du SNPSP fait état de la «démarche paradoxale» de la tutelle. Le syndicat rappelle que «la légalité du mouvement de grève des praticiens de la santé publique est reconnue formellement par le ministère de tutelle à travers la programmation d’une réunion de conciliation le 12 avril 2016 conformément aux dispositions de la loi 90-02 du 06 février 1990», alors que maintenant le «ministre de la Santé parle de grève «illégale»» et ««qu’aucun préavis de grève» n’a été déposé selon ses déclarations à la presse».

Pour le SNPSP, le ministre de la Santé «ne peut nier la patience des praticiens de la santé, manifestée depuis son installation à la tête du secteur en septembre 2013, et les délais accordés par le SNPSP pour un règlement définitif des dossiers en attente de prise en charge depuis l’année 2011». «Il ne pourra pas également ignorer les écrits que le bureau national a laissés à son niveau, notamment celui du 13 avril 2016, dénonçant le retard accusé dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles, négociées déjà, et demandant son intervention personnelle auprès d’autres institutions telle que l’autorité chargée de la fonction publique, le secteur des finances, de l’enseignement supérieur et des services du Premier ministère pour le règlement de certains dossiers interdépendants».

Tout en assurant «sa disponibilité au dialogue», le SNPSP «réitère son appel à l’ensemble de ses adhérents pour une mobilisation exemplaire afin de réussir les trois jours de grève prévus les 02, 03 et 04 mai 2016».

EN GRÈVE DEPUIS LE 4 AVRIL DERNIER
Vers l’enlisement du conflit à l’ex-Cotitex de Draâ-Ben-Khedda



A l’Enatit, Entreprise nationale des textiles industriels et techniques, ex-Cotitex de Draâ-Ben-Khedda (Tizi-Ouzou), la grève perdure depuis le 4 avril dernier. Dans une déclaration rendue publique, plus de 500 ouvriers et ouvrières que compte cet ex-fleuron de l’industrie textile algérienne, dénoncent la «gestion anarchique» de l’entreprise.
«Le versement des salaires dans les délais, suivant la réglementation, la révision du régime indemnitaire des travailleurs, la régularisation des situations financières des retraités dont certains ayant une expérience de 20 ans perçoivent des pensions de retraite de 15 000 DA, le paiement des rappels de 16 mois sur la base du nouveau salaire national minimum garanti (SNMG, la révision du système de stimulation des primes de rendement individuelles et collectives (PRI et PRC), le calcul des départs à la retraite, la confirmation, dans de meilleurs délais, des travailleurs ayant des contrats déterminés (CDD) par des contrats indéterminés (CDI)», figurent dans la liste des principales revendications des grévistes.
«Une commission d’enquête sur la gestion de l’entreprise et des œuvres sociales et l’abrogation du protocole d’accord, notamment son article 3, signé en 2015 entre l’employeur et la Fédération nationale des travailleurs du textile a été dénoncé car jugé contraire à leurs intérêts par les grévistes dont l’entrevue accordée par le chef de daïra de Draâ-Ben-Khedda à leurs représentants, lors de leur sit-in devant le siège de cette administration n’a pas eu l’effet apaisant sur le conflit. De même pour la mission effectuée mercredi dernier à la DG de l’entreprise à Alger, par des délégués de l’Union de wilaya UGTA.
Jeudi dernier et pour manifester leur solidarité à 25 de leurs camarades convoqués devant le juge suite à une plainte déposée en référé par le directeur de l’unité, plusieurs centaines de travailleurs se sont rassemblés devant le tribunal de Tizi-Ouzou. De là et suite au report du jugement, les protestataires se sont rendus au siège de l’Union de wilaya UGTA aux fins d’interpeller le SG de l’Union de wilaya et celui de l’Union locale.
L’entrevue n’a a pas eu lieu en raison de l’absence de ces derniers, selon les grévistes qui se sont rendus au siège de la wilaya où une délégation des travailleurs a été reçue par le wali. On ne sait pas si l’entrevue a pu calmer l’ire des travailleurs qui soupçonnent «des connivences» dans l’environnement de l’entreprise au service d’«intérêts occultes et inavoués».
S. A. M. le soir d’Algérie

Sans salaire depuis 6 mois, les travailleurs de l’EPMC à Tamanrasset chargent l’UGTA


Comme il fallait s’y attendre, l’UGTA de Tamanrasset ne déroge pas aux règles instaurées par une centrale syndicale servile devant les tenanciers du pouvoir.
A l’occasion la journée internationale de travail, célébrée ce dimanche 1er mai à la maison de la culture de la ville, le Secrétaire de wilaya de ce syndicat, El Maltaoui Ahmed a préféré axer son intervention sur les prouesses de l’Etat et l’indéfectible soutien de l’Algérie à l’autodétermination du Sahara Occidentale que de s’atteler sérieusement à résoudre l’épineux dossier de l’Entreprise Publique de Matériaux de Construction (EPMC) qui risque de faire banqueroute et d’envoyer plus 1100 employés au chômage.

La situation des travailleurs, privés de leurs salaires depuis 6 mois en raison des difficultés financières dans lesquelles s’embourbe leur société, « n’est vraisemblablement pas au centre des préoccupations de ce syndicat qui a étrangement pris position en faveur de l’administration de l’EPMC au détriment des employés qui ont fini par choisir la voix de la rue pour exprimer leur ras-le-bol », s’indigne-t-on.

Après moult tentatives de résoudre pacifiquement cette situation problématique, le syndicat de l’Epmc a décidé de paralyser les projets de l’entreprise à la faveur d’une grève de 29 jours afin de faire valoir les droits des travailleurs. Cependant, aucune mesure n’a été entreprise pour mettre un terme à leur calvaire. Désespérés, les représentants de la section syndicale s’en remettent aux plus hautes autorités pour sortir de la crise.
Ravah Ighil el watan

Travailleurs communaux: Grève à partir du 23 mai


Les travailleurs des communes seront de nouveau dans la rue. Ils annoncent une nouvelle grève cyclique de trois jours à partir du 23 mai.

Le mouvement de protestation va reprendre de plus belle dans le secteur des collectivités locales où les services de 1500 communes seront à l’arrêt.
Ce retour à la charge est motivé, selon la Fédération nationale des travailleurs des communes, affiliée au Snapap, par l’inertie du département de Bedoui qui n’a pas réagi suite à leur débrayage de trois jours, amorcé le 25 avril dernier.
«Nous allons poursuivre ce mouvement de grève cyclique jusqu’à faire plier le ministère», a déclaré Kamel Bahet, le président de cette organisation syndicale initiatrice de ce mouvement. Contacté, hier par nos soins, ce dernier a ajouté, toutefois, que 1500 communes représentant 15 wilayas se sont prononcées pour la continuation de ce mouvement de débrayage, considérant qu’aucun des points importants de leur plate-forme de revendications comprenant 13 points n’a été satisfait jusqu’à présent.
Néanmoins, cette mobilisation sera élargie alors que d’autres wilayas vont rejoindre le mouvement, parmi lesquelles il cite, Souk Ahras, Jijel, Mascara et Relizane. Le responsable syndical regrette de voir leur plateforme de revendications à la traîne en dépit de leur longue mobilisation.
Ces négociations se sont achevées en queue de poisson. Des conditions de travail décentes, c’est ce que réclament les travailleurs des communes. Dans un communiqué, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (Cgata) qui s’est réunie à la maison des syndicats à Bab Ezzouar (Alger) s’indigne et dénonce la situation socioprofessionnelle de cette catégorie de travailleurs de l’administration publique.
Le Cgata n’a pas manqué de saluer l’engagement et la détermination de ces derniers en dépit des différentes formes de répression dont ils font objet.
Les revendications tournent essentiellement autour de la révision du statut particulier de la Fonction publique et la refonte totale de leur statut en exigeant son unification.
Outre l’application réelle de l’abrogation de l’article 87 bis du code de travail avec effet rétroactif depuis janvier 2008, l’attribution avec des indemnités et les primes dont celle du guichet pour les agents de l’état civil.
Sans omettre l’intégration définitive des contractuels notamment ceux qui activent dans le cadre du dispositif du pré-emploi et du filet social. Ceci concerne le volet socioprofessionnel alors qu’ils insistent sur le respect de l’exercice de l’activité syndicale dont le droit à la grève.

le temps d’Algérie Par Karima Adjemout


Devant la situation de blocage:
Le SNPSP prévoit une autre grève les 17 et 23 mai

par M. M. le quotidien d’Oran


Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) renouera avec la grève le 17 mai prochain.

Dans un communiqué de son Conseil national, le syndicat, qui a déjà observé plusieurs jours de grève depuis le 18 avril dernier, fait état d’une «situation de blocage» et de «comportement fasciste de l’administration de tutelle qui a décidé de fermer les voies du dialogue avec les représentants légitimes des praticiens médicaux protestataires et oppose une démarche du tout répressif au mouvement de grève cyclique enclenché le 18 avril 2016 ».

Prenant acte de l’incident grave qui a entaché le rassemblement pacifique des praticiens tenu à l’hôpital Mustapha le 04 mai 2016, le Conseil national, réuni en session extraordinaire le 05 mai 2016 à Alger, tient à exprimer l’indignation de la corporation médicale devant le comportement provocateur et irresponsable du directeur de l’hôpital Mustapha-Bacha, lieu symbolique pour tous les professionnels de la santé et le siège du plus grand centre hospitalier universitaire d’Algérie », lit-on dans le communiqué.

Le SNPSP «dénonce également l’exclusion, encore une fois, par les pouvoirs publics des syndicats autonomes de la prochaine tripartite alors qu’à l’ordre du jour sont inscrits le dossier de la retraite et le projet du nouveau code du travail que le SNPSP n’a pas reçu à ce jour malgré les promesses des représentants du ministère du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale ». Tout en «réitérant son attachement au principe du dialogue», le syndicat «réaffirme l’attachement des praticiens de la santé publique au règlement de l’ensemble des points de sa plateforme de revendications» et annonce «le dépôt d’un préavis de grève de huit (08) jours à partir du 08 mai 2016».

La nouvelle protestation se déroulera comme suit : « Une journée de grève nationale avec rassemblement de la dignité du corps médical à l’hôpital Mustapha-Bacha à 11h00 le 17 mai 2016» et «une journée de grève nationale avec rassemblement devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à 11h00 le 23 mai 2016».

Par ailleurs, le Conseil national du syndicat «a retenu la décision d’ester en justice le directeur du CHU Mustapha» et compte également «saisir monsieur le Premier ministre sur la situation de blocage entre le MSPRH et le SNPSP et les raisons et la genèse du conflit collectif du travail»

Le CNAPESTE appelle à une grève d’une journée reconductible à partir de mardi

Menace d’une fin d’année explosive dans le secteur de l’éducation à Béjaïa

Le secteur de l’éducation risque de connaître une fin d’année scolaire des plus explosives au regard de l’accumulation de problèmes exposés par les enseignants qui tardent à trouver «une oreille attentive» auprès de la tutelle.
^Très remonté par l’absence de prise en charge de ses revendications, le Cnapeste a décidé au terme de son dernier conseil de wilaya de mardi de réinvestir le chemin de la protestation à travers une grève d’une journée reconductible automatiquement à partir du mardi 10 mai 2016 et d’un rassemblement devant la Direction de l’éducation le mercredi 11 mai 2016 à 10h.
Entre autres doléances mises en avant, «les dossiers récurrents des intégrations, des promotions, les avancements, les situations individuelles et collectives ainsi que les difficultés enregistrées au sein des établissements contenues dans les différentes plateformes de revendications et la régularisation financière des enseignants stagiaires et contractuels, le retard dans l’élaboration des listes nominatives et des états matrices, ce qui engendrera des conséquences néfastes sur la carrière des enseignants allant jusqu’au blocage de leurs salaires à court terme», alerte le Cnapeste dans une déclaration exigeant le règlement définitif de toutes les situations pendantes et de mettre un terme aux manœuvres portant atteinte au syndicat.
«Décidément, le directeur de l’éducation n’arrive toujours pas à joindre le geste à la parole en enclenchant la dynamique allant dans le sens de mettre fin aux pratiques malsaines qui caractérisent la gestion et le fonctionnement de la Direction de l’éducation de notre wilaya à tous les niveaux» déplore le Cnapeste tout en dénonçant «l’attitude» du responsable de la DE consistant, indiquent les mêmes syndicalistes «en un refus de signer le PV de la réunion de travail tenue le 17 mars 2016 qui stipule son indisponibilité à négocier».
Dans son document, le Cnapeste a fustigé « les tergiversations et la fuite en avant du directeur de l’éducation au lieu d’accélérer la procédure de prise en charge effective des problèmes soulevés», regrettent les syndicalistes.
A. Kersani le soir d’Algérie

Les commentaires sont clos.