Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°47

Des techniciens d’Air Algérie en grève

14 juillet 2015 | Par Massissilia Chafai |


Des employés d’Air Algérie sont en grève depuis la matinée de ce mardi 14 juillet. « Il s’agit d’un petit groupe de techniciens. C’est un seul service du technique », a confirmé Mounia Berouche, directrice de communication de l’entreprise. en soulignant que les revendications des grévistes sont toujours inconnues.
Selon Mme Bertouche, Air Algérie est actuellement en négociation avec les techniciens en grève. « La situation va se rétablir très vite », explique-t-elle.
Les vols risquent-ils d’être perturbés ? Non, selon Mounia Bertouche, car « les autres services sont en train de travailler normalement ».

L’article 87 Bis supprimé
Le nouveau salaire minimum garanti entre officiellement en vigueur

16 juillet 2015 | Par Rafik Tadjer | tsa


Bonne nouvelle pour les travailleurs. Le nouveau national salaire minimum garanti (SNMG) entre officiellement en vigueur avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2015, selon un décret exécutif publié ce jeudi 16 juillet au Journal officiel n°37. L’entrée en vigueur du nouveau SNMG signifie la suppression de l’article 87 bis du Code du travail.

Désormais, le salaire national minimum garanti comprend « le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l’exclusion de celles se rapportant aux remboursements de frais engagés par le travailleur, à l’expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l’ancienneté, à l’organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures supplémentaires ; aux conditions d’isolement ; au rendement, à l’intéressement ou à la participation aux résultats ayant un caractère individuel ou collectif », précise le décret exécutif fixant les éléments constitutifs du nouveau SNMG, publié au Journal officiel n°8 du 15 février dernier. La suppression de l’article 87 bis permettra aux salariés payés au SNMG d’obtenir des augmentations de salaires.

Assurances: Près de 25 000 travailleurs du BTPH non déclarés

Écrit par Ali Mariam Marina reporters


Le secteur du BTPH est considéré comme l’un des plus grands pourvoyeurs d’emplois dans notre pays. Cependant, outre tous les inconvénients et risques que représente ce secteur, les maçons, les coffreurs, ferrailleurs et plâtriers font face à une contrainte d’autre nature, leurs employeurs faisant fi de la législation du travail particulièrement s’agissant des déclarations aux caisses d’assurances.
Les visites inopinées effectuées par des contrôleurs de la Caisse nationale des congés payés et du chômage-intempéries (CACOBATPH) dans plusieurs entreprises durant le premier semestre 2015 ont permis, en effet, d’identifier 24 999 travailleurs non déclarés dans les secteurs du BTPH sur 188 381 effectifs contrôlés, a indiqué, hier lundi à l’APS, le directeur général de la Caisse, Abdelmadjid Chekakri. L’opération d’inspection effectuée par les agents de la Caisse en collaboration avec l’inspection du travail à la même période a concerné 11 856 entreprises à travers 6566 chantiers.


Des centaines de jeunes des wilayas du Sud protestent à Boumerdès

Une opération de recrutement à Sonatrach vire au châtiment

le 15.07.15 | el watan

Châtiment ! C’est le mot qui convient le plus pour qualifier le traitement infligé par des responsables de Sonatrach à des demandeurs d’emploi de certaines wilayas du Sud. Hier, ils étaient plus de 400 jeunes diplômés, dont des filles, natifs de Ouargla, Hassi Messaoud, Laghouat, Touggourt, Illizi, El Oued, à avoir effectué le déplacement jusqu’à Boumerdès pour s’enquérir des suites réservées à leurs dossiers de recrutement par la compagnie pétrolière nationale.

Epuisés, certains attendent depuis deux jours devant le Centre de recherche et de développement (CRD), affilié à ladite société pour passer l’entretien. En vain. D’autres n’ont pas trouvé leur nom sur la liste des postulants au concours bien qu’ils aient déposé leurs dossiers à l’ANEM de Ouargla pour y participer. «C’est un châtiment pas une opération de recrutement. Je me demande pourquoi on nous a obligés à parcourir des centaines de kilomètres en ce mois de Ramadhan pour un test oral que nous aurions pu passer près de chez nous», dénonce Abderraouf, natif de Touggourt.
Selon lui, l’offre de recrutement de Sonatrach concerne 229 postes administratifs destinés aux demandeurs d’emploi de cinq wilayas du Sud. Abderraouf, diplômé en audit et comptabilité, est arrivé dimanche dernier à Boumerdès, mais il n’a toujours pas passé le fameux entretien. Chômeur de son état, Abderraouf et son ami Mohamed ont passé une nuit à l’hôtel et une autre à la mosquée. «Avant-hier nous avons passé toute la journée ici. Heureusement qu’il y a des restos errahma où nous rompons le jeûne le soir, sinon nous n’aurions plus de quoi payer notre voyage retour», confie-t-il.
Revenez après !
Ce regroupement des protestataires n’a pas manqué d’attirer l’attention des éléments du maintien de l’ordre qui se sont d’ailleurs déplacés pour éviter d’éventuels débordements. «A défaut de régler notre problème, on nous envoie la police. C’est une provocation», lance un jeune, venu d’El Oued, accusant l’administration d’avoir tout fait pour dissuader les gens de participer au concours. «L’offre a été affichée le 23 juin dernier durant deux heures uniquement à l’ANEM de Ouargla.
Les dossiers, au lieu d’être traités sur place, ont été transmis à la direction générale de Sonatrach à Hydra. Laquelle a, à son tour, appelé les candidats par téléphone en les invitant à venir à Boumerdès pour passer le test oral alors que cela aurait pu se faire le plus normalement du monde au niveau des sites administratifs de l’entreprise à Hassi Messaoud ou ailleurs. Plus grave encore, quand nous sommes arrivés ici, ils nous ont demandé de revenir après, sous prétexte qu’ils n’ont pas trouvé nos noms sur les listes», s’indigne-t-il.
Certains jeunes, natifs de Laghouat, affirment avoir dormi au bord de la mer. «Je n’ai plus de sou. J’ai passé une nuit à l’hôtel à Alger, mais le deuxième jour, j’ai été obligé d’aller dormir avec un camarade sur la plage», a-t-il avoué. Même les filles ont été obligées de rester dans l’espoir de dénicher un poste d’emploi à Sonatrach. «Hier (lundi), on était plus d’une trentaine.
Certaines ont fait leur test, mais il en reste encore une quinzaine», a déclaré une fille de Ouargla. Nos tentatives pour joindre les responsables du CRD pour un complément d’information sont restées vaines. «Nos responsables sont en réunion avec les représentants des contestataires. Il n’y a personne qui pourrait vous recevoir», nous répond sèchement un agent de sécurité dudit centre.

Setram : Les négociations après l’Aïd

par A. Z. le quotidien d’Oran

Le terrain est propice pour entamer des négociations autour des points à l’origine du déclenchement d’un vaste mouvement de protestation à travers les trois unités de la Setram, Alger, Oran et Constantine. La suspension avant-hier de la grève des traminots de Constantine, à l’issue d’une réunion entre les représentants des travailleurs et de la Direction qui s’est terminée sur un accord entre les deux parties à propos des retenues sur salaires des journées de grève (neuf au total), qui seront effectuées à raison de 2 jours par mois, permet de dire que la situation est « normalisée » à travers toutes les unités, comme le souhaitait la Direction générale de la Setram, avant de se lancer dans des négociations avec les syndicalistes.

Les choses sérieuses peuvent, donc, commencer et les discutions avec le partenaire social sont presque exigées par la tension qui a marqué ces derniers jours le front social de la société. Pour rappel, la grève des traminots des unités d’Alger et d’Oran a été suspendue quelques jours avant pour entamer des négociations avec l’employeur autour de plusieurs points de revendications, essentiellement la convention collective et ses effets sur les salaires, les primes, la gestion des carrières du personnel ainsi que le traitement à réserver aux conflits individuel et collectif. La convention collective est un document capital qu’il faut établir en concertation entre deux partenaires sociaux. Mais, l’employeur a considéré, dans un communiqué transmis à notre rédaction, que la démarche ou l’attitude des syndicalistes est « incohérente », incitant d’un côté à la poursuite de la grève et de l’autre cherchant à se rapprocher de la Direction de la Setram pour négocier autour des préoccupations des travailleurs, d’où son refus de dialoguer jusqu’à la normalisation de la situation à travers les trois unités. Maintenant, rien ne peut justifier les esquives pour aborder sereinement les dossiers litigieux, notamment la réintégration des deux syndicalistes licenciés à Oran et l’établissement d’une convention collective qui réponde aux espoirs et préoccupations des travailleurs. Des sources syndicales nous ont assuré que les négociations seront entamées Alger immédiatement après l’Aïd El Fitr.


Setram de Constantine :
les traminots mettent fin à la grève

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien dOran



« Une quarantaine de travailleurs en arrêt de travail illégal à Setram de Constantine ont décidé de reprendre ce mardi 14 juillet leur travail ». Ce sont là les termes d’un communiqué transmis hier à notre rédaction par la société d’exploitation des tramways d’Alger, d’Oran et de Constantine, annonçant la fin d’une grève qui a paralysé 9 jours durant le tramway sur la ligne Zouaghi – stade Benabdelmalek. Et de rappeler dans ce cadre que la Setram assure à ses usagers le service minimum, du reste supprimé durant cinq jours (du jeudi 9 juillet jusqu’au lundi 13 juillet), tout en indiquant que plusieurs kiosques ou points de vente des tickets ont rouvert leurs guichets.

Dans son communiqué, la DG de Setram (Alger) affirme que le même jour, « un responsable de la section syndicale Setram de Constantine, considéré comme le leader de ce mouvement de grève, a démissionné de ses responsabilités syndicales ». Sur place, à Constantine, hier à 16 heures 30 minutes, une masse importante de travailleurs grévistes, près de 200 travailleurs, attendaient leurs délégués qui étaient toujours en discussion avec les responsables de la Setram autour de la reprise de travail. « Aucun syndicaliste n’a démissionné de ses responsabilités syndicales », tiendra-t-on à nous certifier sur ce point. La Setram a quelque peu devancé les évènements, annonçant avant la fin des pourparlers avec les délégués des travailleurs une reprise de travail le jour même, mardi 14 juillet !

Des travailleurs que nous avons joints, hier, nous ont confirmé que la reprise de travail est effectivement décidée par tout le personnel gréviste et leurs représentants, probablement aujourd’hui (15 juillet), reste seulement à se mettre d’accord sur quelques détails, à l’administration de s’abstenir de recourir aux ponctions des salaires pour les jours de grève et surtout garantir aux grévistes qu’ils ne seront pas sanctionnés pour leur position. On apprendra dans ce contexte que la Centrale syndicale Ugta a incité les travailleurs à mettre fin à leur mouvement de protestation, de rejoindre leur poste de travail, afin de permettre l’entame de négociations sérieuses avec la DG de la Setram. L’on se rappelle que cette dernière a lié toute négociation avec les syndicalistes à une « normalisation » de la situation à Setram de Constantine. Et, dans son dernier communiqué, la Direction générale de la Setram insiste encore sur ce point, en l’occurrence le « refus catégorique de dialoguer sous pression ».

Grève des traminots :
Les rames paralysées à Constantine

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran



Le malaise socioprofessionnel au sein de la Setram persiste encore malgré les assurances de l’administration. A Constantine, on est arrivé au durcissement de la position des grévistes qui, après 4 jours de débrayage (jeudi dernier), ont totalement paralysé le trafic du tramway en supprimant carrément le service minimum. Depuis jeudi, donc, aucune rame n’a circulé sur la ligne Zouaghi–Stade Benabdelmalek, et aucun signe ne plaide pour le moment pour un dénouement du conflit. Le délégué des travailleurs, joint hier au téléphone, tiendra quand même à préciser que le service n’a pas été supprimé par les grévistes. «Il y avait amalgame, depuis le début de la grève, au sujet du service minimum exigé par la loi. Dans notre cas, c’est l’administration de la Setram qui s’est chargée de l’organisation et la gestion du service minimum, alors que cet aspect de la question incombe aux grévistes ; c’est aux grévistes et à leurs représentants de définir ce service minimum et le mettre à exécution, et non pas à l’administration de le faire», nous a expliqué le représentant des travailleurs.

Ajoutant dans ce sens que les grévistes ont vainement tenté de convaincre les responsables de la Setram que le service minimum est du ressort des grévistes, et au bout de toutes les explications, les grévistes ont fini par recourir à ce procédé, bloquant les sorties de rames au niveau de la station de Zouaghi et empêchant toute circulation sur la ligne du tramway, au grand dam des usagers. «Si on nous a laissé gérer ce service minimum, on l’aurait maintenu en exploitation. Mais on ne pouvait laisser l’administration appliquer un service minimum de son propre chef, c’est une pure aberration. A quoi bon faire la grève alors ?!», a déclaré, sur un ton indigné, le délégué des travailleurs. L’administration fait part de sa disponibilité à la concertation et au dialogue avec les grévistes, mais les délégués des travailleurs désavouent ces déclarations et affirment qu’il y a plutôt de la persécution et des intimidations contre les travailleurs grévistes. Plusieurs travailleurs grévistes ont reçu des mises en demeure ; les représentants des travailleurs qui se sont rendus hier matin à une rencontre avec l’administration ont été surpris lorsqu’ils ont été accueillis par les gendarmes. Ces derniers ont procédé à des vérifications, puis, avant de repartir, «ils ont concédé que les travailleurs étaient dans leur droit», nous a-t-on affirmé. «Il n’y a ni dialogue, ni négociation, il n’y a que des tentatives pour casser la grève», soutient un délégué des travailleurs. Celui-ci relève que la situation est similaire à Alger et Oran où les tentatives pour casser la grève sont nombreuses. Contrairement à ce qu’on a affirmé, les travailleurs de la Setram Alger et Oran sont toujours en grève ; tout ce qu’il y a c’est que des conducteurs ont fait faux bond aux grévistes et ont rejoint leurs postes de travail, mettant ainsi en circulation de nouvelles rames (en sus de celles déjà en exploitation pour le service minimum), chose qui a laissé croire qu’il y a eu reprise de travail. «On n’a rien obtenu, aucune de nos revendications n’a été satisfaite, comment peut-on dans ces conditions parler de gel de la grève ?», s’étonne le délégué des travailleurs.

La Société d’exploitation des tramways (Setram), pour sa part, qui continue à affirmer que les agents de terrain du tramway d’Alger et d’Oran ont repris le travail mercredi après quatre jours de grève, a initié jeudi une action de communication, «non pas pour apaiser la tension mais bien pour discréditer les grévistes auprès de l’opinion publique», fera remarquer le délégué des travailleurs. Sinon, comment expliquer le fait qu’on vienne à rendre public les salaires des travailleurs ?! La Setram, qui exploite les tramways d’Alger, de Constantine et d’Oran, a assuré avoir appliqué une grille des salaires dès la première année de son lancement, tout en relevant que la future convention collective améliorera davantage les acquis des travailleurs. Dans la seconde année, une nouvelle grille des salaires fut élaborée et appliquée, a précisé l’entreprise qui donne, à titre indicatif, quelques exemples de salaires à l’exploitation. Ainsi, un conducteur touche 43 000 DA par mois, un agent de sécurité 32 000 DA, l’agent de vente et contrôle 37.000 DA, le régulateur PCC (poste de contrôle et de commandement) 52.000 DA et un cadre débutant est payé à 54.000 DA par mois, selon la même source. En somme, la Setram laisse entendre que les travailleurs grévistes ont tort sur toute la ligne, d’autant qu’elle émet le souhait d’entamer «très prochainement» des négociations avec leurs représentants.


Constantine rejoint la protesta : La grève des traminots fait tache d’huile
par Abdelkrim Zerzouri Le quotidien d’Oran



La protesta fait tache d’huile, au sein des travailleurs de la Société d’exploitation des tramways (Setram). Les seuls qui ont, légèrement, temporisé face à cette vague de contestation, les traminots de Constantine ont rejoint, avant-hier, dans la soirée, le mouvement de grève déclenché par les employés de la Setram Alger, le samedi 4 juillet, suivi par Oran le 5 juillet. Ces derniers ont, entre-temps, repris le travail.

Les travailleurs de la Setram de Constantine ont, donc, déclenché un mouvement de grève « illimité » pour les mêmes motifs ou revendications avancées par leurs collègues d’Alger et d’Oran, en l’occurrence : réclamer « une meilleure organisation du travail et une amélioration des salaires, notamment l’octroi des primes, sans discrimination et signature de la convention collective ». En bref, nos interlocuteurs parmi les travailleurs que nous avons réussi à joindre, hier, nous ont exprimé leur profonde déception, « trop d’injustice », répétaient-ils. Climat délétère, malaise social, tensions syndicales… la jeune société Setram est placée dans un tourbillon qui risque, tout simplement de la souffler. Secouées par un énième conflit socioprofessionnel, les relations entre syndicalistes et l’administration de la Setram sont au plus bas niveau. D’ailleurs, ce mouvement de protestation est, fortement, soutenu par la Centrale syndicale et la Fédération des transports (UGTA). Hier, un service minimum était assuré par les grévistes (conducteurs, contrôleurs, guichetiers et agents maîtrise) sur la seule ligne opérationnelle entre le stade Benabdelmalek, au centre-ville, et la cité Zouaghi-Slimane. En guise de service minimum, quatre rames étaient en circulation, en ce premier jour de grève, sur la ligne indiquée durant la journée, et les grévistes se concertaient autour de l’option du maintien ou non du service minimum dans la soirée. Ce débrayage, le second après celui de novembre 2014, pénalise des centaines d’usagers pris au dépourvu, a-t-on pu constater hier. Tous les usagers déplorent le fait que ce mouvement ait été déclenché, durant les derniers jours du Ramadhan, propice aux déplacements des familles pour les achats de l’Aïd.

En tout cas, dans la soirée ou dans la journée, les nerfs des usagers ont été mis à rude épreuve, en cette période de jeûne et de canicule. Personne parmi les usagers n’a trouvé de circonstances « atténuantes » pour les grévistes. « Ils devraient remercier Dieu d’avoir un travail », « ils doivent veiller sur leur gagne-pain au lieu de suivre les appels des sirènes », « la grève, pourquoi ? Ils étaient nombreux à courir à droite et à gauche, à chercher du piston pour décrocher ces postes et, aujourd’hui, ils trouvent le moyen de faire la grève !? ». Ce sont là des remarques faites à haute voix par les usagers qui attendaient, sous une chaleur étouffante, l’arrivée d’une rame assurée par le service minimum.

Pour rappel, le débrayage des agents de terrain (conducteurs, agents de contrôle et agents de guichets) de la Société d’exploitation de tramways (Setram) est entrée hier (lundi) dans son troisième jour, sans qu’une solution ne soit dégagée pour mettre fin à ce mouvement de grève. Tous les guichets se trouvant dans les stations du tramway d’Alger étaient clos, ce lundi 6 juillet. Lors du premier jour de la grève, Setram a annoncé dans un communiqué que « le tramway d’Alger connaît une perturbation du trafic, suite à un arrêt de travail collectif et concerté, observé illicitement par une partie du personnel ». Du côté de la direction de Constantine, on a, vainement, tenté hier d’avoir sa réaction, face à ce mouvement de grève. En tout cas, le trafic du tramway a été paralysé. « Nos délégués vont rencontrer les responsables de Setram, ce lundi, à la direction de la wilaya d’Alger et on espère un bon dénouement », ont souhaité des travailleurs de Setram. Il semble que le dialogue manque, affreusement, dans les relations entre les parties en conflit.


ALGER: Le Tramway en grève
par Houari Barti le quotidien d’Oran

Le tramway d’Alger n’assure, désormais, que le service minimum suite au mouvement de débrayage lancé, hier, dès 6h, par les travailleurs de la SETRAM d’Alger.

Un service minimum, affirment les syndicalistes de la section de l’unité, qui fonctionne avec 8 rames pendant la journée et 10 en soirée, après la rupture du jeûne. Comme leurs collègues d’Oran qui ont observé, au cours du mois de mai dernier, une grève de 17 jours, les travailleurs de la SETRAM d’Alger, principalement les conducteurs, les agents de contrôles, les agents de maintenance, les agents de vente et les agents de sécurité, contestent le fait de ne pas percevoir la prime IAP (Indemnité d’Appréciation Professionnelle). Une prime qui peut atteindre 120 % du salaire, attribuée une fois par an mais uniquement au profit des cadres dirigeants et autres agents de maîtrise, affirment les grévistes.

La généralisation de l’IAP, au profit de l’ensemble des travailleurs de la SETRAM, que ça soit à Alger, Oran ou Constantine, est désormais une revendication partagée par les tous les employés de la SETRAM.




ANNABA: L’entreprise du transport urbain en grève
par Tayeb Zgaoula le quotidien d’Oran

Alors que le transport à Annaba pose déjà problème, voilà que les usagers de transport en commun se trouvent pénalisés depuis trois jours par une grève déclenchée par les travailleurs de l’Entreprise de transport urbain (ETUSUB) qui ont décidé de poursuivre leur mouvement, en raison du non payement de leurs salaires. «Cela fait deux mois qu’on n’a pas été payés. Lors de notre premier sit-in au, siège de la direction, on a refusé de recevoir une partie de notre argent. Ils nous ont expliqué que l’entreprise n’est pas en mesure de tout régler à cause du problème du rendement», nous disaient des grévistes. Selon les mêmes interlocuteurs, la situation est devenue ensuite, inquiétante, le directeur de l’entreprise ayant été limogé. On a appris, ensuite, la nomination d’une directrice, mais la situation n’a pas changé. Les grévistes s’interrogent aussi sur l’arrêt, depuis une année de téléphérique de Seraïdi qui est, également, gérée par cette entreprise.

Dans ce mouvement de grève l’atmosphère est emplie de tension. «On est au mois de Ramadhan et à la veille de l’Aïd, on a besoin de notre argent», ont ajouté des grévistes.


A L’HÔPITAL MÈRE ET ENFANT D’EL BOUNI
Colère des travailleurs


L’établissement hospitalier spécialisé de pédiatrie et gynécologie obstétrique implanté à El Bouni où, au même titre que beaucoup d’autres, vit au rythme des circoncisions d’enfants. Particulièrement ceux des travailleurs de la santé qui accordent de l’importance à cette cérémonie familiale.
Dix-sept années après la mise en exploitation de cette structure sanitaire, le traditionnel rendez-vous de la circoncision de groupes d’enfants se poursuit avec toujours la même passion. C’est que, de par ce qu’il apporte de spiritualité et de bienfait pour l’enfant circoncis, ce type d’événement est déterminant dans la vie des familles.
A chaque fois, praticiens, agents paramédicaux et administratifs participent activement à sa réussite. Tout se déroulait normalement sans que l’on ait eu à enregistrer une quelconque réclamation.
Tant dans l’inscription sans exclusion des enfants à circonscrire ou dans la préparation de cet événement religieux, connu pour ses vertus sanitaires et d’hygiène prouvées médicalement, et dans la mobilisation de tout corps médical et paramédical, tout coulait pratiquement de source. Ce qui stimule le sentiment de sécurité auprès des mères et pères.
De ce fait, Ils sont de plus en plus nombreux à souscrire aux circoncisions de groupes d’enfants en milieu hospitalier par des chirurgiens durant le Ramadhan. Ce qui réduit à sa plus simple expression l’appréhension des parents quant à être confrontés à l’irréparable. D’autant que l’intervention de petite chirurgie qu’est la circoncision du prépuce demeure coûteuse pour les familles à ressources limitées. D’où la tendance du plus grand nombre à solliciter la Direction de l’action sociale, les associations de bienfaisance et, pour ceux qui travaillent en milieu hospitalier, la commission sociale du comité de participation. Et quand on sait qu’une seule circoncision coûte plus de 10 000 dinars, l’on comprend aisément le pourquoi de la ruée du plus grand nombre vers une de ces trois structures.
Cela a été le cas à l’EHS El Bouni qui, depuis 1998, n’a pas raté pareille opération. Or, si lors de toutes les autres années, cette action s’est déroulée admirablement bien, l’opération de circoncision du Ramadhan 2015 programmée à l’EHS El Bouni pour cette deuxième quinzaine du mois de Ramadhan s’annonce mal.
Très mal même à la lecture du contenu de la correspondance adressée par les travailleurs de cette institution au ministère de la Santé.
La décision du chef de service de chirurgie de limiter la circoncision aux seuls enfants des travailleurs et d’en exclure d’autres proches ou lointains parents n’a pas été du goût de nombreux salariés.
Argumentant que cette intervention chirurgicale est destinée aux enfants issus de familles démunies ou à ressources limitées comme les salariés, ils rejettent la décision du chirurgien en chef de les en exclure. Les signataires de cette correspondance avancent également le fait que des enfants issus du milieu aisé sont privilégiés.
A. Bouacha le soir d’Algérie

En soutien à leurs collègues de Sidi Bel Abbes :
Sit-in des médecins spécialistes à l’EHU du 1er novembre

par Sofiane M. le quotidien d’Oran



Une trentaine de médecins spécialistes et chirurgiens ont observé hier matin à l’intérieur de l’EHU 1er novembre un rassemblement de solidarité avec leurs deux collègues de l’EPH Sidi el Djillali de Sidi Bel Abbes condamnés récemment à six mois de prison ferme pour «une erreur médicale qui aurait engendré mort d’homme». On pouvait lire sur les banderoles que tenaient les protestataires : «Oui à la justice. Non au règlement de compte», «halte au scandale judiciaire», «solidaires avec nos confrères de l’EPH de Sidi Bel Abbes». Selon le professeur Chadli, représentant des contestataires et membre du syndicat national des hospitalo-universitaires, cette action de soutien a été organisée par les deux syndicats autonomes, syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU) et le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, pour dénoncer la condamnation de leurs deux collègues qui exercent en tant que chirurgien et réanimatrice à l’EPH de Sidi Bel Abbes. «Les médecins sont tenus de réunir les conditions optimales pour opérer les malades.

Ils ne peuvent être responsables des complications postopératoires d’un patient. Nous avons pour mission de soigner et non pas de guérir», lance notre interlocuteur. Il ajoute que l’expertise médicale menée suite au décès du patient a exclu l’erreur médicale.

Une campagne de mobilisation a été également lancée sur les réseaux sociaux par le «Collectif médical oranais de soutien au médecins de l’EPH Sidi Bel Abbes». «La corporation médicale d’Oran, toutes structures et toutes spécialités confondues, dénonce le jugement injuste, insensé et indécent (condamnation à 6 mois de prison ferme) prononcé contre nos confrères de l’EPH Sidi el Djillali de Sidi Bel Abbes, en l’occurrence les docteurs Beldjillali et Laidouni, respectivement chirurgien et réanimatrice. De ce fait, nous soutenons vivement et ardemment nos collègues et nous les assurons d’agir fermement pour remédier rapidement à ces bavures judiciaires. Nous appelons tous les médecins du territoire national à soutenir notre action», écrit le collectif sur sa page facebook. Des rassemblements de soutien sont organisés dans plusieurs établissements hospitaliers à travers le territoire national en guise de soutien aux deux médecins, signale-t-on.


Décharge sauvage à Bouzeguène

Les blouses blanches suspendent leur grève

Les personnels de la santé au niveau de l’EPSP de Loudha Guighil, dans daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de km à l’est de Tizi Ouzou, ont suspendu leur grève qui aura duré une quinzaine de jours. Ce débrayage est inédit.

Les revendications n’étaient pas d’ordre socioprofessionnel, mais pour réclamer l’enlèvement des ordures entassées à proximité de la structure sanitaire depuis plusieurs mois.
En effet, des tonnes d’ordures se sont entassées devant l’EPSP donnant lieu à une situation intenable en matière d’hygiène et de santé publique. Une équipe d’éboueurs a été chargée d’éradiquer cette décharge sauvage qui aura tenu en haleine toute la région pour une double raison : dégradation de l’environnement et atteinte à la santé des… malades. La grève entamée par la section syndicale de l’EPH et de l’EPSP affiliée à l’UGTA a été élargie à toutes les structures sanitaires de la daïra de Bouzeguène après l’inaction des autorités. Tous les personnels de la daïra ont débrayé par solidarité avec les personnels de l’EPSP de Loudha, paralysant les structures de la santé publique.
La représentante de la section syndicale avait réitéré la détermination des travailleurs à ne pas fléchir et à poursuivre leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications, à savoir l’enlèvement de façon définitive de toutes les ordures attenantes à la polyclinique. Son témoignage est éloquent : «Il est impossible de travailler dans de telles conditions. Si un malade vient nous voir c’est pour repartir avec l’espoir de guérir et non pour contracter d’autres maladies. Nous exigeons un travail sain, non une décharge, c’est la moindre des choses».
Au niveau de la commune, on explique cette situation par l’inexistence d’une décharge contrôlée «en raison des oppositions des villageois surtout après la fermeture de la décharge d’Azaghar».
L’enlèvement hier des ordures a été une réaction à la grève. Autrement dit, le problème reste posé.
el watan Kamel K.



Dénonçant la suspension du secrétaire général de leur syndicat
Débrayage et marche des travailleurs de l’inspection des impôts de Béjaïa



Les travailleurs de l’inspection générale des impôts de la wilaya de Béjaïa ont observé hier un débrayage suivi d’une marche pour protester contre la décision de leur directeur de suspendre le secrétaire général de leur syndicat. Cette décision a été qualifiée par ces travailleurs, solidaires avec leur collègue, «d’atteinte à la liberté syndicale, consacrée par les lois en vigueur».
En plus d’un débrayage, ces salariés indignés ont marché à partir de leur direction vers le siège de la wilaya de Béjaïa pour réclamer la réhabilitation de leur collègue syndicaliste suspendu, selon ces travailleurs, à cause de son activité syndicale.
Par ailleurs, les habitants du village d’Aït Atik, relevant de la commune de Derguina, ont procédé hier à la fermeture de la RN 9 reliant Béjaïa à Sétif, à la circulation automobile, pour exiger une meilleure distribution de l’eau potable vers leurs foyers.
Ces habitants reçoivent de l’eau deux heures le matin et autant le soir, ce qui est, déplore-t-on, amplement insuffisant en cette période de grandes chaleurs. Ces manifestants ont également fermé les sièges de leur APC, daïra et l’agence de l’Algérienne des eaux (ADE).
Pareillement, les citoyens du village d’Aït Melloul, dans la commune de Tichy, ont cadenassé l’agence locale de l’ADE pour demander une alimentation régulière en eau potable.
Selon les autorités locales, cette pénurie d’eau, survenue en ces temps caniculaires, est provoquée par les agissements irresponsables de certains citoyens qui réalisent des piquages sur la conduite principale pour irriguer leurs vergers.
le tempsd’Algérie R. M.



Oran :

Oeuvres sociales de l’Education :
L’UNPEF conteste les élections

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran

Le deuxième tour des élections des commissions régionales chargées de la gestion des Oeuvres sociales, dans le secteur de l’Education, organisé le 2 juillet dernier, à l’école primaire ‘Khadidja oum El Mouminine’ est contesté par l’Union nationale du personnel de l’Education et de la Formation (UNPEF), à Oran. Le syndicat a déposé un recours à la direction de l’Education et menace de recourir au boycott le jour de l’installation de la commission de wilaya.

L’UNPEF dénonce l’absence, le jour du vote, d’un membre de la commission chargée de veiller au bon déroulement de ces élections, à savoir : la direction de l’Education. Une situation qui a été à l’origine de certains dépassements, a estimé l’UNPEF Oran. Selon M. Mezouar, coordinateur régional de l’UNPEF Oran, «la direction de l’Education nationale est membre de cette commission et sa présence, durant toute l’opération du vote est indispensable et ce, conformément à la réglementation. Or, le jour du vote, le représentant de cette institution n’a pas assisté. Ce que nous considérons comme un acte contraire à la loi».

Le même interlocuteur a souligné que les membres de l’UNPEF ont été reçus, hier, par le directeur de l’Education d’Oran pour exposer le problème et demander l’application des mesures qui s’imposent. Une rencontre, nous a expliqué M. Mezouar, «qui n’a rien changé à la situation». «Le premier responsable de l’Education a considéré que la présence de la direction n’est pas obligatoire», nous dira le représentant de l’UNPEF. En attendant que leur doléance soit prise en considération, l’UNPEF Oran campe sur sa position du boycott. Rappelons que le ministère de l’Education nationale a instruit les directions de charger les responsables des établissements scolaires de veiller au bon déroulement de cette opération. Les candidats doivent répondre aux conditions fixées par la tutelle, à savoir : avoir plus de deux ans de service, ne pas dépasser l’âge de 58 ans et ne pas être affilié à une organisation syndicale.

Une fois les commissions de wilaya, composées de 9 membres, élues, il y aura l’élection des membres de la Commission nationale dont la date n’a pas encore été fixée.

Œuvres sociales de l’Éducation à Tiaret

Trois syndicats autonomes montent au créneau


L’UNPEF, le CNAPESTE et le SNAPEST fustigent la direction de l’Éducation qui «a exclu les partenaires sociaux des décisions d’importance».

Une grosse polémique s’est installée entre la direction de l’éducation de Tiaret et trois syndicats autonomes après que le directeur d’académie ait procédé à la désignation des membres de la structure de gestion, appelés à travailler en collaboration avec la commission des œuvres sociales (COS) dont les membres sont fraîchement élus.
En l’espace de trois jours, trois communiqués ont ponctué cette polémique qui renseigne d’un manque de symbiose entre partenaires. Les faits : une journée après l’élection des 9 membres du bureau de la COS, le directeur d’académie qui dit «œuvrer pour un équilibre régional» désigne deux membres, un gestionnaire et un comptable pour accompagner le travail titanesque de la COS «en vertu des pouvoirs discrétionnaire du DEC et en application des textes relatifs à la fonctionnalité de la commission des œuvres sociales».
Une désignation, précise le deuxième communiqué de la direction de l’Education, qui intervient après deux mandats consécutifs des deux membres de la structure de gestion et surtout pour ne pas laisser place aux appréhensions du fait de l’affaire qui a éclaté en son temps et mettant en cause un des deux membres de l’ancienne structure.
Une tournure apparemment mal digérée par les trois syndicats autonomes UNPEF, CNAPESTE et SNAPEST. Ces derniers par l’entremise d’un communiqué commun n° 01 daté du 12 juillet 2015 disent rejeter toutes responsabilités en cas de dysfonctionnements dans l’octroi de prêts sociaux et dans la gestion des camps de vacances non sans fustiger la direction de l’Education qui n’a pas fait preuve de sollicitude envers les partenaires sociaux, exclus des décisions d’importance et qui risquent de générer, selon eux, des déboires.
En réagissant promptement au communiqué des syndicats précités, la direction de l’Education semble assumer la décision portant nomination des deux membres de la structure de gestion. Bien plus, le directeur réaffirme que cela reste du ressort exclusif de l’académie. En d’autres termes, le dialogue entre partenaires risque de pâtir…
Fawzi Amellal el watan


Tiaret : Les enseignants en colère


Les enseignants protestataires sont soutenus dans leur action par le…
Les enseignants protestataires sont soutenus dans leur action par le CNAPESTE, le CLA, l’UNPEF et le SATEF

Une grogne qui intervient à l’heure où la direction de l’Education fait face au refus de trois syndicats de cautionner le fait accompli s’agissant de la désignation de membres dans la structure de gestion de la COS.

Ils étaient des dizaines à répondre présents, hier, à l’appel d’un collectif d’enseignants des trois paliers pour «manifester leur colère contre le retard pris dans le règlement des salaires du mois de juillet». Les enseignants protestataires, soutenus dans leur action par le CNAPESTE, le CLA, l’UNPEF et le SATEF, ont brandi des banderoles sur lesquelles ils avaient transcrits, entre autres «Non aux promesses mensongères», «La dignité de l’enseignant, une ligne rouge», «Non à la dictature» et «On n’accepte pas que nos salaires soient bloqués la veille de l’Aïd».
Des slogans pour le moins lourds de sens qui renseignent sur une colère mal contenue qu’exacerbe le manque de dialogue entre enseignants non affiliés à un quelconque syndicat et une direction de l’Education qui semble pêcher par son manque de tact, voire pour absence de communication. Hier, les enseignants protestataires que nous avons abordés n’ont pu contenir leur ras-le-bol en venant sous un soleil de plomb, battre la pavé et exprimer une colère qui couvait.
L’un d’eux, enseignant émérite du secondaire lâche : «Je me demande pourquoi cette administration (la direction de l’Education) s’est empressée en marge de la dernière grève et des examens du baccalauréat à honorer les salaires et pas maintenant. De surcroît à la veille des fêtes de l’Aïd!». En principe, commente un autre, «la paie ne devrait pas dépasser le 12 du mois. Mais cette fois-ci, on nous a méprisés. On ne se laissera pas faire!».
Hier, alors que des dizaines d’enseignants continuaient d’affluer, une information venait de circuler à propos de la prime trimestrielle virée alors qu’elle aurait dû l’être en juin. Une grogne qui intervient à l’heure où la direction de l’Education fait face au refus de trois syndicats de cautionner le fait accompli s’agissant de la désignation de membres dans la structure de gestion de la COS (commission des œuvres sociales) et au moment où le personnel est réquisitionné pour la fête de clôture et de remise de diplômes aux différents lauréats de l’exercice 2015/2016. Contacté pour connaitre le pourquoi de tout ce remue-ménage, le directeur a fait la sourde oreille. Idem pour son chargé de communication.
Fawzi Amellal el watan



Ils menacent de durcir leur mouvement de contestation :
Les enseignants affiliés au Cnapeste dénoncent des ponctions arbitraires

par Sofiane M. le quotidien d’Oran



Les enseignants affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) sont en colère. Ils ont organisé hier matin, durant plusieurs heures, un rassemblement devant l’académie dans l’espoir de rencontrer le directeur de l’Education pour dénoncer des ponctions «arbitraires» estimées à 25% sur la prime de rendement du 2e trimestre. Un délégué des contestataires soutient que les ponctions sur la prime de rendement concernent les enseignants de deux établissements secondaires: le lycée Mohamed Temmar à Belgaïd et celui de Zabana à Arzew. Le ministère de l’Education nationale avait ordonné, rappelle-t-on, des prélèvements sur les salaires des enseignants affiliés au Cnapeste qui étaient en grève du 16 février au 19 mars derniers. «Les ponctions sur les salaires et la prime de rendement ont été gelées le 31 mai dernier par la ministre de l’Education nationale, conformément à une note ministérielle n°236. La ministre avait assuré qu’aucun prélèvement ne sera effectué par les services de son département sur la prime de rendement du 2ème trimestre. La note ministérielle a été respectée par toutes les directions de l’Education nationale à l’exception bien sûr de celle d’Oran. Nous nous sommes rendus hier matin à l’académie pour rencontrer le directeur et le responsable du service paie, mais nous avons été empêchés d’accéder à cette administration. Nous exigeons une intervention prompte du wali pour geler ces ponctions arbitraires», affirme cet enseignant de la langue française dans le lycée Mohamed Temmar. Les concernés menacent d’ores et déjà de durcir leur mouvement de contestation dans les jours à venir si rien n’est fait pour satisfaire leur revendication. «Nous avons appris qu’un responsable du service paie de l’académie a justifié ces ponctions sur la prime de rendement par le fait que nous étions absents durant dix jours entre le 16 février et le 19 mars derniers, ce qui est totalement infondé», confie un délégué des concernés qui dénonce un «abus de pouvoir» de la part de certains responsables de cette administration.

Il importe de noter que la ministre Nouria Benghebrit avait déclaré fin mai dernier au forum d’El Moudjahid que les ponctions sur les salaires des grévistes ont été gelées par son département ministériel. «Nous avons décidé d’arrêter la ponction de tous les employés tant au niveau des salaires que la prime de rendement», avait révélé la ministre. Cette décision a été prise, selon la ministre pour permettre la stabilité du secteur.


Aïn Témouchent : Le SG de wilaya UGTA suspendu de ses fonctions


Mohamed Benaouda, le SG de l’union de wilaya UGTA de Témouchent, un des fidèles de Abdelmadjid Sidi Saïd, a été suspendu de ses fonctions par la Centrale syndicale alors que deux autres S.G. à l’ouest du pays, ceux de Tlemcen et de Saïda, sont dans son collimateur.

C’est ce qu’on apprend au niveau du siège de l’U.W. où des secrétaires généraux de sections syndicales et d’unions locales ont fait le déplacement. Ils bravent l’injonction qui leur est faite de prendre leur distance avec Mohamed Benaouda. Dans leurs propos, ils considèrent que la décision qui l’a frappé est une conséquence tardive du dernier congrès de l’UGTA tenu en janvier.
Ils démentent «les allégations» du secrétaire national à l’organique qui, dans sa missive, reproche à Benaouda de ne pas respecter les orientations de la centrale et d’être un semeur de «belbala» au sein des structures de l’UGTA. «Mais ce type d’accusation très vague est cousu de fil blanc.
Il n’est soutenu par aucune preuve ! C’est plutôt un règlement de compte», affirme-ton. «Les SG de Tlemcen et de Saïda connaissent, eux aussi, des difficultés avec la Centrale qui a entamé sa démarche punitive par notre SG». On tient pour preuve de «la cabale» dirigée contre lui non pas en raison les motifs officiellement avancés mais sa candidature au secrétariat de l’UGTA, à l’instar de celles d’autres SG de wilaya de l’Ouest, lors du dernier congrès.
Mohamed Benaouda avait maintenu sa candidature malgré les pressions en coulisses pour l’engager à ne pas gêner l’option pour le vote d’une liste unique : «au demeurant, ce sont les noms qui constituaient cette liste qui sont passés», indique-t-on. Les protestataires ont rédigé une pétition dans laquelle ils s’insurgent contre la décision jugée «inique». Elle est en cours de signature pour être transmise au secrétariat national. Pour rappel, Mohamed Benaouda est SG de wilaya UGTA depuis 1996.
Mohamed Kali el watan

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