Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°54

Des MÉCANISMES POUR RENFLOUER LA CNR SONT À L’ÉTUDE
Les pensions de retraite menacées


Des mécanismes sont à l’étude pour rétablir les équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR). C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), hier, lors d’une journée d’information sur les mesures de la loi de finances complémentaire pour 2015.

Cherif Bennaceur – Alger (Le Soir) – Lors de cette journée organisée sous l’égide de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (Cnas) et en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (MTESS), Mohamed El Ghazi, du président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohand Naït-Abdelaziz, et du secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Salah Souilah, le secrétaire général de l’UGTA a considéré que «s’il n’y avait pas la solidarité (entre les caisses de Sécurité sociale)», le paiement des pensions de retraites qu’assure la CNR aurait été compromis.
Selon Abdelmadjid Sidi-Saïd, une caisse de Sécurité sociale dont il ne dévoilera pas l’identité a contribué «à renflouer la CNR», laissant entendre ainsi que cet établissement est en péril, au regard notamment du contexte économique actuel (chute des revenus du pays). Mais aussi dans la mesure où le maintien du dispositif de départ volontaire à la retraite «coûte cher à la CNR», dira-t-il.
Soucieux de la pérennité de cet organisme, de la préservation des droits des assurés, le leader de la Centrale syndicale appellera à «une prise de conscience collective». En ce sens, Abdelmadjid Sidi-Saïd indiquera que «des pistes», «des mécanismes permettant à la CNR de se redresser» sont à l’étude.
Un péril qui guette toutes les caisses de Sécurité sociale et par conséquent l’offre de prestations sociales et de santé, dans la mesure où Mohamed El Ghazi tiendra à préciser qu’«elles vivent uniquement des cotisations, ne bénéficiant aucunement de subventions de l’Etat». Et même s’il se refusera à qualifier la situation des caisses d’alarmante, le ministre de tutelle invitera néanmoins à œuvrer à consolider les équilibres financiers du système national de Sécurité sociale, préserver la pérennité du système de solidarité, agir au respect de la loi et améliorer le taux de recouvrement des cotisations. Un taux qui devrait augmenter à terme de 50%, escomptera Mohamed El Ghazi, grâce notamment à «un élan citoyen», l’action des agences voulue davantage proactive et orientée vers les employeurs et les employés, une démarche de sensibilisation continue et dans le contexte de la mise en œuvre des mesures «exceptionnelles» de la LFC 2015, en vigueur depuis la fin juillet.
Des mesures que le ministre du secteur considérera opportunes du point de vue économique et social, voulues conformes aux intérêts des travailleurs et des employeurs, et des mesures que le secrétaire général qualifiera de «révolutionnaires». Ainsi, Mohamed El Ghazi invitera les employeurs à se déclarer et à déclarer leurs employés auprès des organismes de la Sécurité sociale, en constatant qu’«un certain nombre de travailleurs ne sont pas déclarés et des cotisations ne sont pas versées». «J’interpelle les employeurs à respecter les droits» des travailleurs, déclarera le ministre du Travail qui appellera également les travailleurs à préserver leurs droits à l’assurance sociale. Mohamed El Ghazi invitera ainsi à profiter des «allègements», des facilitations qu’offre la LFC, comme il estimera opportun d’œuvrer à l’insertion de l’informel d’autant qu’un processus de bancarisation de l’argent «noir» a été enclenché. En ce sens, il indiquera que son département ministériel travaille en collaboration avec les ministères des Finances et du Commerce à l’élaboration d’un fichier.
Dans ce contexte, le ministre de l’Emploi, le secrétaire général de l’UGTA et celui de l’UGCAA présenteront des statistiques différentes sur le nombre de travailleurs non déclarés à la Sécurité sociale. Notons, ce faisant, que le ministère du Travail, l’UGTA, l’UGCAA et le patronat ont mis en place une commission de travail pour le traitement de toutes problématiques.
Rappelons que la LFC 2015 invite les employeurs occupant des travailleurs salariés non encore déclarés à régulariser leur situation, un délai ayant été fixé jusqu’à aujourd’hui mais qui semble néanmoins prolongé pour une meilleure sensibilisation.
Ces employeurs pourront ainsi bénéficier de l’annulation de toutes les sanctions financières et pénales prévues, dès le versement de l’intégralité des cotisations principales.
En outre, sont dispensés du règlement des majorations et des pénalités de retard dès versement de la dernière échéance due, les employeurs ayant introduit une demande d’échéancier de paiement de leurs dettes avant la fin du 1er trimestre 2016 à la condition qu’ils s’acquittent des cotisations de l’encours.
Ces mêmes dispositions sont applicables également aux employeurs dont l’échéancier de paiement est en cours de paiement. La LFC prévoit également l’affiliation volontaire des personnes actives sans couverture sociale pour bénéficier des prestations en nature de l’assurance maladie et maternité, contre le versement d’une cotisation mensuelle fixée à 12% assise sur une assiette dont le montant est égal au SNMG. Cette disposition est applicable pour une période transitoire de trois années au maximum accordée aux affiliés volontaires pour leur permettre de formaliser leur situation professionnelle.
De même, la déclaration d’affiliation introduite ouvre droit à la personne concernée à un rachat à sa charge, des cotisations de retraite au titre de la période transitoire précédant cette déclaration.
Par ailleurs, Mohamed El Ghazi indiquera que le projet de code du travail fait encore l’objet de la concertation entre les partenaires économiques et sociaux, ayant bénéficié de l’enrichissement du Bureau international du travail.
C. B. le soir d’Algérie


Législation du travail

Plus de 43 000 procès-verbaux d’infraction établis les 8 premiers mois de 2015


Plus de 43 000 procès-verbaux d’infraction relatifs au non-respect de la législation du travail ont été dressés durant les 8 premiers mois de 2015, par l’Inspection du travail (IT), a indiqué, hier, samedi, à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. Le bilan des Inspections du travail, durant les 8 premiers mois de l’année en cours, fait ressortir “142 069 visites de contrôle, ayant donné lieu à l’établissement de 146 355 actes dont 43 045 procès-verbaux d’infraction”, a précisé le ministre, lors d’une rencontre nationale des cadres des Inspections du travail. M. El-Ghazi a ajouté que ces actions de contrôle, qui touchent les domaines prévus par la législation du travail, portent également sur la lutte contre la non-déclaration des travailleurs, afin d’assurer la couverture sociale à tous les travailleurs et le paiement d’un salaire conforme au minimum requis par la loi, et de manière générale sur le respect des droits fondamentaux des travailleurs.
APS

Plus de 43 000 procès-verbaux d’infraction relatifs au non-respect de la législation du travail ont été dressés durant les 8 premiers mois de 2015, par l’Inspection du travail (IT), a indiqué, hier, samedi, à Alger, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi. Le bilan des Inspections du travail, durant les 8 premiers mois de l’année en cours, fait ressortir “142 069 visites de contrôle, ayant donné lieu à l’établissement de 146 355 actes dont 43 045 procès-verbaux d’infraction”, a précisé le ministre, lors d’une rencontre nationale des cadres des Inspections du travail. M. El-Ghazi a ajouté que ces actions de contrôle, qui touchent les domaines prévus par la législation du travail, portent également sur la lutte contre la non-déclaration des travailleurs, afin d’assurer la couverture sociale à tous les travailleurs et le paiement d’un salaire conforme au minimum requis par la loi, et de manière générale sur le respect des droits fondamentaux des travailleurs.
APS

Ils sont près d’un million à dénoncer la précarité

Les travailleurs du préemploi en colère


Les représentants de plus de 900 000 travailleurs, recrutés dans le cadre des différentes formules d’insertion professionnelle, du préemploi et du filet social, menacent de renouer avec les actions de protestation.

Face à la dégradation de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, générée par la chute du pouvoir d’achat et «l’absence de volonté politique des pouvoirs publics de prendre des mesures urgentes pour répondre à la situation de malaise social», le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a convoqué son conseil, actuellement en session ouverte, pour dégager un échéancier d’actions de protestation.
Les représentants de plus de 900 000 travailleurs, recrutés dans le cadre des différentes formules d’insertion professionnelle, du préemploi et du filet social, menacent de renouer avec les actions de protestation. «Manifestations de rue, rassemblements et sit-in seront observés jusqu’à la fin de l’année», précise le syndicat, membre de la Confédération générale autonome des travailleurs algériens, qui menace ainsi de durcir le ton après une période d’accalmie, pour dénoncer la précarité «appelée à durer encore dans le temps».
Mis en place pour permettre aux jeunes diplômés d’acquérir de l’expérience avant leur intégration permanente dans le marché du travail, ces formules de préemploi et d’insertion professionnelle ont subi plusieurs mutations pour former une catégorie de travailleurs diplômés, occupant des postes réguliers, mais avec une rémunération précaire et un contrat renouvelable sans aucune issue. Et c’est dans la Fonction publique que la précarisation des fonctionnaires est le plus décriée. L’Etat est ainsi le premier à encourager l’emploi précaire. Dris Mekki, représentant de ces travailleurs, explique leur détresse. Ils touchent 6000 DA pour les techniciens, 8000 DA pour les techniciens supérieurs, 12 000 DA pour les bac+3, 15 000 DA pour les titulaires de licence et plus.
Ainsi, c’est le diplôme qui fixe le montant de la rémunération versée par l’Etat. «Pour les travailleurs du secteur économique, l’employeur est censé verser un plus pour que le salaire net atteigne au moins le SNMG, mais cela reste de la théorie, en réalité, ces travailleurs ne perçoivent aucun sou de leur employeur, les charges restent entièrement supportées par l’Etat», dénonce le syndicaliste. «Les employeurs disposent ainsi d’une main-d’œuvre gratuite, diplômée et permanente, avec zéro charge», ajoute M. Mekki, qui pointe du doigt l’Inspection du travail et les autres institutions chargées de faire respecter la réglementation, qui prévoit pourtant une régularisation dans des postes permanents après deux contrats temporaires.
Fonction publique : pourvoyeuse de postes précaires
Si le dispositif d’insertion professionnelle et le préemploi datent d’une dizaine d’années, le filet social, lui, a été instauré au début des années 1990. Des fonctionnaires d’APC et des postes, de certains établissements scolaires et d’autres administrations ont fait leur carrière selon cette formule. Une jeune femme employée dans une APC d’Alger explique qu’à force d’attendre leur permanisation de contrat en contrat, les fonctionnaires perdent des années qui sont couvertes en assurance maladie et autres prestations fournies par la CNAS, mais sans aucune cotisation pour la retraite.
Elle ajoute : «Non seulement les salaires sont minables, mais ces fonctionnaires et autres ouvriers professionnels sont appelés apparemment à avoir une vie difficile, sans pension de retraite. Ce sera terrible et c’est cet aspect qui nous interpelle aujourd’hui !» Le Snapap prévient également contre le recours à d’autres mesures d’austérité, tout en rappelant la situation dans les années 1994, les conditions imposées par le FMI et leurs conséquences sur les salariés.
Les travailleurs du préemploi craignent la suppression de cette formule, entre autres mesures envisagées dans le plan austérité pour réduire les dépenses publiques. «Ce n’est pas à l’ordre du jour, du moins à l’horizon 2016», indique M. Chaalal, responsable de la communication au ministère du Travail, démentant ainsi les informations faisant état de l’abandon prochain de ces dispositifs d’aide à l’emploi et à l’insertion professionnelle. «Ces formules seront maintenues. Il n’y a pas de projet d’abandon de ces dispositifs, mais plutôt leur orientation vers le secteur économique. La Fonction publique reste le principal destinataire de ces placements, au moment où le secteur économique doit être ciblé», ajoute M. Chaalal.
Pour ce qui est des actions de protestation en vue, le Snapap réclame la révision du statut général de la Fonction publique et l’annulation réelle et effective de l’article 87 bis et non sa modification. Les actions porteront également sur la la révision de l’IRG (impôt sur le revenu global) «pour une justice fiscale», la revalorisation des pensions de retraite en garantissant le pouvoir d’achat, la mise en place d’une politique salariale conforme au pouvoir d’achat et enfin l’intégration de tous les contractuels dans des postes permanents et décents.

Fatima Arab El watan


Agence de l’emploi de Biskra

Pour la généralisation des contrats de travail aidés



Ces rencontres entre chefs d’entreprises et demandeurs…
Ces rencontres entre chefs d’entreprises et demandeurs d’emploi sont très instructives

Plusieurs employeurs ont montré un intérêt pour les nouvelles formules de création de postes de travail, au vu des avantages accordés, notamment la contribution de l’Etat aux salaires.

Durant l’année 2014, l’agence nationale de l’emploi (Anew) de la wilaya de Biskra a réalisé 519 placements en contrats de travail aidés (CTA), soit 230 dans le secteur économique public et 289 dans le secteur privé. Pour le premier semestre de l’année en cours, 387 placements en CTA ont été réalisés, dont 154 dans le secteur public et 233 dans le secteur privé, ainsi que 5000 placements classiques dans le secteur économique et 900 autres dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (CFI), a-t-on appris lors d’une journée d’information organisée récemment à la maison de la culture Ridha Houhou de Biskra.
Ayant pour principaux objectifs d’informer les entreprises publiques et privées sur les mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi dans le cadre des dispositifs CTA et CFI et de sensibiliser les organismes employeurs sur la nécessité de recruter des primo demandeurs d’emploi, cette manifestation a connu un engouement de la part de dizaines d’employeurs, attirés par les avantages accordés et qui ont reçu toutes les explications. Il faut savoir que le recrutement des jeunes auprès des entreprises publiques et privées donne lieu à une contribution de l’Etat aux salaires dans le cadre du contrat de travail aidé (CTA).
Pour les contrats d’insertion des diplômés (CID), l’Etat octroie 12 000 DA par mois au salaire de poste pendant trois années non renouvelables pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, et 10 000 DA par mois pour les techniciens supérieurs. Pour le contrat d’insertion professionnelle (CIP), l’aide mensuelle est de 8 000 DA allouée pour les sortants de l’enseignement secondaire et les centres de formation professionnelle tandis que pour les contrats formation-insertion (CFI), les travailleurs sans qualification perçoivent 6 000 DA par mois pendant une année non renouvelable.
«Cette journée vise à médiatiser et à généraliser le recours au contrat de travail aidé (CTA) qui est une mesure incitative au recrutement destiné aux jeunes universitaires, aux techniciens supérieurs et aux diplômés des centres de formation professionnelle primo-demandeurs d’emploi et les employeurs peuvent bénéficier des avantages accordés dans le cadre du dispositif relatif aux mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de l’emploi décidées par les pouvoirs publics.», a indiqué Mohamed-Lamine Zitouni, directeur de l’agence de l’emploi de Biskra.
La journée a vu la création d’un espace employeurs animé par des cadres de l’ANEM, de la CNAS et de la Direction de l’emploi, ayant pour mission de vulgariser le mode de recrutement en CTA et en CFI, avec ses avantages fiscaux et parafiscaux, ainsi qu’un autre espace demandeurs d’emploi encadré par des conseillers de l’ANEM.
Dans l’atelier d’apprentissage à la recherche active, les postulants à un travail ont reçu des explications sur les différentes techniques de l’auto recherche d’un emploi, alors qu’un second atelier de rencontres-débats a été ouvert entre un échantillon de jeunes placés en CTA auprès des employeurs et les différents représentants des organes de la presse. La manifestation a été également instructive pour l’ensemble des participants. Des employeurs ayant recruté un grand nombre de jeunes dans le cadre du CTA ont été honorés à titre d’encouragement.
Hafedh Moussaoui el watan


Le SNAPAP décide de «renouer avec la protestation»

par M. M. le quotidien d’ORAN



Le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) prépare plusieurs actions «programmées sur une période de trois mois, à compter d’octobre à décembre 2015» autour de plusieurs «revendications», indique un communiqué du conseil national du syndicat, signé par son président Rachid Malaoui.

«Face à la dégradation socioprofessionnelle des travailleurs, générée par la chute du pouvoir d’achat et l’absence de volonté politique des pouvoirs publics de décider des mesures urgentes qui répondent à la situation de malaise social, le conseil national du SNAPAP affilié à la CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie) s’est réuni le 12 septembre 2015, en session ouverte, pour décider des actions à entreprendre au plan national et régional qui seront programmées à partir d’un échéancier à dégager incessamment», affirme le communiqué.

Les «actions» du SNAPAP sont envisagées autour de «six revendications», lit-on encore. Il s’agit de : «la révision du statut général de la fonction publique», «l’annulation réelle et effective de l’article 87 bis et non pas sa modification», «la révision de l’IRG : indemnité sur le revenu global «pour une justice fiscale»», «la revalorisation des pensions de retraites en garantissant le pouvoir d’achat», «la mise en place d’une politique salariale conforme au pouvoir d’achat» et «l’intégration de tous les contractuels dans des postes de travail permanents et décents».

Lors de sa réunion, le SNAPAP a «fermement condamné» les propos tenus le 3 septembre 2015 par le ministre du Travail «sur le non renouvellement des contrats des travailleurs contractuels». Le débat de la rencontre s’est «recentré» sur «l’austérité» que veulent «imposer» les pouvoirs publics pour «nous appauvrir par les retombées de la mauvaise gestion, de la corruption et de la malversation».

Selon le communiqué, les intervenants «ont mis l’accent sur l’application viciée de l’article 87 bis et ses conséquences sur les travailleurs, notant que l’augmentation de 3500 DA pour la catégorie 1 jusqu’à 700 DA pour la catégorie 10 est une démonstration flagrante des promesses mensongères des pouvoirs publics et ses alliés parce que l’article 87 bis est modifié et non pas abrogé».

Par ailleurs, le conseil national du SNAPAP «a condamné l’exclusion des syndicats autonomes du dialogue et de la concertation». Sur le dossier des retraites, le syndicat interpelle les pouvoir publics «sur le transfert des fonds de la sécurité sociale et de la retraite d’une banque publique vers la banque Khalifa et demande leur récupération». Le SNAPAP estime que «ce n’est pas le changement d’âge de retraite (à 62 ans) qui règle le problème de la caisse nationale de retraite, par contre, la non dilapidation des fonds et la bonne gestion en toute transparence vont résoudre le problème».


Education Nationale : départ massif en retraite.


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Des milliers d’instituteurs et de professeurs relevant des trois paliers de l’enseignement ont déposé leur dossier pour mettre fin à leur carrière avant l’âge légal de départ à la retraite.

Des centaines d’enseignants ayant atteint les 32 ans de service ou l’âge de 60 ans se bousculent quotidiennement au bureau des retraites, rattaché au service du personnel des directions de l’éducation, pour déposer leur dossier de départ à la retraite. D’autres viennent s’informer sur un texte ou même une vague procédure qui favoriserait un départ anticipé et rapide. Les années scolaires se suivent et se ressemblent au grand regret des élèves et de leurs parents. En effet, ces derniers appréhendent que la scolarité de leurs enfants soit perturbée. Pourquoi ce mouvement de rupture à tout prix avec l’enseignement ? Comme l’année dernière, les enseignants réclament la retraite anticipée.

Le secteur de l’éducation connaît ces dernières années des départs massifs d’enseignants à la retraite. Cette hémorragie d’enseignants qui veulent à tout prix partir invite à une sérieuse réflexion sur les difficultés à procéder à leur remplacement. Il va sans dire que les conditions de travail pénibles qui se sont installées à tous les niveaux et dans la durée dans les établissements scolaires constituent les premières causes de cette «fuite». Pas une rentrée ne passe sans que l’école algérienne ne souffre.

Si le droit de départ en retraite est légitime pour tout enseignant ayant atteint l’âge de la retraite, complète ou anticipée, il reste qu’il est impératif pour les responsables du secteur de trouver une solution pour que cela ne se répercute pas sur le niveau de scolarité des élèves. Il est utile de noter que beaucoup de facteurs favorisent cette « fuite des enseignants », dont notamment l’environnement pédagogique agressif, ainsi que sur le manque de discipline dans nos écoles.

La rumeur ayant circulé ce matin quand au prolongement de l’âge légal de la retraite à 63 ans et celui de la durée du travail à 32 ans a crié une véritable panique chez les travailleurs de l’éducation. Ce qui ne manquera pas d’aggraver cette hémorragie qui touche un secteur névralgique déjà mal au point par les sempiternelles tergiversations auto ru du statu de l’enseignant mais également sur la politique du secteur. Avec ce climat délétère et la politique du changement de régime de retraite, la situation se complique et les esprits ne sont pas au beau fixe pour une opération pédagogique digne de ce nom.

Salim. S EL GOUAL


Arcelormittal Algérie (AMA)

Le syndicat veut réhabiliter la ligne d’étamage


Actuellement, l’Algérie importe en devise ce produit et pour mieux convaincre la tutelle, le syndicaliste avance des chiffres très importants.

Le syndicat de l’entreprise Arcelor Mittal Algérie (AMA) veut réhabiliter l’unité Revêtement et Parachèvement /RPA/ArcelorMittal, la seule ligne d’étamage en Afrique d’une capacité de production annuelle qui varie entre 30 000 et 40 000 tonnes/an. Dans un rapport adressé au président directeur général (PDG) du groupe Imétal, le secrétaire général du syndicat, Amouri Noureddine, se plaint : «Nous venons par ce rapport lever le rideau sur une situation flou qui prévaut au niveau de l’unité de Revêtement et Parachèvement /RPA/ArcelorMittal Algérie.
Elle se résume par une décision d’arrêt complet et définitif de l’installation de la Ligne Etamage, décidée en 2009, par les responsables avec la complicité de l’ex syndicat d’entreprise». Cette ligne d’étamage, rappelle le même document dont nous détenons une copie, fournissait un produit aussi noble que cher dont le prix est estimé à plus de 2000 dollars/tonne à cette époque. Actuellement l’Algérie l’importe en devise. Pour mieux convaincre la tutelle, le syndicaliste avance des chiffres très importants.
Outre l’importante production et le prix à la tonne, il est souligné que : «la production en 1988 couvrait les frais de la masse salariale des 18000 travailleurs, sans omettre la couverture totale des besoins du marché national ainsi que l’exportation d’une partie de ce produit en devise. On s’interroge actuellement : Au profit de qui cette décision de fermeture définitive de cette installation à été prise ?».
Pour confirmer l’action «malhonnête» de ces dirigeants, selon toujours la même source, ils ont procédé au démontage de certains équipements de l’installation pour confirmer l’arrêt total et définitif de cette ligne d’étamage en entrainant aussi l’arrêt d’autres installations tels que celles du cisaillage, du four d’anode et de la préparation des bobines.
Des avis qui divergent
Ce qui avait engendré la réduction d’effectifs. «Durant cette période, certains responsables et ex syndicalistes ont fait coulée cette précieuse installation, sous prétexte que les problèmes techniques étaient répétitifs et par incompétence de la maitrise de ce produit, ils décident d’aller à la plus facile solution, celle d’arrêter complètement et définitivement cette installation sans faire d’effort de mise à niveau ou autres solutions à l’effet de pouvoir exploiter cette ligne de production.
Nous qualifions cette décision d’acte de sabotage, surtout actuellement où l’entreprise et l’état ont besoin de tous leurs potentiels de richesse» estime le représentant des travailleurs en imputant la responsabilité, par rapport à cette situation, aux anciens dirigeants et ex-syndicalistes de cette période (2009). Ainsi, le secrétaire général veut profiter du lancement du plan d’investissement du complexe Sidérurgique d’El-Hadjar pour intégrer cette unité dans l’agenda des actionnaires.
Ce qui n’est pas de l’avis de plusieurs cadres sidérurgiques qui qualifient cette ligne de classique et dépassée. En effet, pour eux : «La ligne étamage produit du fer plat de faible épaisseur, destiné à l’emballage. Or, ce dernier s’est développé actuellement dont la quasi-totalité est passé au plastique sinon en aluminium pour les cannettes de boissons. La question aurait été pourquoi ne pas changer toute la ligne pour alimenter le marché de la transformation. Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas se poser la question aussi sur l’arrêt cette année de la ligne du fil et rond (LFR) et l’aciérie électrique. Réhabiliter la ligne d’étamage appelle à un investissement en amont. Or toutes les installations d’ArcelorMittal Algérie sont actuellement obsolètes.»
Mohamed Fawzi Gaïdi El watan

Proposition de sortie de crise pour ArcelorMittal Pipes and Tubes (AMPTA)

L’employeur préconise une trêve sociale de 12 mois



Faisant part d’une décision prise par l’Assemblée générale des actionnaires de la société ArcelorMittal Pipes and Tubes, la direction générale de l’ex-TSS d’El-Hadjar a transmis, hier, une proposition de sortie de crise aux travailleurs en grève, depuis le mois d’avril dernier.
Dans ce communiqué, adressé également à l’union de wilaya de l’UGTA et aux inspections du travail d’El-Hadjar et d’Annaba, l’employeur annonce que “l’Assemblée générale des actionnaires, consciente des efforts accomplis par la direction générale, sensibilisée sur la situation précaire des travailleurs, et dans un souci de règlement définitif de ce conflit, a donné son aval à une proposition de solution de règlement faite par celle-ci”. Il est ainsi demandé aux travailleurs de reprendre immédiatement leurs activités pour respecter les décisions de justice et se conformer à la réglementation en vigueur, cela en acceptant le principe d’une trêve sociale d’une durée de douze mois pour permettre une reprise sans entrave de l’ensemble des activités et pour préparer le développement futur de la société.
En contrepartie de ce que la direction d’Ampta considère comme des preuves de bonne volonté de la part des travailleurs en grève, la direction générale, “de concert avec les actionnaires”, se dit disposée à assurer aux deux représentants des travailleurs licenciés un poste de travail hors Ampta en conformité avec leurs profils. De plus, elle préconise de récupérer les journées de travail non travaillées, donc non rémunérées, dans le cadre d’un éventuel plan de charge.
Prenant à témoin l’union de wilaya UGTA et les inspections du travail citées plus haut, l’auteur du communiqué conclut en précisant que cette proposition est considérée comme l’ultime solution pour résoudre ce conflit social, et éviter ainsi, d’avoir recours à l’application stricte des dispositions du règlement intérieur. Contacté par nos soins, le secrétaire général du syndicat de l’ex-TSS dit n’avoir pas encore pris connaissance de ce document et déclare que cette proposition de sortie de crise n’en est pas une pour ses camarades et lui, du fait qu’elle ne diffère en rien de celles qui leur ont été faites auparavant.
A. A.


La date n’est pas encore fixée

Le personnel des AE menace de grève


Le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae) menace de recourir, encore une fois, à un débrayage «si l’administration persiste à ignorer nos revendications».
Faouaz Bouafia, chargé de communication de ce syndicat, annonce qu’une consultation de la base sera organisée demain, conformément au statut du syndicat, pour décider de la date du débrayage. «Le syndicat rendra publique la décision définitive le 7 octobre», précise le même syndicaliste. Les doléances de ces fonctionnaires consistent notamment en l’instauration de la prime de souveraineté, attribuée uniquement aux personnels des ministères des Finances et de l’Intérieur, «alors que le ministère des Affaires étrangères est également un département de souveraineté», note le syndicat, qui estime cette prime à près de 65 000 DA/mois.
Selon le syndicat, cette revendication a été déjà présentée et aucune réponse n’a été donnée. La plateforme de doléances concerne également le droit à la promotion chez les corps communs, selon la compétence. Les primes de mission diplomatique et de déménagement, dont ont été privés 104 fonctionnaires concernés durant la période 2008-2012, figurent également parmi les réclamations des personnels du ministère des Affaires étrangères, au nombre de 300, selon le même syndicat.
F. A.

La grève se poursuit à la SOREST

par A. El Abci le quotidien d’Oran



La grève des travailleurs de l’Entreprise publique de construction «SOREST», est entrée, hier, dans sa troisième semaine, un mouvement de protestation que la direction a, dès le début, considéré comme illégal et a introduit une action en justice contre les protestataires, qui ont réagi en faisant monter d’un cran leur action.

En effet et selon leur représentant, si les premiers jours de l’arrêt de travail les travailleurs mécontents réclamaient des augmentations de salaires, le payement de primes, l’octroi d’aides sociales et des facilitations pour la création d’une section syndicale, les choses se sont corsées, ensuite, et d’autres exigences se sont ajoutées aux revendications du départ. Et c’est, surtout, après que trois d’entre eux « ont été traînés injustement », dira-t-il, devant le tribunal de Constantine par le directeur de ‘SOREST’, suite à une plainte pour incitation à la grève, de près de 800 travailleurs et ce, au bout d’une semaine de débrayage.

Et d’indiquer, que des dizaines d’employés de l’entreprise ont tenu un sit-in, devant le tribunal en question, brandissant des pancartes de soutien à leurs collègues et renouvelant leurs revendications avec ajout du départ du directeur et décision que la grève est, désormais, illimitée et conditionnée par ledit départ.

La décision de la justice concernant cette affaire, est venue conforter, en quelque sorte, les travailleurs, puisque le tribunal a opposé un refus d’examiner l’affaire, pour « non fondement » disculpant, ainsi, les trois accusés, notera-t-il.

Fort de cette décision, les protestataires enfoncent, encore, le clou et accusent le directeur de tous les maux, notamment, de mépris et « hogra », alors qu’il avait indiqué dans une précédente déclaration que son comportement avec les travailleurs a toujours été conforme à la loi et selon les moyens de la société qui n’engrange pas beaucoup de bénéfices. Quoi qu’il en soit, les travailleurs des chantiers de ‘SOREST’, tout autant que les administratifs, n’en démordent, « jusqu’au départ du directeur », réclamant, en outre, l’envoi d’une commission d’enquête du ministère de tutelle.

A rappeler que pendant ce temps, les chantiers de réalisation de 500 logements sociaux, à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, achevé à 50%, sont toujours paralysés et dont les travailleurs tiennent des piquets de grève devant le siège de ‘SOREST’dans la zone industrielle ‘Palma’, depuis, pratiquement, le 13 du mois de septembre en cours, date du déclenchement du débrayage.

Est :
Malgré la signature d’un accord:
CMC Di Ravenna toujours dans la tourmente

par A. E. A. le quotidien d’Oran

Malgré la signature d’un PV d’accord entre la direction de la société CMC Di Ravenna et la section syndicale de l’entreprise, au 3ème jour du déclenchement d’une grève illimitée, le travail n’a toujours pas repris et les chantiers sont encore fermés. C’est ce qu’a indiqué hier, le directeur des finances et de l’administration, M Berrami, qui regrettera que le PV dûment paraphé par les deux parties, résultat d’une négociation qui a duré toute la journée précédente et qui satisfait la plupart des points de la plateforme de revendications soulevées par les travailleurs, n’est pas appliqué. En effet, et contrairement à toute attente et à l’appel de la section syndicale à reprendre le travail pour la journée de ce mardi 22 septembre, les travailleurs refusent de regagner les chantiers et se sont regroupés au niveau du siège de l’entreprise à Zouaghi. Faisant savoir, ainsi, «leur rejet de l’accord signé par leurs représentants syndicaux et manifestement passer outre leur mot d’ordre de reprise ». Et notre interlocuteur de poursuivre que « les membres de la section syndicale signataires de l’accord ont rédigé suite à ces évènements, un communiqué où ils réitèrent leur appel à la cessation de la grève et à la réouverture des chantiers, se démarquant en conséquence de toute persistance de l’arrêt de travail ». Car, l’accord signé porte sur l’essentiel des revendications des travailleurs de l’entreprise, diront-ils, dans le communiqué. Les points en question, concernent la prime de rendement individuelle (PRI) et collective (PRC), les œuvres sociales, les contrats de travail de six mois, les déplacements et l’indemnité de fin de contrat, entre autres. Il est à souligner que le ministre des travaux publics sera de visite aujourd’hui à Constantine, pour entre autres haltes, inspecter les chantiers de la société CMC Di Ravenna et qui risque de les trouver fermés pour cause de cette poursuite « sauvage » de la grève !


Biskra : Le syndicat des corps communs de l’éducation dénonce


Une quinzaine de jours après la rentrée des classes, le syndicat des corps communs de l’éducation nationale de la wilaya de Biskra monte au créneau.

Par le biais d’un communiqué transmis à la presse, il signale et dénonce «des dysfonctionnements et des dépassements administratifs induisant de très mauvaises conditions de travail pour cette catégorie de fonctionnaires aux bas revenus». Enonçant dans ce document un flagrant déficit en personnel technique et administratif dans plusieurs établissements scolaires provoquant une surcharge de travail pour les employés en poste, lesquels seraient «soumis à des horaires de travail infernaux avec des congés estivaux écourtés et cela sans aucune indemnité pour les heures supplémentaires assurées», est-il précisé.
Ce syndicat relève aussi que les réclamations brandies par certains travailleurs ne sont pas étudiées et traitées dans des délais raisonnables par la tutelle. A noter qu’une réunion de travail avec les responsables de la direction de l’éducation et les syndicalistes des corps communs se tiendra dans les jours prochains.
Ce round de concertations et de négociations permettra de dégager des solutions aux revendications des travailleurs des corps communs, dont les représentants syndicaux réclameront entre autres, de limiter le recours aux réquisitions, «une disposition légale abusivement et souvent arbitrairement utilisée par l’administration», selon eux, permettant d’affecter un travailleur ailleurs qu’à son poste d’origine et l’élaboration d’une nouvelle carte scolaire, ainsi qu’un organigramme d’affectation visant à rapprocher chaque employé de son domicile familial pour réduire au minimum les frais de déplacement, a-t-on appris.

H. Moussaoui el watan


TRAVAILLEURS DE LA VOIRIE DE BOUMERDÈS
Une grève et des interrogations



A l’appel de leur section syndicale affiliée à l’UGTA, les travailleurs de la voirie de la ville de Boumerdès ont déclenché, dimanche 20 septembre, un arrêt de travail d’une journée.
Les grévistes réclamaient des moyens de travail et un peu plus de respect de la part de leur employeur. Certains grévistes nous ont résumé leurs revendications. «Nous travaillons dans des conditions pénibles. Nous n’avons pas de vestiaires pour changer nos habits. Les tenues de travail que la loi nous attribue ne sont plus distribuées. Les congés annuels sont accordés en fonction des relations que chaque travailleur a avec les responsables. Plus grave encore, beaucoup d’employés sont payés à ne rien faire.»
En cours de discussion avec les travailleurs, leurs responsables syndicaux étaient étrangement dans tous leurs états. Ils donnaient vigoureusement des ordres aux travailleurs leur interdisant de faire de déclarations à la presse. «Je n’ai rien à dire. Je n’ai pas de commentaire à faire», dira de son côté le secrétaire général de la section. Quand la foule des grévistes est entrée dans la cour du siège de l’APC pour rencontrer le maire, un barbu a tenté d’user de violence pour nous empêcher d’assister à cette rencontre. C’est le maire qui est intervenu pour l’éloigner de nous.
Cette tension gratuite est révélatrice d’une gêne chez les syndicalistes. Il y a lieu en effet de rappeler que cette grève est précédée d’une affaire d’achat de tenues de travail dont le dossier a fini, selon nos informations, chez les services de sécurité.
Nous avons pris contact avec plusieurs responsables communaux pour savoir de quoi il retourne au sujet de cette affaire de tenues. Selon les informations que nous avons récoltées, une commission de marché a opté, à la suite de trois appels d’offres, pour un fournisseur qui est classé trois fois de suite le moins-disant mais ce dernier a été écarté. Le maire, Sid Ali Aït Larbi (FFS) a passé commande, verbalement, chez un fournisseur d’Aït Amrane. Ce dernier a été classé, rappelons-le, troisième par la commission des marchés.

Distribution des tenues de travail «fi sabil Allah»
Ce fournisseur a effectivement livré 147 kits (tenues, bottes, gants, casquettes,…) pour les agents de nettoiement – l’APC de Boumerdès emploie environ 400 travailleurs dans divers services –. Le coût des 147 kits est estimé à 1 900 000 dinars. Ces dotations ont été distribuées. Néanmoins, aucun bon de commande n’a été auparavant remis à ce commerçant. Plus grave, ce même fournisseur aurait distribué, sur instruction de son client qu’est l’APC, à 36 agents administratifs (état civil) une somme de 18 000 dinars à chacun d’eux pour l’achat de costumes.Soit un montant global de 648 000 dinars. Ce qui constituerait une grave infraction.
Contacté par téléphone, ce fournisseur d’Aït Amrane n’a pas démenti ces informations mais en dépit de notre insistance, il a refusé de nous révéler plus de détails. Mercredi 23 de ce mois, le maire a catégoriquement rejeté ces allégations. «Je n’ai remis aucun bon de commande. Je n’ai passé aucune commande chez aucun fournisseur. La commune a été destinataire d’une nouvelle réglementation en matière d’attribution de tenues de travail. Nous allons donc opter pour le fournisseur le moins-disant», nous dira-t-il au téléphone.
Nous revenons sur les tenues déjà distribuées. Le premier magistrat de Boumerdès assènera : «Je ne suis pas au courant. Celui qui a distribué des tenues aux travailleurs l’a, peut-être, fait “fi sabil Allah”.» Sans commentaire. Pourtant nous avons en notre possession la copie d’un P-V daté du 3 septembre clôturant la réunion de la section syndicale consacrée à cette affaire de tenues. Ce document met totalement en contradiction les affirmations du P/APC. Selon ce document, les rédacteurs estiment que les travailleurs sont privés de leurs droits et ils ont menacé de faire grève. Suite à quoi, d’après ce qui est écrit dans ce P-V, le maire a contacté un fournisseur pour l’acquisition de tenues. «Le fournisseur a effectivement ramené des tenues et des accessoires pour les travailleurs de la voirie et des tenues pour les agents administratifs sans bon de commande. Il (le fournisseur ndlr) s’est contenté de la promesse du maire d’une régularisation future. Cette promesse a été faite en présence des membres du syndicat et d’un vice-président de l’APC.» C’est ce qui est écrit sur ce P-V. Par ailleurs, les syndicalistes relèvent que 200 autres travailleurs (gardiens, chauffeurs et femmes de ménage) n’ont pas eu droit aux tenues de travail. L’établissement de ce document n’est-il pas un moyen, pour les syndicalistes de se démarquer d’une démarche préalablement convenue ?
Ce n’est pas l’unique dossier qui empoisonne la vie de cette municipalité. D’autres dossiers impliquant des élus ne manqueront certainement pas de mobiliser les limiers de la police locale qui ont ouvert plusieurs autres pistes de recherches particulièrement dans le secteur des attributions des marchés.
Abachi L. le soir d’Algérie

DJDIOUIA : Tension à l’EPSP

par Mahi Ahmed le quotidien d’Oran



Le climat tendu qui prévaut depuis longtemps au sein de l’EPSP de Djidiouia, 35 kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Relizane, n’a pas laissé indifférents les représentants de trois organisations syndicales à sortir de leur mutisme pour organiser des actions de protestation et demander au ministre de la Santé de diligenter une commission d’enquête afin de mettre toute la lumière sur les dépassements enregistrés dans la gestion des affaires de cette infrastructure sanitaire qui connaît des troubles interminables.

Les quelques 50 fonctionnaires de l’EPSP s’agitent pour que les responsables concernés bougent et opèrent le changement tant souhaité à la tête de l’établissement. Les décisions arbitraires prises par l’administration à l’encontre de certains travailleurs sont inacceptables et l’on dénonce vigoureusement la politique de menace. Devant la détérioration des conditions de travail et la régression des prestations sanitaires, les syndicats ont jugé utile de se manifester afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation catastrophique qui caractérise l’EPSP et la nécessité d’une intervention rapide pour l’assainissement du climat actuel.

Il faut noter enfin que cette EPSP couvre 16 communes touchant quelque 300 mille citoyens en matière de couverture sanitaire.

Grogne syndicale et menace de démission à l’usine Aferpi d’Issad Rebrab en Italie



unnamed-46.jpg Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, fait face, depuis quelques jours, à une protestation syndicale en Italie, au sein de l’usine Lucchini, rachetée récemment et portant désormais le nom d’Aferpi. Après quelques accidents heureusement sans gravité subis par les travailleurs, à cause de la vétusté des lieux, et la menace de démission du directeur de l’usine, Adriano Zambon, plusieurs syndicats ont décidé, depuis le 18 septembre, de se mettre en grève une heure chaque jour jusqu’à la satisfaction de leur principale revendication : l’accélération de la remise en état de l’usine et l’acquisition d’un nouveau four électrique tel que promis dans l’accord signé par Cevital. «Nous sommes à la fin de septembre et nous attendons toujours le premier four électrique et la remise en état de l’usine. Nous sommes en retard d’au moins quatre mois sur le calendrier. Et nous sommes déjà au troisième accident. Comment ne pas être inquiets ?» ont déclaré les travailleurs au journal local Il Terrino.Face à cette fronde naissante, Issad Rebrab a effectué un déplacement surprise dans la ville de Piombino, samedi, pour discuter avec les syndicats et s’enquérir de la situation. Les travailleurs estiment qu’il y a «trop de retard» dans la mise en branle du plan de développement. Mais Issad Rebrab a expliqué que sa société en Italie «travaille à mettre sur les rails la nouvelle usine, dans des conditions difficiles». Il a argué qu’il «est nécessaire de prendre le temps qu’il faut pour acquérir le nouveau four auprès de différents fournisseurs pour ne pas faire d’erreur». Les syndicats FIM, Fiom et Uilm ont réitéré, pour leur part, la nécessité de passer des paroles aux actes, selon ce que rapporte la presse italienne de la région. «Pour nous, disent les syndicalistes, le projet Cevital devrait être accéléré et appliqué dans son intégralité tel que nous en avons convenu et tel que la société l’a présenté au ministère du Développement industriel et signé à Rome avec toutes les institutions.» Les syndicats attendent des autorités italiennes, qui ont prévu une réunion sur la question à Rome, ce mercredi, que «les délais fixés concernant les investissements et le démantèlement des anciens équipements soient respectés».
Meriem Sassi Algérie patriotique

Les Émirats cherchent à réduire les abus contre les travailleurs étrangers



Les Emirats arabes unis ont annoncé hier des réformes sociales destinées à mieux protéger les travailleurs étrangers, en réponse à de nombreuses critiques sur les abus liés aux conditions d’emploi de cette main-d’œuvre bon marché.
Ces millions de travailleurs étrangers, notamment asiatiques, sont régis par le système dit de la «kafala» («parrainage» en arabe), qui les place à la merci d’employeurs en position de les empêcher de quitter le pays ou de changer d’emploi.
Les réformes annoncées hier entreront en vigueur le 1er janvier 2016, a précisé le ministre du Travail Saqr Ghobash lors d’une conférence de presse à Abou Dhabi. Elles sont, selon lui, destinées à réduire les nombreux aspects négatifs du système.
Une de ces dispositions permettra à un travailleur de mettre lui-même fin à son contrat et de changer d’employeur.
Par ailleurs, tout travailleur devra dorénavant disposer d’une offre d’emploi écrite dans sa langue maternelle, ainsi que d’un contrat légal dûment enregistré, dont les termes ne pourront pas être changés après l’arrivée du travailleur aux Emirats. Le processus contractuel doit être «totalement transparent» et fondé sur «le consentement informé du travailleur et de l’employeur», souligne le texte.
Il précise que le document, une fois signé, doit être enregistré auprès du ministère du Travail avec la demande du permis de travail.

Les étrangers très nombreux
«Une partie ne pourra pas contrôler l’autre de manière déloyale», a assuré le ministre. «Nous voulons fermer la porte à ceux qui dupent le travailleur.» L’offre d’emploi unifiée inclura une clause interdisant à l’employeur de confisquer les papiers d’identité de l’employé, a assuré M. Ghobash.
Une autre disposition permettra à un travailleur ayant rompu son contrat d’accepter un «emploi chez un nouvel employeur» après l’autorisation du ministère du Travail.
Evoquant les «critiques» associées au système de la «kafala», le ministre a affirmé que les autorités émiraties allaient «s’assurer que ces pratiques n’existent plus».
Ces nouvelles dispositions ne concernent cependant pas les employés de maison qui dépendent du ministère de l’Intérieur.
Quelque 4,5 millions de travailleurs étrangers, dont de nombreux venus du sous-continent indien, sont enregistrés auprès du ministère du Travail qui emploie 500 inspecteurs chargés de faire respecter la loi.
Le nombre de ces travailleurs dépasse de très loin celui de la population émiratie qui représente à peine 10% des dix millions de personnes vivant dans la fédération.
Voisin des Emirats, le Qatar a fait une série d’annonces cette année concernant son intention de modifier la législation du travail pour limiter les abus dont sont victimes les ouvriers sur les chantiers de la future Coupe du monde de football qu’il accueillera en 2022.
A l’étranger, des syndicats et des organisations de défense des droits de l’Homme s’inquiètent régulièrement des conditions des travailleurs étrangers dans le Golfe, notamment au sujet des logements insalubres, des bas salaires et des passeports confisqués.
Les grèves et les manifestations sont rarissimes dans le Golfe où les autorités répriment sévèrement toute contestation. le soir d’Algérie

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