Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°55

Le DG de la CNR rassure les retraités

Il n’y aura aucune incidence sur les caisses de la CNR

La crise engendrée par la chute drastique des prix du pétrole n’aura pas d’incidence sur la Caisse nationale des retraites (CNR). Contrairement à ce qui a été avancé récemment par certaines sources, les caisses de la CNR ne se sont pas vidées et les retraités continueront, de ce fait, à percevoir leurs pensions comme ils ont l’habitude de le faire.
C’est en tout cas ce qu’a affirmé son directeur général, Slimane Melouka, lors de son passage hier sur les ondes de la radio Chaîne III. “Quoi qu’on dise, la pérennité du système est sauvegardée et les retraites ne sont nullement en danger”, a-t-il déclaré. Voilà ce qui va rassurer le 1,7 million de retraités concernés. Il en veut pour preuve les quelque sept millions de travailleurs cotisants qui activent dans les différents secteurs. C’est dire l’équilibre établi entre le nombre de travailleurs cotisants et celui des retraités. “Pour le moment, nous veillons à la pérennité du système de paiement des retraites et cela se fait depuis quelques années déjà. Nous sommes très à l’aise pour les années à venir”, a-t-il relevé. Néanmoins, les pouvoirs publics, a-t-il ajouté, ont d’ores et déjà lancé des réflexions pour mettre en place des mécanismes à même d’assurer la pérennité du système des retraites, notamment en cette période caractérisée par une baisse sensible des revenus pétroliers du pays. Ce système financier restera, selon le DG, avantageux pour l’avenir. Il s’agit, a-t-il expliqué, des nouvelles taxes qui profiteront à la caisse, décidées par le gouvernement, telles que celle à prélever sur la consommation de tabac.
Rien de nouveau pour la retraite anticipée Interrogé sur une éventuelle révision de l’âge de départ à la retraite, le DG de la CNR a démenti l’information : “Il n’existe aucune instruction à ce propos.” Quant à une prétendue remise en cause du système de mise à la retraite anticipée, le DG de la CNR soutient qu’“il n’y a rien de nouveau” à ce sujet. En ce qui concerne le montant des pensions, le premier responsable de la caisse avoue qu’il n’est point inférieur au salaire national minimum garanti (SNMG).
Cela étant, dans le cas contraire, la Caisse accorde ce qu’il appelle des “appoints” pour un réajustement. Si le versement mensuel des pensions de retraites coûte à la Caisse plus de 70 milliards de dinars, “les retraites anticipées ne coûtent pas beaucoup à la Caisse”, a-t-il fait savoir. Dans le cadre de la modernisation de la Caisse et l’amélioration de la qualité des prestations de services, M. Melouka a annoncé la suppression, dès le 1er novembre 2015, de l’obligation pour les pensionnaires de présenter des documents administratifs pour pouvoir percevoir leurs pensions. Ce sera désormais à la CNR de les retirer directement auprès des collectivités locales avec lesquelles elle sera connectée.
Afin de répondre au mieux aux exigences des retraités, la caisse poursuivra le processus de son informatisation. Mieux, le DG de la CNR annonce de nouveaux services, tels que l’assistance à domicile pour ceux qui ne sont pas en mesure de se déplacer.
B. K.

Révision du Code du travail: Une place plus adaptée pour la femme

unnamed-2-9.jpgUne étude relative la femme travailleuse en Algérie, sera réalisée dans le cadre du budget d’équipement. Photo : DR
La commission nationale du projet de la «Charte de la femme travailleuse», comptant en son sein des représentants de plusieurs secteurs d’activité, a élaboré des propositions tendant à améliorer les conditions de travail de la femme en les insérant dans les spécificités de la vie des femmes en famille. «Certaines propositions de la commission nationale sur le projet de Charte de la femme travailleuse figurent parmi les points qui font l’objet de consultations, dans le cadre du débat sur le projet de Code du travail», a affirmé mardi dernier Mme Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
Les propositions y afférentes sont soumises au Premier ministre, qui a demandé au secteur de la Solidarité nationale de poursuivre sa coopération avec les secteurs concernés dont le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, pour «approfondir la réflexion autour des dispositions relatives au travail de la femme et introduire des points importants dans le projet de code du travail», selon la ministre.
Le Code du travail, dont l’intention de révision remonte à 2009, est en phase de recueillir l’ensemble des données à partir des partenaires sociaux (syndicats, patronat, associations professionnelles etc.) afin d’aboutir à un texte plus adapté aux réalités économiques et sociales algériennes d’aujourd’hui, y compris le télétravail, la flexibilité, l’aménagement des horaires de travail etc. Dans ce contexte, le volet de la femme travailleuse revêt une grande importance, d’autant plus que, dans notre pays, un certain nombre de métiers et de secteurs -principalement la Santé et l’Éducation- sont de plus en plus «féminisés». Il s’agit, selon la ministre, par exemple, de travailler à «l’adaptation des postes de travail aux mères d’enfants malades et la relance des mécanismes y afférents». De même, d’autres propositions sont inhérentes à «l’adaptation des horaires de travail des parents d’enfants handicapés et à l’encouragement de la création d’entreprises de services en matière de prise en charge des personnes, en vue de consolider les capacités de la femme travailleuse et alléger ses charges domestiques et familiales», ajoute Mme Meslem.
La ministre exhorte ceux qui travaillent sur ce dossier à davantage d’action et d’engagement, pour «repenser certains points contenus dans ces propositions afin de réaliser les résultats escomptés, encourager le travail de la femme en Algérie et le consolider par de nouvelles mesures».
Dans la foulée des propositions à insérer dans le nouveau Code du travail, on apprend qu’une étude relative la femme travailleuse en Algérie, sera réalisée dans le cadre du budget d’équipement.
Le projet de la «Charte de la femme travailleuse» vise, selon le ministère de la Solidarité de la Famille et de la Condition de la femme, à permettre à la femme travailleuse de «concilier vie familiale et vie professionnelle» ; il propose, par exemple de prolonger la durée du congé de maternité de 14 à 16 semaines et la durée de la période d’allaitement à deux heures pendant deux ans.
Les propositions à insérer dans la Charte prévoient également l’encouragement de la présence de la femme au niveau des centres de décisions, sur la base du système des quotas, en consacrant un taux de 30% au minimum aux femmes pour l’obtention de postes supérieurs au niveau des institutions de l’administration publique, des entreprises publiques et privées et des entreprises à caractère économique, notamment au niveau des conseils d’administration et des différentes structures de gestion.
A l’image du domaine politique (assemblées élues), où le principe des quotas féminins a été malheureusement perverti par rapport à sa mission et à son objectif, en mettant rarement en avant la compétence, la commission travaillant à la «Charte de la femme travailleuse» propose de consacrer un taux de 30% au minimum des postes d’emploi dans les domaines administratifs et économiques et dans les secteurs public et privé, au personnel féminin. Le même quota est demandé aux instances syndicales pour animer les postes de responsabilité de leurs structures.
Impact24


Tripartite : les syndicats non agréés écrivent au directeur du BIT

Guy Ryder, directeur général du BIT. D. R.



Neuf syndicats et associations, réunis au sein de la Confédération générale autonome en Algérie (CGATA), ont adressé un courrier au directeur du Bureau international du travail (BIT), pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un monopole de l’UGTA sur l’action syndicale dans le pays. «Jusqu’à présent, les autorités algériennes ont décidé de considérer l’UGTA comme représentant de tous les travailleurs et, parallèlement à cela, elles refusent d’enregistrer les organisations syndicales dans le secteur économique sachant que dans la fonction publique, l’UGTA n’a plus de présence significative malgré les aides des autorités qui la maintiennent sous perfusion», écrivent ces organisations à Guy Ryder, qui devra prendre part à la prochaine tripartite qui se tiendra le 16 octobre prochain. «Les autorités refusent le principe des élections pour connaître le poids de chaque organisation syndicale et sa représentativité réelle et écartent automatiquement tous les autres syndicats de la tripartite», soulignent ces organisations syndicales non reconnues, précisant que «jusqu’à présent, aucune des recommandations de la commission des normes prises lors de la dernière réunion du Conseil d’administration n’a été appliquée, notamment en matière de réintégration des syndicalistes suspendus et licenciés et d’enregistrement des syndicats qui attendent depuis plusieurs années». Pour ces syndicats non agréés, l’invitation du directeur général du BIT serait un alibi pour «cautionner» les résultats de cette tripartite qui ne respecteraient pas les recommandations de la commission des normes. La CGATA est composée des syndicats et comités de la fonction publique et du secteur économique Snapap, Snategs (syndicat de Sonelgaz), SESS (enseignement supérieur), Snap (postiers), Sapa, SAATT (transport), le comité des chômeurs et des diplômés chômeurs, le comité national du pré-emploi et le SNAE (syndicat national des étudiants).
Algérie patriotique Karim B.


SITUATION ÉCONOMIQUE À LA VEILLE DE LA TRIPARTITE

Le rapport alarmant de l’Ugta

Par Brahim TAKHEROUBT 13 Octobre 2015
l’expression


L’idée de bâtir l’économie nationale sur la rente pétrolière fait partie désormais du passé
Le document n’hésite pas à soutenir l’ouverture de plusieurs secteurs à l’investissement privé.

Plus de langue de bois, plus de concession, l’heure est grave et la Centrale syndicale ne se gêne pas pour asséner ses vérités. Dans un document confidentiel, et dont nous détenons une copie, l’Ugta tire la sonnette d’alarme à la veille de la tripartite. Ce rapport établi par le Comité national de suivi des engagements du Pacte économique et social de croissance, souligne clairement que les menaces sur les grands équilibres de notre économie sont présentes plus que jamais.
Dans une perspective de plus long terme, l’incertitude sur l’évolution des prix pétroliers demeure. «Celle-ci est liée au risque que la crise pétrolière aux Etats-Unis ne se transforme en crise financière du fait de la faillite de nombreux producteurs indépendants et sous-traitants qui seront dans l’incapacité de rembourser leurs dettes ainsi qu’à des facteurs géopolitiques», explique l’Ugta excluant toute idée de bâtir l’économie nationale sur la rente pétrolière qui fait partie désormais du passé.
Le rapport de la Centrale syndicale pousse l’alerte plus loin en soutenant que «nous considérons aujourd’hui comme une conjoncture risque ainsi de s’avérer une transition structurelle à l’échelle mondiale, une marche vers un nouveau modèle énergétique risquant de frapper d’obsolescence les actifs dont dispose le pays». Il est rare que l’Ugta s’alarme comme elle venait de le faire dans ce rapport qu’elle défendra d’ailleurs durant cette tripartite qui s’ouvre demain à Biskra. Un rendez-vous crucial où le patronat et le gouvernement se diront les froides vérités. C’est là une condition sine qua non, s’ils veulent sortir avec des conclusions consensuelles à même d’atténuer les terribles effets de la crise.
Pour l’heure, c’est le premier partenaire de cette tripartite qui tire la salve non sans soumettre une série de propositions visant notamment «à asseoir une base économique nationale solide, efficace, créatrice de richesses et permettant de rompre avec la dépendance à la rente pétrolière».
Le document de Sidi Saïd, insiste notamment sur les bouleversements énergétiques très profonds qui touchent non seulement l’Algérie, mais la planète entière. «La transition énergétique en cours apportera ainsi un changement radical dans les relations économiques internationales. Un scénario plus que probable est que même en cas de reprise de l’économie mondiale, les cours du pétrole ne retourneront plus à leur niveau d’avant.»
La messe est dite. Face à cette situation, quelle parade, quel ajustement et quelles solutions? s’est interrogé le rapport de l’Ugta qui délivre alors une série de solutions à même de transformer «les menaces aujourd’hui présentes en opportunités». Pour cela, «l’urgence est de prendre les mesures nécessaires de stabilisation du cadre macroéconomique».
Pour la Centrale syndicale, il est nécessaire également de poursuivre «l’effort de rationalisation des dépenses publiques». Aussi, le document fait sienne une proposition phare du Forum des chefs d’entreprise. Elle consiste à lancer un emprunt national de 2000 milliards de dinars, garanti par l’Etat, destiné au financement de projets prioritaires, notamment dans les domaines de l’économie numérique, des énergies renouvelables et du soutien aux PME innovantes. Parallèlement à ces mesures, le rapport incite également à une plus grande ouverture économique envers le secteur privé.
A titre illustratif, le rapport révèle que l’Etat a été le principal investisseur de l’économie et que le privé ne contribue qu’à hauteur de 10%. Cette situation n’est plus soutenable actuellement. Aussi, l’Ugta n’hésite pas à faire sienne, encore une fois, la proposition du FCE: ouvrir l’ensemble des secteurs économiques à l’investissement privé qui lui sont aujourd’hui, dans les faits, fermés. Ces secteurs sont les banques, l’audiovisuel, les transports maritime et aérien. Des propositions qui étonneront bien des partenaires, mais il faut bien dire la vérité.


Ministère des Affaires étrangères :
Les travailleurs ont voté pour la grève

par Moncef Wafi le quotidien d’Oran



La date de la grève annoncée des travailleurs du ministère des Affaires étrangères sera connue sous peu, annonce le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (Sapae) dans son communiqué n°3/15. Le document rappelle le vote, ce lundi, des travailleurs pour décider de la grève. Selon les chiffres du Sapae, 293 travailleurs sur les 386 inscrits au syndicat ont participé au vote (75,9%). 288 travailleurs ont voté pour un arrêt du travail, trois bulletins ont été annulés alors que deux voix ont voté contre. Le syndicat dénonce, en outre, le refus non argumenté de leur administration pour la tenue d’une conférence de presse, prévue pour aujourd’hui, dans son bureau, au siège du département de Lamamra, pour annoncer les résultats du vote. «Ce refus arbitraire est une entrave à l’exercice syndical et une violation de la loi», peut-on lire dans le même communiqué. Le Syndicat rappelle, par ailleurs, que l’administration les a conviés au dialogue autour de la plateforme revendicatrice des travailleurs du ministère mais que sa réponse ne différait pas trop de la précédente administration de Medelci, trois ans plus tôt. Au cours de cette réunion, le Sapae a révélé que les représentants de l’administration leur ont reproché de les avoir attaqués médiatiquement et d’avoir précipité la décision de la grève. Quant au dossier des 11 retraités qui ont été affectés aux représentations diplomatiques à l’étranger, «ils ont répondu que cela ne regardait en rien le Syndicat et que seulement deux retraités sont concernés par ce mouvement», poursuit le communiqué en question. Cette décision d’aller au clash est l’aboutissement logique d’un bras de fer entre les fonctionnaires, essentiellement des corps communs, et leur administration. Le 15 avril dernier, et à l’appel du bureau exécutif du Sapae, des dizaines de travailleurs ont tenu un sit-in de protestation pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’injustice qui règne au MAE, notamment en matière de gestion des ressources humaines, ainsi que les entraves rencontrées par le Sapae dans l’exercice de ses activités syndicales légales. Le sit-in d’avril était le second organisé par le Syndicat autonome depuis le début de 2015 et intervient deux ans après la grève qui a secoué le ministère des Affaires étrangères qui a eu lieu du 10 au 16 février 2013. Quant aux revendications des travailleurs, elles s’articulent essentiellement autour de la régularisation de la situation des fonctionnaires recrutés avec des contrats à durée déterminée, percevant des salaires inférieurs au Smig et des primes de rendement insignifiantes. Le versement d’un capital-décès et d’un capital-retraite équivalents à 18 ou 24 mois, selon le grade, du dernier salaire, aux fonctionnaires des corps communs décédés ou mis à la retraite, le respect de la règle de départ à la retraite de tous les fonctionnaires, y compris ceux qui occupent des fonctions supérieures, fixé à l’âge de 60 ans par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, afin de libérer des postes au profit des jeunes cadres ainsi que la transparence des critères utilisés pour les affectations, les promotions et les nominations aux postes de responsabilité à l’administration centrale et à l’étranger, font également partie de cette plateforme.


La grève se poursuit à la SOREST

par A. El Abci le quotidien d’Oran

Les travailleurs de SOREST, société de construction de bâtiments, ont poursuivi, hier, leur grève illimitée pour le 22ème jour consécutif, alors que la direction régionale de la société de Annaba a envoyé, en fin de la semaine dernière, une délégation pour dialoguer avec les protestataires et que le directeur de l’unité a introduit, un 2ème recours en justice, pour grève illégale.

En effet, et selon le représentant des protestataires, le directeur de l’unité qui a déjà été débouté, une première fois, pour son recours à la justice, contre trois d’entre eux, et qu’il poursuit pour incitation à la protestation, est revenu à la charge et a déposé une autre plainte pour grève illégale. Et notre interlocuteur, de poursuivre, qu’a cet effet « nous nous retrouvons convoqués pour demain, 6 octobre au pôle judiciaire spécialisé de Constantine, situé au quartier ‘Saint Jean’, et cela pour la deuxième fois, dira-t-il. « De toute façon, ajoutera-t-il, nous attendons de recevoir la convocation officielle et nous escomptons y aller nombreux, pour également y tenir un sit-in et faire état de notre plate-forme de revendications ». Et de préciser que, leurs revendications se résument à présent à un seul point, à savoir : le départ du directeur.

ils reprendront le travail, tout de suite, après, déclarent-ils car, en ce moment c’est là leur unique exigence et c’est ce qu’ils ont signifié à la délégation de la direction régionale, qui est venue les voir pour discuter et constater de visu, la situation.

«Nous leur avons réaffirmé cette condition, sine qua non, pour une éventuelle reprise du travail, en sus nous demandons l’envoi, par la tutelle ministérielle d’une commission d’enquête. Il nous est impossible de reprendre le travail avec lui », notera-t-il. Et ceci, estimera-t-t-il, en considération que « les choses sont allées trop loin et les envoyés de la DG de Annaba s’en sont bien aperçus et ont compris. Ils nous ont fait savoir que la chose est entendue et que la décision des autorités est attendue dans peu de temps.

Quoi qu’il en soit, dira, en conclusion, notre interlocuteur, nous lui demandons de retirer sa 2ème plainte autrement, nous comptons aller au tribunal et organiser un rassemblement de protestation devant son siège ».

A rappeler que ce débrayage déclenché, depuis le 13 septembre dernier, a fait que, depuis, les chantiers de réalisation d’un programme de 500 logements de type social, à Ali Mendjeli, sont complètement à l’arrêt.



Est : Menace de grève à la direction de l’urbanisme
par A. El Abci le quotidien d’Oran

Rien ne va plus à la direction de l’urbanisme de Constantine. En effet, la section syndicale de cette administration annonce une grève illimitée à partir de lundi prochain, 12 octobre, et ce, jusqu’à satisfaction de la revendication unique des travailleurs, à savoir le départ du premier responsable de la direction de l’urbanisme et de la construction (DUC).

L’information nous a été communiquée par le secrétaire général de la section syndicale, F. Mellah, qui nous a remis en même temps un communiqué signé et portant le cachet du syndicat SNAPAP.

Selon le document en question, les travailleurs n’en peuvent plus de supporter l’autoritarisme et l’arbitraire de leur directeur, dit le communiqué, utilisés comme méthode de travail dans ses relations avec les employés et le partenaire social. Les griefs qui sont reprochés au DUC ont trait à son annulation des droits de transport et des missions du secrétaire général de la section syndicale concernant l’année 2015, malgré le fait qu’il soit en possession d’ordres de missions signés par lui-même et enregistrés dans le registre auprès du secrétariat.

De même qu’il est accusé d’iniquité dans le payement des dépenses de transport et des missions entre les fonctionnaires, ainsi que de lenteur dans l’attribution de la prime de rendement, alors que les travailleurs en ont un impératif besoin, surtout pour les fêtes et autres occasions nécessitant des dépenses. Son arbitraire est patent, est-il noté dans le communiqué, et concerne sa persistance à procéder à des ponctions sur le salaire mensuel au prétexte de contrôle à l’improviste dans les bureaux, qui devient une pratique quotidienne qui s’accompagne de la méthode de « deux poids deux mesures », car ces sanctions ne sont pas appliquées à tout le monde.

Aussi, et en considération de cette atmosphère délétère, devenue irrespirable et invivable pour les travailleurs, il a été décidé d’un arrêt de travail illimité qui sera effectif à partir de lundi prochain et qui ne sera suspendu qu’à la seule et unique condition du départ de son poste du directeur de l’urbanisme et de la construction.

Nos maintes tentatives de joindre le directeur de l’urbanisme pour avoir sa version des faits ont été vaines.

Oran :

Des arrêts de travail à répétition paralysent plusieurs lycées :
Un préavis de grève ouverte lancé par les enseignants à Oued Tlélat

par Sofiane M. le quotidien d’Oran

Plusieurs établissements du cycle secondaire de la wilaya sont sur une poudrière qui menace d’exploser à tout moment. Des arrêts de travail à répétition de plusieurs jours ont eu lieu depuis la rentrée des classes dans de nombreux lycées de la ville situés essentiellement à Oran-est et dans les communes périphériques qui ont accueilli ces dernières années des milliers de familles dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire. Le point commun de ces mouvements de protestation du personnel enseignant reste le sureffectif des élèves et le déficit criard en matière d’encadrement pédagogique et administratif. Après le lycée Bouazizi Rabia de Haï Yasmine et celui d’Abou Bakr Belkaïd, c’est le tour du nouveau lycée d’Oued Tlélat. Le personnel enseignant de cet établissement, qui avait observé la semaine écoulée une journée de protestation, a déposé jeudi dernier un préavis de grève illimitée à l’académie pour dénoncer «des ponctions arbitraires sur les salaires et les primes trimestrielles de rendement, l’abus de pouvoir du directeur, le déficit en encadrement administratif et l’absence de sécurité». Le délégué des enseignants que nous avons contacté a soutenu qu’une grève illimitée sera entamée à partir du 11 octobre et se poursuivra jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications du personnel enseignant et notamment le départ du directeur actuel de ce lycée. «Tout a commencé quand le directeur de cet établissement secondaire a suspendu deux professeurs. Il a accusé nos deux collègues de l’avoir agressé physiquement avant de déposer une plainte en justice. Une commission d’enquête a été dépêchée par l’académie au lycée pour mettre la lumière sur ces accusations infondées. Nos deux collègues ont été finalement blanchis de toutes les accusations. Le plus grave est que des pressions auraient été exercées sur certains travailleurs (gardiens) pour se constituer comme témoins à charge contre nos deux collègues», affirme le représentant du Snapest de ce lycée. Et d’enchaîner : «le personnel enseignant a pris son mal en patience en espérant un dénouement rapide de cette affaire, mais il y a quelques jours seulement, le directeur a récidivé. Il a suspendu un troisième travailleur (agent d’administration) pour abandon de poste, alors que notre collègue était présent sur le lieu de travail. D’autres collègues ont été victimes de ponctions arbitraires de salaires et de primes de rendement. Il y a des travailleurs qui ont obtenu une note de 0 sur 40 dans la prime de rendement trimestriel, ce qui est totalement absurde». Le délégué des enseignants dénonce, par ailleurs, le déficit criard en adjoints de l’éducation, l’absence de sécurité dans cet établissement et l’état d’anarchie général propice à une criminalité débridée. Les enseignants estiment ne pouvoir plus assurer la sécurité des élèves dans ce lycée en raison des intrusions presque quotidiennes des délinquants. «Certaines classes de cet établissement se sont transformées en lieux de rencontre des alcooliques et des jeunes couples», conclut le délégué des enseignants.


Est :

Résidence universitaire Aïcha Oum El-Moue’minine:
La section syndicale gelée
par A. M. le quotidien d’Oran

Après le développement du conflit qui oppose la direction de la résidence universitaire Aïcha Oum El-Moue’minine à la section syndicale UGTA, il est apparu clairement à la fin du week-end que toute la tension créée au cours de la semaine était due au secrétaire général de la section syndicale en conflit avec la directrice de la résidence, soutenue par une majorité des travailleurs. Et cette majorité s’est prononcée clairement pour le retrait de confiance à ce syndicaliste. Chose qui a fait bouger l’union territoriale ouest de l’UGTA de Constantine qui a pris la décision de geler l’organe syndical et organiser de nouvelles élections dans une quinzaine de jours pour élire une autre section.

Contacté hier, M. Bilami Hamza, secrétaire chargé des conflits sociaux au sein de l’union territoriale, a confirmé l’information ajoutant qu’il s’était déplacé mercredi dernier au niveau de la résidence pour organiser une assemblée générale des travailleurs. « Et sur 120 travailleurs, 74 se sont prononcés pour le retrait de confiance au chef de la section syndicale. Ce qui nous a conduits à prendre la décision de geler l’activité de la section syndicale en attendant l’organisation d’élections au sein des travailleurs de la résidence qui désigneront, en toute démocratie, les éléments qui les représenteront à l’avenir ». Cette information a été confirmée par la directrice de la résidence, Mme Benidir Fella, qui s’est félicitée par ailleurs de l’issue heureuse sur laquelle a débouché ce conflit qui a perturbé l’activité au sein de sa résidence.

Rappelons, par ailleurs, que les travailleurs de la restauration au sein de cette résidence se sont soulevés, eux, contre le comportement de leur chef de service qui n’est autre que le beau-frère du chef de la section syndicale, qu’ils ont accusé d’autoritarisme, de régionalisme et de pratiquer la « hogra » envers la majorité des travailleurs. Et ce en organisant des sit-in devant la résidence pour demander son départ. A la suite de quoi, la directrice de la résidence a pris la décision de mettre fin aux fonctions de ce chef de service.

Est :

Les travailleurs de l’abattoir communal en appellent au maire
par A. Mallem le quotidien d’Oran



Une vingtaine de travailleurs de l’abattoir communal de Constantine se sont présentés hier matin devant la porte de l’hôtel de ville, siège de l’Assemblée populaire communale (APC) de Constantine, et ont demandé à rencontrer le maire pour lui faire part de leur situation socioéconomique induite par la fermeture de l’abattoir communal qui dure encore.

Les membres de ce groupe de travailleurs que nous avons abordé nous ont expliqué qu’ils sont environ une centaine de travailleurs directs et 300 indirects qui vivaient de cette unité économique. «Il y a environ 8 mois, ont commencé à expliquer nos interlocuteurs, les responsables de la commune ont fermé l’abattoir en invoquant des raisons d’hygiène et d’insalubrité, nous disant qu’ils allaient engager des travaux de réfection et d’innovation pour moderniser l’abattoir. L’administration de la mairie a fait paraître ensuite, sur la presse nationale et locale, un avis d’appel d’offres à l’effet d’engager les travaux indiqués par une entreprise spécialisée. Mais depuis tout ce temps, rien n’a été fait et nous sommes réduits au chômage technique.

Cela suffit ! ont-ils crié, suffit, notre situation socioéconomique n’a cessé d’empirer et nos revenus sont maintenant réduits à néant. Nous sommes dos au mur ».

Les travailleurs de l’abattoir au chômage exigent une solution. Et ils nous ont déclaré qu’ils étaient venus demander au maire d’engager une entreprise pour lancer les travaux envisagés à l’abattoir et ils s’engagent, eux, à patienter encore. Et ils ont dû attendre beaucoup, hier matin, puisque au dernier contact que nous avons eu avec eux peu avant midi, ils n’étaient pas parvenus à rencontrer le maire parce que celui-ci n’était pas encore venu à son bureau.

Pour notre part, nous avons essayé hier de joindre le P/APC de Constantine et le directeur du patrimoine pour avoir des informations sur ce dossier, malheureusement, leurs téléphones répondaient invariablement « occupé ».



Bejaia : Les travailleurs d’Alfaditex investissent la rue

5 octobre 2015 el goual

unnamed-1-15.jpgLes travailleurs de l’unité Alfaditex, situé dans la commune de Sidi Aich a environs 45 kms de Béjaia, ont fermé, ce lundi matin, la route nationale 26 pour exiger leur titularisation dans leurs postes de travail et dénoncent les faux fuyant du directeur de l’usine.

Environ 50 autres travailleurs en âge de départ en retraite ont exigé leur droit de partir en retraite et dénoncent «le refus du directeur de valider leurs dossiers». A noter que les mêmes travailleurs se sont distingués dans la journée de dimanche par la fermeture de l’unité de production. Ce matin, les usagers de la RN 26 reliant le chef lieu de la wilaya vers les régions de centre du pays, ont été contraints à rebrousser chemin ou a faire de longs détours par la Ville d’E-kseur.


Colaital de Birkhadem
Les travailleurs renoncent à l’arrêt de travail



La menace de grève brandie par les travailleurs du complexe laitier de Birkhadem —Colaital – na pas été mise en exécution, après l’intervention des cadres syndicaux de la fédération qui ont assuré les travailleurs quant à leur principal revendication.
En effet, les travailleurs, le syndicat et les cadres de l’entreprise ont exprimé leur désaccord quant aux tentatives de pousser l’actuel directeur général vers la sortie. Selon des sources, l’actuel directeur du complexe laitier de Birkhadem jouit d’une grande estime au sein du collectif des travailleurs et du syndicat et ce, au vu des résultats enregistrés ces derniers temps par la plus grande entreprise laitière de la région du centre du pays. Pour rappel, le complexe laitier de Birkhadem avait observé plusieurs arrêts de travail ces dernières années. Mais depuis quelque temps, un climat de détente a été observé et ce, grâce, dit-on, au travail effectué par l’actuel directeur général.
A. B. le soir d’Algérie


Vers un nouveau syndicat des journalistes

par Z. Mehdaoui le quotidien d’Oran



Un rassemblement de journalistes a eu hier à la maison de la presse Tahar Djaout dans la perspective de créer un syndicat autonome pour défendre les droits socioprofessionnels de la corporation.

Le rassemblement, qui a vu la participation de journalistes de la presse écrite et audiovisuelle, s’est transformé en une réunion de concertation au terme de laquelle une « commission préparatoire » pour l’organisation d’une assemblée générale a été installée.

La commission en question, constituée d’une dizaine de membres, a pour mission de dresser un rapport exhaustif des problèmes des journalistes et a été également chargée d’aller dans toutes les rédactions pour récolter un maximum d’adhésion.

Le but étant de créer un cadre organisationnel pour défendre les droits de la corporation, les membres de la commission préparatoire se sont engagés à ne ménager aucun effort pour surmonter les obstacles et arriver à mettre sur pied un syndicat, plus d’un quart de siècle après l’ouverture du champ médiatique.

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