Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°58

Son conseil d’administration s’est réuni avant-hier

CNR : le déficit a atteint plus de 217 milliards de dinars



Les membres de la commission des finances de la Caisse nationale de retraite tirent la sonnette d’alarme et proposent l’abrogation pure et simple de l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997 régissant la retraite proportionnelle et la retraite anticipée pour retrouver son équilibre financier.
Cette recommandation a été faite, avant-hier, lors de la réunion du conseil d’administration de la CNR dont le déficit a atteint plus de 217 milliards de dinars. Les membres de cette commission ont également adopté le projet du budget de la caisse au titre de l’exercice 2016 en tenant compte de cet énorme déficit. Un projet de budget qui prévoit 697 970 689 458 DA devant des dépenses prévisionnelles établies à 915 637 118 800 DA.
La commission estime que le déficit de la CNR est dû essentiellement à une lente progression des recettes qui est passée de 469 671 822 030 DA en 2015 à 491 149 092 552 DA en 2016, soit une variation de 21 477 270 522 DA, soit un taux d’évolution de 4,57%, alors que les dépenses de prestations ont connu une augmentation vertigineuse passant de 625 000 000 000 DA en 2015 à 753 600 000 000 DA en 2016, soit un taux d’évolution de 20,58%. Ainsi les dépenses évoluent 4 fois plus vite que les recettes, note la commission, qui préconise par ailleurs la nécessité de veiller à la consommation des crédits. Le déficit constaté est imputé à la mise en œuvre de l’opération liée à la revalorisation des pensions de retraite pour l’année 2014 dont le taux a été fixé à 12% et l’application de l’ordonnance 97-13 relative à la retraite proportionnelle et la retraite anticipée, ce qui grève lourdement l’équilibre financier de la Caisse, affirment les responsables.
Par ailleurs, nous avons appris que la CNR a été contrainte de geler plusieurs projets de réalisation de nouvelles structures.

M. T.

Statut des syndicats autonomes/ Le double discours du BIT


Lors de son passage devant les membres de la Tripartie (gouvernement, syndicat UGTA et patronat), le directeur général du Bureau international du Travail (BIT) a tenu un discours loin de celui promis aux syndicats autonomes algériens. En effet, dans le discours prononcé à Biskra, dont nous détenons une copie, l’homme n’a soulevé que brièvement «la précarité» au travail.

Pourtant, selon un courrier envoyé par le Snapap (Syndicat national des personnels de l’administration publique) qui a demandé audience à Guy Ryder, « le directeur à précisé qu’il a transmis le message au gouvernement et à la presse mais cela a été censuré par les medias algériens. Le directeur a également ajouté que sa responsabilité est de veiller à l’application de toutes les recommandations de l’institution de contrôle de l’OIT, en ces termes : « Je vais soulever la question de votre situation syndicale à toutes les occasions avec votre gouvernement ». Chose totalement fausse, puisque dans son discours, fidèlement rapporté par la presse, et dans une interview accordée aux médias officiels, le directeur du BIT n’a en aucun cas abordé la question des syndicats autonomes.

« Nous vous informons qu’a la veille de sa visite en Algérie le directeur général a été destinataire des lettres de ISP (Internationale des services publics), d’EUROMED et de la CGATA, lui rappelant que le gouvernement n’avait, à ce jour, appliqué aucune des recommandations de la commission des normes », rappelle également le document signé par une délégation de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) composée de Rachid Malaoui président, Nassira Ghozlane, secrétaire générale du SNAPAP (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique) et de Yamina Meghraoui, secrétaire nationale, s’est déplacée à Genève et a été reçue par le directeur généraldu BIT, en présence de la directrice d’ACTRAV (Bureau d’activités des travailleurs de l’OIT) et du représentant de la confédération syndicale internationale (CSI).

Essaïd Wakli


Education : Le CLA appelle à la grève

par M. Aziza le quotidien d’Oran

Le souhait formulé par la ministre de l’Education nationale de pérenniser la stabilité dans son secteur risque d’être compromis.

Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) a lancé un appel aux fonctionnaires et en particulier à ceux de l’éducation pour observer une journée de grève le 18 de ce mois (18/11/2015). Le syndicat va même plus loin en menaçant de recourir à des actions radicales durant le mois de décembre si jamais la tutelle ne donnait pas suite à ses revendications. Des revendications dont certaines relèvent des prérogatives du gouvernement, et d’autres sont du ressort du ministère de l’Education, soutient le CLA.

Les membres du conseil national du CLA, réunis le 06/11/2015 au lycée Benteftifa à Blida, exigent la création et l’installation d’un Observatoire national autonome de Suivi du Pouvoir d’achat à travers une politique salariale mobile et indexée qui permettra de voir la réalité des prix sur le marché. L’argument avancé par le CLA est la diminution du pouvoir d’achat des fonctionnaires algériens de plus de 25% au cours de cette année. Ils craignent le pire, prévoyant une diminution du pouvoir d’achat qui baissera de 50% avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi de finances 2016. Le CLA regrette que « ce sont toujours les fonctionnaires qui paient le lourd tribut de cette crise».

Il réclame aussi une valorisation immédiate de la valeur indiciaire et alerte le Gouvernement sur les retombées que pourrait provoquer cette crise et de s’attendre à une explosion sociale.

Le CLA exige en outre une retraite à 100% et cela après 25 ans de service effectif. Il justifie cette demande par la panique morale qui a gagné l’esprit des enseignants, notamment avec les différentes déclarations émanant des différents membres du Gouvernement, concernant la remise en cause des diverses formules des retraite (retraite anticipée, proportionnelle et celle après 32 ans de service effectif). A cela s’ajoute l’information faisant état de prolongement de l’âge de départ à la retraite de 60 à 65 ans ainsi que la révision de la formule de calcul du montant de la pension de retraite ( la moyenne du salaire des 10 dernières années au lieu des 05 dernières années actuellement). Pour le CLA «tous ces imprévus ont semé la panique parmi les fonctionnaires et ont poussé bon nombre d’entre eux à partir massivement à la retraite».

Selon les membres du CLA, le secteur de l’Education, à lui seul, a enregistré plus de 25.000 demandes de départ à la retraite.

Le syndicat a, par ailleurs, remis en cause la promotion récente de près de 45 000 enseignants aux grades d’enseignant principal. Pour le CLA, cette promotion n’est que de la poudre aux yeux « ces promotions ne sont en fait qu’une affaire de chiffres et non un règlement d’un problème puisque les 45.000 postes ne sont que le remplacement des 20.000 postes annuels d’enseignants partis à la retraite et les 25.000 contractuels ».

Il explique que cette promotion n’avantage que ceux qui partent à la retraite et non les nouvelles recrues. Le CLA demande à la tutelle de revenir à la promotion automatique qui doit être incluse dans le nouveau statut particulier, sinon le problème ne se résoudra pas.

Le syndicat réitère sa revendication ; celle de l’intégration de tous les contractuels ainsi que le paiement régulier de leur salaire sachant, selon le CLA, que plus de 25.000 contractuels sont recrutés dans l’Education nationale sans être payés pendant plusieurs mois.

Le Conseil des lycées d’Algérie rappelle les principales revendications socioprofessionnelles et appel le ministère de l’Education à respecter ses engagements. Il cite la concrétisation des engagements cosignés dans le PV du 07/03/2014 (Valorisation des heures supplémentaires, les primes du Sud, les logements de fonction et la gestion des Œuvres sociales). Il exige le règlement définitif du problème des enseignants suspendus arbitrairement, et la réintégration du secrétaire général de Saïda à son poste de travail, suspendu arbitrairement. Le CLA réclame aussi l’intégration de tous les contractuels de l’Education nationale et le paiement régulier de leur salaire.

Pour le CLA « la stabilité dans le secteur de l’Education se fera par l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés mais aussi par l’encadrement de l’ensemble des établissements scolaires ».


MOSTAGANEM: Le SNAPEST appelle à un arrêt de travail dans les lycées
par Bouhassoune Lahouari le quotidien d’Oran



Les enseignants affiliés au SNAPEST (syndicat national indépendant des professeurs d’enseignement secondaire et technique) observeront aujourd’hui, mercredi 11 novembre 2015, un arrêt de travail d’une journée à travers tous les lycées de la wilaya de Mostaganem. C’est ce qui ressort du communiqué adressé à la directrice de l’éducation nationale de la wilaya et rendu public par le bureau de wilaya du SNAPEST de Mostaganem. Belahouane Hamza, coordinateur de la wilaya et signataire du communiqué dont une copie a été adressée à la rédaction du journal, tient à préciser que « ce mouvement de grève risque de se poursuivre dans le temps au cas où la plate-forme des revendications ne trouvera un écho auprès de la tutelle ». Il est à noter que le communiqué aurait été adressé en date du 29 octobre 2015 à la direction locale de l’éducation et la plate-forme des revendications été élaborée à l’issue des travaux de la réunion du conseil de wilaya tenue le 19 octobre dernier. Selon le communiqué, une réunion du bureau du SNAPEST s’est tenue avec la direction de l’éducation le 25 octobre dernier et dont les travaux n’ont pas abouti. Les revendications socioprofessionnelles apportées par le syndicat n’ont pu être profondément débattues et les deux parties, syndicat-éducation, se sont donc retrouvées dans un conclave sans issue. Et pourtant, deux procès-verbaux ont été signés entre les deux parties (11 novembre 2014 et 15 avril 2015) et « les clauses n’ont pas été respectées par la direction de l’éducation de la wilaya de Mostaganem », conclut le communiqué.


CNES : Menace de grève à l’université
par Moncef Wafi le quotidien d’Oran

Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) avertit et menace la tutelle de recourir à une grève nationale.

Une éventualité qui pourrait être décidée à partir du 15 novembre prochain si rien n’est entrepris pour ouvrir les portes du dialogue et régler les problèmes des universitaires. Le CNES, dans un communiqué rendu public, fait endosser l’entière responsabilité des blocages qui peuvent survenir par la suite au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Le CNES, lors de sa session ordinaire, dresse un bilan sévère sur l’Université algérienne, constatant sa déliquescence à l’ombre d’une politique de bricolage dans sa gestion. Il dénonce également la fuite en avant du ministère à travers le non-respect de ses promesses et de sa recherche à gagner du temps en négligeant les propositions du CNES. Le Conseil national dénonce aussi les recteurs et les doyens qui ont fait de l’improvisation et la non application des lois un mode de gestion, ce qui a eu une influence néfaste sur l’université. Le communiqué évoque aussi la chasse aux sorcières à l’encontre des enseignants, en général, et les syndicalistes en particulier citant le cas de certains départements sous le coup de poursuites judiciaires (universités de Constantine, Laghouat, Saïda…) ou encore le dossier de l’enseignante à l’université de Béjaïa, doublement victime de harcèlement sexuel et de blocage administratif. Contacté par téléphone, Azzi Abdelmalek, le chargé d’information du CNES, nous apprendra que la justice lui a donné gain de cause concernant son action administrative en attendant la suite à donner à sa plainte pour harcèlement. Le CNES affirme leur apporter tout son soutien demandant à la tutelle de mettre fin à ces poursuites et à sanctionner les responsables. Le communiqué évoque aussi la situation précaire des 40 000 enseignants universitaires et réaffirme son engagement irrévocable à ne pas céder ses droits légitimes. Ce rappel à l’ordre du CNES augure d’un nouveau bras de fer entre ministère et partenaire social et d’une année universitaire problématique comme annoncée par Abdelmalek Rahmani, le coordinateur du CNES. Dans un premier temps, le Conseil avait estimé que cette rentrée sera l’une des plus difficiles qu’a connues l’Université algérienne, déplorant un manque flagrant d’enseignants. Le système LMD est également pointé du doigt dans la régression de l’Université. «Les anciens problèmes refont surface encore cette année», avait regretté le CNES qui n’excluait pas avant la rentrée universitaire plus un mouvement de grève «au cas où la tutelle ne répond pas favorablement aux revendications socioprofessionnelles». Un choix exprimé lors du conseil national de juin dernier et conditionné par «le recul clair et net de la tutelle de toute initiative de partenariat». «Du temps de l’ancien ministre, nous avions signé un traité dans ce sens après plusieurs mois de négociations. Le ministre de l’Enseignement supérieur fait la sourde oreille et ferme toutes les portes du dialogue», expliquait encore le coordinateur du CNES qui rappelle que le syndicat avait signé un P.V avec l’ancien ministre Mebarki que «l’actuel ne veut pas reconnaître». En avril dernier, le CNES avait entamé trois jours de grève pour dénoncer le nouveau statut de l’enseignant-chercheur, considéré comme «une régression» par rapport au texte en vigueur.

Parmi la plateforme revendicatrice des universitaires, on retrouve les exigences socioprofessionnelles comme la question de la revalorisation salariale ou encore le dossier du logement et sa prise en charge «effective» et la débureaucratisation de l’université, entre autres revendications.


La grève des corps communs se poursuit :
Un point de presse empêché au siège des AE

par M. Aziza le qquotidien d’Oran

Le Syndicat autonome des personnels des Affaires étrangères (SAPAE) poursuit son mouvement de grève, en renouvelant leur débrayage de trois jours, depuis hier, et cela, suite à l’absence de réponse écrite, voire en l’absence de négociations avec la tutelle.

Le syndicat a été, d’ailleurs, empêché de tenir une conférence de presse, programmée, hier, matin, au bureau du syndicat, situé au siège du ministère des Affaires étrangères. Les journalistes ont été priés de quitter les lieux. Mais, cette interdiction n’a pas empêché les membres du syndicat à converser avec la presse en dehors de l’enceinte des AE. Le secrétaire général de SAPAE, Ali Lakhal a affirmé que le syndicat et les fonctionnaires en grève est pour le dialogue et espère engager des négociations avec la tutelle. «On ne fait pas la grève pour la grève, mais on fait entendre notre voix pour aboutir à un compromis», a-t-il souligné. Mais, précise-t-il, «on veut, aujourd’hui, une réponse écrite, pour des revendications qui datent depuis deux ans».

Le SG du SAPAE a démenti l’information faisant état de règlement de certaines revendications par la tutelle. «Ils ont évoqué le problème relatif à l’égalité dans le traitement de l’accompagnement de la valise diplomatique, qui a été réglé, mais pour nous, il s’agit d’une régularisation d’un problème et non pas une revendication».

Il explique: «auparavant seuls certains fonctionnaires, favorisés, bénéficient de ces missions, alors que cela devrait-être programmé à tour de rôle». Notre interlocuteur a affirmé qu’hormis ce point, aucune réponse concrète n’a été donnée aux réelles revendications.

Les grévistes des AE réclament le droit à la promotion chez les corps communs. Ces protestataires demandent, également, le droit aux primes de mission diplomatique, dont ont été privés 104 fonctionnaires concernés, durant la période 2008-2012.

Ce corps revendique, aussi, la promotion du personnel, la réévaluation de la prime de souveraineté, la prime de déménagement pour les fonctionnaires rentrés au pays et une prime destinée aux agents exerçant au sein de l’état civil.


SOREST:

Les travailleurs réclament le départ du directeur



Le bras de fer dure depuis le 13 septembre dernier
Le bras de fer dure depuis le 13 septembre dernier
Une centaine d’employés de la société de réalisation de l’Est (SOREST) ont organisé, hier matin, un mouvement de protestation devant le cabinet du wali.

L’objectif de ce sit-in est de solliciter l’intervention du premier responsable de wilaya afin de relever le directeur de ses fonctions. Tout en exprimant leur ras-le-bol, les protestataires ont estimé qu’il est devenu insupportable de travailler avec le directeur actuel. En plus, ils disent qu’ils ne savent plus vers qui se diriger pour soulever leurs revendications et régler leurs problèmes.
Rappelons que les protestataires tiennent, depuis le 13 septembre dernier, des sit-in réguliers devant le siège de la société à la zone industrielle Palma.
Ils revendiquent l’augmentation des salaires, le payement de la prime sociale, ainsi que la création d’une section syndicale. Pour eux, ce directeur est la source de tous les maux survenus au sein de l’entreprise.
«Le bien-être de l’employé est son dernier souci. Il entrave l’avancement des travaux de réalisation menés par la société, à savoir les projets de logements de type social à Ali Mendjeli, et cela en pénalisant les travailleurs. Actuellement, il tente par tous les moyens de faire peur aux employés en poursuivant quelques uns en justice. Il n’a cessé de nous accuser d’incitation à la grève qui était notre dernier recours pour réclamer nos droits», a déclaré Badis B., employé à la Sorest et l’une des personnes poursuivies en justice par le directeur.
Notre interlocuteur nous a expliqué aussi que les travailleurs ont essayé à maintes reprises d’éviter la grève, en contactant leur direction régionale à Annaba et même l’inspection du travail, mais en vain. «Ils nous ont bien expliqué que la solution réside uniquement au niveau du directeur de la Sorest à Constantine et chez personne d’autre. Malheureusement, il est carrément impossible de communiquer avec lui. Nous demandons son départ», a fulminé Badis B., qui a affirmé que, depuis la présentation de leur plateforme de revendications, ce directeur n’a entamé aucune procédure pour l’avancement du payement des salaires et des primes sociales de 5000 DA.
Pourtant, le même responsable a promis de les régler le mois écoulé. D’autre part, notons que les plaintes déposées par le responsable en question contre trois travailleurs ont été dérejetées par la justice.
Yousra Salem el watan


Hopital de Sidi-Bel-Abbès
Médecins et para-médicaux s’insurgent contre les décisions de la direction


Dans la journée d’hier, ils étaient des dizaines de médecins relevant des EPSP de Sidi-Bel-Abbès à observer un sit-in devant la direction générale à Sidi Yacine pour s’insurger, disent-ils, contre les décisions de la Direction qu’ils qualifient d’arbitraires.
Dans la journée de mardi dernier, même mouvement concernant les paramédicaux et pour les mêmes raisons. Les contestataires disent s’être regroupés devant la Direction pour exprimer leur colère contre les décisions d’affectation interne qui ont touché les paramédicaux et les médecins. Ce sont d’après eux des décisions dans lesquelles ni le Conseil médical, ni le partenaire social n’ont été concertés par la direction pour des changements aussi inopinés que soudains et qui touchent les 23 centres de Sidi-Bel-Abbès. 
D’après eux, toujours, des paramédicaux et des médecins exerçant depuis plusieurs années dans le même centre ont été destinataires de décision de mutation sans qu’il y ait un motif ou un argument justifiant cela.
Les contestataires qualifient ce changement de choquant et de déstabilisant pour les blouses blanches… Le directeur qui a signé les décisions de mutation interne est parti en congé et son intérimaire est dans l’impossibilité de répondre aux doléances des dizaines de paramédicaux et médecins qui semblent déterminés à tout faire pour annuler ces décisions.
A. M. le soir d’Algérie

Tiaret Et Tlemcen : Les entreprises publiques locales face à l’austérité

Des travailleurs inquiets à Tiaret


Conséquence d’une politique d’austérité qui s’installe avec fracas, travailleurs et cadres de l’EGRUT, l’une des dernières entités publiques ayant survécu au tristement célèbre plan d’ajustement structurel de la fin des années 90, sont inquiets.

Et pour cause, à l’absence d’un plan de charges que ne lui assure pas une approche jusque là discutable en matière d’octroi de marchés publics à Tiaret, ne voilà-t-il pas que même certains projets pour lesquels elle était attributaire viennent d’être annulés. En cause de ce gel, des projets non encore lancés en 2015, ici et là aux quatre coins du pays sur fond de «casse des prix».
Celui lié à la réalisation d’une opération d’adduction en eau au profit de l’ADE de Blida d’une enveloppe de 52 milliards a été remis au placard au grand dam des dirigeants qui espéraient rebondir et atténuer les effets d’une concurrence déloyale.
L’EGRUT (entreprise du génie rural et urbain de Tiaret), une société sous forme d’EPE/SPA au capital social de 148 millions de dinars créée en 1979, intégrée étrangement à la SOGERWIT implantée à Tlemcen depuis trois années en dépit de son autonomie financière et managériale, est à la croisée des chemins.
La longue expérience acquise en matière de réalisation de gros travaux liés à l’alimentation en eau ou à l’assainissement, de par les gros moyens dont elle dispose, nonobstant son classement à la catégorie 8, ne lui ont pas valu beaucoup de projets accordés à des entreprises de moindre acabit. Bien plus, les 168 travailleurs de l’entreprise, domiciliée dans la zone d’activités de Zaaroura, sont dans l’expectative et certains en sont venus à carrément demander le départ volontaire depuis qu’un grand projet d’AEP a été annulé.
A l’actif de l’EGRUT, on cite pourtant plusieurs projets. Ses spécialités que sont le transfert, stockage et distribution d’eau potable, les aménagements hydro-agricoles, la réalisation de retenues collinaires, l’évacuation des eaux usées et les stations de lagunage sont là pour attester du sérieux de cette entreprise.
Bien que les objectifs de réalisation et de développement de l’entreprise aient été en hausse constante depuis 2011 avec en prime des résultats d’exploitation qui montaient en cadence, la direction, confiée ces derniers mois au jeune Bouhenni Missoum après le limogeage mystérieux de deux ex- directeurs dont l’inamovible Ahmed Amar qui s’apparente à l’âme de l’EGRUT, s’est attelée à «réduire les dépenses» liées plutôt à l’extravagance d’ex- cadres.
Dépenses futiles qui ont généré 17 milliards de déficit que notre interlocuteur impute aux «frais de dépenses de location d’appartements, carburants, déplacements, frais de mission et achats de véhicules». L’Etat qui est venu au secours de cette entreprise en 2011 en lui allouant une ligne de crédit de 40 milliards va-t-il la lâcher à l’aune d’une austérité mal assimilée ?

Fawzi Amellal el watan


Oran :

Renouvellement de la section syndicale, licenciement «abusif»… :
Protestation des travailleurs de l’entreprise des transports de l’Ouest TVO

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran

Les travailleurs de l’entreprise de transport des voyageurs de l’Ouest (TVO) montent au créneau. Ils étaient près d’une trentaine hier, mobilisés devant le siège de l’entreprise située à Dar El-Beida pour protester contre les conditions de travail et demander le renouvellement de la section syndicale dont le mandat a expiré. Ce qui a fait déborder le vase, selon les travailleurs rencontrés sur les lieux, est la décision qualifiée « d’abusive » de licentiement de deux chauffeurs de l’entreprise. « Nous demandons la réintégration de nos collègues licenciés de façon abusive. Leur tort est d’avoir réclamé le renouvellement de la section syndicale « qui ne fait rien pour défendre les droits des travailleurs ». Un des contestataires a expliqué, pour sa part, que « les travailleurs dénoncent les conditions socioprofessionnelles qui ne répondent plus aux droits des travailleurs ».

Ces derniers demandent plus de considération, une augmentation de salaire, le payement des frais de missions, le renouvellement de la section syndicale et la réintégration de leurs deux collègues. Le représentant du collectif qui a décidé de protester sans aucune couleur syndicale, a expliqué après sa rencontre avec la direction que « nous ne voulons plus de décisions abusives contre les travailleurs. Il y a une règlementation qui doit être respectée par tous.

Nous ne voulons plus être licenciés à l’humeur de nos responsables ». Concernant cette rencontre avec la direction, il a souligné que « rien de concret n’a été décidé avec la direction. Les revendications des travailleurs n’ont pas été prises en considération, à l’exception du renouvellement de la section syndicale.

Le représentant de l’union de wilaya qui a assisté à la rencontre avec la direction a promis qu’une assemblée générale sera organisée our l’élection des membres de la section.


Entreprise Leader Meuble Taboukert (Tizi Ouzou
Les travailleurs ferment la RN12


Le mouvement de protestation des travailleurs de l’entreprise Leader Meuble Taboukert (ex- ENATB), dans la commune de Tizi Rached, a pris de l’ampleur avec la fermeture hier matin de la RN12 afin de réclamer le départ du directeur général de l’entreprise.
Tôt le matin, des centaines de travailleurs de l’ex-ENATB ont procédé à la fermeture de la RN12 (nouvelle et ancienne route) dans les deux sens au niveau de la localité de Taboukert. Une action qui a engendré de longues files de véhicules incapables de franchir le «barrage» dressé par les protestataires durant plus de trois heures, empêchant ainsi des milliers de citoyens, notamment les étudiants et les travailleurs, de rejoindre leurs postes à temps.
Cette démonstration de force des travailleurs de Leader Meuble Taboukert est intervenue, selon eux, en réponse à la sourde oreille des responsables à l’égard de leur revendication, à savoir le départ du directeur général de l’entreprise. Depuis son installation en juin dernier à ce jour, lit-on dans la déclaration de leur section syndicale, le directeur en question «de par son attitude arrogante et son inexpérience au poste, ne cesse de détruire toute bonne volonté autour de lui et d’œuvrer à des intérêts personnels occultes inavoués». Pour la section UGTA de Leader Meuble, «cette manière de faire, basée sur la provocation, la division et le règne sans partage, n’est que la partie apparente de l’iceberg car toute cette machination vise en réalité à porter le coup de grâce à une entreprise déjà fragilisée par des années de turbulences».
Décidés à aller jusqu’au bout de leur revendication, les travailleurs de cette entreprise spécialisé dans la fabrication de meubles menacent de recourir à des actions plus radicales. «Cela fait deux semaines que nous réclamons le départ immédiat et sans condition du directeur général.
Nous avons rendu publique une déclaration signée par la section syndicale UGTA, suivie de deux jours de grève le 30 octobre et le 2 novembre, avant d’entamer depuis dimanche 8 novembre une grève illimitée, mais à ce jour, nous n’avons eu aucune réponse», nous a confié hier au téléphone Kamel
Bettouche, président de la section syndicale UGTA de l’entreprise, qui a tenu à préciser qu’un ultimatum de 48 heures a été accordé aux responsables concernés afin de répondre à leurs doléances, faute de quoi «les travailleurs de Leader Meubles Taboukert vont procéder à nouveau à la fermeture de la RN12 pour une durée illimitée» menace-t-il.
De notre bureau à Tizi Ouzou
le temps d’Algérie Ali Chebli


Tissemsilt
6 mois sans salaires à l’URMT



Le calvaire des travailleurs de l’unité de réalisation et de maintenance de Tissemsilt ( URMT) n’arrive toujours pas à trouver son épilogue si l’on tient compte de la piètre situation socioprofessionnelle qu’ils mènent avec un arriéré de salaires de six mois.
Créée à l’orée des années 94, cette entité forte alors de 500 employés a connu pour diverses raisons les pires difficultés à se dépêtrer du gouffre financier dans lequel elle s’est enfoncée au fil du temps.
La mauvaise gestion du personnel d’une part et des projets dont elle bénéficie exclusivement de l’OPGI d’autre part n’ont fait que compromettre sa survie.
En effet, ne voyant rien venir à l’horizon et inquiet de son sort, le collectif réduit par la force des choses à une centaine d’ouvriers dont presque la majorité versée dans le gardiennage des sites, n’a pas hésité à ester en justice son propre employeur comme ça a été le cas en 2012 – 2013. Mieux encore, les travailleurs ont même réussi à avoir gain de cause puisque les comptes bancaires de ladite entreprise ont été tout bonnement bloqués par voie d’huissier.
Devant cet état de fait, l’entreprise ne pouvait que se désister au fur et à mesure des projets car perdant pratiquement tous ses atouts d’entité économique ; un véritable coupe-gorge pour l’effectif de la société car ne percevant qu’un salaire en deux mois , soit six mois en une année, et ce, en dépit des avances qu’elle décrochait itérativement auprès de l’OPGI de Tissemsilt. S’ajoute à cela le cumul des dettes fiscales et parafiscales frisant les 60 milliards de centimes. Tout récemment, un groupe de travailleurs de ladite entreprise a observé un piquet de grève devant la Direction de l’OPGI pour revendiquer le dénouement de l’imbroglio avec notamment la régularisation de leurs salaires même si de l’avis de l’UGTA, cette action s’apparente à un attroupement illégal. D’autres en revanche ont estimé que ce sit-in devait avoir lieu devant le siège de l’URMT d’autant que celle-ci – érigée en Eurl faut-il le rappeler – jouit de l’autonomie financière, nous fait-on savoir.
A souligner qu’auparavant, le wali avait initié au titre d’un élan de solidarité envers ces travailleurs des aides financières et des trousseaux scolaires…
M. B. le soir d’Algérie

Oran :

L’assemblée générale comme ultime recours

par K. Assia le quotidien d’Oran



Le retrait de confiance dont a fait l’objet l’actuel secrétaire général de la section syndicale de la Régie autonome des pompes funèbres d’Oran, en l’occurrence M. Soussi, a été clairement dénoncé dans un communiqué dont une copie a été adressée à notre rédaction. Le concerné signale certaines pratiques et comportements qu’il qualifie de contraire au règlement syndical puisque le retrait de confiance devait émaner des membres de la section syndicale et non pas des travailleurs. Dans le communiqué, il souligne clairement que ce retrait lui a été signifié par l’ancien SG de la section et également membre actuel, en plus de certains représentants de la direction. Contacté à ce sujet, le secrétaire général territorial Sud de l’UGTA, en l’occurrence M.Hail confirme, pour sa part, que conformément au statut fondamental de l’UGTA et au règlement intérieur, M. Soussi est toujours secrétaire général de la section syndicale. Le problème n’est autre qu’un conflit syndical entre l’intéressé et un autre membre du conseil syndical, précise-t-il, avant d’ajouter que deux rapports lui ont été envoyés, respectivement par les concernés y compris une pétition refusant l’actuel SG et signée par l’ensemble des travailleurs. En explicitant la genèse des faits, le porte-parole de l’Union sud de l’UGTA indique que les deux syndicalistes, en conflit, ont été convoqués et une réunion a été tenue, le 21 octobre dernier, au siège du syndicat. Cette tentative avait pour but de trouver un terrain d’entente et d’éviter d’aller vers une assemblée générale. Toutefois, les démarches entreprises pour améliorer la situation n’ont pas abouti , selon notre interlocuteur et une décision ultime a été prise dans l’intérêt de tous. Dans ce registre et en application, toujours du règlement intérieur de l’Union, une assemblée générale ordinaire sera tenue, aujourd’hui, au siège de la direction pour, enfin, statuer dans ce dossier. Tout sera décidé à l’issue de cette assemblée fait-on savoir. Si la majorité opte pour retenir l’actuelle section syndicale y compris le SG. Soussi, cette décision sera maintenue. Dans le cas contraire, l’Union privilégiera des élections à bulletin secret. Une commission sera, donc, installée pour assurer le bon déroulement de ces élections dans le cas où la décision d’opter pour le renouvellement de cette instance est prise par la base.

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