Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs No: 68

Principale revendication dans le secteur Plus de 296 800 fonctionnaires promus dans l’Education

Selon la direction des ressources humaines du ministère de l’Education nationale, qui a présenté le bilan de cette opération, 96,55% des enseignants concernés par ces mesures ont effectivement bénéficié de la promotion au grade supérieur.
Quelque 296 868 fonctionnaires ont bénéficié des mesures de promotion, suite à l’application de la circulaire interministérielle d’octobre dernier. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a fait hier le point sur l’application de cette mesure, en expliquant les raisons du retard accusé dans le traitement des dossiers encore en suspens.
Les responsables des ressources humaines et de l’Inspection du travail ont rendu public, devant les représentants des syndicats du secteur et des parents d’élèves, le bilan de l’application de cette directive, considérée comme étant parmi les revendications principales des fonctionnaires qui ont fait l’objet de plusieurs mouvements de protestation, et ce, avant la signature de la charte de stabilité. Le retard est imputé à l’importance du nombre des fonctionnaires concernés par cette mesure de promotion, à la non-compréhension de certains articles, nécessitant l’arbitrage de la direction de la Fonction publique.
Selon la direction des ressources humaines du ministère, qui a présenté le bilan de cette opération, 96,55% des enseignants touchés par cette mesure ont effectivement bénéficié de la promotion au grade supérieur. Pour les adjoints de l’éducation, 16 770 sont concernés par cette mesure. Pour ce qui est de la médecine du travail, Mme Tassadit Saheb, conseillère au ministère, a expliqué que la mise en place de la structure chargée de l’application de la directive ajournée à maintes reprises est en cours dans 36 wilayas.
L’exposé de la conseillère fait état de l’annulation de plusieurs structures en raison de l’annulation des projets non encore lancés, tel que décidé par le gouvernement suite à la baisse des recettes pétrolières. La mise en place des structures de médecine du travail relève également du secteur de la santé et de celui du travail pour le lancement de la prestation. La médecine du travail a une fonction préventive et accessoirement curative, précise la même intervenante.
Nouria Benghebrit note que cette rencontre est un aspect du dialogue permanent et de la gestion de proximité prônée dans la charte de stabilité signée en novembre dernier. La ministre a, lors de l’ouverture de la rencontre, salué le sens de la responsabilité du partenaire social. «Vous étiez à la hauteur de la responsabilité dans le recours au dialogue et à la concertation. Nous sommes parvenus à mieux nous connaître, à mieux nous comprendre, à nous faire confiance et plus fort encore à travailler de concert pour l’intérêt suprême des apprenants», a-t-elle souligné à l’adresse des représentants des syndicats.
Interrogée en marge de cette rencontre sur les spécialités et les diplômes des candidats pouvant postuler au prochain concours de recrutement des enseignants, la ministre estime que la liste n’est pas encore arrêtée par la direction de la Fonction publique. Pour l’édition de cette année, les postulants auront à subir des épreuves écrites dans la matière à enseigner. La ministre a également annoncé un travail en coordination avec la Direction générale de la Sûreté nationale et la Gendarmerie nationale pour faire face «au regain de violence» qui touche les établissements scolaires, mais a refusé de donner des détails sur la méthodologie proposée par les partenaires, préférant attendre la signature de l’accord.

Fatima Arab el watan

Ali Bahari. Président du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels«Les syndicats ont monnayé les droits de cette catégorie»

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Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels a lancé un ultimatum d’un mois au ministère de l’Education nationale avant de déclencher une grève. Votre syndicat, qui a signé la charte de stabilité, réitère les mêmes revendications. Quelles sont, selon vous, les raisons de ce blocage ?
Le conseil national du syndicat s’est réuni les 13, 14 et 15 février au lycée du Ruisseau (Alger) et ses membres ont décidé à l’unanimité d’adresser un dernier appel à la ministre de l’Education nationale avant d’entrer en grève pour faire aboutir nos revendications socioprofessionnelles, surtout celles en suspens depuis 2008. Il s’agit, particulièrement, des personnels de laboratoire dont les revendications n’ont jamais été prises en charge dans les discussions qui ont abouti à l’adoption du décret exécutif n°12-240 modifiant et complétant le décret exécutif n°315-08.
L’espoir, qui a prévalu un moment chez cette catégorie régie par les dispositions d’un même statut, a vite disparu à cause du travail fractionnel des syndicats qui ont monnayé les droits de cette catégorie. Les syndicats ont négocié sans qu’on soit associé pour arracher des avantages personnels, comme les classements, les promotions ou même la création de postes fictifs. Le ministère accapare des postes qui reviennent de droit aux administrateurs exclus par exemple des promotions.
Ces postes sont occupés par des gens du corps enseignant alors que des textes énumèrent clairement (mars 1995) la liste des postes pouvant bénéficier de détachements dans les services déconcentrés du ministère de l’Education. L’objectif inavoué du ministère est de vider les établissements scolaires des directeurs et de leurs enseignants qui doivent se consacrer à leur tâche pédagogique.
Les personnes détachées sont remplacées dans leurs postes d’origine par des contractuels, qui à terme exigent leur titularisation. Ces opérations qui concernent au moins 200 employés détachés par la direction épuisent le Trésor public et vident les établissements scolaires.
Vous représentez le tiers du corps total du secteur, soit 200 000 agents. Les salaires de ce corps restent insignifiants, pourquoi une telle situation ?
Les travailleurs du secteur de l’éducation, ce sont 650 000 postes, dont 200 000 des corps communs et 130 000 OP (ouvriers professionnels). Le tiers des travailleurs de l’Education vivent dans la misère, l’exclusion, le servage. Le ministère de l’Education et la Fonction publique foulent aux pieds la dignité des travailleurs au vu et au su du Premier ministre à qui on a adressé des courriers pour l’alerter sur les difficultés que vit cette catégorie à cause d’une grille des salaires désavantageuse.
Notre ministère a répondu aux revendications d’une catégorie et a négligé la nôtre. La tutelle nous sacrifie sans se soucier de nos familles, frappées de plein fouet par la cherté de la vie. En plus, il y a ces 70 000 contractuels dont n’ont jamais tenu compte les gouvernements successifs. On nous dit toujours que le blocage se situe à la Fonction publique, mais cette dernière nous explique que des solutions peuvent être trouvées si la ministre agit.
Quelles sont les propositions faites à votre tutelle et à la Fonction publique ?
Nous réitérons les mêmes revendications : révision des statuts des corps communs, modification des critères de classement et de promotion de toutes les catégories, particulièrement des ouvriers professionnels, intégration des corps communs dans le corps de l’Education suivant le décret 09-315, révision du statut général de la Fonction publique, notamment ses articles 19 et 22, généralisation de la prime du Sud, à l’instar de la prime du logement (2000 DA), généralisation de la prime de rendement (40% au lieu de 30%), limitation des tâches pour la catégorie des corps communs et des OP, titularisation des gardiens et mise en place d’un texte spécifique. Nous proposons également des primes (documentation, nuisance, etc.).
Le SNCCOPEN a dénoncé une «ségrégation» dans la gestion des œuvres sociales. Vous aviez menacé de «sceller» les bureaux de la commission en cas de non-prise en charge de vos revendications…
Le dossier des œuvres sociales n’est en réalité qu’une carte pour faire pression sur les syndicalistes. Ce qui est incompréhensible, c’est que 9 syndicats représentant un seul corps fassent main basse sur les commissions nationale et de wilayas des œuvres sociales, alors que les corps communs n’en ont aucune.
Nous voulons savoir quelle est notre place parmi tous ces syndicats qui s’offrent le droit de gérer l’argent des travailleurs. Nous avons envoyé des demandes à Mme Benghebrit (2 juillet 2015) pour lui soumettre des propositions. Ces syndicats qui veulent gérer en solo ces œuvres cherchent à acquérir des avantages à travers des marchés douteux concernant plusieurs opérations (hadj, achat des véhicules, etc.).

La rentrée de la formation professionnelle perturbée
par Abdelkrim Zerzouri Et K. A. le quotidien d’Oran

La rentrée de la formation professionnelle a été boycottée hier par les enseignants du secteur, au niveau de plusieurs établissements du secteur, à travers le pays.

Ainsi, les ingénieurs enseignants de l’Institut national spécialisé en formation professionnelle (INSFP) Mohamed-Ayache, sis à El Khroub, ont boycotté, hier, la cérémonie de la rentrée de la session février 2016. Dans un mouvement de protestation  » symbolique « , les concernés ont observé un sit-in de 8h jusqu’à 10h pour rappeler à la tutelle leur vieille revendication, en l’occurrence leur  » évolution de carrière et le régime des promotions lequel n’a pas évolué d’un iota depuis des décennies « . Ainsi, face à l’indifférence de la tutelle, les ingénieurs enseignants continuent à manifester colère et dépit.  » Après 25 et 26 ans de service, avec un bac+5, on se retrouve toujours au même grade qu’un enseignant fraîchement recruté, à l’échelle treize, sans possibilité de promotion « , se sont plaints les manifestants. D’autres précisent dans ce sillage :  » Nous formons des techniciens supérieurs qui, après quelques années de carrière, seront mieux classés que nous. Nous exigeons de la tutelle de pouvoir bénéficier de promotions similaires aux enseignants du secteur de l’Education nationale « . C’est la revendication principale des ingénieurs enseignants de l’INSFP d’El Khroub, et aucun d’entre eux n’est prêt à la classer.

Pour rappel, un mouvement de contestation a été organisé au mois de décembre dernier, avec arrêt de travail d’une demi-journée, et d’autres actions sont envisagées dans l’avenir si la tutelle persiste dans son ignorance face aux préoccupations de cette catégorie de personnel, prévient-on. Notons que la rentrée de la session de février s’est déroulée ailleurs, à travers d’autres centres du secteur de la Formation professionnelle, dans le calme et la sérénité. Pas moins de 5.500 places pédagogiques dans les différentes spécialités sont offertes aux stagiaires, avec de nouvelles spécialités qui ont été intégrées au programme de formation par apprentissage, à savoir la maintenance et l’entretien des machines et engins agricoles ainsi que la rénovation et restauration de constructions anciennes. L’apprentissage dans ces nouvelles spécialités aura lieu pour la première spécialité à l’Institut national de mécanique et sera sanctionné par un certificat de technicien supérieur, alors que celui afférent à la seconde se fera à l’Institut national du bâtiment de Zarzara avec l’obtention à la fin de la formation du même garde de technicien supérieur. Les apprentis auront aussi dans les spécialités de gestion et récupération des déchets, gestion de stock et approvisionnements, commercialisation et comptabilité et gestion le choix, au niveau du centre de formation professionnelle et d’apprentissage Abdelhak-Benhamouda de Sidi Mabrouk.

A Oran également, une demi-journée de protestation a été observée, hier matin, par les enseignants de l’Institut national spécialisé en formation professionnelle INSFP bâtiment pour réclamer une prise en charge de leurs revendications. Selon les enseignants protestataires, à Oran, seul cet institut a répondu au mot d’ordre de la protestation. Dans les autres centres et instituts, l’ouverture de l’année de la formation professionnelle s’est déroulée normalement. A l’origine de cette contestation, la non-valorisation du statut général des enseignants de la formation professionnelle. En effet et selon les contestataires, les changements apportés dans le statut de l’éducation nationale et celui de l’enseignement supérieur en 2012 n’ont pas touché le corps de la formation professionnelle. Les contestataires veulent être alignés sur le même statut et bénéficier des avantages octroyés aux deux secteurs en question.

Ils réclament également l’application de la promotion exceptionnelle aux enseignants PSEP2 qui, avec une expérience de 32 ans, n’ont toujours pas bénéficié d’aucun avantage leur permettant d’être promus à des grades supérieurs. Les contestataires ont souligné que le statut doit désormais être adapté et revu pour améliorer les conditions socioprofessionnelles du corps enseignant.

Syndicat des rangs magistraux (professeurs en médecine)«Nous exigeons une pension de retraite complète»
le 29.02.16 | unnamed_2_-9.jpg

Le siège du ministère de la Santé, de la Population…
Le siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière
Le syndicat exige une retraite au même titre que les cadres de l’Etat et demande la révision du texte de loi qui plafonne la retraite à 55% de leurs salaires.
Le Syndicat national des rangs magistraux explique, dans un communiqué remis à notre rédaction, les raisons de sa création et réagit à la polémique sur le départ à la retraite des chefs de service âgés de 65 ans. Une décision prise par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et entérinée par le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique.
Le syndicat affilié à l’UGTA et fraîchement élu tient à préciser qu’en 2014, 500 postes de chefs de service ont été mis en concours et que seulement 241 candidats ont reçus. «Ainsi, 300 postes de chefferie de service ne retrouvent pas preneurs, faute de candidats. Pour quel dessein on s’intéresse autant à ce sujet qui semble une priorité à qui veut écarter des compétences avérées», lit-on dans le communiqué. Et de s’interroger : «Qui a décidé de privilégier l’âge sur la compétence et l’efficience ?»
Le Syndicat des rangs magistraux signale que le choix de limiter ce syndicat à des professeurs en médecine répond au fait que les problèmes sont spécifiques à chaque corps tout en précisant que le syndicat revendique le statut de cadre de l’Etat pour les rangs magistraux, une place de partenaire en tant que force de proposition dans la réforme des études médicales.
Pour le départ à la retraite des chefs de service, le syndicat s’interroge si l’Algérie peut se permettre de mettre son élite à la retraite alors que des facultés de médecine sont ouvertes avec un manque d’enseignants. «C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il existe un texte réglementaire où l’enseignant universitaire est maintenu tant qu’il ne fait pas valoir ses droits à la retraite et tant qu’il est apte à cette fonction», a-t-on rappelé.
Par ailleurs, le syndicat exige une retraite au même titre que les cadres de l’Etat et demande la révision du texte de loi qui plafonne la retraite à 55% de leurs salaires. «Une injustice à réparer afin d’offrir à notre élite un juste retour des choses pour une retraite complète et évolutive à l’instar des autres cadres de la nation.» Quant au choix de s’affilier à l’UGTA, les signataires des différentes wilayas (Constantine, Annaba, Sétif, Oran, Sidi Bel Abbès, Blida et Alger) de ce communiqué jugent que c’est par rapport au poids que représente ce syndicat et surtout «c’est un syndicat qui participe à la tripartite».
En réponse au Syndicat des chercheurs hopsitalo-universitaires (Snechu) qui plaide pour le rajeunissement de l’élite, le Syndicat des rangs magistraux estime que «les élites ne sont pas obligatoirement jeunes, elles sont par définition un summum de formation et d’expériences. Les élites sont la pupille de la nation. Dans les études en sciences médicales, on devient rang magistral à l’âge de 50 ans. Est-ce une urgence pour notre nation de mettre les chefs de service à 70 ans à la retraite puis, quelques mois après, à 65 ans en disant que n’est pas fini et qu’on arrivera à 60 ans.
Est-ce une priorité alors que les CHU de Ouargla, Laghouat, Béchar, Mostaganem, Béjaïa et Batna manquent cruellement de rangs magistraux. L’Algérie ne se résume pas à Alger», s’interroge-t-on en faisant référence à l’Amérique du Nord qui «garde les professeurs Starzl, pionnier de la greffe hépatique, Debakey, ce géant de la chirurgie vasculaire, ou Montagnier, l’homme qui a découvert le virus du sida, à un âge avancé».
Djamila Kourta El watan

Université de Sidi Bel Abbès : Deux enseignants condamnés à la prison avec sursisunnamed_3_-4.jpg

le 03.03.16 |

Entrée de l’université de Sidi Bel Abbès

La condamnation de deux professeurs de l’université Djilali Liabès à 6 mois de prison avec sursis et une amende de 300 000 DA par le tribunal de Sidi Bel Abbès suscite diverses réactions au sein du milieu universitaire.
Ces condamnations ont été prononcées, dimanche dernier, à l’encontre du président du Conseil scientifique et du vice-doyen chargé de la post-graduation (secrétaire de séances du Conseil scientifique) de la faculté des sciences exactes de l’université de Sidi Bel Abbès, indique un communiqué du Syndicat des enseignants du supérieur (SESS). Selon le SESS, les faits reprochés aux deux enseignants sont l’existence de deux procès-verbaux, qui ont fait l’objet d’une action en justice.
Le premier PV comprend la liste des membres du jury de soutenance de doctorat, dont les avis de soutenance sont sous réserve que les revues de publication de leurs articles soient non payantes (conformément à la réglementation), explique le SESS. Dans le second (final et signé), le dossier de l’un des candidats a eu un avis défavorable après vérification et constatation que la revue où est édité l’article est payante. «Cette pratique de donner des avis favorables sous réserve a été instituée, même par d’autres Conseils scientifiques, pour éviter les lenteurs bureaucratiques aux candidats et éviter l’attente des réunions de ces conseils qui sont réglementairement en nombre limité (4 sessions ordinaires par an)», estiment les syndicalistes du supérieur.
Et d’jouter: «Bien que les délibérations du Conseil scientifique soient collectives et que ses avis ne soient que consultatifs, deux de nos collègues ont été mis en cause. Nous rappelons que la Constitution de notre pays consacre expressément les libertés académiques et de recherche scientifique.» Pour les représentants des enseignants du supérieur, la pénalisation du travail du Conseil scientifique tombe en contradiction flagrante avec la loi fondamentale de la République.
Ils considèrent, par ailleurs, que la pénalisation de l’acte de gestion des activités pédagogiques et scientifiques pousserait à la désertion des enseignants de toutes les instances et responsabilités pédagogiques. Ceci entraînera, à coup sûr, la paralysie et le blocage de différentes structures de l’université et de cette dernière dans son ensemble.
Après ces condamnations, le SESS appelle à la solidarité avec les deux enseignants, soulignant le fait que ces décisions peuvent faire jurisprudence à l’avenir. «Les pouvoirs publics, à leur tête notre tutelle, doivent poser des garde-fous pour protéger l’universitaire dans ses missions et tâches», réclament les syndicalistes du SESS. Et de conclure : «Nous appelons à la mobilisation de tous les enseignants pour exiger la protection de l’enseignant et de sa dignité dans son travail».
Abdelkrim Mammeri el watan

Constantine – L’insécurité dans les hôpitaux attend encore …les sociétés de gardiennage:
Agression d’un infirmier au CHU
par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

L’agression d’un infirmier, hier, aux environs de 5 heures du matin, au niveau du service infectieux du CHU Constantine, remet au-devant de la scène l’épineux dossier de la sécurité des personnels hospitaliers, devenue ces dernières années un véritable fléau.

L’infirmier victime de l’agression en question a été blessé à l’œil par le parent d’un malade, atteint du VIH, évacué de la wilaya de Jijel et hospitalisé au service infectieux du CHUC depuis une dizaine de jours. A la suite du décès de ce patient (31 ans), hier matin, son père qui se trouvait on ne sait comment (?) à l’intérieur du service, s’en est pris violemment à l’infirmier, le blessant gravement à l’œil.

L’affaire n’a pas été ébruitée car il y a eu un arrangement à l’amiable entre les deux parties, mais cela n’a pas pour autant atténué la colère du personnel médical. « Comment se fait-il que le parent du malade soit à l’intérieur du service hors des heures de visite, qui l’a laissé entrer et pourquoi s’est-il acharné sur l’infirmier alors que nous sommes persuadés que le personnel du service infectieux, avec à sa tête le Pr Segueni, accomplit son travail avec abnégation et dévouement ??? ». Tant de questions qui revenaient sans cesse dans les discussions des travailleurs autour de cette agression contre un infirmier. En tout cas, cet incident repose une énième fois, avec acuité, la question de la précarité de la sécurité dans les hôpitaux, où le personnel subit régulièrement les incivilités, les insultes et les agressions physiques parfois des malades eux-mêmes et, d’autres fois, de leurs accompagnateurs.

A plusieurs reprises, ces dernières années, les personnels hospitaliers son montés au créneau pour exiger le renforcement du dispositif de sécurité à l’intérieur des établissements de santé publique, particulièrement au niveau des services des urgences où « le climat de terreur fait partie du décor », raillent infirmiers et médecins. Pour rappel, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé ces derniers mois de nouvelles mesures pour venir à bout de ces violences contre les personnels hospitaliers, principalement le renforcement de la présence policière au niveau des hôpitaux, il a même soutenu que des contrats avec des sociétés de gardiennage privées, dont le rôle principal serait de veiller sur la sécurité du personnel médical, sont sur le point d’être signés. Enfin, tout le monde doit prendre conscience qu’il y a urgence à passer aux actes.
Constantine – Fermeture annoncée de la cité «U» Benbadis:
Grève annoncée des travailleurs
par A. M. Le quotidien d’Oran

La section syndicale UGTA de la résidence universitaire Benbadis vient de lancer un préavis de grève de 3 jours, à compter du 6 mars en cours, en menaçant, aussi, d’escalade dans le mouvement de protestation, « si une solution n’intervient pas pour apporter une réponse à nos questionnements et aux interrogations des travailleurs de la résidence, quant à l’avenir de celle-ci », lit-on, dans le communiqué diffusé, hier, par le syndicat et dont nous avons reçu une copie. Cette décision de débrayage, lit-on dans le communiqué, intervient après la réunion des membres du bureau de la section syndicale qui s’est déroulée, le 18 février courant, à l’effet de se concerter et prendre les décisions qui s’imposent, concernant la situation de la résidence dont l’avenir vient d’être scellé par une décision de fermeture, émanant du directeur général de l’Office national des Œuvres universitaires (ONOU). « Cette grave décision a été prise unilatéralement, sans consulter le partenaire social. Et nous considérons cela comme un mépris des textes de loi et des instructions gouvernementales qui recommandent de faire participer le partenaire social, à toute prise de décision engageant l’avenir de la structure et le devenir de ses travailleurs », estiment les syndicalistes. Aussi, les représentants des travailleurs ont condamné ce comportement du directeur général de l’ONOU et la décision arbitraire qu’il vient de prendre, ainsi que celui du directeur de Constantine Centre, duquel dépend, directement, leur résidence universitaire, qui n’a pas cru nécessaire de prendre la peine de convoquer les représentants des travailleurs pour les informer et leur expliquer les tenants et les aboutissants de cette grave décision qui les frappe. « Ce qui a conduit à mettre la section syndicale dans une situation embarrassante, vis-à-vis des travailleurs qui ne cessent d’interpeller ses membres pour trouver une réponse à leur avenir », déplorent les syndicalistes.
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Constantine – Snapap: Sit-in aujourd’hui devant la DJS
par A. M. Le quotidien d’Oran

La section syndicale du SNAPAP implantée au niveau de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Constantine a diffusé, hier, un communiqué annonçant la tenue d’un sit-in de protestation qu’elle compte organiser aujourd’hui 1er mars de 10 à 12h, devant le siège de la direction indiquée, sis au quartier de Bellevue.

Se référant à une réunion tenue le 24 février dernier au niveau du bureau de wilaya du SNAPAP au cours de laquelle la décision de la tenue de cette manifestation a été prise, les membres de la section syndicale de la DJS ont considéré que devant la fermeture des portes du dialogue et de la concertation par le partenaire social, en l’occurrence le directeur de wilaya de la jeunesse et des sports, et compte-tenu aussi de l’absence totale de prise en charge des revendications socio-professionnelles des travailleurs, ainsi que la persistance des menaces émises contre les adhérents au syndicat, menaces suivies souvent de pressions contre eux exercées par l’administration, ils ont décidé de protester publiquement en espérant qu’il soit mis fin à cette situation. Pour rappel, le bureau de wilaya du Snapap de Constantine, au cours d’une conférence de presse qu’il a organisée le lundi 21 février dernier, a critiqué le comportement de certaines directions de l’exécutif de wilaya, notamment la DJS et la DUC envers ses structures, disant que non seulement, les responsables de ces structures ne collaborent pas avec le partenaire social, mais l’ignorent superbement, voire ne le reconnaissent pas en qualité de partenaire social.

Et les sections syndicales concernées ont averti que des actions de protestation réglementaires et pacifiques, voire des grèves, pourraient intervenir incessamment au niveau des secteurs concernés et provoquer des perturbations, car selon les responsables du Snapap, les travailleurs de ces secteurs sont soumis à des pressions intolérables qu’ils ne peuvent supporter longtemps sans réagir.

Venus de plusieurs wilayas :
Sit-in des gardes communaux à Tiaret
par El-Houari Dilmi Le quotidien d’Oran

Plusieurs centaines de gardes communaux, plus de 1500 selon les organisateurs, ont observé hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya de Tiaret, un mouvement de protestation encadré par un important dispositif de sécurité, a-t-on constaté sur place. Au vu des plaques minéralogiques des voitures stationnées autour du siège de la wilaya et la cour de justice juste en face, certains sont venus des lointaines wilayas, de Souk-Ahras, Tébessa, Skikda, ou encore de Ouargla. Dans une déclaration remise au wali de Tiaret, les gardes communaux rappellent leurs revendications en tête desquelles figure « la réunification de leurs représentants à l’échelon national, la revalorisation des pensions de retraite, les primes d’engagement et les indemnités de départ, la régularisation des ex-gardes communaux versés au sein des autres corps de sécurité, ou encore la réintégration des agents radiés et la rémunération des heures supplémentaires assurées par ce corps ». Dans la déclaration remise au premier responsable de la wilaya pour être transmise aux autorités centrales, les anciens gardes communaux dénoncent également le « refus des autorités concernées de leur permettre de tenir des rassemblements dans les salles », réclamant l’intervention personnelle du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour faire aboutir leurs revendications.

Peu après 13h, les ex-gardes communaux se sont dispersés dans le calme, pressés d’aller se mettre au chaud après avoir passé plus de 5 heures à faire le pied de grue sur une chaussée enneigée.

Nadir Iddir el watan

Mostaganem : Le SNAPAP dénonce l’entrave à l’exercice du droit syndical

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Rien ne va plus entre le directeur du commerce de la wilaya de Mostaganem et le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap).
En effet, selon un communiqué adressé au ministre du Commerce et au wali de Mostaganem et dont nous détenons une copie, les membres du bureau de ce syndicat expriment leur indignation face «aux agissements de ce responsable». La non-reconnaissance de la section syndicale est le principal grief retenu contre ce directeur. Le même document cite une série de réclamations, dont «la dignité des travailleurs affiliés au syndicat», dénonce le refus strict de toute forme de dialogue, les intimidations, les menaces de suspension et d’affectation des travailleurs syndicalistes (Snapap). De son côté, le directeur du commerce contacté, ce dimanche, a battu en brèche toutes les accusations. Il nous a affirmé qu’il n’existe pas de Snapap au niveau de cette institution publique. Ce qui n’a pas laissé indifférent le secrétaire général de wilaya du Snapap, qui a souligné que, lors de l’assemblée générale élective, le directeur était présent et a même émargé sur le PV de la réunion, tout en précisant que le quorum a été atteint.
L. H. el watan

Projet 2000 logements AADL de Tizi OuzouDéni syndical à la… turque

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Dans une déclaration transmise hier à la rédaction, l’Union locale de l’UGTA interpelle le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, suite au «déni syndical» exercé à l’endroit des travailleurs, par l’entreprise turque Gurbag chargée de la réalisation du projet 2000 logements Aadl de Tizi Ouzou.
«Les travailleurs de cette entreprise sont persécutés depuis qu’ils ont décidé de mettre en place une section syndicale à l’effet de défendre leur dignité et leurs droits moraux et matériels que de fois bafoués par cette entreprise et ses responsables. Aussi, faisant fi de la réglementation et des textes fondamentaux du pays qui consacrent le droit syndical comme un acquis, les responsables de cette entreprise turque refusent toute mise en place d’un cadre syndical. Mieux, ils agissent en véritables despotes en prenant les travailleurs algériens pour leurs esclaves, pour lesquels tout droit de revendication est banni de leur jargon», déplore la représentation locale de la centrale syndicale. Selon la même source, «la direction de cette entreprise a même renié les engagements pris par son directeur de projet concernant la réintégration immédiate des 9 travailleurs licenciés et la reconnaissance de la section syndicale».
Aussi, précise-t-on, «au lieu d’exécuter les décisions de ce PV signé conjointement par notre instance et le directeur du projet, cette direction est allée jusqu’à ester en justice les travailleurs dont le seul tort est de défendre leurs droits fondamentaux.» Et d’ajouter : «Cette entreprise étrangère, supposée donner un toit aux Algériens grâce à l’argent de ces derniers, non seulement accuse un gros retard dans la livraison du projet, mais en plus elle fait tout pour avilir les travailleurs algériens au moment même où ces derniers fêtent le 60e anniversaire de la création de l’UGTA qui a libéré les travailleurs algériens du joug colonial et des pratiques médiévales du patronat français de l’époque.»
Enfin, les rédacteurs de la déclaration sollicitent l’intervention des pouvoirs publics à l’effet de prendre les mesures nécessaires concernant le non-respect par cette entreprise turque des nouvelles dispositions de la loi suprême qu’est la Constitution.

Ahcène Tahraoui el watan

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Constantine – Ali-Mendjeli:
Des travailleurs remerciés demandent leur réintégration
par A. M. le quotidien d’Oran

« Pourquoi nous a-t-on fermé la porte au nez, nous empêchant de rejoindre nos postes de travail ?

Qu’avons-nous fait pour mériter ce licenciement qui ne dit pas son nom ? Pourquoi les responsables de la société ne veulent-ils pas nous donner les raisons de notre renvoi et les documents officiels qui formalisent la cessation de la relation de travail ?», se sont demandés, hier, des représentants d’une trentaine d’employés de la société (Spa) d’importation et vente de produits pharmaceutiques (IVPP), centre de distribution de Constantine, implantée dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Ces travailleurs mis sur le carreau, qui étaient venus directement de l’inspection du travail où ils avaient été convoqués pour une séance de conciliation avec leur employeur, se sont présentés au bureau de notre journal afin de nous informer de cette situation. En se relayant, ils ont commencé à expliquer que les plus anciens d’entre eux sont employés dans cette société, au centre de distribution de Constantine, depuis 2003 et ont signé des contrats à durée indéterminée. Or, le dimanche 14 février 2016 quand ils ont voulu rejoindre leurs postes comme d’habitude ils ont été empêchés par les agents de sécurité qui avaient reçu ordre de ne pas les laisser entrer. «Pourquoi, avons-nous demandé», ont indiqué nos interlocuteurs. Malheureusement, aucun responsable de la société n’était présent pour répondre à cette question, disent-ils. Ils signalent que quelques jours avant cela, des responsables d’IVPP les avaient mis devant l’alternative de remettre leurs démissions individuelles par écrit, auquel cas ils recevraient un engagement individuel de règlement des 9 mois de salaire en retard et ce à compter du 30 avril prochain. «Sinon rien, et vous pourrez aller à la justice, nous ont-ils signifié», ont déclaré les travailleurs renvoyés en soulignant qu’ils avaient refusé de remettre leurs démissions. Et les deux journées suivantes, le 15 et le 16 février, ils se sont présentés encore devant la porte du centre de distribution, mais cette fois accompagnés d’un huissier de justice pour dresser des PV de constat de leur présence durant ces trois journées, PV dont nous détenons des copies. Nos interlocuteurs poursuivent : «Nous avons contacté l’inspection du travail d’El-Khroub et fait une correspondance à la direction générale de la société à Alger, accompagnée d’une plate-forme de revendications comprenant notamment le règlement des salaires qui n’ont pas été versés depuis mai 2015, des bulletins de salaires, des certificats de travail ainsi que notre réintégration à nos postes respectifs avec des indemnités». Entre-temps, ils ont commencé à recevoir individuellement des «décisions de rupture de la relation de travail», portant l’entête du siège d’Oran et le cachet de celui de Constantine, selon un document dont nous détenons également une copie.

A la fin de l’entrevue, ils nous apprendront que devant l’absence du représentant d’IVPP à la séance de conciliation prévue hier au siège de la direction de wilaya de l’inspection du travail, un autre rendez-vous est pris pour le 7 mars 2016.

Hier dans la journée, après avoir réussi à entrer en contact avec le directeur du centre IVPP de Constantine, ce dernier s’est refusé à toute déclaration concernant cette affaire. «Nous avons un avocat de l’entreprise qui est seul habilité à se prononcer sur le cas de ces travailleurs, nous a-t-il répondu en effet, en nous promettant qu’il allait prendre contact avec l’avocat et nous donner une réponse aux questions que nous lui avions posées». Mais, nous avons attendu cette réponse durant toute la journée et elle n’est pas venue. Plus encore, le représentant d’IVPP était injoignable.

Les travailleurs de la Société des courses en grève depuis le 17 janvier
Les syndicalistes lancent un appel au ministère de tutelle

La Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires a organisé, hier, une conférence de presse au siège de l’UGTA pour communiquer sur les dernières évolutions de la crise qui secoue le monde des courses hippiques en Algérie ainsi que les tourments dont pâtit le Parc zoologique de Ben Aknoun à Alger.

Rafik Aiouaz – Alger (Le Soir) – La grève des travailleurs de la Société des courses hippiques et du Pari mutuel (SCHPM) dure depuis plus d’un mois, «un passage obligé», selon les représentants syndicaux présents à la conférence, pour faire valoir leurs revendications.
Selon M. Zaouch, membre de la Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires, tous les moyens législatifs sont et seront utilisés pour trouver une issue au conflit qui les oppose aux dirigeants de la SCHPM. Selon l’orateur, les travailleurs ont un comportement exemplaire malgré les pressions, les intimidations et les injustices dont ils sont victimes. Les primes ont été annulées, plusieurs licenciements ont eu lieu dont ceux de syndicalistes pour museler, selon le représentant syndical, toute personne voulant dénoncer la mauvaise gestion financière et humaine de la Société.
Chiffres en main, un membre du syndicat fait part des chiffres des recettes des agences affiliées à la SCHPM : environ 50 millions de dinars par agence et par an. «Mais les salaires sont payés avec un mois et demi de retard et on ne cesse d’être déficitaires», affirme-t-il.
M. Zaouch rappelle qu’il y a eu auparavant des accords avec la direction de la SCHPM avant que celle-ci ne soit écartée pour être remplacée par des dirigeants qui ne souhaitent pas ouvrir le dialogue. C’est pourquoi le représentant syndical a lancé un appel à toutes les personnes ayant le pouvoir de décision au niveau du ministère de l’Agriculture pour mettre fin aux écarts de gestion qui entravent le fonctionnement de la SCHPM et qui mènent l’organisme vers la faillite.

Mauvaise gestion du Parc zoologique d’Alger ?
Le cas du Parc zoologique et des loisirs de Ben Aknoun à Alger (PZLA), qui dépend du même ministère de tutelle, a également été évoqué lors de la conférence de presse. Il y a trop de «hogra» selon Rachid Ouazib, secrétaire général de la section syndicale de l’UGTA à l’unité zoologie. Après plusieurs années de gestion calamiteuse et la mort suspecte d’animaux du zoo, l’ancien directeur général du Parc a été condamné à la prison par la justice d’après le représentant syndical.
Un nouveau directeur général a essayé de redonner vie au parc en y apportant la sécurité, une meilleure prise en charge des animaux et en redonnant confiance aux travailleurs. Mais au bout de sept mois, il y a eu un autre changement à la tête du Parc.
Selon les syndicalistes présents à la conférence de presse, qui accusent la directrice de la zoologie du parc de graves manquements, une commission d’enquête indépendante doit prochainement se rendre sur place pour éclaircir les zones d’ombre autour des dépenses du Parc et de la prise en charge des animaux.
R. A. le soir d’Algérie

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