Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs no 9

Echos des luttes des travailleurs Bulletin n° 9

Production de tubes destinés à Sonatrach
ArcelorMittal importe ses lingots de Pologne

le 31.07.14

Haut fourneau au complexe d’El Hadjar.

Les conséquences de l’arrêt du haut fourneau n°2 depuis plusieurs mois commencent à peser lourd sur les délais de livraison des clients d’ArcelorMittal pipes and tubes Algeria (Ampta).
Étant liée avec Sonatrach TRC (transport par canalisation) par un contrat de fourniture de 420 kilomètres de tubes en acier sans soudure de diamètre 10’, ArcelorMittal pipes & tubes Algeria risque de ne pas être au rendez-vous. Cette commande est destinée à un projet gouvernemental de grande envergure : l’alimentation en gaz naturel des villes d’Illizi et Djanet via gazoduc.
«L’exécution de ce contrat enregistre un retard considérable dû essentiellement à l’arrêt du haut fourneau n°2 depuis plusieurs mois, qui constitue la source principale d’approvisionnement en acier pour ce projet, ce qui remet totalement en question les plannings de livraison, en plus des retombées économiques, à savoir pénalités de retard, chômage technique d’environ 350 travailleurs», explique le député Smaïl Kouadria, très au fait des détails de cette situation.
Consciente de l’importance de ce projet, la direction générale d’ArcelorMittal Algérie aurait formulé des solutions afin de redresser la situation de production afin de résorber le retard enregistré dans la fourniture des tubes en procédant, durant l’arrêt du haut fourneau, à l’importation de lingots d’acier (stock de secours) pour la transformation en tubes sans soudure. «Sonatrach TRC n’a émis aucune objection quant aux solutions palliatives proposées par Ampta et a même donné son accord», affirme la même source.
Dans le même contexte, Smaïl Kouadria signale : «S’agissant de la pérennité de l’activité de la tuberie et la préservation de centaines de poste d’emploi, en ma qualité de député, j’ai saisi le ministre du Commerce pour lui demander son approbation pour l’exonération de frais de douane relatifs à la matière première (lingot d’acier) prévue en importation de Pologne.»
Rappelant que des actions de réparation provisoire ont déjà été engagées sur ces cowpers et, actuellement, la centrale à vent n°2 est actionnée dans l’espoir de maintenir le haut fourneau n°2 en service jusqu’à la mise en œuvre du plan d’investissement qui tarde à voir le jour. Cependant, force est de souligner que le haut fourneau ne sera pas fonctionnel avant le 20 août prochain, tel que confirmé par la direction générale.
L’Etat algérien s’est repositionné en 2013 dans le capital du complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba) en devenant majoritaire avec 51% des actifs (soit 46% au groupe SIDER et 5% au Fonds national d’investissement) contre 49% au groupe ArcelorMittal. Selon le plan de développement 2014/2017 du complexe, l’usine d’El Hadjar sera en pleine capacité de production à l’horizon 2017 avec 2,2 millions de tonnes d’acier. Et si sa filiale de Tébessa, spécialisée dans l’extraction des mines, est en cours de recapitalisation au profit de Ferphos, il n’en demeure pas moins que Ampta n’a aucun preneur.
Fermeture totale du complexe en août :
Durant le mois d’août, le complexe sidérurgique ArcelorMittal Algérie sera fermé. Aucune activité ne sera programmée et tout le personnel sera en congé. Prise par la direction générale, cette décision est motivée par le plan d’austérité engagé par les dirigeants de cette société. «En l’absence de tous les sidérurgistes, il y aura moins de consommation d’énergie. Ce qui contribue énormément à la limitation des dépenses. Cela permet également d’épuiser un tant soit peu les congés que des travailleurs cumulent plusieurs mois. La première équipe qui rejoindra le complexe est celle du haut fourneau. Par priorité, elle sera suivie d’autres équipes selon le besoin affiché par la production», explique un cadre gestionnaire au niveau de la direction générale du groupe Sider. (M.-F. G.)
Gaidi Mohamed Faouzi



31 Juillet 2014 Tamanrasset
Protestation après la fermeture de la grande poste
Par : RABAH KARECHE

Des dizaines de salariés qui n’ont pas pu retirer leur argent destiné à l’achat des vêtements pour l’Aïd, se sont rassemblés devant l’enceinte de cette institution pour exprimer leur ras-le-bol.
Les clients d’Algérie Poste ont observé un sit-in, la veille de l’Aïd El Fitr, devant la recette principale de la ville afin de manifester leur colère contre la fermeture pour le moins incompréhensible de l’agence postale devant assurer les permanences nocturnes durant le mois sacré du Ramadhan. Des dizaines de salariés qui n’ont pas pu retirer leur argent destiné à l’achat des vêtements pour l’Aïd, se sont rassemblés, dimanche vers 21h, devant l’enceinte de cette institution pour exprimer leur ras-le-bol. “Cela fait plus d’un mois que nous attendions le virement de nos salaires que l’administration concernée vient enfin d’effectuer. Cependant, je dois encore prendre mon mal en patience jusqu’après l’Aïd puisque les agents de la grande poste de Tamanrasset refusent de travailler au mépris des instructions de leur administration de tutelle. Je n’ai aucun sou sur moi, même pas le prix du transport pour renter à la maison et rejoindre mes enfants”, se lamente Guemama Idou, retraité de la garde communale d’In Guezzam. Père de six enfants, notre interlocuteur, à l’instar de plusieurs clients mécontents ayant pris part à cette protestation, dérogera forcément aux traditions de l’Aïd “à cause de l’insouciance et l’irresponsabilité du receveur de la poste principale qui s’est arrogé le droit de fermer l’agence sans aviser préalablement les usagers et sans considération aucune aux femmes qui attendent depuis des heures, assises à même le sol”,s’est-il indigné. “C’est honteux, c’est honteux”, ne cesse de s’écrier un autre usager qui dit avoir fait le tour de la ville dans l’espoir de retirer son argent aux guichets automatiques de billets (GAB). “Mis en place dans les quatre centres payeurs de la ville, aucun GAB ne fonctionne malheureusement. Ces appareils servant uniquement de décor de façades sont hors service”, affirme-t-il dépité. Les manifestants qui ont procédé à la fermeture du tronçon routier reliant le centre-ville à la recette principale, interpellent les responsables et les pressent d’intervenir pour remédier à cette situation qui se reproduit presque quotidiennement du fait de la déliquescence caractérisant ce secteur à Tamanrasset. Ahmed Hamdaoui, responsable à la direction d’Algérie Poste de la wilaya s’est déplacé sur les lieux pour tenter de faire entendre raison aux mécontents, en vain. Laissant errer sur ses lèvres un sourire d’incrédulité, il impute la fermeture de la poste à “la défaillance du système”. Toutefois, cet alibi qui ne semble pas tenir la route, a mis le feu aux poudres. Il a fallu donc faire appel aux forces de l’ordre pour disperser les protestataires.



«Radiation» du tableau de l’ordre : Remous au sein des architectes
par Abdelkrim Zerzouri
De profonds remous secouent encore la corporation des architectes.

Dans sa volonté d’aller vers un assainissement ou «toilettage» de la liste des architectes inscrits sur le tableau de la profession et autorisés à exercer, le Conseil national de l’ordre des architectes algériens (CNOAA) ouvre un dossier épineux qui suscite dans son sillage mécontentement et dépit dans les rangs des professionnels, particulièrement les enseignants-architectes.

Ces derniers montent au créneau pour dénoncer «l’illégalité» de leur radiation du tableau national des architectes, suite à une résolution adoptée par la majorité des membres du CNOAA, décidant de «ne pas porter sur le tableau national de l’ordre des architectes algériens les fonctionnaires et salariés au sein des établissements privés et publics, notamment les enseignants permanents tels que défini par l’article 22 du décret législatif n° 94 – 07 du 12 mai 1994 relatifs aux conditions de la production architecturale et à l’exercice de la profession d’architecte». D’autres décisions de radiation adoptées par cette résolution portant le n° 007 ciblent aussi les architectes exerçant sous forme sociétale de réalisation et autres sociétés exerçant sous forme de société d’études et de réalisation (ETP SNC SARL EURL…). «Nous ne comprenons pas notre soudaine interdiction d’exercer, alors que nous sommes agréés depuis des années, à jour dans nos cotisations, engagés auprès d’institutions publiques et privées dans la réalisation de programmes nationaux et attributaires de contrats d’étude et de suivi en cours d’exécution», soulignent les termes d’une correspondance adressée, hier, par les enseignants-architectes à notre rédaction. Ajoutant dans le sillage de leur plainte que la radiation des enseignants-architectes du tableau national des architectes «n’a aucune portée économique et ne peut prétendre à la protection de la profession. Sans préavis, cette radiation empêche abusivement les concernés d’honorer leurs engagements, et porte préjudice à leurs relations vis-à-vis des maîtres d’ouvrage et des partenaires économiques, au moment où le concours de l’ensemble des acteurs est sollicité pour la concrétisation de l’ambitieux programme quinquennal». Pour les enseignants-architectes, la radiation en question ne s’inspire donc ni de l’éthique professionnelle, ni de la réglementation, rappelant dans ce sens l’ordonnance n° 06 – 03 portant statut de la fonction publique (article 44), dont les termes stipulent clairement, estime-t-on, que «les fonctionnaires appartenant aux corps des enseignants de l’enseignement supérieur, des chercheurs ainsi qu’au corps des praticiens médicaux spécialistes peuvent exercer une activité lucrative, à titre privé, en rapport avec leur spécialité». S’adressant directement au ministre de tutelle, les enseignants-architectes retiennent aussi les dispositions des articles 45, 47 et 48 du décret législatif 94 – 07, lesquels articles ne permettent cette radiation que par les soins exclusifs du ministre de l’Habitat, requérant ainsi son intervention pour éviter cette saignée. Pour sa part, le conseiller juridique du CNOAA, M. W. Méziane, architecte et juriste, joint hier par nos soins, ne voit pas les choses sous le même angle. «Les enseignants-architectes réclament un droit qui n’est pas encadré par une réglementation», estime ce dernier. La loi dont se revendiquent les enseignants-architectes est conditionnée par la promulgation de textes d’application qui, hélas, n’existent pas encore, objectera notre interlocuteur. Plus loin encore, M. Méziane relèvera que le CNOAA ne prend pas en considération, lors d’un recours à une radiation du tableau des architectes, uniquement l’aspect réglementaire, il y a aussi l’aspect professionnel. Et dans ce dernier cas, le CNOAA peut ou doit évaluer si l’architecte est apte à concilier sa mission d’architecte avec une activité salariée avant de délivrer tout agrément. «L’architecte qui exerce une autre activité salariée qui lui prend une bonne partie de son agenda ne peut garantir l’exécution des tâches qui lui sont confiées dans le cadre d’étude et réalisation de projets», soutiendra M. Méziane, non sans rappeler qu’il y a lieu de lever l’amalgame suscitée par cette résolution, car les concernés ne seront pas radiés du tableau national des architectes. «Il est utile de préciser que les concernés ne seront pas portés sur la liste des architectes autorisés à exercer leur fonction pour l’exercice de la profession pour l’année 2014», souligne notre interlocuteur. Rappelant dans ce contexte que «l’inscription au tableau des architectes est une condition nécessaire et non suffisante pour prétendre à une autorisation d’exercice, qui exige la satisfaction d’autres critères professionnels».




L’institut français Inra recrute des chercheurs algériens
Le vol des cerveaux en direct!

Laboratoires de l’Inra, en France. D. R.
L’Institut national de la recherche agronomique (Inra) recrute 49 nouveaux chercheurs confirmés. Ces campagnes, ouvertes du 30 juin au 1er septembre 2014, concernent le recrutement sur projet de 43 directeurs de recherche de 2e classe, et de 6 chargés de recherche de 1re classe, indique un communiqué de l’ambassade de France à Alger. Les chercheurs algériens sont invités à postuler. «Etre chercheur à l’Inra c’est contribuer à des recherches de haut niveau, au service de la société, faire progresser les connaissances et participer au développement de l’innovation pour produire durablement, préserver l’environnement et améliorer l’alimentation humaine», souligne le communiqué, qui précise que tous les renseignements utiles pour candidater sont disponibles en français sur le site de l’Inra (http://jobs.inra.fr) ou via l’adresse contact concours_chercheurs@paris.inra.fr. S’agissant des six chargés de recherche (CR1) sur projet, les recrutements sont ouverts soit aux candidats réunissant 4 années d’exercice des métiers de la recherche et titulaires d’un doctorat (ou équivalent), soit aux candidats justifiant de travaux scientifiques équivalents. Le communiqué explique, en outre, que les axes de recherche sur lesquels les projets des candidats doivent porter sont l’alimentation, l’agriculture ou l’environnement. Quant aux 43 directeurs de recherche (DR2) sur projet, les recrutements sont ouverts aux candidats appartenant à l’un des corps des chargés de recherche et justifiant, à la date de clôture des inscriptions, de 3 ans d’ancienneté dans le grade des Chargés de recherche de 1re classe (CR1), aux candidats réunissant 8 années d’exercice de la recherche et titulaires d’un doctorat (ou équivalent) ou encore aux candidats justifiant de travaux scientifiques jugés équivalents. Les axes de recherche sur lesquels les projets des candidats doivent porter sont l’agronomie et l’environnement, les sciences économiques et sociales, les sciences du numérique ; la nutrition humaine, la sécurité des aliments et le génie des procédés ; l’écologie, la santé animale et végétale ; la génétique et la physiologie animale et végétale ; la gestion de la recherche.
Lina S.



SCHPM : 500 travailleurs payés cash !

le 30.07.14 |
La gestion de la SCHPM ressemble de plus en plus à celle d’une gargote de quartier, comme en témoigne le versement du dernier salaire perçu par les travailleurs, sans que cela ne dérange outre mesure le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR).
Plus de 500 travailleurs ont été rémunérés pour le mois de juillet en argent liquide dans une ambiance de hammam, sans que l’argent «pompé» des agences du PMU ne transite par la banque comme dans une entreprise digne de ce nom.
Cette façon de faire, dénoncée et portée à la connaissance du MADR, qui consiste à multiplier les paiements en cash en tous genres (propriétaires de chevaux, fournisseurs, etc.) afin de brouiller les pistes et favoriser les malversations, n’inquiète nullement les gestionnaires qui jouiraient d’une impunité totale et douteuse de la tutelle. A quand un audit à la SCHPM?

Oran :

En conflit avec la SETRAM : Les travailleurs du tramway en grève ouverte
par Houari Barti
Le torchon brûle, de nouveau, à la Société du tramway d’Oran (SETRAM-Oran). La quasi-totalité du personnel, chargé du contrôle et de la vente des tickets, soutenus par les conducteurs sont, depuis hier, en grève ouverte. Principale revendication des grévistes : l’adoption d’un nouveau système de travail 4-2 (4 jours travaillés pour 2 jours de repos) au lieu du 6-2 (6 jours travaillés pour 2 jours de repos), jugé trop chargé, au profit des contrôleurs et des agents chargés de la vente des tickets, et ce, au même titre que les conducteurs pour lesquels cette revendication a été déjà acquise.

La décision de la grève a été ainsi prise, jeudi soir, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, tenue aux environs de 23h30, au siège de la société, à Sidi Maârouf. Une AG qui a fait suite à une réunion du syndicat national de l’entreprise, tenue à la direction générale de la SETRAM, à Alger. Un service minimum a été, toutefois, observé, hier, pour ne pas pénaliser les usagers du tramway. Il est à noter que « spécialement pour le mois de Ramadhan, et à titre exceptionnel », la direction de la SETRAM-Oran avait décidé de généraliser le système 4-2 aux contrôleurs et aux agents chargés de la vente des tickets, et ce, au même titre que les conducteurs. Un changement de système adopté « d’un commun accord avec les travailleurs mais seulement à l’occasion du Ramadhan », souligne l’administration de la Setram-Oran, qui s’exprimant, hier, par la voix d’un responsable du service communication, a regretté ce « volte-face » de la part des travailleurs, avant de considérer le mouvement de grève comme « illégal, car n’ayant pas fait l’objet d’un quelconque préavis comme l’exige la réglementation relative au droit de grève ». Un aspect qui sera, cependant, déterminé par la justice, seule habilitée à juger de la légalité ou pas du mouvement, comme le soulignent les représentants des travailleurs.

Contacté, hier, par téléphone, M. Amine Mouritz, délégué du personnel, auprès du Syndicat national de l’entreprise, a estimé que « le mouvement de grève aurait très bien pu être évité si, toutefois, les deux parties avaient fait preuve de plus d’ouverture au dialogue.» Pour le syndicaliste, un conflit social déclenché, à une semaine à peine, de l’ouverture des négociations entre les représentants des travailleurs et la direction générale, sur la convention collective, ne représente pas le meilleur des contextes à un dialogue serein et apaisé, a-t-il regretté. Il est à noter que ce mouvement de grève est le deuxième du genre, depuis le lancement du tramway d’Oran. Deux autres revendications sont exprimées par le syndicat. La première porte sur la demande d’ « accélérer l’application des dispositions relatives à l’octroi des indemnités des heures supplémentaires dont les modalités restent à définir. Quant à la deuxième, elle a trait aux entretiens d’évaluation, ouvrant droit à des primes dont on demande la généralisation, au profit de l’ensemble des travailleurs.
La SETRAM fait appel aux sous-traitants pour le transport des usagers : Les agents de l’administration rejoignent les grévistes du tramway
par Houari Barti


Coup de théâtre dans le conflit social opposant les travailleurs de la SETRAM-Oran à leur direction.

Alors que des signes d’apaisement se dessinaient annonçant un dénouement proche, les agents administratifs de la SETRAM-Oran, jusque-là restés à l’écart de la grève, ont rejoint, hier, le mouvement de débrayage portant ainsi le taux d’adhésion à près de 90% de l’ensemble du personnel, selon l’administration. Un sérieux coup porté à la direction de la SETRAM qui peine, désormais, même à assurer le service minimum. La SETRAM a même fait appel, hier, à un sous-traitant pour assurer le transport de ses passagers par bus de la place Moulay à Es-Sénia. La réunion tenue avant-hier entre les travailleurs et leur direction n’a finalement pas apporté l’effet escompté. Bien au contraire, car devant la rigidité des positions des uns et des autres, c’est plutôt vers la radicalisation que les choses ont évolué. Pour preuve, même les agents de l’administration qui avaient, jusque-là, une position plutôt «retenue» par rapport à la grève sont sortis de leur réserve en intégrant eux aussi le mouvement auquel, rappelle-on, a appelé la base lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) tenue jeudi dernier. Principale revendication, alléger le système de travail en vigueur au niveau de la société, notamment pour les agents contrôleurs et les agents chargés de la vente des tickets. Ces derniers exigent, en effet, à ce qu’ils soient traités sur le même pied d’égalité que leur collègues conducteurs en bénéficiant ainsi d’un programme de travail dit (4-2), soit quatre jours travaillés pour deux jours de repos, qualifié de plus adéquat avec la nature pénible de leur travail. Une revendication qui avait été, pour rappel, adoptée spécialement durant le mois de Ramadhan, mais seulement à titre provisoire. Selon des sources concordantes et dans un geste d’apaisement de la part de la direction générale de la SETRAM (Alger), ce système dit 4-2 pourrait être reconduit jusqu’à ce que la question soit définitivement tranchée dans la convention collective dont les pourparlers doivent être lancés, la semaine prochaine». Pour rappel, la quasi-totalité du personnel chargé du contrôle et de la vente des tickets, soutenus par les conducteurs, sont depuis vendredi en grève ouverte. Et ils viennent d’être rejoints depuis hier par le personnel administratif. Les travailleurs réclament ainsi l’adoption d’un nouveau système de travail 4-2 (4 jours travaillés pour deux jours de repos) au lieu du 6-1 (6 jours travaillés pour 1 jour de repos) jugé trop chargé et ce, au même titre que les conducteurs pour lesquels cette revendication a été déjà acquise. La décision de la grève a été prise jeudi, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue aux environs de 23h30 au niveau du siège de la société à Sidi Maârouf. Une AG qui avait fait suite à une réunion du syndicat national de l’entreprise tenue au niveau de la direction générale de la SETRAM à Alger. Il à noter, enfin, que la direction de la SETRAM-Oran a tenu hier, à travers son département de communication, à rassurer les usagers, notamment les titulaires de formules d’abonnement, que les jours perdus à cause de la grève seront compensés, une fois le conflit social réglé.

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