Politique

Économies émergentes : Les BRICS vus par le Parti communiste sud-africain

Peu avant la conférence au sommet des pays du BRICS, à Durban (Afrique du Sud), en mars dernier, Blade Nzimande, le secrétaire général du Parti communiste sud-africain (SACP) consacrait un article à l’importance des pays du BRICS.

Économies émergentes : Les BRICS vus par le Parti communiste sud-africain

Peu avant la conférence au sommet des pays du BRICS, à Durban (Afrique du Sud), en mars dernier, Blade Nzimande, le secrétaire général du Parti communiste sud-africain (SACP) consacrait un article à l’importance des pays du BRICS.
Tony Busselen

Blade Nzimande voit dans la formation des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) « sans doute l’une des principales évolutions depuis la chute de l’URSS ». Ce n’est pas une tentative de constituer un bloc hégémonique ou sous-impérialiste, mais « d’utiliser les rapports de force en mutation au profit des pays en voie de développement. C’est un important terrain de lutte pour un monde meilleur ».
« Le BRICS ne joue pas automatiquement un rôle progressiste, mais il a un grand potentiel pour le faire et nous devons nous battre pour cela. L’Occident ne laissera jamais le BRICS en paix, parce qu’il menace de continuer à modifier les rapports de force. Ensemble, les pays du BRICS représentent 42 % de la population mondiale, 20 % de la production mondiale, 15 % du commerce mondial et 75 % des réserves mondiales en devises étrangères.
Grâce à la dynamique de pays comme le Brésil, l’Inde et la Chine, bien des pays peuvent se soustraire en partie au capital mondial et à l’actuelle crise planétaire. Mais pas un de ces pays ne peut toutefois échapper complètement à l’impact de la crise.
Des liens durables
Il existe un lien entre le développement dans certains pays du BRICS et l’Afrique. L’Afrique reste l’une des régions du monde où l’oppression est la plus brutale. Des millions d’Africains sont sans terre et sans travail. Dans bien des pays africains, l’espérance de vie est parmi les plus basses au monde. Les actuels chiffres de croissance en Afrique ne sont pas durables, ils partent de très bas et sont liés aux prix des matières premières, qui augmentent vu la demande croissante émanant des pays du BRICS. Le développement durable de l’Afrique passe donc par des liens durables avec le BRICS. »
« Le FMI et la BM sont d’importants instruments pour le maintien et la reproduction de l’impérialisme et d’un ordre mondial néocolonial et néolibéral. Le SACP soutient la proposition d’une banque du BRICS en tant que tentative d’être le catalyseur des nouveaux rapports financiers entre le Nord et le Sud. Cette banque pourrait à (moyennement) long terme rompre la logique occidentale des organisations financières internationales.
Pour le SACP, il est également important de collaborer avec les partis communistes des pays du BRICS, dans l’intention de contribuer à l’anti-impérialiste. Tous les pays du BRICS ont des partis communistes importants et/ou influents. En Chine, le parti communiste est le parti dirigeant. En Russie, il est l’ancien parti dirigeant et, pour l’instant, le premier parti d’opposition. Au Brésil, l’un de deux partis communistes, le Parti des travailleurs (PT) est membre de l’alliance gouvernementale. L’Inde a d’importants partis communistes qui exercent ou ont exercé le pouvoir dans certains États du pays. »
FMM.

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