Société

Hommage à Mouloud Djazouli

Hommage à Mouloud Djazouli
01/04/2015
Mouloud
Par où commencer, pour parler de toi ?

Toi qui parlais si peu, d’autant que je ne t’ai pas connu longtemps, et que ne t’aurais pas connu sans Simone et Mustapha Kaid.
Mais voilà, tu étais un peu semblable à un ermite qui contemplait une longue caravane qui passait au loin, tu la regardais sans te soucier d’où elle venait, ni où elle allait, ni de la couleur de sa peau, ni de sa religion ,ni de son idéologie, ni de sa région : tu t’en fichais car tu savais que les caravanes passant, les unes après les autres, se ressemblent toutes, toi qui a connu les Isiakhem et compagnie, toi qui a vu passer les révolutions du Vietnam/d’Algérie , toi l’étudiant à Paris, qui n’a pas cherché les diplômes mais plutôt à approfondir sa connaissance du monde et des hommes.
De Chlef à Alger, de Paris à la librairie Dominique, en passant par Larhat, et terminant à Alger Républicain sans faire de vagues, toujours silencieux, sauf pour ceux qui savaient t’écouter et t’apprécier à l’instar de H. Benzine, de M. Kaid ou de L. Kaidi et bien sur M. Khelfallah dont je me rappelle la symbiose parfaite: Eux t’écoutaient et savaient de quoi tu parlais.
Sans oublier Houria Salhi, en fait la seule qui a réussi plus ou moins à te convaincre d’exister parmi les hommes, « Ceux de la caravane ».
Ce n’est qu’un au revoir camarade.
Fayçal Benzitouni
d’Alger Républicain

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