Société

Il prône la reconnaissance de Daech Hamadache est-il le protégé du pouvoir

Le discours venimeux de l’incorrigible islamiste Hamadache continue de sévir malgré tout sur certains canaux médiatiques, où il a poussé la provocation jusqu’à plaider publiquement pour la reconnaissance de Daech en Algérie.

Lancer une fatwa, qui était un insidieux appel au meurtre, contre Kamel Daoud, écrivain et journaliste, lauréat du dernier Goncourt du premier roman, procéder presque à des démonstration de force en déverrouillant les cadenas accrochés par des couples amoureux au pont de Telemly à Alger, tirer à boulets rouges sur le ministre des Affaires religieuses qui évoquait «l’ouverture des synagogues», en disant que «c’est une provocation contre les musulmans», s’acharner sur le ministre du Commerce qu’il accuse de «mener une guerre contre Dieu», le salafiste Abdelfetah Hamadache ne cesse de faire parler de lui. Parfois par la violence du propos, parfois par les incongruités qu’il débite sur des plateaux de télévision qui lui sont grands ouverts.
L’islamiste charlatan, et non moins dangereux obscurantiste, «souhaiterait, que s’il était président de la République, il accepterait que Daech ouvre une ambassade en Algérie…». Ce nervi intégriste qui ne s’en cache pas, cet obscurantiste qui a été militant dans les rangs du FIS dissous et qui a fait de la prison dans les années 1970 à Berrouaghia pour son appartenance aux groupes extrémistes, franchit chaque jour un peu plus les lignes rouges et s’autorise à défier la République et la mémoire de ceux qui ont combattu ses compères pour que l’Etat algérien reste debout. Sauf que ce n’est pas lui qui étonne.
Ceux qui connaissent les milieux islamistes parlent d’«inculture», d’un «charlatan» au discours d’une violence inouïe. Il en est convaincu, disent-ils. Ce qui est surprenant, en revanche, c’est le laxisme de l’Etat dont il profite. La violence de ses propos, ses actions qui auraient pu porter atteinte à l’ordre public ne dérangent visiblement pas les tenants du pouvoir qui laissent faire.
Hamadache agit même avec beaucoup de liberté, certaines télévisions proches des cercles de décision l’invitent souvent pour occuper un peuple fatigué par la violence, l’incompétence et le despotisme rampant, en lançant des polémiques stériles sur la longueur de la jupe.
Pour se permettre de telles déclarations, l’obscurantiste en question doit certainement bénéficier de la complaisance de ceux qui détiennent la décision en Algérie. Parce qu’afficher son soutien de manière aussi ouverte à une organisation terroriste contre laquelle le pays et son armée mettent tous les moyens pour la combattre, avec d’énormes sacrifices, sans être inquiété, laisse libre cours à tous les questionnements.
Pour beaucoup moins que ça, des leaders de l’opposition ont été stigmatisés et accusé de vouloir porter atteinte à la stabilité de l’Algérie. A-t-on aussi peur de Hamadache Zeraoui ou est-il dans son rôle de polluer ainsi la scène politique et médiatique ? Beaucoup de questions sont posées donc sur le silence des autorités quant aux écarts dangereux de ce charlatan.
Said Rabia el watan

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