Histoire

Le 8 mai 1945, dans le sens de l’Histoire

Le 8 mai 1945, dans le sens de l’Histoire

Le 8 mai 1945, à l’appel du Parti du Peuple Algérien (PPA), principale composante des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML), le peuple algérien sortit dans la rue pour exprimer son sentiment national : l’indépendance nationale.
Ce jour-là, en Europe, les peuples exprimaient dans l’allégresse leur sentiment de victoire sur le nazisme. Les Français, qui participaient aux festivités, avaient failli être colonisés par l’Allemagne après la débâcle de juin 1940. Ils avaient trouvé à leurs côtés des colonisés comme les Algériens pour chasser l’envahisseur de leur pays.
Le jour de la victoire contre le nazisme, le général de Gaulle, l’homme providentiel du 18 juin, donna l’ordre, au nom de la souveraineté française, d’étouffer dans le sang le sentiment national des Algériens là où il s’exprimait avec le plus de force : Sétif, Guelma, Kherrata. Ailleurs comme à Blida, Saïda, des arrestations furent opérées et de lourdes condamnations prononcées contre les militants du PPA.
Le PPA se retrouva, à ce moment-là, malheureusement seul dans la bataille pour l’indépendance. Seul à en payer le prix. Les communistes du PCA de l’époque s’étaient tenus à l’écart du mouvement patriotique. Non seulement ils étaient absents, mais ils avaient encouragé la répression contre les dirigeants des AML. Des communistes naîtront. La politique nationale du PCA s’affirmera. Les communistes qui auront donné son véritable sens à l’idéal de justice sociale s’engageront dans la lutte armée déclenchée le 1er novembre. Nombreux donneront leur vie pour la liberté et l’indépendance. Ils ont pour nom Henri, Nour Eddine, Fernand, Raymonde, Mahfoud, Maurice, Belkacem, Georges, Djillali, Abdelkader, André, Roland, Ahmed.
Mohamed Rebah
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