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Les luttes du passé éclairent celles d’aujourd’hui la haine de l’Algérie sous la plume de Omar Merzoug

Enfin j’ai accès au texte de Omar Merzoug dans sa totalité. Il ne trompe personne que le philosophe a cherché et cherche à brouiller les pistes. Son récit construit de telle manière qu’il ne laisse selon son procédé aucune fenêtre de sortie aux communistes algériens d’hier comme à ceux d’aujourd’hui. Ils sont antinationaux semble le dire et y insister Mr Omar Merzoug, et il se protège de la forfaiture en avertissant « Afin d’éviter de prêter le flanc à une critique idéologique, partons de réalités bien attestées. ». Elle est trop généreuse cette protection mais revenons aux faits:
1- après avoir assassiné de la manière la plus honteuse (et débile) le PCA, de la rencontre entre Sadek Hajdres, Abane et Ben Mhidi – il en fait de Sadek un quémandeur d’une place au PCA dans le dispositif de la guerre de libération. Quelle sottise pour un prétendu philosophe historien. Même les ardents anticommunistes n’ont pas osé franchir cette ligne de l’indignité et cracher de la sorte sur le sacrifice d’un parti et de ses militants, et lui le courageux Parisien, il l’a fait. Passons sur les Chouhada morts les armes à la main, les torturés, les morts et disparitions dont rien que l’histoire de l’assassinat du Chahid communiste Maurice Audin continue à aujourd’hui de torturer la république Française.
Il saute allégrement la remise d’un chargement d’armes modernes et de munitions, subtilisés par le chahid Henri Maillot à l’armée française, aux premières katibates de l’ALN. Non surtout il ne faut pas en parler. Il ne faut pas en parler du magnifique travail fait dans les chancelleries des pays socialistes par le PCA. Surtout ne pas en parler des logements clandestins remis au FLN à Alger et ailleurs, ne pas en parler du travail de conscientisation dans les masses. Et même si ce travail en fut modeste c’est l’acte de la nationalité du Parti et de ses militants. C’est l’acte d’un parti qui sans renoncer à son indépendance organique et idéologique avait pris sa part dans le combat du peuple algérien pour l’accession à son indépendance.
En suivant le raisonnement de ce tortionnaire des faits historiques, les communistes se sont trouvés dans les maquis par accident et parce que ils n’avaient d’autres choix que de fuir et se mettre à l’abri des balles. Ils sont morts en chassant à la tire-boulette les moineaux de cheraa, des monts de Tlemcen et d’ailleurs.
Par contre, il se délecte du refus du PCA de fondre son organisation dans le FLN. Comment l’UDMA, les Oulémas et tutti quanti l’ont fait et pas ce minuscule parti qui ne comptait pas. Si, il ne comptait pas comment se fait-il et par quelle alchimie révolutionnaire a t-il pu résister à la police coloniale, à son armée et même souvent à ses frères de combat qui assassinaient les communistes par aveuglement idéologiques et toutes les étroitesses religieuses et philosophiques?. Comment se fait –il qu’il avait protégé son organisation clandestine tout en continuant ses actions sur le sol national. Lèse majesté semble nous suggérer ce pleureur de la révolution. Comment se fait-il que Larbi Ben mhidi ait continué à collaborer avec la direction par le truchement de Sadek Hadjeres si ce héros en savait de l’antinationalisme du PCA. Quelle meurtrissure, quelle honte, il a osé de son clavier d’ordinateur insulter l’intelligence de nos héros, le patriotisme de Sadek hadjeres qui a sacrifié sa vie de médecin pour l’éveil de la Nation. Quand on sait l’hégémonisme qui se préparait et dont nous subissons jusqu’a aujourd’hui ses désastres nous en sommes reconnaissons à la lucidité de la direction clandestine du PCA de l’époque pour avoir sauvegardé son indépendance tout en prenant sa part dans le travail gigantesque que menait l’ALN. Lui, l’écrivain, les pleureurs du dernier quart d’heure, il est, et ils sont, ailleurs et l’Algérie pour lui et pour eux est un sujet de dissertation. Elle est loin d’en être l’alpha et l’oméga de leurs vies. Il aurait souhaité par la disparition du PCA qu’à l’indépendance le premier acte antidémocratique « interdiction du PCA » ne s’opère pas ainsi. Il aurait voulu que le PCA évite à la direction du pays de prendre la première mesure antidémocratique de son existence et nous ne sommes qu’au mois de novembre 1962. En défaut de parti communiste on n’avait pas à l’interdire. A défaut de clandestins, de révolutionnaires il n’y a pas de tortures et de tortionnaires. Faut –il rappeler que c’est par les révolutionnaires communistes et progressistes que la torture a commencé en Algérie. Au final par son écrit, il justifie cette interdiction et pousse sa haine jusqu’à conduire et mettre encore en doute et à caution le patriotisme des communistes post indépendance. Cette fois ci ces empêcheurs de tourner en rond sont accusés de mollesse « soutien critique ». Il aurait peut être fallu que le PCA et ensuite le PAGS n’appuient pas la nationalisation des terres des colons, la nationalisation des banques, des mines, des hydrocarbures, la Réforme agraire et aujourd’hui le dos au mur de résister à l’oligarchie se mettant en place.
Il aurait fallu que communistes et progressistes révolutionnaires abandonnent la lutte et rentrent dans un nihilisme voulu ou recherché.
Quand on écrit de la sorte cher Omar Rezoug c’est qu’on a pris son parti pour la mise sous tutelle oligarchique de l’Algérie, et votre précaution  » Afin d’éviter de prêter le flanc à une critique idéologique, partons de réalités bien attestées. » ne sert et ne servira à rien.
Le combat et les luttes d’hier éclairent ceux d’aujourd’hui – le PCA et les communistes ont commis des erreurs. Le PCA n’a pas été le parti révolutionnaire qu’on aurait souhaité. On aurait voulu qu’il continuât sur sa position nationale de 1940. Hélas nous ne pouvons remonter l’histoire et effacer les erreurs. Elles y sont et nous ne vous avons pas attendu pour en tirer toutes les leçons. Les exposer sans honte, au contraire notre peuple a tout à savoir de son histoire, y compris et avant tout la notre. Par ce que nous nous élevons au travail révolutionnaire et nous voulons le faire. Cependant, nous restons vigilants et continuons le combat en tirant les leçons de toutes nos expériences négatives et positives. Il aurait été honnête de votre part historien au dessus de la subjectivité de relater les positions du PCA en 1940 appelant à l’indépendance et toutes les luttes des communistes à aujourd’hui pour la souveraineté nationale. Mais c’est à d’autres considérations que vous l’auteur a produit ce papier et il répond à une commande oligarchique dans une Algérie où la nécessité d’un front large porteur des valeurs de Novembre est en gestation dans la société Algérienne.
Saci Belgat

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