Il ne s’agit pas seulement d’un problème de trafiquants, et, conséquemment, d’un problème dont la justice serait le médicament principal.
L’économie mondiale et le commerce mondial sont dans une large mesure dominés par les firmes multinationales. Au début des années 2000, cinq cents grandes entreprises globalisées contrôlaient 70% du commerce mondial, 75% du commerce de matières premières et 80% du commerce de la gestion et des services.
Elles sont les premières responsables de la détérioration des termes de l’échange.
Elles sont aussi responsables, organisatrices et principales bénéficiaires de la fuite des capitaux des pays dominés (ainsi que dans leurs propres pays d’origine pour ce qui est de l’évasion fiscale).
Cela fait partie de leurs moyens d’atteindre leurs objectifs de retour sur investissement …. capitaliste. C’est donc une manisfestation normale d’un système économique (CAPITALISTE) qui lui est devenu anormal et …. insupportable !
L’Algérie, le Nigéria, l’Egypte et le Maroc figurent en tête des pays africaisnconcernés par la fuite des capitaux (selon plusieurs études parues dans la presse spécialisée et publique).
La technique la plus courante (selon les experts) est effectivement la surfacturation des importations.
Pour l’Algérie, ces surfacturations seraient de l’ordre de 4 à 5 milliards de dollars (sur la période 2000 – 2009), d’après ces mêmes études.
Pour l’Algérie, le degré très élevé de l’extraversion de l’économie laisse penser que cette fuite, non seulement est réelle, mais elle s’est vraisemblablement aggravée.
Sachant qu’il ne faut pas oublier que la surfacturation ne consiste pas seulement à gonfler artificiellment les prix des produits, services et infrastructures importés. Il y a aussi et surtout que, tout en respectant un prix formel annoncé, les multionationales « rognent » sur la qualité (quand elles ne pratiquent pas directement le fardage) : qualité de farine ou de blé inférieure payée pour du blé ou de la farine supérieure ; idem pour le café ; …
Ah ! Où est donc la vigilance des syndicalistes de classe et patriotes d’El Hadjar des années d’avant 80 qui avaient dévoilé la supercherie du matériel d’occasion payé pour du neuf !
Il faut dire qu’avec l’infitah tous azimuts, la coordination corrupteurs – corrompus a gagné en efficacité !
L’Etat y a évidemment une grande responsabilité en négligeant de renforcer la capacité de supervision technique et administrative des importations.
Il faut rappeler que certains pays, confrontés à ce cancer, ont décidé d’adhérer à l’Accord Inspection Avant Expédition, lequel accord permet le recours à des sociétés spécialisées pour vérifier qualité et prix avant réception de la marchandise. Il semblerait que que la Loi de Finances de 2009 y ait fait …. allusion …. ? Comme l’histoire du chèque et de la chkara !
Nos anciens disent : DARBA BEL FESS, KHEIR MEN AÂCHRA BEL GADOUM !
(Un coup de pioche vaut meiux que dix avec une binette).
C’est plus que la justice qu’il faut mobiliser pour venir à bout …. du capitalisme !
K. Badaoui.
Les multinationales agressent l’économie nationale
Transfert illicite de devises : Total sous la loupe de la justice algérienne
La justice devrait infliger une amende de 8 milliards de dinars à Total Algérie.
La justice algérienne a ouvert une enquête sur les transactions de Total Algérie, soupçonné de surfacturation dans l’importation des lubrifiants automobile. La filière algérienne du groupe pétrolier français, « est soupçonnée d’avoir triché sur l’origine et le montant de ses importations », a rapporté ce vendredi le quotidien El Khabar qui cite des sources judiciaires.
Total Algérie aurait « gonflé les factures concernant ses importations pour transférer des devises à l’étranger », selon la même source. La justice algérienne devrait infliger une amende de 8 milliards de dinars à Total Algérie, a ajouté El Khabar.
Des entreprises, notamment étrangères, recourent à la majoration de la valeur de l’importation pour contourner les restrictions imposées par la Banque d’Algérie au transfert des dividendes à l’étranger. La législation algérienne oblige les sociétés étrangères et mixtes de réinvestir une part de leurs bénéfices dans le pays.
La filiale algérienne du groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis a écopé d’une amende de 2 milliards de dinars, en mai 2012 pour surfacturation des matières premières rentrant dans la fabrication du médicament. Son directeur, Thierry Lefèbvre, a été condamné dans la même affaire à un an de prison avec sursis.