L’association “L’enfant innocent” à la recherche d’un siège
Par : Hafida Ameyar
L’association “L’enfant innocent” est la première association militant pour les droits des enfants abandonnés dirigée par une femme, Ouahiba Tamer. Cette dernière, abandonnée à sa naissance, puis adoptée à l’âge de 3 ans par une famille adoptive, a pris conscience de sa véritable identité à l’âge de 27 ans. C’est en fait après le décès de sa mère adoptive qu’elle a découvert son statut d’enfant née sous X. Après une période d’“incertitude”, de “désarroi” et d’interrogations, Ouahiba Tamer est parvenue à tracer sa propre voie. Le 8 août 2012, elle crée avec un groupe de militants une association de wilaya, faisant de son combat “celui de tous les enfants nés sous X”. Aujourd’hui, elle affirme que ses parents adoptifs actuels sont ses “vrais parents”. Quant au travail associatif, elle tient à signaler la place à la fois symbolique et inappréciable de certaines moudjahidate qui ne cessent d’apporter leur soutien à son organisation.
Depuis avril dernier, l’association est en possession d’un récépissé de demande d’un agrément ; ce qui permet à ses membres de travailler avec les moyens du bord, dans un local attribué provisoirement par l’organisation des Scouts musulmans algériens (SMA), à Kouba. D’après Melle Tamer, l’association est toujours en attente d’un agrément et d’un siège officiel. Hier, cette dernière a fait part de son souhait que son organisation soit dotée de son propre siège, en lançant “un appel à tous les Algériens” pour les aider à concrétiser cet objectif. Depuis près d’une année, l’association a mené diverses activités, dont la plus récente s’est tenue à Alger le 6 décembre 2013. Consacrée à la prise en charge des enfants nés sous X, celle-ci a enregistré les interventions d’avocats, de médecins et d’hommes de foi, qui ont insisté sur “la sensibilisation sur la kafala”, “la prise en charge des enfants nés hors mariage au-delà de 18 ans” et leur intégration dans la société “en tant que personnes à part entière”.
H A
Actualité Jeudi, 12 Décembre
in journal liberté