SUPPRESSION DES SUBVENTIONS ET PRIVATISATIONS : CE QUE CACHE CETTE FEBRILITE DU FCE ET DU FMI
Ce n’est un secret pour personne, le FMI est sous domination états unienne, et à travers le FMI ce sont les recommandations de l’oncle Sam. Ce sont toujours les mêmes recommandations à tous les pays du tiers monde et partout ou elles ont été appliquées cela a conduit à une catastrophe ; il est toujours question d’ajustement structurels, de suppression des subventions, de privatisation des entreprises publiques, d’ouverture de l’économie. Aujourd’hui ce sont ces recommandations qui nous sont martelées par le FCE qui s’est transformé en porte voix des américains et du FMI, et utilise les mêmes arguments qu’eux, elles sont aussi défendues par le ministre des finances. Examinons d’abord leurs arguments, nous verrons ensuite ce que tout cela cache.
Argumentaire du FMI et du FCE pour la suppression des subventions.
Article récent de Andrew Jewel économiste principal au département moyen orient et Asie centrale au FMI ou il travaille sur l’Algérie, intitulé : « une réforme des subventions s’impose en Algérie » du 31/08/2016.
a)- « l’essence algérienne figure parmi les moins chères du monde », le même argument est repris et ressassé par le patron du FCE et le ministre des finances, Andrew Jewel utilise des procédés malhonnêtes dignes d’un escroc, il compare le prix de l’essence en dollars en Algérie et dans le reste du monde en faisant abstraction de la différence du niveau de leurs revenus : exemple un SMIG algérien traduit en dollars donne moins de180 dollars ou 150 euros environ et cela selon le cours bancaire, selon le cours du square Port Saïd notre SMIG redescend à moins de 100 dollars, ce revenu mensuel est l’équivalent d’un petit pourboire donné à un serveur par ces oligarques sous d’autres cieux, un salaire moyen de 30 000 dinars équivaut à moins de 300 dollars ou 250 euros. Le Smig européen varie entre1400 et 1500 euros.
b)-« les subventions à l’électricité, profitent aussi de manière disproportionnée aux riches…les 20% d’algériens les plus riches consomment six fois plus de carburant que les 20% les plus pauvres… ». Cette argumentation s’appuis en réalité sur un diagramme en barres tiré d’une enquête de l’ONS elle-même basée sur un sondage d’un petit échantillon de la population. Ce sondage n’a aucune valeur scientifique, dire qu’un individu riche consomme six fois plus d’essence qu’un individu pauvre c’est de la tautologie. Il est fait abstraction du secteur informel qui a atteint des proportions alarmantes. Nous avons 3 à 4 millions de travailleurs au « noir » sinon plus, comment les repérer, comment les classer « statistiquement » ? Ils n’ont même pas de couverture sociale, et les riches qui sont-ils ? : Oligarques liés à la bourgeoisie bureaucratique, gros importateurs, grossistes, latifundiaires, industriels (petit ou grand) etc. Combien sont-ils à l’échèle nationale ? Par ailleurs Une étude scientifique devrait donner le nombre de voitures à l’échelle nationale leur répartition par classe de revenu et selon leurs valeurs. Monsieur Andrew pour un pays autre que l’Algérie comme par exemple la France, la Belgique ou les pays bas vous n’aurez jamais osé avancer des recommandations ayant un impact stratégique sur leurs économies avec une si grande légèreté en vous basant sur un simple sondage comme vous l’avez fait dans votre article concernant l’Algérie, on vous aurait traité d’âne ou de crétin. Le plus grave pour mon pays et que vous avez trouvé des oreilles attentives pour claironner vos âneries.
En concluant ainsi : « le service du FMI recommande de supprimer par étape, l’essentiel de ces subventions, les remplacer par un programme de transfert monétaire ciblé », vous vous adressez à l’Algérie de manière arrogante, comme vous avez l’habitude de vous adresser à des républiques qui ont perdues leur souveraineté.
Que cachent cet empressement et cette fébrilité des USA du FMI et du FCE autour de la question des subventions et des privatisations, les deux questions sont liées. Après avoir privatisé l’eau et l’électricité car toutes les nouvelles centrales électriques et les usines de dessalement d’eau de mer sont des sociétés mixtes, une part du capital est détenue par des étrangers le reste par Sonatrach, et du coup en privatisant Sonatrach nos oligarques et leurs alliés occidentaux pourront s’offrir toutes ses parts dans ces centrales électriques, dans ces usines de dessalement d’eau de mer, il privatiseront par la suite SONELGAZ, mais pas que cela, l’essence c’est NAPHTAL avec tout son réseau d’unités de production et de distribution, en privatisant Sonatrach c’est aussi ASMIDAL sa filiale leader dans le domaine des fertilisants avec tout son réseau d’unités de production et qui est passée sous contrôle du ministère de l’industrie, en privatisant Sonatrach on privatise l’ENOR (entreprise nationale de l’or) sa filiale, c’est aussi la privatisation de toute les ressources minières le plan de dépeçage de l’Algérie est en route, mis en exécution par des traitres conseillés par le FMI. C’est ce qu’essayait de nous cacher Andrew Jewel, et nos oligarques. Pour privatiser il faut créer le chao. Alors que la situation va être de plus en plus tendue s’attaquer aux subventions c’est mettre le feu aux poudres, c’est nous amener là ou veulent les américains, c’est-à-dire à un « printemps arabe » qui conduirai à une intervention occidentale avec pour objectif la partition du pays. Il y a plein d’initiatives qui pourraient être prises pour diminuer les dépenses et faire des économies, on demande aux citoyens de serrer la ceinture et en même temps on importe des voitures de luxe. Tout le parc auto roulant à l’essence devrait être reconverti au sirgaz n’importer que des voitures fonctionnant au sirgaz et généraliser les installations sirgaz dans toutes les stations services, mettre des lampes basse consommation dans tout les lampadaires, ne plus alimenter les lampadaires sur des dizaines de km hors agglomérations, ne plus refaire les trottoirs etc.
MARADJ ABED
LE 06/11/2016