Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs Bulletin N°31

Textile et cuir : L’UGTA plaide pour la relance de la filière

le 13.01.15 | el watan


Situation peu reluisante des filières cuir et textile en Algérie. Un plan de sauvetage de 2 milliards de dollars a été enclenché il y a déjà quatre ans sans aucun résultat palpable.
Complètement déstructurée, l’industrie manufacturière du textile et du cuir peine à sortir la tête de l’eau, malgré un plan de sauvetage de
2 milliards de dollars, dont on ignore les résultats près de quatre années après son lancement par les pouvoirs publics. Encore une fois, Amar Takjout, secrétaire général de la Fédération du textile et du cuir de l’UGTA, a appelé, hier, à créer les conditions nécessaires afin de relancer cette industrie, à commencer par l’accélération des réformes structurelles, la mise en place d’un management performant et l’obligation de résultats.
A défaut, la filière ne sera que l’ombre d’elle-même. L’Algérie fabriquait, a-t-il rappelé, hier sur les ondes de la Radio algérienne, 17 à 18 millions de paires de chaussures il y a trente ans, contre moins d’un million d’unités aujourd’hui, pour une consommation annuelle de 70 millions. Résultat : on importe près de 100% des besoins locaux, souvent en provenance des pays asiatiques, en particulier de Chine.
La filière du textile n’est pas mieux lotie. Les capacités de production des unités encore existantes atteignent à peine 25 millions de mètres par an, contre 150 à 200 millions de mètres durant les années 1980. La production locale ne couvre que 5% du marché national, dont la demande avoisine les 100 millions de mètres par an.
La contribution des industries du textile au PIB est inférieure à 2%. C’est dire l’ampleur de la désintégration d’un outil de production autrefois performant. Pendant que l’appareil productif national était mis à mal, la Tunisie, petit pays ayant peu de ressources naturelles, transforme annuellement 260 millions de mètres.
Cette situation peu reluisante de l’industrie manufacturière du textile et du cuir découle, selon le secrétaire général de la Fédération du textile et du cuir de l’UGTA, de l’absence d’une prise de conscience de l’élite politique et économique du pays, attachée seulement à tirer profit de la rente pétrolière. Les réformes économiques sont en panne.
D’après lui, que ce soit la restructuration des entreprises, l’assainissement de l’environnement économique, en passant par la résolution du problème de la dépénalisation de l’acte de gestion, tous les chantiers traînent toujours lamentablement la patte. Par conséquent, l’industrie est tombée à moins de 5% du PIB, contre environ 20% dans les années 1980. Face à ce marasme économique, marqué par la dégringolade des prix du pétrole, unique source de revenus pour le pays, le syndicaliste plaide pour une politique de substitution des importations en relançant, par exemple, l’agriculture.
Hocine Lamriben

Un avenir sombre pour l’emploi en Algérie

le 13.01.15 | el watan


Première mauvaise nouvelle en 2015. Le taux de chômage repart à la hausse. Il s’est établi, en septembre 2014, à 10,6%, soit 1,214 million de chômeurs. Il enregistre ainsi, pour la première fois depuis plusieurs années, une augmentation de 0,8 point par rapport à avril 2014, soit plus de 63 000 nouveaux chômeurs en moins de cinq mois. C’est ce qui ressort de la dernière enquête de l’Office national des statistiques (ONS), dont les résultats ont été dévoilés hier.

«Après avoir connu une stagnation autour des 10% de 2009 à 2013, le taux de chômage en Algérie a grimpé en septembre dernier à 10,6%, enregistrant une hausse de 0,8 point par rapport à avril 2014, lorsqu’il était à 9,8%», révèle la même source. Ce chiffre risque d’augmenter encore en 2015, d’autant plus que le gouvernement, pris de court par la chute du prix du pétrole, a décidé de geler le recrutement dans la Fonction publique.
Ces nouveaux chiffres risquent de compliquer la tâche des autorités qui assuraient, il y a seulement quelques jours, que le chômage «ne repartira pas à la hausse, à cause des mesures d’austérité décidées récemment pour faire face à la chute libre des recettes pétrolières». En tout cas, plusieurs données contenues dans l’enquête de l’ONS remettent en cause les chiffres officiels sur les dispositifs d’emploi et la création des entreprises.
Concernés par les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle, créés en 2008 en remplacement du fameux CPE (contrat pré-emploi) qui a démontré ses limites, les jeunes sont les plus touchés par le chômage avec un taux de 25,2% et de 16,4% chez les diplômés des universités. «Cette augmentation du taux de chômage global est due essentiellement à la hausse du nombre des chômeurs diplômés, dont principalement les universitaires.
Après avoir connu une baisse sensible durant la période 2010-2013, passant de 21,4% à 14,3% pour atteindre 13% en avril 2014, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur a connu une augmentation en septembre dernier pour atteindre 16,4% avec des disparités significatives en genre : 10,9% pour les hommes et 22,1% pour les femmes», explique-t-on dans ce document.
La précarisation de l’emploi enclenchée
Il y a aussi un autre indicateur qui pose encore la problématique de l’efficacité des dispositifs d’emploi en Algérie. En plus des licenciés des universités, les diplômés de la formation professionnelle ne sont pas mieux lotis. Chez cette catégorie, le chômage a aussi enregistré une hausse de 0,8% point pour s’établir à 12,7% en septembre dernier.
«Chez les personnes sans qualification, le taux a connu une légère hausse de 0,2 point avec 2,7%», note l’ONS. Précisant que le taux de chômage en milieu urbain reste toujours plus important avec 11,4% (886 000 personnes), tandis que celui en zone rurale est de 8,9% (328 000 personnes), l’office révèle, pour la première fois, d’autres données importantes.
Cette enquête menée auprès de 21 502 ménages répartis sur le territoire national, fait ressortir qu’en moyenne, 1 chômeur sur 3 est en quête d’un poste d’emploi depuis moins d’une année (36,8%), soit un nombre de 447 000 chômeurs, enregistrant un accroissement du chômage de courte durée par rapport à avril dernier (32,4%), soit 372 000 personnes.
«Par ailleurs, les chômeurs ayant déjà travaillé par le passé sont estimés à 549 000 personnes, formant ainsi 45,2% de la population au chômage», précise-t-on. S’agissant de la population occupée qui s’élève à 10,2 millions de personnes, l’enquête précise que ces gens travaillent majoritairement comme salariés non permanents (79,7%) et dont les trois-quarts (74,4%) exercent dans le secteur privé.
L’enquête précise, en effet, une régression de l’emploi salarié permanent de 145 000 personnes et une progression du salariat non permanent de 115 000 individus. On remarque ainsi que le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) au détriment des CDI devient la règle avant même l’entrée en vigueur du nouveau code du travail, dont le projet a été dénoncé par les syndicalistes qui craignent une précarisation de l’emploi en Algérie.


CODE DU TRAVAIL
La CGEA déplore le blocage du projet de révision

Le projet de révision du code du travail, fin prêt depuis longtemps, est toujours «bloqué». C’est ce qu’a assuré le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA).
Rym Nasri – Alger (Le Soir)
Elaboré depuis des années, le projet de révision du Code du travail traîne à être adopté. Une «réforme» qui est, pourtant, indispensable, selon Habib Yousfi. «L’actuel Code du travail est dépassé. Il remonte au système du socialisme», dit-il.
Invité hier, au forum du quotidien El Wassat à Alger, le président de la CGEA explique : «Nous sommes en économie de marché et l’actuel Code du travail représente la démarche socialiste.»
Il estime qu’il est temps qu’un nouveau Code du travail soit mis en place. Pourtant, poursuit-il, «le projet de révision du Code du travail est fin prêt depuis longtemps mais reste bloqué». Et d’ajouter que son organisation a, d’ailleurs, pris part à son élaboration avec le ministère du Travail et l’UGTA. «Nous nous sommes référés aux repères et actes élaborés par le Bureau international du travail», précise-t-il encore. Toutefois, il affiche son rejet de débattre ce texte une nouvelle fois à la prochaine tripartite. Pour lui, c’est de la «distorsion».
S’agissant de l’abrogation de l’article 87 bis du Code du travail, Habib Yousfi affirme que son application générera «des dépenses énormes». «Le SNMG doit être revu mais avant, il faut déterminer les primes qui seront prises en compte dans le calcul du SNMG», dit-il. Seulement, il indique que «la règle économique impose que l’augmentation de salaire suppose une augmentation de productivité».
Le président CGEA déplore, par ailleurs, que les décisions prises ne soient jamais appliquées. Il cite ainsi l’exemple des décisions prises dans le cadre du pacte de croissance économique et social qui «restent à ce jour inappliquées». Selon lui, atteindre une croissance à deux chiffres nécessite la création d’un million et demi de PME. «Nous sommes en déficit de PME», souligne-t-il.
Quant à la baisse du prix du baril de pétrole, il estime que la régulation n’est pas de mise. «Je suis contre la décision de faire face à cette situation en ayant recours à la régulation», dit-il.
Ry. N.


Les opposants à l’inamovible SG de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, ne désarment pas.
Sidi Saïd assume le fait que l’UGTA est une organisation du pouvoir.



Des membres de la commission de coordination nationale transitoire de l’UGTA et par ailleurs membres aussi de la Commission exécutive se sont réunis jeudi à Alger pour dénoncer l’organisation du congrès de l’UGTA et la reconduite de son secrétaire général, Sidi Saïd.

Dans un communiqué n° 3, ces contestataires accusent le SG de l’UGTA et ses soutiens d’avoir fait dévier l’organisation syndicale de ses principes fondamentaux. « Il porte la responsabilité historique de la situation actuelle du syndicalisme et de notre organisation », tonnent ces syndicalistes.

Ces opposants appellent les membres de la Commission exécutive nationale à une réunion ainsi que la base syndicale à une prise de conscience de la grave situation dans laquelle est plongée l’organisation syndicale. « Nous appelons les différentes composantes à s’unir pour mettre un terme aux pratiques d’Abdelmadjid Sidi Saïd et de la commission exécutive ».

Le 12e congrès de l’UGTA a été clôturé mardi à Alger. La commission exécutive nationale se réunira le 25 janvier pour l’élection des membres secrétariat.

Depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, Sidi Saïd a arrimé totalement l’UGTA au service du président, lui renouvelant parfois jusqu’à la caricature son soutien. D’ailleurs à l’issue des travaux du congrès, Sidi Saïd a, encore une fois, renouvelé la reconnaissance et la gratitude de l’UGTA au président Bouteflika « L’UGTA est une organisation du pouvoir au service de la République algérienne. » Voilà qui est clairement dit, les travailleurs, eux, ils patienteront tant que cet homme est aux manettes.

Dans un élan zélé, Sidi Saïd ira même jusqu’à déclarer que Bouteflika mérite qu’on le porte sur nos épaules. C’est dire la compromission aveugle de cet homme avec le pouvoir en place.
Sofiane Ayache le matin

Élection du secrétariat national de l’UGTA
34 candidats postulent pour 12 postes



A l’exception de Abdelkader Malki, tous les autres membres sortant du secrétariat national de l’UGTA ont déposé leurs candidatures pour briguer un autre mandat de cinq années à la tête du secrétariat national. Au total, la commission de candidature a enregistré hier, dernier jour de dépôt, trente-quatre (34) dossiers, dont la majorité des postulants sont des secrétaires généraux de wilayas et de fédérations.


Abder Bettache – Alger (Le Soir)
Fixée pour le 25 du mois en cours, la première réunion de la commission exécutive nationale (CEN) post – 12e congrès national de l’UGTA aura deux points inscrits à son ordre du jour. Il s’agira d’approuver le règlement intérieur et procéder à l’élection des membres du secrétariat national. Le secrétaire général élu et les 187 membres de cette instance suprême entre deux congrès auront à élire les douze membres du secrétariat national. Pour rappel, le secrétariat national de l’UGTA est composé de treize membres représentant les quatre régions du pays. Ainsi, la région du Centre qui dispose de quatre places est appelée à élire seulement trois représentants, puisque le quatrième est déjà élu en la personne de Sidi-Saïd.
A ce sujet, on indique qu’au moins une dizaine de responsables syndicaux, parmi eux des secrétaires généraux de fédérations et des secrétaires généraux d’unions de wilaya, ont déposé leurs fiches de candidature.
Au centre et au vu de la rude bataille annoncée entre les différents postulants, il a été constaté le début d’un intense travail de coulisses et de tractations et ce au lendemain de la fin des travaux du 12e congrès.
Même scénario à l’Ouest où le nombre de candidats serait de douze pour quatre postes à pourvoir. Nos sources affirment à ce sujet que si le nom du secrétaire national sortant chargé de l’organique, en l’occurrence M. Tayeb Hamarnia, revient dans toutes les discussions, il n’en demeure que la concurrence sera très intense entre les autres postulants. Contrairement au Centre et à l’Est où le nombre de postes à pourvoir est de quatre, à l’Ouest, les membres de la commission exécutive nationale sont appelés à choisir trois secrétaires nationaux sur les neuf candidats, alors qu’au Sud, la bataille sera très serrée entre les quatre postulants aux deux représentations sudistes du secrétariat national.
Nos sources ajoutent par ailleurs que le secrétaire national sortant qui n’est autre que le secrétaire général sortant de l’union de wilaya de Ouargla, à savoir M. Seguer, bénéficie de plusieurs longueurs d’avance sur les autres postulants. Cela étant, la particularité de l’élection de la prochaine composante du secrétariat national réside dans le fait que la problématique du cumul des postes exécutifs est désormais tranchée.
Autrement, il sera exigé conformément aux statuts et règlement intérieur de l’organisation que les futurs «élus» ne doivent occuper qu’un seul poste exécutif. Ainsi, si un secrétaire général de fédération ou d’union de wilaya venait à être élu au sein du secrétariat national, il doit démissionner de son poste antérieur.
Une condition réglementaire qui poussera un grand nombre de postulants à y réfléchir avant le 25 janvier prochain. Ce jour, dit-on «l’UGTA aura peut-être entamé sa mue» !
A. B.


Secteur de l’éducation : Une coordination intersyndicale est née

le 17.01.15 | el watan


Echaudé par ses expériences passées, le Cnapest n’a pas adhéré à l’initiative de l’intersyndicale, mais compte toutefois soumettre la proposition à sa base. Les partenaires de cette nouvelle coordination discuteront le 22 janvier (jeudi prochain) du contenu d’une plateforme de revendications commune.
Des syndicats de l’éducation viennent de faire front commun en lançant une intersyndicale des travailleurs du secteur, a indiqué un communiqué commun rendu public hier. La charte de cette intersyndicale, signée par six syndicats (Snapest, CLA, SNTE, Snapep, Satef, Unpef et Snapap), est l’«aboutissement» des réunions organisées depuis la rentrée scolaire par la dizaine de syndicats du secteur.
Les mauvaises conditions socioécomiques des travailleurs du secteur, les «conséquences négatives» induites par la promulgation du décret exécutif 240/12 qui complète et modifie le décret 315/08 portant sur le statut particulier des travailleurs de l’éducation, la précarisation causée par les systèmes de vacation et du préemploi, l’exclusion du partenaire social ont motivé l’unification des syndicats, a indiqué le communiqué. A l’Unpef, on se réjouit du lancement de cette coordination qui permettra de «rendre sa noblesse au travail syndical».
«La charte signée avec nos partenaires nous permettra de dépasser nos divergences, de repenser le travail syndical. Notre objectif commun est une école publique performante et la préservation des acquis», estime Sadek Dziri, président de l’Unpef. Echaudé par ses expériences passées, le Cnapest n’a pas adhéré à l’initiative de l’intersyndicale, mais compte toutefois soumettre la proposition à sa base.
«Nous étions les initiateurs de la coordination de 2005. Nous avons également lancé l’IAFP l’année d’après. Il y a eu des hauts et des bas. Nous ne pouvons pas travailler avec des syndicats fictifs, sans base solide. La parole revient à nos adhérents pour savoir s’ils sont favorables à cette initiative. Les conseils de wilaya seront sollicités pour donner leur avis et un conseil national, qui devra se tenir les 30 et 31, aura à son ordre du jour l’examen de l’adhésion à l’intersyndicale et de la proposition d’une grève», précise Nouar Larbi, coordinateur du Cnapest.
Les partenaires de cette nouvelle coordination discuteront le 22 janvier (jeudi prochain) du contenu d’une plateforme de revendications commune. Les rédacteurs de la déclaration commune insistent sur la nécessité de «sensibiliser la base» à l’«éventualité d’un mouvement de protestation» au cas où les autorités ne satisfont pas la plateforme commune.
Réunion mardi avec Mme Benghebrit
S’agissant de la prise en charge des revendications des syndicalistes, dans un contexte de crise marqué par la chute des recettes pétrolières, le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane, précise que l’Etat doit commencer par s’intéresser aux gros salaires des premiers bénéficiaires de l’embellie. «Ce n’est pas la classe moyenne qui a bénéficié de l’embellie, mais les hauts cadres, les députés, les ministres, etc. Que les autorités commencent par réduire d’abord les avantages de ces gens. Les syndicats ne sont pas d’accord sur toutes les revendications.
Nous, au Snapest, nous revendiquons par exemple la classification des PES à la 14 au lieu de la 13 et l’actualisation de toutes les primes», énumère Meziane Meriane, qui s’interroge sur quelle base s’est appuyée la ministre de l’Education nationale, qui devra se réunir avec les syndicats lors d’une rencontre «informelle», mardi, pour relever que plus de 95% des revendications sont «satisfaites».
Nadir Iddir

Education nationale
Une réunion aujourd’hui entre plusieurs syndicats du secteur pour établir une plateforme commune



Plusieurs syndicats de l’éducation nationale entendent se réunir, aujourd’hui à Alger, pour mettre en œuvre une plateforme commune. C’est ce que nous avons appris hier d’une source syndicale, faisant partie de ce «regroupement syndical». «Demain, (aujoud’hui, ndlr), nous tiendrons une réunion pour établir une plateforme unitaire», a indiqué notre source, contactée, hier, et qui a préféré garder l’anonymat.
Toutefois, le syndicaliste qui n’a pas écarté le recours à une action de protestation unifiée, n’a pas manqué d’afficher son souhait d’arriver à un consensus concernant, notamment, les modalités et le timing de cette action. «J’espère que ça va aboutir», a-t-il lancé.
Selon ce dernier, des contacts formels ont eu lieu depuis plusieurs semaines entre les syndicats incitateurs de l’idée portant sur un regroupement syndical. Pour notre interlocuteur, s’unir ensemble est un moyen d’intensifier la pression sur le gouvernement.
«Nous voulons l’attaquer ensemble», a-t-il dit, tout en poursuivant que «le blocage se trouve à son niveau (le gouvernement). Et d’enchaîner en expliquant que les points revendicatifs qui font partie de ses prérogatives sont toujours à la traîne.
Dans le but d’atteindre ses objectifs, ce groupement syndical compte s’élargir davantage. «D’autres syndicats de la Fonction publique pourraient nous rejoindre, prévoit notre interlocuteur avant de passer à l’évocation des syndicats constituant ce regroupement.
Parmi les syndicats, il cite le Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil des lycées d’Algérie, (CLA), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).
En raison de divergences liées aux points revendicatifs, deux syndicats dont le Conseil national du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest) et celui des corps communs se sont retirés du groupement.
Malgré les multitudes déclarations rassurantes de la ministre du secteur portant sur la satisfaction de 95% des points soulevés par les syndicats du secteur, ces derniers ne décolèrent pas en restant sur la même longueur d’onde pour exiger une satisfaction complète des questions en suspens dont le statut particulier, les œuvres sociales, les primes de zone et la médecine du travail.

K. A.

Seul le service minimum a été assuré
Débrayage des manipulateurs en radiothérapie du CPMC

11-01-2015 le temps d’Algérie

Bloquée depuis juin dernier
La prime de contagion a été réattribuée aux enseignants du paramédical

Après avoir été bloquée depuis le mois de juin 2013, la prime de contagion a été réattribuée aux enseignants du paramédical. C’est ce que nous a indiqué, hier, El Hachemi Mecheri, chargé de l’organique au sein du Syndicat national des professeurs et enseignants en paramédical (SNPEP) qui a salué la décision prise par le Premier ministre. Contacté par téléphone, M. Mecheri a précisé que «le ministère de la Santé a procédé à la réattribution de cette prime suite à l’instruction du Premier ministre, Abdelmalek Sellal».
Toutefois, notre interlocuteur précise que l’octroi de cette prime, dont la valeur est de 5000 DA, se fera avec effet rétroactif depuis juin 2014. Sur le motif du blocage de la prime, le chargé de l’organique au SNPEP, a répondu : «Il y avait un problème d’application au niveau du ministère des Finances, relatif à son octroi», avant d’ajouter que sous-prétexte d’un déficit du budget, le ministre en question a cessé le versement de la prime.
Cette situation, qui a suscité la frustration des 500 enseignants exerçant dans le paramédical, a poussé ces derniers à solliciter l’intervention du ministre de la Santé afin de résoudre le problème.
En plus de l’interpellation du ministère, les concernés sont passés à l’action en déclenchant une grève de trois jours, le 4 novembre dernier.
Par ailleurs, M. Mecheri a fait savoir que le bureau national du syndicat a été renouvelé avec l’élection de M. Si Benyoucef à la tête du syndicat.
Pour les dossiers restés en suspens, une réunion se tiendra au cours de ce mois entre les représentants du SNPSP et ceux de la santé pour examiner leur état d’avancement.
Parmi ces questions, on trouve la régularisation du statut des PEPM stagiaires et la reconnaissance pédagogique de leur diplôme et également la promotion et la formation.
Il est à rappeler que la prime de contagion a été attribuée en août 2013 aux quatre syndicats de la santé : le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), le Syndicat national des psychologues (Snapsy) et le Syndicat national des professeurs et enseignants en paramédical (SNPEP).

Karima Adjemout

Le Snapap dénonce : Des pressions sur les syndicalistes

par M. Aziza le quotidien d’Oran



L’Union nationale représentant le personnel du secteur de la Solidarité nationale et la Famille, affiliée au SNAPAP, continue de dénoncer les pressions exercées sur les syndicalistes. Ses membres ont aussi démenti les informations faisant état de la satisfaction des revendications à hauteur de 90 %. «Seuls 10 % des revendications ont été satisfaits», ont-ils attesté. Intervenant hier lors d’une conférence de presse tenue au siège du Snapap à Alger, Hamrani Djilali, secrétaire général chargé de la communication au SNAPAP, a affirmé que les membres de l’Union, notamment ceux qui ont appelé et organisé le sit-in du 7 janvier dernier devant le ministère de la Solidarité, subissent d’énormes pressions de la part de leur direction. Pour le conférencier, certains cadres du ministère de la Solidarité, avec la «complicité de l’ancien le secrétaire général du Snapap, veulent enterrer l’Union pour créer un autre syndicat qui sera au service de l’administration». Ils veulent pousser les membres du syndicat à la démission. Hamrani Djilali s’est dit surpris des déclarations faites par le secrétaire général et l’inspecteur général du ministère affirmant que 90 % des revendications de ce syndicat ont été satisfaits et que «les portes du dialogue n’ont jamais été fermées». Il s’est dit également étonné des informations faisant état de la démission collective de membres de l’Union.

Le même interlocuteur a souligné qu’aucun membre de l’Union n’a déposé sa démission. Et pour ceux qui ont qualifié le sit-in de «plaisanterie», Hamrani répond que son syndicat ne va pas se taire sur de tels dépassements. Et si le ministère de la Solidarité a affirmé que les portes du dialogue n’ont jamais été fermées, les syndicalistes ont affirmé qu’il y a un grand écart entre le discours officiel et le terrain. Les membres de l’Union s’interrogent : « Comment expliquer alors la fermeture des locaux et la saisie du matériel du bureau de l’Union, ainsi que son véhicule ? ». Comment justifier les « pressions exercées sur les syndicalistes dans les autres wilayas du pays pour déposer leur démission, dans le but de les pousser à adhérer au nouveau syndicat avant les délais réglementaires ? »

Pour sa part, un membre de l’agence de développement social, Dirassi Boualem, a exposé son cas en affirmant qu’il est sans salaire depuis le mois de novembre dernier. «Mon salaire a été bloqué depuis cette date sans préavis, et sans un écrit, sous prétexte que j’ai abandonné mon poste». Le conférencier a exposé des documents de son déplacement depuis le mois de novembre à travers plusieurs wilayas du pays, accompagné par des membres de l’administration. Il affirme que cette mission répond à un programme qui a été préétabli par l’administration elle-même.

Une autre syndicaliste ayant participé au sit-in dénonce sa suspension temporaire de son poste par la direction du centre de formation professionnelle spécialisée de Birkhadem. Slimani Hamida, qui affirme avoir 20 ans d’expérience dans son poste, a indiqué qu’elle a subi toutes les formes de pression de la part de sa direction. «Ils veulent que je démissionne», a-t-elle dénoncé.

Les intervenants à la conférence de presse étaient tous unanimes à affirmer que les pressions ont commencé depuis la mise à l’écart de l’ancien SG de l’Union, Farid Bougara, au mois de novembre dernier.

Enfin, l’Union réclame la révision de quelques articles du statut particulier et la révision du régime indemnitaire des différentes catégories des personnels du secteur ainsi qu’une indemnité catégorielle. La « permanisation » selon la qualification des contractuels et la promotion automatique de ceux qui ont les 10 années requises dans le poste.

Menaces d’assassinat du secrétaire général de la centrale syndicale



unnamed-26.jpgDes menaces de destruction du siège de la centrale syndicale (UGTT) à Tunis et d’assassinat de son secrétaire général, Houcine Abassi, ont été prises au sérieux par le ministère de l’Intérieur. Celui-ci a, en effet, pris la décision de renforcer la sécurité autour du bâtiment menacé et de M. Abassi. Ces menaces par téléphone ont été rendues publiques, jeudi, par la centrale syndicale au troisième jour d’une grève des transports qui a paralysé le pays et, en particulier, la capitale et pénalisé des citoyens innocents. C’était une grève subite engagée mardi à 15h qui a pris de court les usagers. Ceux-ci ont du parcourir, parfois, des dizaines de kilomètres à pied pour regagner leurs domiciles. Elle a donné lieu à un bras de fer entre les représentants des travailleurs et le ministre des Transportsd qui s’est dit prêt à servir de “fusible” et à quitter son poste afin d’éviter la faillite aux sociétés concernés, sachant que les revendications des grévistes ne peuvent être satisfaites sans mettre en danger l’avenir des sociétés de transport urbain et interurbain. Cette grève a désarçonné tout le système de production et a empêché un grand nombre d’élèves et d’étudiants de fréquenter, normalement, leurs établissements scolaires et universitaires. Certaines facultés et grandes écoles ont dû ajourner les examens à des dates ultérieures. Cette grève devait être suspendue, vendredi, sur instruction du syndicat qui a menacé d’y recourir de nouveau le 26 janvier au cas où les négociations avec l’administration venaient à échouer. Malgré le caractère sauvage de la grève, la centrale syndicale n’a pas levé le petit doigt pour appeler les travailleurs à rejoindre leurs postes. Cette attitude serait-elle à l’origine des menaces lancées contre l’organisation des travailleurs. Qui se cache derrière les menaces ? Difficile à savoir, d’autant plus que la grève a été désapprouvée par tous les usagers interviewés. C’est l’enquête qui le déterminera. Le département de l’Intérieur s’est limité à reconnaître le caractère “sérieux” de ces menaces. De son côté, M. Houcine Abassi ne semble pas s’inquiéter outre mesure pour sa vie. Sourire aux lèvres, il a déclaré qu’“on ne meurt que lorsque son heure arrive”. Cependant, mercredi, quand la grève battait son plein, il a été décoré par le président de la République pour services rendus à la nation. Et quand on sait que des débrayages sont, simultanément, observés dans le secteur des phosphates, la plus grande richesse du pays, on pourrait mesurer l’ampleur des dégâts que subit une économie en difficulté depuis quatre ans.

M. K.

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