Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°88

Un code du travail qui fait peur

L’avant projet du code du travail constituait une remise en cause des droits et acquis sociaux et syndicaux. D’ailleurs, l’une des revendications de l’intersyndicale qui entrera en grève nationale les 17 et 18 octobre : être associée aux discussions sur ce nouveau code. El Watan Week-end a tenté, avec l’expert Noureddine Bouderba, de décortiquer certains chapitres.

Recrutement

Un CDD ne peut pas faire l’objet de plus de trois renouvellements successifs (article 26). Cette disposition permet la conclusion de quatre contrats successifs sans que la durée maximale cumulée soit limitée. Cette dernière est de 24 mois au Maroc, de 18 mois en France, de 12 à 36 mois en Espagne, d’une année en Corée du Sud… Par ailleurs, la notion de renouvellements successifs n’est pas précisée ; or la pratique a montré que deux CDD qui se suivent, séparés de quelques jours, ne sont pas considérés comme successifs.

Il faut souligner que le recours aux CDD a été élargi à de nouvelles activités de nature permanente, au moment où les voies judiciaires pour une demande de requalification d’un CDD en CDI sont jalonnées d’obstacles infranchissables. A côté du CDD seront institués le travail intérimaire et le travail de sous-traitance qui sont les formes les plus précaires sans que des dispositions de protection particulières soient prévues.

Licenciement

La législation actuelle n’autorise que deux types de licenciement : le licenciement pour raison disciplinaire ou la compression d’effectif pour raison économique. L’actuel avant-projet introduit plusieurs autres motifs, tels que la rupture anticipée du CDD, le licenciement d’un CDI pour incapacité totale de travail, la fermeture de l’entreprise, la rupture conventionnelle. Par ailleurs, le pouvoir de l’employeur en matière de licenciement disciplinaire a été considérablement renforcé au moment où la sanction des employeurs pour licenciements irréguliers a été assouplie. Enfin, les indemnités de licenciement et les réparations en cas de licenciement abusif prévues dans l’avant-projet sont inférieures à celles en vigueur dans les pays de la région.

Un travailleur ayant fait l’objet d’une condamnation définitive privative de liberté pour un délit non commis à l’occasion du travail est licencié : à titre d’exemple une condamnation pour non-paiement de pension alimentaire ou pour omission d’effectuer le contrôle technique de sa voiture… (art 91 alinéa 3). Même dans le cas où le juge décide qu’un licenciement est abusif, le travailleur ne pourra prétendre à la réintégration si l’employeur s’y oppose, en contrepartie d’une compensation financière fixée à un niveau qui est loin d’égaler ce qui se pratique dans les pays de la région (plafonnée en fonction de l’ancienneté à 24 mois de salaire en Algérie pour 36 mois de salaire au Maroc et en Tunisie).

En cas de licenciement abusif (irrégulier) d’un travailleur qui a commis une faute grave, le plancher de 6 mois de salaire mensuel a été supprimé et l’indemnité sera fixée par le juge (article 102). L’indemnité de licenciement pour compression d’effectif est maintenue à 3 mois de salaire quelle que soit l’ancienneté du travailleur, soit à un niveau très bas par rapport à ce qui se pratique dans les pays de la région.

Horaires de travail

En matière de diminution ou d’augmentation de la durée hebdomadaire du travail pour certains postes présentant une pénibilité ou des périodes d’inactivité, l’avant-projet réserve à l’employeur le pouvoir de fixer unilatéralement la liste des postes concernés et de préciser pour chacun d’entre eux, le niveau de réduction ou d’augmentation de la durée du travail effectif et la négociation collective ne déterminera que la liste des travaux concernés (article 39).

Alors que selon la législation en vigueur toutes ces mesures sont tributaires d’accords collectifs. L’aménagement et de la répartition des horaires de travail à l’intérieur de la semaine sont déterminés dans le cadre de l’organisation du travail de l’organisme employeur (art. 38), autrement dit unilatéralement par l’employeur alors que selon la législation actuelle, ils relèvent de la négociation collective (loi 90-11 art. 22).

Justice du travail

Les jugements de réintégration, même ayant acquis la force de la chose jugée (après appel) ne pourront plus donner lieu à un jugement sous astreinte journalière pour obliger l’employeur à les appliquer (art. 306). Autrement dit, l’employeur peut s’opposer à la réintégration du travailleur moyennant le paiement d’une indemnisation.

Par ailleurs, tous les jugements des sections sociales rendus en premier ressort, sur toutes les matières, sont susceptibles d’appel alors que selon la législation actuelle, les jugements en matière de réintégration, d’annulation des sanctions, de délivrance de certificats de travail ou de bulletins de paie ou ordonnant l’application d’un accord de conciliation sont rendus en premier et dernier ressorts par le tribunal de première instance.

Restrictions aux libertés syndicales

Un syndicat des travailleurs à vocation nationale, pour être constitué, doit regrouper au moins 25 membres fondateurs résidant dans un tiers du nombre de wilayas du pays (art. 509). Cet obstacle vient s’ajouter aux limites aux droits des travailleurs, de constituer, sans distinction de nationalité et sans autorisation préalable, des organisations syndicales de leur choix et de s’y affilier. Ainsi, l’exigence du récépissé d’enregistrement, sans lequel aucun syndicat ne peut activer, est maintenue (art. 510) avec en sus un allongement du délai accordé à l’autorité publique pour le délivrer, qui est porté de 30 à 60 jours.

Droit de grève

Pour qu’elle soit jugée légale, la grève doit être approuvée par un vote à bulletins secrets à la majorité des travailleurs réunis en assemblée générale, constituée d’au moins de la moitié des travailleurs composant le collectif concerné. Le calcul du quorum sur la base de la totalité du collectif concerné et non pas sur le nombre des membres de l’organisation syndicale est un autre obstacle majeur devant les travailleurs. Comment expliquer qu’un syndicat est jugé représentatif au sein de l’organisme employeur dès lors qu’il regroupe 20% de l’effectif total des travailleurs salariés couverts par ses statuts (art. 536) mais doit, pour exercer son droit de grève, réunir plus de 50% non pas de ses adhérents, mais de la totalité des travailleurs du collectif ?
Bon à retenir

Pour les promoteurs de l’avant-projet du code du travail, les rigidités du marché du travail ne permettent pas le développement de l’entreprise privée et, par conséquent, la croissance économique et l’augmentation de l’emploi.

Un rapport du FMI datant de 2007 (Rapport FMI 07/61) affirmait que l’indicateur de rigidités du marché du travail, utilisé par la Banque mondiale à des fins de comparaisons internationales, est plus faible en Algérie par rapport au Maroc, à la Tunisie et à l’Egypte.

Un rapport de la Banque mondiale datant de 2006 reconnaît que la rigidité de l’emploi est moindre en Algérie par rapport à la Tunisie, au Maroc ou en Egypte et souligne même la «modestie» des indemnités de licenciement (individuel ou collectif) en Algérie comparativement au Maroc ou à la Tunisie.

La Banque mondiale a affirmé en 2006 que les résultats d’une enquête réalisée auprès des entreprises, pour évaluer le climat de l’investissement en Algérie, montrent que 55% des entreprises étudiées invoquent des contraintes de recrutement.

Plus de quatre entreprises sur cinq se plaignent du manque de main-d’œuvre qualifiée (80,8%) ou de formation inadéquate (80%), mais seulement une entreprise sur cinq (22,8 %) se plaignait de la rigidité de la règlementation du travail.

En 2014, nous avons lu dans un rapport du FMI (FMI cr14/342) qu’une enquête sur les contraintes au climat des affaires en Algérie fait ressortir que les contraintes en matière de réglementation de travail et les coûts de licenciement sont les derniers à être invoqués par les chefs d’entreprise qui se plaignent principalement des contraintes liées, dans l’ordre, à la corruption, au secteur informel, à l’accès au financement, au raccordement électrique, à la politique fiscale, à la formation inadéquate de la main-d’œuvre, aux pratiques commerciales, à la justice…

Le dernier rapport du FMI (FMI cr16/127) consacré à l’Algérie en mai 2016 confirme que les contraintes liées au marché du travail ne constituent pas du tout une préoccupation prioritaire des entreprises par rapport aux autres facteurs cités ci-dessus.

Meziane Abane


L’intersyndicale renforce ses rangs:
Le Cnapeste rejoint le mouvement


Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) rejoint le mouvement du front commun, composé de 16 syndicats autonomes, en déposant hier son préavis de grève.

Après le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), c’est au tour du Cnapeste de confirmer son adhésion au mouvement de protestation annoncé par les syndicats automnes de la Fonction publique. Et c’était à l’issue de la réunion ordinaire de son Conseil national, tenu samedi, que le Cnapeste a tranché. «Nous avons décidé d’entrer en grève les 17, 18, 24 et 25 octobre, suite à la réunion du Conseil national auquel ont pris part les 45 représentants des wilayas et lors duquel un rapport global et détaillé sur la conjoncture actuelle a été exposé», lit-on dans un communiqué rendu public hier. Le syndicat représentant les enseignants dans les trois cycles, a mis en garde le gouvernement contre la décision de la suppression de la retraite sans condition d’âge. Cette décision «mine» le moral des travailleurs de la Fonction publique, selon son porte-parole, Messaoud Boudiba, qui prévient de l’impact de son application sur les acquis de cette catégorie sociale. «C’est le recul des acquis des travailleurs», soutient notre interlocuteur.
Et pour accentuer la pression sur le gouvernement, le syndicaliste appelle les 16 syndicats à adhérer massivement au prochain mouvement. Un moyen, selon lui, pour réitérer aussi l’opposition des travailleurs au projet de loi sur le code du travail et la manière par laquelle il est élaboré. Les syndicats réclament d’être partie prenante dans la formulation des dispositions de ce projet. Le Cnapeste s’oppose également aux mesures du gouvernement, envisagées dans le cadre du projet de la loi de finances 2017. Il a mis l’accent, dans ce cadre, sur la nécessité de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, notamment les petites bourses. Sur un autre volet, le Cnapeste s’est adressé aux responsables de la tutelle accusés de prendre des décisions imprévisibles et arbitraires. Il cite, dans ce contexte, la décision relative aux programmes dits de deuxième génération.
En plus des critiques formulées contre leur contenu, le Cnapeste remet, également, en cause l’atmosphère «inadéquate» pour la mise en œuvre de tout nouveau programme sur le terrain. Ces programmes ont été appliqués sans aucune formation efficiente et suffisante pour les enseignants concernés, reproche le représentant du Cnapeste. Ce dernier a saisi l’occasion pour évoquer les retards accusés dans le processus de la promotion des 45 000 enseignants aux postes de professeur principal et professeur formateur. Ce qui accentue, d’après lui, le problème d’encadrement pédagogique soulevé dans plusieurs wilayas. Pour finir, notre interlocuteur a fait part du report de sa rencontre de jeudi avec la tutelle en indiquant qu’un autre rendez-vous leur sera fixé incessamment.

le temps d’Algérie Karima Adjemout

7 SYNDICATS ANNONCENT UNE GRÈVE COMMUNE
L’école à nouveau paralysée

Par Abdellah BOURIM – Dimanche 09 Octobre l’expression


Les élèves seront encore une fois, «jetés» à la rue
à chaque mouvement de contestation dans le secteur de l’éducation, c’est l’élève qui paie les

Les syndicats de l’éducation se préparent à lancer leur mouvement de protestation de deux jours les 17 et 18 du mois courant, pour dénoncer les dispositions contenues dans la nouvelle mouture du Code du travail, la suppression de la retraite proportionnelle et l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs.
Un préavis de grève a été donc déposé, le 4 octobre dernier, qui annonce le retour des mouvements de contestations dans un secteur qui a tant souffert de cette situation. Sept syndicats de l’éducation sont en ordre de bataille; il s’agit du Conseil national autonome du personnel du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest), l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat autonome du personnel de l’éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des professeur de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat national autonome du personnel enseignant du primaire (Snapep), et enfin le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte).
Le ministère de l’Education, qui a misé sur la charte de l’éthique et de la stabilité dans le secteur, paraphée par la majorité de ses partenaires sociaux, s’est heurté à la réalité du terrain. Selon ce dernier, la plate-forme de revendications portée par les syndicats en question ne relève pas des prérogatives de la tutelle.
Les syndicats, de leur côté, expliquent leur recours à la protestation par le refus catégorique du gouvernement de prendre en charge leurs doléances. «Nous n’avons pas d’autre alternative, la grève demeure la seule solution pour faire entendre la voix des travailleurs.
Le gouvernement a non seulement touché à l’un des principaux acquis des travailleurs, celui de la retraite proportionnelle, mais il veut également rétrécir le champ des libertés syndicales et le droit des travailleurs à la grève, pourtant garanti par la Loi fondamentale» indique le porte-parole du CLA, Idir Achour.
Selon ce dernier, ce mouvement de grève «qui sera suivi par une grève de deux jours les 24 et 25 du mois courant a pour objectif d’exercer une pression sur le gouvernement tout en exprimant le refus de ces dispositions contenues dans le nouveau projet du Code du travail». Les syndicats, composant le front syndical, jugent que sans la prise en charge réelle de leur plate-forme de revendications communes «il est difficile d’espérer une stabilité durable dans le secteur».
En effet, les syndicats affirment ne croire qu’aux choses concrètes, la réalité du terrain est autre que celle présentée par le gouvernement, les travailleurs ne peuvent plus supporter la vie dure qu’ils mènent depuis l’entrée en vigueur du programme d’austérité du gouvernement imposé par la chute des cours du pétrole sur le marché international. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a justifié l’annulation de la retraite proportionnelle, par la conjoncture économique actuelle, et estime que les temps ont changé et tout le monde devrait se mettre au travail pour relever les défis à venir, mais également de couvrir les déficits de la Caisse nationale des retraites.
Par ailleurs, la Fédération des associations des parents d’élèves, tarde toujours à exprimer sa position sur cette question. Contacté, hier, pour enregistrer sa réaction, le président de la fédération demeure aux abonnés absents. Enfin, les élèves, en particulier ceux des classes d’examens, commencent à s’inquiéter sérieusement de leur devenir scolaire, notamment avec la menace brandie par les syndicats en question de durcir leur mouvement dans le cas où le gouvernement ne donnerait pas une suite favorable à leurs doléances. Les élèves sont appelés à s’adapter à la fois au nouveau programme pédagogique lancé par le ministère de tutelle à la rentrée scolaire et également de gérer leur parcours scolaire pour une meilleure préparation des examens de fin d’année qui commencent à la rentrée des classes. Comme à chaque mouvement de contestation dans le secteur, c’est toujours l’élève qui paie les frais d’une telle situation.

Tiaret
Des enseignants manifestent


Des enseignants ont observé un piquet de grève, hier, entre 10 et 11h, pour «non-octroi, à temps, de la prime de rendement».

Un sit-in s’en est suivi dans la rue. Un mouvement de panique a caractérisé, hier, le collège Hamdani Malika, situé au cœur de la ville de Tiaret. Les élèves de cet établissement, sortis entre 10 et 11h après le sit-in organisé par le personnel enseignant, auraient saccagé le mobilier et s’en seraient pris aux véhicules stationnés devant la porte. Contactée pour connaître sa version des faits, la directrice de l’éducation, Boukabouss Hadouda, a «regretté que des enseignants puissent tenir un piquet de grève, fut-il d’une heure, pour réclamer une prime qui ne saurait tarder à être versée». «Les enseignants doivent comprendre que le versement de quelques salaires ou indemnités exige l’avis du contrôleur financier» mais en tout cas «la prime devra être honorée au plus tard mercredi», lâche-t-elle avec dépit.

Notre interlocutrice qui fait face à d’interminables problèmes qui éclatent ici et là, au gré des humeurs et de la non-satisfaction de certaines revendications, dont celles objectives comme l’indisponibilité des places pédagogiques (cas des élèves de Tousnina) ou de transport scolaire (commune de Sidi Bakhti), dira que «des sanctions tomberont fatalement sur ceux et celles qui ont fait preuve d’inconscience dans la bonne marche du service et de l’inexécution des directives» sans citer nommément les responsables concernés. La grogne au CEM Hamdani Malika intervient alors qu’à Rahouia, les élèves du lycée Mesri Missoum pestent contre certains dysfonctionnements nés d’une mauvaise application de la carte scolaire.

Fawzi Amellal el watan


Retraite anticipée à Béjaïa
Des dossiers bloqués par les employeurs

Des fonctionnaires du siège de la wilaya, dont les dossiers de retraite anticipée sont rejetés ou bloqués, crient à la discrimination et promettent de se faire entendre par des actions de protestation.

Le départ à la retraite anticipée sans condition d’âge et proportionnelle avant la date butoir du 31 décembre 2016 ne profite visiblement pas à tous les fonctionnaires. A Béjaïa en tout cas, plusieurs fonctionnaires de l’administration se sont vu rejeter ou bloquer leurs dossiers par leur employeur, et ce, en vertu de la décision ayant émané de la dernière tripartite fixant le départ à la retraite à 60 ans. Alors que cette mesure n’est applicable qu’à partir du 31 décembre et que, du reste, rien n’est encore officiel à son sujet, elle est déjà brandie pour certains fonctionnaires qui se sont vu priver de leur droit à se retirer de la vie active.

C’est ce dont sont victimes des fonctionnaires du siège de la wilaya de Béjaïa dont les représentants se sont rapprochés de notre rédaction. Selon eux, en dépit de l’irréprochabilité de leurs dossiers, ceux-ci ont été bloqués ou carrément rejetés. «Même si nous présentons toutes les conditions requises, nos dossiers sont bloqués. Nous n’avons rien à donner de plus.

Après 33 ans de service, nous ne demandons qu’à sortir honorablement et dans la sérénité, car nous n’avons ni la force ni l’envie d’entrer en bras de fer avec notre employeur», clame un fonctionnaire, 51 ans. «Ils n’ont pas le droit de nous garder. Nous sommes aussi concernés par l’ordonnance 97-13 de 1997 qui garantit le départ à la retraite anticipée sans condition d’âge», enchaîne-t-il.

Comme ce fonctionnaire, ils seraient plusieurs à vivre cette situation au niveau du siège de la wilaya, des daïras et de certaines directions, non seulement à Béjaïa mais aussi dans toutes les wilayas du pays, argue notre interlocuteur. Ce blocage, faut-il le signaler, se situe au niveau de la tutelle (ministère de l’Intérieur), et non au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR) où rien n’a changé. «S’il y a gel, c’est au niveau des employeurs. A notre niveau, nous recevons les dossiers comme avant, d’autant qu’aucune instruction relative à la nouvelle mesure sur la retraite anticipée nous est officiellement adressée pour le moment», nous a-t-on expliqué à la CNR.

Par contre, s’agissant du personnel de l’éducation dont la date butoir pour le dépôt de dossier est fixée pour le 31 octobre, et celui des administrations communales, le problème ne semble pas se poser. Leurs dossiers parviennent normalement à la CNR, dit-on. Chose que les fonctionnaires lésés considèrent comme de la discrimination. «Ce problème ne se pose ni à l’éducation ni au niveau des communes, c’est de la pure discrimination. La loi doit s’appliquer pour tout le monde», s’emporte notre interlocuteur.

Ce que ces fonctionnaires redoutent, c’est que le délai du dépôt des dossiers s’achève sans qu’ils aient pu déposer les leurs. C’est pour éviter ce scénario qu’ils commencent à se constituer en collectif pour attirer l’attention des pouvoirs publics. Pour l’instant, ils disent recourir à la voie hiérarchique pour se faire entendre, sauf qu’aucune réponse ne leur est parvenue pour le moment. Chose qui peut les amener, disent-ils, à observer d’autres actions pour se faire entendre.

Mohand Hamed-Khodja el watan


Constantine – Congrès de l’union locale:
Echauffourées à l’UGTA

par A. E. A. le quotidien d’Oran

Les divisions au sein de l’Ugta locale commencent à tourner au vinaigre. En effet, jeudi, l’organisation du congrès de l’union locale d’El Khroub par l’union de wilaya de Constantine a été fortement perturbée par des protestataires représentés par des sections syndicales opposantes. Le sempiternel problème entre les partisans du secrétaire général de l’U/W, Rahma, et ses adversaires au sein de la commission exécutive persiste et enregistre là un premier dérapage qui en annonce d’autres, qui peuvent être plus graves en l’absence d’une intervention énergique de la Centrale, seule à même de mettre le holà. En la matière, nombreux sont ceux dans les deux camps qui estiment que le pourrissement guettant, ce sont les actions de violence qui sont à craindre. Quoi qu’il en soit, ce jeudi, les échauffourées entre les congressistes et les contestataires ont nécessité la présence de renforts de la police. A noter que des dégâts ont été enregistrés au centre d’accueil des malades du cancer, qui a abrité la rencontre en question, dont la porte d’entrée a été endommagée et ses vitres brisées, selon des témoins. Les contestataires, à savoir les sections syndicales dépendant de l’union locale d’El Khroub, déclarent s’opposer à la tenue de ce congrès qui est supervisée par une commission de préparation « installée de façon illégale » par le SG de l’union de wilaya, Rahma, « qui a fait l’objet lui-même d’un retrait de confiance » de la part de ses paires, membres de la commission exécutive de la wilaya de Constantine. Le conflit au niveau de l’union de wilaya demeure ouvert et que tout le monde est en attente du rapport de la commission d’enquête envoyée dernièrement par la centrale syndicale, qui doit y statuer et trancher. Et les contestataires de poursuivre que « le SG de l’U/W n’a pas trouvé mieux que d’en profiter pour organiser un tel congrès, sans plus attendre ». Le SG, Rahma, que nous avons essayé de joindre au téléphone en vain, bénéficie toujours du soutien de la centrale syndicale.

Il nous avait fait part auparavant du feu vert de la direction pour poursuivre le renouvellement des unions locales, pour en rajeunir la composante et leur donner un nouveau souffle. Sachant que ce programme est à l’origine de l’irritation de ses opposants qui ont peur de ne pas être maintenus à leurs postes actuels.


Ils appellent à l’organisation du dossier de l’emploi:

Les chômeurs s’invitent aux législatives


C’est la deuxième action qu’organise le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), en l’espace de quelques jours seulement.

Les chômeurs de Ouargla se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya, pour «dénoncer les poursuites judiciaires contre les militants» et réclamer les prises en charge de leurs revendications en matière d’emploi. Le mouvement qui s’est «éteint» pendant des mois, reprend le chemin de la protestation, promettant de mobiliser encore plus large à chacune de ses actions futures. Une reprise qui coïncide avec le début de la précampagne pour les élections législatives et au moment où les partis politiques affichent clairement leurs ambitions. Hier à Ouargla, plusieurs dizaines de militants du CNDDC ont improvisé une marche pacifique jusqu’au siège de la wilaya, après avoir tenu un sit-in devant le palais de justice pour demander «l’arrêt des poursuites judiciaires» contre eux. Sur des banderoles levées par les marcheurs, on pouvait lire «Pour l’organisation du dossier de l’emploi», «Non à une médiation» et «Le combat jusqu’à ce que le chômeur travaille». Paradoxalement, le rassemblement tenu par la suite devant la wilaya est organisé au moment même où se déroulait la passation de consignes entre le wali partant et son successeur Djellaoui Abdelkader. A l’intérieur de la salle, il y avait des notables qui, soi-disant, représentent la société civile, alors que de tout temps, ils étaient rejetés par les jeunes de la région qui s’inscrivent dans leur majorité dans le combat du CNDDC. C’est dire la dure mission qui attend le nouveau wali de Ouargla, à l’approche des élections législatives de 2017. Une échéance qu’il doit sécuriser, dans un climat de tension continue. Les tentatives de récupération et d’exploitation du mouvement des chômeurs par certains partis n’est pas à écarter. Ceci, bien qu’au sein du CNDDC, l’on refuse catégoriquement de céder à la tentation, en s’estimant indépendant. Tahar Belabbas, figure de proue du mouvement, défend que «ce retour à la charge n’a rien à voir avec les prochaines élections législatives». Joint par nos soins, il dira que «le CNDDC tient beaucoup à son autonomie». «Nous sommes très vigilants en ce qui concerne ce volet (la récupération politicienne)», insiste Belabbas, pour qui «ce sont les partis, notamment ceux qui ont des représentants au niveau local, qui doivent avoir peur de venir prêcher ici, car étant absents durant tout le long du mandat». «Notre mouvement est de nature à chambouler les cartes et les calculs de beaucoup de politiques qui se revendiquent représentants du peuple», lâche-t-il encore. En tout état de cause, le dossier de l’emploi sera, sans doute, au cœur du discours en prévision des législatives du printemps 2017, surtout dans les wilayas du Sud. Si pour la présidentielle d’avril 2014, le CNDDC avait décidé de s’éclipser, pour éviter toute étiquette, ce n’est, semble-t-il, pas le cas cette fois-ci.
Il s’engage ainsi dans un terrain miné, et surtout difficile à contrôler, malgré les assurances de ses leaders. En attendant le début des sorties de terrain des partis politiques, prétendants à des sièges à l’APN, le mouvement des chômeurs du Sud a intérêt à consolider sa cohésion.

le temps d’Algérie Aïssa Moussi


Skikda:
Sit-in de travailleurs à la direction du Tourisme

par A. Boudrouma le quotidien d’Oran

La direction du Tourisme a vécu, hier, une journée difficile avec le sit-in de protestation observé par ses employés qui ont soulevé un certain nombre de revendications socioprofessionnelles assorties de la demande de départ du directeur du Tourisme. Ce dernier a été mis à l’index en raison de son « autoritarisme ».

Par ailleurs, les protestataires reprochent à leur direction son refus d’instaurer un dialogue constructif avec les représentants syndicaux et les membres de la Commission paritaire en dépit des lettres de réclamations qui lui ont été adressées. Selon eux, le directeur a rejeté carrément, tout dialogue au sujet de la prime de rendement et d’autres points relatifs aux conditions de travail. Nous avons tenté de joindre, sans résultat, le directeur du Tourisme pour connaître sa version des faits au sujet de ce conflit. 

Secteur de la santé: La tension monte


Face à la lenteur prise dans la satisfaction de leurs revendications, des syndicats du secteur de la santé publique comptent relancer leurs mouvements de protestation. Après le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), c’est au tour de la Fédération des travailleurs de la santé publique de brandir la menace.

Un plan d’action a été déjà élaboré par cette fédération affiliée au Syndicat automne des personnels de l’administration publique (Snapap), nous a appris Amina Maghraoui, membre de cette corporation. Et d’ajouter que ce plan consiste, en premier lieu, à observer un sit-in devant le siège du ministère de la Santé. La fédération a préféré temporiser avant d’investir le terrain en saisissant le premier responsable du secteur, via une correspondance dans laquelle elle expose une série de revendications à caractère socioprofessionnel. Cette décision a été prise «suite à la réunion, samedi, du conseil national à la maison des syndicats à Alger et après une concertation avec nos représentants de wilaya sur cette plateforme de revendications», précise Mme Maghraoui. Parmi les points que contient cette plateforme, remise à la tutelle le lendemain de la réunion du conseil national, la révision du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps activant dans le secteur. Outre la demande relative à la révision du régime indemnitaire et du système des primes, la fédération rejoint les syndicats autonomes en adoptant le point lié à l’annulation de la décision du gouvernement concernant le projet de loi relatif à la retraite anticipée et sans condition d’âge.

En revanche, elle se démarque de la grève à laquelle ils appellent. «Nous n’avons pas participé à ce mouvement qui n’est qu’un moyen pour détourner l’attention de l’opinion publique», a souligné notre interlocutrice, en faisant allusion à la marche des travailleurs des communes, dont le point de départ était le chef-lieu de wilaya de Béjaïa. Cela, au moment où la Coordination de la santé relevant de la centrale syndicale de la wilaya de Tizi Ouzou est entrée dans une grève de huit jours, depuis jeudi. Un mouvement qui sera maintenu jusqu’à l’obtention de gain de cause. «A l’expiration du préavis, les travailleurs de la santé de notre wilaya observeront des grèves cycliques de trois jours par semaine jusqu’à la satisfaction de leurs revendications», lit-on dans un communiqué de la coordination qui proteste contre le blocage de la prime de contagion.

le temps d’Algérie Karima Adjemout


Maghnia-

Grève des médecins spécialistes : La justice s’en mêle

par Cheikh Guetbi le quotidien d’Oran



Devant la décision du collectif des médecins spécialistes de l’EPH de Maghnia d’une grève illimitée, avec un service minimum assuré, à raison de 2 jours par semaine jusqu’à ce que leur principale revendication, le départ du directeur, soit satisfaite et qui a été mise en exécution la fin de la semaine passée, le directeur de l’EPH a eu recours à la procédure d’exception de référé d’heure à heure auprès de la chambre administrative près de la cour de Tlemcen. Le directeur, qui accuse les protestataires de refuser tout dialogue et trouve que cette forme de revendication est abusive et irrégulière, a poursuivi en justice la section syndicale des médecins spécialistes de la santé publique qu’il accuse d’être derrière cette grève. Après que celle-ci, représentée par son président, a été assignée par huissier, l’audience de plaidoirie a eu lieu jeudi et le délibéré le même jour. Le jugement rendu qui est immédiatement exécutoire dans ce genre de procédure confirme l’irrégularité de la grève et ordonne d’y mettre terme.

A l’EPH de Maghnia, la situation est tendue voilà une quinzaine de jours après que les médecins spécialistes, sous la houlette de leur section syndicale, ont présenté une série de revendications suite, estiment-ils, à l’abus de pouvoir dont le directeur a fait preuve à leur égard. «le directeur ayant fait preuve d’indifférence et refusé le dialogue et n’ayant été favorable à aucune de nos revendications, nous avons opté par la décision extrême à savoir la grève jusqu’à ce que son départ soit prononcé par la tutelle», dira le secrétaire général de la section syndicale. Auprès des médecins grévistes les griefs imputées au directeur ne convergent pas dans leur majorité et les avis diffèrent pour les causes du marasme qu’ils disent vivre. Pour cette spécialiste, le directeur est à l’origine de la «fuite» très récente de 2 spécialistes qui étaient fraîchement affectés à l’EPH de Maghnia dont une cardiologue ce qui, de l’avis du directeur, est faux car, explique-t-il, «cette dernière s’est présentée pour que je lui fournisse une attestation de besoin en cardiologue pour qu’elle soit affectée dans notre EPH, chose que la tutelle nous a interdite». Le besoin de dénoncer par les quelque 43 médecins spécialistes le «despotisme» du directeur s’est manifesté, selon ce dernier, après qu’un système de lutte contre l’absentéisme a été instauré, ce qui a bousculé bien des habitudes néfastes et un système qui favorisait le laxisme et l’indolence qui pénalisent le malade. «La situation était lamentable. Le taux d’absentéisme était excessif et les rendements insignifiants, voire nuls. Certains spécialistes usaient de subterfuges comme l’exemple de ce chirurgien qui s’arrange à se faire programmer ses gardes à des dates qui ne coïncident pas avec celles des anesthésistes. De la sorte, il aurait trouvé là excuse pour évacuer ses malades vers le CHU de Tlemcen. Ou encore des procédés douteux pour certains hospitalisés qui, pour des raisons évidentes, «décident» de se faire opérer chez le privé pour revenir ensuite à l’hôpital pour des soins post-opératoires. Devant cette situation inadmissible, j’ai jugé urgent d’instaurer ce système de lutte contre l’absentéisme et contre ces comportements irresponsables, de mobiliser les forces vives et d’appliquer la réglementation à la lettre et ce pour une meilleure prise en charge des malades».

Le directeur tient à préciser que l’éloignement pour certains médecins a été pris en considération, car c’est après 9h que l’absence est comptabilisée et que vu le non-fondé des griefs reprochés et l’inconsistance et le manque d’objectivité de la majorité des revendications, le protestataires ont toujours refusé le dialogue qu’il estime leur être ouvert jusqu’alors. Devant le verdict de la justice, les spécialistes décrochent-ils de cette grève ou s’y attachent-ils jusqu’au départ du directeur ? Ce dernier avertit que pour le cas de la 2ème option par laquelle ils ne se conforment pas à la décision de la justice, l’appel à la force de l’ordre par le procureur est envisageable…

SIDI LAKHDHAR (AÏN DEFLA)
Débrayage des employés de l’ex-Enasucre


La majorité des employés de la société Ar Rassila, implantée à 2 km à l’ouest de Sidi Lakhdhar, appartenant au groupe Berrahal, acquise en 2008 auprès de l’ex-Enasucre, dont une des usines construites dans le milieu des années 60, dans le cadre de ce qui avait été appelé à l’époque le Plan d’industrialisation, ont entamé une grève dimanche dès le début de la matinée après avoir mis en place un service minimum pour ne pas stopper tous les équipements de raffinage du sucre roux.
Selon leurs dires, ils reprochent à l’acquéreur de ne pas avoir tenu ses promesses en laissant aller l’usine à la dérive par le manque d’entretien, l’absence d’investissements pour la modernisation des équipements, le manque d’entretien de ces équipements, certains datant du démarrage de l’usine, notamment la tuyauterie en métal galvanisé qui altère la qualité du sucre, le versement des salaires à des dates très irrégulières, des magasins de pièces de rechange vides, le refus du départ de certains ouvriers à la retraite. Ils dénoncent le fait que 50% des employés sont recrutés au titre du Contrat de travail aidé, le CTA que l’Etat soutient pour une certaine durée et qu’aucun programme de formation n’a été mis en place depuis que le groupe a acquis l’usine, une usine qui, affirment-ils, était le fleuron de l’industrie sucrière. D’autres nous ont dit : «nous sommes le 9 octobre et le salaire du mois de septembre ne nous a pas encore été versé. D’autres encore reprochent aux tenants du Groupe Berrahal de faire de la discrimination «ils nous utilisent pour concentrer tous leurs efforts sur les autres unités notamment celles de Mostaganem et d’Errachidia. «A chaque fois que nous avons tenté de dialoguer avec le responsable, il nous répond par une série de menaces dont la fermeture de l’usine» nous a-ton confié. Ils rapportent que la semaine dernière, le responsable d’une formation syndicale est venu soumettre leurs problèmes au gérant et qu’à sa sortie, le syndicaliste a promls que les salaires des ouvriers allaient être versés dans les 2 jours qui suivraient et à ce jour, ces salaires n’ont toujours pas été versés. Par souci d’objectivité, en compagnie de 2 confrères de quotidiens nationaux, nous avons demandé à être reçus par le gérant de l’usine. Notre demande a été introduite au responsable qui a refusé de nous recevoir.
Karim O.le soir d’Algérie

Accidents de travail: 17 ouvriers morts sur les sites miniers

Les risques d’accidents sur les sites miniers sont réels. Selon l’agence nationale des activités minières, ce taux s’est élevé en 2015 à 30%, comparativement à l’an 2014. Le bilan relève 17 pertes humaines, 331 blessés dans 348 accidents miniers enregistrés.

aC’est lors d’un regroupement régional des opérateurs miniers, organisé hier à la salle de conférences de l’hôtel Eden, sous le thème de ‘’sensibilisation des opérateurs miniers sur leurs engagements et leurs responsabilités dans le domaine de l’activité minière’’, ainsi que sur ‘’les aspects environnementaux de l’industrie minière’’ que M. Belliroune Abdelhak, chef de département de contrôle minier, a souligné, a attiré l’attention des chefs d’entreprise à respecter les lois et les réglementations de la sécurité des ouvriers sur site.
Une mission qui relève de la responsabilité des opérateurs miniers, dira l’orateur, et les oblige à respecter la réglementation, car il existe 3 décrets présidentiels, 7 décrets exécutifs, 12 arrêtés ministériels et 4 notes ministérielles à respecter et à appliquer à la lettre pour sécuriser le site, les ouvriers et l’environnement. D’après ce dernier, les accidents sur site sont énormes et s’aggravent de plus en plus, car à Sétif, seuls 4 ouvriers sont décédés, 5 autres sont morts sur des sites de recharge et de stockage, 3 ont perdu la vie dans des stations de concassage et dans la région Ouest, centre et Est, on enregistre un décès dans chaque ville. Ledit responsable a mis l’accent sur la nécessité de mettre les précautions de sécurité nécessaires sur les sites miniers et assurer la sécurité individuelle et collective des ouvriers par le biais de tenues complètes exigées pour les travailleurs. Mieux encore, le conférencier a attiré l’attention des présents sur la sécurisation du réseau d’électricité, les routes, les engins de transport, et le respect de la convention de la médecine du travail, tout en respectant la signalisation des points dangereux du site aux ouvriers pour éviter tout incident possible. La formation des cadres et ouvriers est également fondamentale, dira- t-il, pour une meilleure gestion, et avec moins de dégâts matériels et de pertes humaines.
La mauvaise exploitation des sites miniers, l’un des moteurs importants du secteur de l’industrie en Algérie devant remplacer les hydrocarbures, était l’un des sujets importants évoqués par les cadres de l’Anam, car d’après le chef du département de contrôle minier, sur 2456 sites à l’échelle nationale, 1530 sont actuellement actifs, dont 90 en voie de lancement, alors que 443 sont à l’arrêt et 349 non lancés, et 44 autres sont carrément abandonnés. Sur la région Ouest, l’Anam dispose de 6 antennes, et compte 569 sites en activité, 122 à l’arrêt et 103 autres non avancés et abandonnés.
Le directeur général de l’Anam, Hassan Hayati, a souligné pour sa part que dans la région Ouest, ses services, pendant les 1172 sorties d’inspection en cette année 2016, ont enregistré 78 mises en demeure pour non-conformité, dégagement de poussière et ordures solides, 36 poursuites judiciaires et 18 décisions d’arrêt d’activités, outre 126 défauts de paiement de taxes superficiaires ainsi que 183 redevances non payées. Par ailleurs, 177 déclarations non déposées ont été enregistrées et 532 paiements légaux ont été soulevés.

le temps d’Algérie S. D

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