Société

APPEL A TÉMOINS!

« MEN BAAD EZZIAR, DJANA L’INTISSAR…….. »

APRES L’OPPRESSION, LA VICTOIRE EST LA

APPEL A TÉMOINS.

Nous somme le 19.Mars.1962…Il est midi…Rentre en vigueur le « CESSEZ LE FEU. » patiemment négocié ,après deux années de pourparlers entre le gouvernement JOX.et les DÉCIDEURS politiques et militaires ALGÉRIENS…L’appel à témoins que je lance, se situe au niveau de la position vis à vis de cet événement, des hommes et femmes de culture, et notamment les artistes du chant…

Dans le monde du Chaabi, je me souviens de la voix de BOUDJEMAA EL ANKIS, qui nous a gratifié d’une chanson qui faisait clairement allusion à ce qui se passait. Cependant l’ambiguïté du texte m’a toujours laissé perplexe. La voix jeune et envoutante de cet artiste, nous disait en substance: _MEN BAAD EZZIAR DJANA L’INTISSAR (APRES L’OPPRESSION, LA VICTOIRE EST LA)

_FEL KBAYEL, LEDJBAL, WEL H’DHAR, NASSRO EDDINE ELLAH BEL DJHAR
(DEPUIS LES FINS FONDS DU PAYS, LES MONTAGNES ET LES CITES, LES ALGERIENS
ONT DEFENDU LA RELIGION DE DIEU OUVERTEMENT)

_AH!YA SIADNA, RAHMET ELLAH WESSLEM ELLAH AALA MEN MAT MOUT EL GHDER (QUE LA BENEDICTION ET LA PAIX D’ALLAH SOIT POUR CELUI QUI EST MORT PAR TRAITRISE)

_LAALAMAT TTALAA, WEZZGHARITES BEDJHAR, OU CHEBBENES ZEDDAMA (LES DRAPEUX TOUT HAUT, SALUES PAR DES YOUYOU SANS RETENUE ET DES JEUNES PRETS A TOUT)

. Il dit aussi quelques parts :

_EDJHTEMAAOU FI SWISRA KOUL AI AKOBRA (LES GRANDS RESPONSABLES SE SONT REUNI EN SUISSE _
DJABOULNA HEQNA, WETKESRET EFRANCA
(ILS ONT ARRACHE NOS DROITS, ET LA FRANCE A PLIE GENOUX).

Bien sur, dans d’autres passages de la chanson, il parle du courage du peuple algérien, de sa détermination, des martyrs et sacrifices concédés pour arriver enfin à cette VICTOIRE QUE NOUS FÊTONS TIMIDEMENT un demi-siècle après…..L’ambiguïté de ce texte est due à cette façon de rendre hommage aux MARTYRES, et à ceux qui sont morts par TRAÎTRISE….de qui nous parlait-il?????
Qui sont-ils ; combien seraient-ils ?et que leur est-il arrivé?

Très jeune je me posai ces questions et, j’ai toujours été intrigué par le silence monumental qui a entouré cette chanson…Mais avec l’âge j’ai commencé à comprendre que dans toutes les révolutions il ya des silences et des non dits…Part ailleurs, je trouve que ce texte devait mettre du baume au cœur des Algériens dans le temps, mais je trouve quand même cette démarche un peux exagérée, à vouloir enrober les événements juste autour d’une histoire de DHIHAD FI SABILI ELLAH! Que dire alors de beaucoup d’Algériens qui n’étaient pas musulmans et de ces étrangers, même sans aucune religion, qui ont offert leur sang et souvent leur vies pour que vive l’Algérie LIBRE ET INDÉPENDANTE?
Toujours est-il que cette chanson a le mérite d’être apparemment la seule qui nous parle de ce sujet.
Mon appel à témoin se situe dans cet ordre d’idées. S’il ya quelqu’un qui pourrait nous dénicher dans le « Chaabi » ou dans d’autres genres, une autre référence chantée au sujet du cessez le feu, je me réjouirais d’en faire part au grand public.

Au fait le chanteur a fait allusion au bonheur et la réussite du grand peuple que nous sommes. Mais c’était sans compter avec les blessures de la bête immonde qu’on appelait O.A.S. et bien plus tard les chinoiseries fratricides… Apres tout, le chaabi c’est d’abord le verbe et, souvent il ne reste que les mots pour combler les silences et panser les blessures…

ALLAH YERHAM ECHOUHADA.

REDA DOUMAZ

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