Société

Après le plan d’urgence accordé à la SNVI Le syndicat exige le départ des mauvais gestionnaires

Les travailleurs de la SNVI s’inquiètent pour la gestion de leur entreprise. © Newpress





“Nous ne voulons pas que l’argent qui vient d’être débloqué au titre du nouveau plan d’urgence soit géré par les mêmes responsables que nous considérons comme non habilités à le faire”, a déclaré M. Bouadjadja, secrétaire général du syndicat du groupe.

Si le syndicat du groupe SNVI comme les travailleurs ont tenu à exprimer, hier, leur satisfaction quant aux décisions prises par le gouvernement d’accorder à l’entreprise un plan d’assainissement d’urgence, il n’en demeure pas moins qu’ils tiennent toujours à l’une de leurs revendications, à savoir le changement de certains cadres du groupe et des filiales. “Nous ne voulons pas que l’argent qui vient d’être débloqué au titre du nouveau plan d’urgence soit géré par les mêmes responsables que nous considérons comme non habilités à le faire”, nous a affirmé, hier, sur un ton intransigeant, M. Bouadjadja, secrétaire général du syndicat du groupe.
Notre interlocuteur exige du P-DG d’opérer des changements dans l’immédiat dans l’intérêt de l’entreprise et des travailleurs. “Nous n’allons pas nous taire sur cette revendication qui, à nos yeux, est aussi importante que le plan d’urgence, nous n’allons pas laisser la SNVI entre les mains de gestionnaires incompétents qui ont failli à leur mission et qui sont à l’origine de cette situation de pourrissement”, avertit-il.
Remerciant les pouvoirs publics et Sidi-Saïd pour être venus en aide à la SNVI, M. Bouadjadja estime que le travail n’est pas pour autant terminé, tant qu’un autre rempart soit toujours en place et qui risque de bloquer la relance de production souhaitée par tous. Ce rempart n’est autre que certains cadres défaillants qui sont toujours en activité, affirme-t-il. “Nous l’avons toujours dit, ça ne sert à rien de donner de l’argent à des responsables connus pour leur mauvaise gestion, qui n’ont aucune vision sur le devenir de l’entreprise et qui sont , de surcroît, responsables des événements fâcheux qu’a connus Rouiba dernièrement”. Le syndicat accuse certains responsables d’avoir mené la SNVI à la ruine en dépit des milliards de dinars accordés par l’État à l’entreprise. “Ils n’ont pas élaboré les cahiers des charges à temps, ils sont à l’origine du stock de 13 milliards de pièces à cause de la mauvaise définition des commandes ainsi que d’autres problèmes de gestion comme la non-consommation des crédits et le retard enregistré dans le lancement des avis d’appel d’offres”, ajoute notre interlocuteur. M. Bouadjadja dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas puisque de nombreux travailleurs ont tenu à relater les mêmes préoccupations déjà exprimées lors de l’assemblée générale tenue avec le P-DG le mois dernier.
“Une équipe qui perd doit changer de staff, c’est une règle qu’il y a lieu d’appliquer à la SNVI”, affirme un chef d’atelier. Un autre ouvrier exprime ses sentiments par cette citation : “L’argent, c’est comme le fumier, celui-ci ne sert à rien s’il n’est pas répandu”, en faisant allusion aux 40 milliards de dinars d’investissement non consommés.
Soucieux de la bonne gestion des derniers publics, le syndicat du groupe fera de cette revendication un cheval de bataille dans les jours à venir, dira encore le responsable du syndicat qui avertit que “les travailleurs ne se sont pas prêts pour payer une nouvelle fois les erreurs des gestionnaires qui sont toujours en place”.

M. T.

Les commentaires sont clos.