Histoire

ARTICLE DE LA NOUVELLE REPUBLIQUE

Sur l’initiative des camarades de la Moubadara du 24 Février,

créée en janvier 2011, un hom mage à la mémoire du défunt feu Lounès Djaballa, assassiné le 6 novembre 1994 par un groupe ter- roriste armé à la cité de Badjarah, sa résidence, a été rendu en présence de ses amis et autres invités algériens et français. «Un homme mort est celui dont on ne parle plus, et Djaballa Lounès n’est pas mort dans notre mémoire tout comme l’idéal qu’il portait, et que nous continuons de porter», lit-on dans le communiqué de la Moubadara du 24 février, parvenu à notre rédaction. Ses amis et compagnons de lutte du Parti avant-garde socialiste (PAGS) ont retracé son parcours, sa vie militante, professionnelle et estudiantine. Militant au sein du PAGS, dans le mouvement estudiantin et de l’UNJA, il sera aussi directeur dans une entreprise pu- blique de l’électronique, administrateur à Alger Républicain et haut cadre de la sécurité sociale. Abdelkrim Mehenni-Kerroum, son compagnon de lutte, a tenu mal- gré son éloignement à témoigner pour que la mémoire des résistants et des dignes fils de l’Algérie ne tombe dans l’oubli. «J’ai rarement vu Lou , c’est ainsi que je l’appelais, se lamenter sur son sort, parler de ses propres problèmes ou difficultés somme toutes humaines. Il était toujours tendu vers l’intérêt collectif… J’ai vécu des moments avec un Lounès triste, rongé de l’intérieur par un sentiment d’impuissance… Je peux affirmer que Lou a été d’un apport indéniable dans l’organisation des jeunes et des étudiants communistes par le suivi individuel ou à travers le collectif du parti (Cojes), mais aussi dans le travail des artistes, intellectuels et scientifiques (Rais) et notamment des journalistes en direction des- quels le PAGS avait mené un long et patient travail d’organisation… Je me demande si ces criminels étaient face à Lounès : auraient-ils eu assez de courage pour appuyer sur la gâchette ? Auraient- ils pu supporter le regard franc et perçant de cet homme libre et fier, cet amazigh ? – Ses ravisseurs armés l’ont tué à bout portant dans le dos – Pourquoi donc Lounès n’a pas quitté ces lieux devenus malsains et dangereux ? Car il n’avait pas peur de ces lâches et il continuait à clarifier à ses voisins, les enjeux de la situation. Inlassablement, Lounès, on ne t’oublie pas ! A tout à l’heure.»

Houria A. IN LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU 05 11 2012

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