Société

Déclaration de la « Moubadara du 24 février » à l’occasion du 1 Mai

Travailleuses, travailleurs

Nous célébrons encore cette année le 1er mai journée internationale de luttes et de solidarité des travailleurs, dans une atmosphère d’inquiétudes et d’espoirs dans notre pays et dans le monde, inquiétudes de ne voir comme lors des élections présidentielles précédentes et au lendemain de celle-ci, que des alternatives néolibérales brandies par le pouvoir et son opposition
Tout le monde ou presque appelle à l’avènement d’une deuxième république et à la fin du système qui a régné depuis l’indépendance dans notre pays !

Mais quel est le système qu’on nous propose à la place ?

Pour plus de liberté et de démocratie dit-on !

Oui ! Si c’est la liberté et la démocratie pour l’ensemble des citoyens, l’égalité en droits entre les hommes et les femmes, pour le droit au travail et la protection sociale par une politique de développement et d’industrialisation de pays à la place de la politique actuelle de l’import import ruineuse, et aux mains de la bourgeoisie compradore

Oui ! Si c’est pour la souveraineté du peuple sur ses richesses et pour une répartition juste de ses dernières en fonction du mérite par le seul travail et non pas par la corruption et la rapine

Oui ! si c’est pour plus de liberté et de démocratie pour les travailleurs et citoyens pour pouvoir s’organiser dans des syndicats démocratiques et autres associations , pour défendre leurs droits et leur environnement.

Oui ! Si c’est pour un secteur économique public et performant et non celui livré à ses fossoyeurs corrompus

Oui ! Si c’est pour une politique de souveraineté patriotique au service du peuple, anti -impérialiste et de progrès social, pas celle qui appelle en filigrane à une intervention étrangère contre notre pays, ou à prendre les dirigeants des pays impérialistes comme témoins des différends entre courants politiques dans notre pays, car l’impérialisme ne cautionne une situation que s’il en tire profit !

Nos inquiétudes sont là et aussi nos espoirs, et nous travailleurs sommes plus que jamais interpellés afin de forger nos instruments propres de lutte, partis et syndicats populaires et de classe
Grâce à notre labeur et notamment aux richesses que nous produisons dans le secteur des hydrocarbures (194 milliards de dollars de réserve de change à fin 2013), avons toutes les raisons de croire qu’il est possible de faire reculer le chômage, d’accéder plus facilement à des soins de santé de qualité, de développer les transports publics, de donner à nos enfants une formation de qualité, de relancer le développement du pays et de consolider sa souveraineté nationale et populaire sur la base d’un secteur public ,efficace alors que la politique des privatisations a aboutit à un bradage des richesses du pays et une régression sociale.

Conscients de nos intérêts immédiats et futurs, conscients de la nécessité de la défense de l’indépendance nationale, nous militerons pour un mouvement syndical qui défend nos acquis (dont le droit d’organisation, de grève, de manifestation, d’expression individuelle et collective) et conquerrions de nouveaux droits, qui organiseront la lutte contre les politiques antipopulaires, et combattrons la collaboration et la corruption.
Les travailleurs algériens ne se résigneront pas à accepter la barbarie néolibérale : un autre avenir est possible, un autre avenir est nécessaire !

L’espoir est dans nos luttes et notre union car c’est par de leurs poids et leur qualité que nous pourrons peser sur notre devenir et celui du pays, pour sauvegarder nos acquis de travailleurs, qui sont de plus en plus menacés en cette période que vit le pays, précarisation du contrat de travail, chômage et privatisation du secteur public

Inquiétudes de voir cette conjonction d’intérêts compradores se mouvoir pour livrer le pays aux multinationales et au secteur parasitaire en l’absence d’une riposte organisée des travailleurs et de leurs organisations
Nous aspirons à donner la pleine dimension à l’héritage de notre peuple à travers son histoire, sa culture et ses aspirations légitimes
Nos espoirs sont en un système anti- néolibéral et démocratique, et il sera inéluctable dans notre pays et à l’échelle de la planète les peuples en mouvement l’imposeront
A l’occasion du 1er mai, nous travailleurs algériens saluons l’ensemble des travailleurs dans le monde en lutte pour leurs droits, et en premier lieu contre les guerres impérialistes et sionistes.

Comme nous nous solidarisons avec les travailleurs émigrés (avec ou sans papiers) en lutte contre le racisme d’Etat.

Vive le 1 mai journée de combat et de solidarité des travailleurs à travers la planète

La Moubadara
du 24 Février
Algerie

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