Luttes des travailleurs

Echo des luttes des travailleurs

Biskra : Le BEETB au bord de la faillite

Juste avant le ramadhan, la soixantaine d’employés de l’antenne de Biskra du Bureau d’études économiques et techniques Batna (Beetb), ont décidé, à l’issue d’une assemblée générale, de surseoir à leurs congés annuels et d’interpeller les autorités compétentes sur la «déplorable situation caractérisée par l’anarchie, le laisser-aller et une gestion catastrophique de l’entreprise» faisant peser sur celle-ci la menace de la dissolution pure et simple, notent-ils dans un PV dont une copie a été transmise à la presse.

Sans salaire depuis 5 mois, privés d’arriérés dus au titre des augmentations indemnitaires des années 2011, 2012 et 2013, contraints au chômage technique à cause d’un grave défaut de trésorerie et craignant pour leurs emplois, ces ingénieurs, architectes et techniciens prônent une série de mesures aptes, selon eux, à sauver de la banqueroute leur entreprise.
Celle-ci a à son actif le contrôle et le suivi technique de plusieurs infrastructures et projets d’utilité publique. Malheureusement, elle n’a pu percevoir les contreparties financières pour ses services à cause de procédures administratives et de l’absence de preuves de l’exécution de ses taches. «Nous n’avons même plus de bons d’essence pour nous déplacer vers les chantiers. Nous sommes dans le marasme le plus complet et nous ne voyons pas le bout du tunnel. Imaginez le Ramadhan que nos familles et nous allons passer sans salaires ni travail.», dira l’un d’entre eux.
Pour sauver de la faillite cette entreprise jouissant d’une totale autonomie financière bien qu’elle soit administrativement rattachée à la direction de Batna, ces travailleurs en appellent à une intervention urgente du wali de Biskra, ayant les prérogatives, croient-ils, pour susciter une rencontre et une réaction de tous les intervenants : Les représentants de ces travailleurs, la direction de Batna, la SPA publique INDJEB et leurs débiteurs, afin de réfléchir à des mécanismes et arrangements techniques pour que le bureau puisse procéder à la captation de tous ses revenus, se montant à plusieurs millions de DA, et par là se sortir de cette très mauvaise passe.
Hafedh Moussaoui

Activité équestres

Les travailleurs de la SCHPM dénoncent des «malversations»

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Le collectif de syndicalistes de la Société nationale des courses hippiques et pari mutuel (SCHPM) et les partenaires de l’entreprise ont saisi le ministère de l’Agriculture quant à la situation «d’étouffement» dans laquelle se débattent les travailleurs.

Ce collectif, qui représente également les éleveurs-propriétaires et les travailleurs du secteur équin, a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, le pressant de se pencher sur l’assainissement de la situation de la SCHPM «pour mettre fin au calvaire des familles qui tirent leur subsistance de l’activité équine et d’entrevoir avec sérénité leur avenir», peut-on lire.
Les signataires revendiquent le droit d’être associés dans ce processus d’assainissement «pour vous éclairer sur toutes les pratiques et malversations exercées», soulignent-ils dans le document, dont des copies ont été adressées aux représentants de la centrale syndicale.
Les syndicalistes évoquent, entre autres dysfonctionnements, une situation d’endettement «sans précédent, en dépit d’un chiffre d’affaire de 3 millions de dinars quotidiens et 84 millions mensuels».
Les propriétaires-éleveurs n’ont pas perçu leurs dotations depuis plus de six mois et les salaires des travailleurs de l’Ondec (organisme partenaire de la SCHPM) n’ont pas été perçus depuis neuf mois, selon le même document. Les travailleurs de la SCHPM sont, eux aussi, confrontés à des irrégularités dans le paiement de leurs salaires, «parfois payés à moitié ou en espèces», accuse le collectif de syndicalistes.
Les travailleurs estiment que ces dysfonctionnements sont le prélude à la mise à mort de cette filière qui est en train de vivre les pires moments de son évolution. Entre autres moyens de remédier à cette situation, les signataires de la lettre proposent la création d’une instance interprofessionnelle du secteur équin. «Un espace qui permettra de débattre des vrais problèmes de l’activité et une source de proposition pour la sauvegarde et le développement de l’élevage de chevaux nés et élevés en Algérie», soutiennent les auteurs de la lettre ouverte.
Fatima Arab

Les enseignants de l’école nationale supérieure d’agronomie montent au créneau

Sit-in ouvert devant la tutelle

Par : Malika Ben
La section syndicale du Sess (Syndicat des enseignants du supérieur solidaires) de l’École nationale supérieure d’agronomie ne lâche pas prise.

Après quelques mois d’accalmie, la section dirigée par S. Goucem a décidé de réinvestir le terrain de la protestation. Un sit-in ouvert des enseignants de l’ex-INA affiliés au Sess, se tient, depuis hier, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
“Nous sommes là pour demander audience au ministre. Nous voulons que ce soit lui qui nous reçoive et non ses collaborateurs vu qu’ils nous ont déjà reçus et que le problème n’a toujours pas été réglé”, nous explique le responsable de la section syndicale. Et d’ajouter : “Le sit-in prévu initialement pour un jour a été décrété ouvert jusqu’à ce que la tutelle nous donne une réponse claire et définitive.” Le motif de la montée au créneau ? “Défendre la dignité de l’enseignant universitaire” bafouée par “le harcèlement judiciaire de deux collègues par la direction de l’école”, soutient le premier responsable de la section de l’école.
La mise en branle de la machine judiciaire pour des problèmes qui auraient pu être réglés à l’école n’a pas été du goût des enseignants. L’affaire remonte à plusieurs mois, mais il semble que ses retombées provoquent toujours des tensions au sein de l’ex-INA. Les deux collègues, Mekliche et Ayad, ont été, pour rappel, poursuivis en justice dans ce qui a été considéré comme affaire “de vol d’un semoir expérimental emprunté à l’école sans autorisation administrative préalable”. Selon M. Goucem, “après une condamnation à la prison avec sursis pour abus de confiance, la justice a requalifié l’affaire et les deux collègues ont bénéficié de 4 non-lieux et ont été réintégrés dans leur fonction après un long combat mais le directeur par intérim s’acharne à poursuivre la cabale judiciaire”. Pour la section du Sess de l’Ensa, “la tutelle porte l’entière responsabilité dans la situation actuelle qui prévaut au sein de l’établissement”, du fait que les innombrables interpellations soient restées vaines. Et c’est ce qui justifie cette décision de tenir un sit-in ouvert devant le siège du département de Mohamed Mebarki. Par ailleurs, le dossier des deux collègues n’est pas le seul grief retenu contre la direction de l’Ensa.
La section dont les membres se sont réunis ces derniers jours évoque aussi “l’absence totale d’informations sur les modalités de préparation de la prochaine rentrée universitaire et de transparence dans la mise en place des classes préparatoires en sciences de la nature et de la vie en remplacement des deux années de tronc commun”.
“Que vont devenir les enseignants qui encadraient les deux années de tronc commun ?” s’interrogent les membres du syndicat qui comptent poursuivre leur action.

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