Société

ECHOS des luttes des travailleurs

ECHOS des luttes des travailleurs : Bulletin N°8.

[rouge]Université de Béjaia:Une restructuration sur fond de grogne[/rouge]
Par Boualem CHOUALI –

Cette restructuration de l’université consiste en la création d’une deuxième université à partir d’un schéma déjà colporté du temps de l’ancien recteur.
L’université de Béjaïa a abrité dans la journée de jeudi dernier un ensemble de réunions regroupant le recteur et son staff directeur composé des différents doyens des deux campus d’Aboudaou et de Targa Ouzemour dans la perspective de la restructuration de l’université de Béjaïa. Cette restructuration de l’université consiste en la création d’une deuxième université à partir d’un schéma déjà colporté du temps de l’ancien recteur M.Merabet: deux universités tournées autour de Targa Ouzemour à Béjaïa ainsi que Tercha pour l’une alors que la seconde se constitue en additionnant le présent campus d’Aboudaou et celui d’Amizour. Par ailleurs, la première serait un pôle technique et technologique alors que la seconde serait axée sur les sciences de l’homme et des Humanités. A cet égard, selon quelques enseignants et autres étudiants que nous avons approchés, le campus d’Amizour pose d’ores et déjà un certain nombre de problèmes et ceci dans la perspective même de son ouverture. En effet, ayant été initialement conçu comme faculté de droit avec une salle d’audience pour les étudiants en Droit tout comme celui de Tercha à El kseur avec une bourse pour les étudiants en économie, des informations relatives au départ de la faculté des sciences humaines et sociales en lieu et place de la faculté de droit ont déjà causé un mouvement de protestation des étudiants durant trois semaines pendant les derniers examens qui n’avaient repris qu’après l’intervention de l’administration à travers un affichage stipulant le non- transfert de ladite faculté.
Même si le problème a été temporairement réglé, il semblerait que le spectre de la reprise du mouvement plane déjà sur la prochaine rentrée universitaire. «nous sommes en concertation. La rentrée universitaire s’inscrit déjà sous pour la structuration des enseignants de la fac des sciences humaines pour se constituer en collectif dont la revendication principale, sinon unique est la non-délocalisation de notre faculté à Amizour» nous déclare un groupe d’enseignants de la faculté des sciences humaines. Une revendication confortée, en somme, par le fait que la structure actuelle qui abrite la fac suffit amplement pour le nombre actuel et pourrait en accueillir un millier d’autres nouveaux inscrits alors qu’il semblerait qu’un problème d’exiguïté se poserait pour la faculté de droit pour laquelle le projet avait été inscrit auprès de la Dlep.
Quoiqu’il en soit, la rentrée s’inscrit déjà sous le signe de la grogne, puisqu’au niveau de la fac des sciences humaines et sociales et qui regroupe aussi les Staps, le refus est catégorique. Ces derniers verraient des étudiants aller d’Amizour à L’Opow de Béjaïa pour suivre la partie pratique de leurs études, une aberration et un non-sens dans la gestion des cursus universitaires.

[rouge]Concours de recrutement d’enseignants Des entretiens «superficiels»[/rouge]

Tant attendu,le concours de recrutement d’enseignants pourl es trois paliers de l’éducation nationale a connu une forte participation.Seulement,l’entretien devant permettre de tester les aptitudes et capacités intellectuelles des candidats a été «léger» pour nombre de postulants.
Rym Nasri – Alger (Le Soir)

Des dizaines de jeunes diplômés universitaires dans différentes spécialités se pressaient hier, aux portes du lycée Aïssat-Idir à Sidi-M’hamed (Alger). Ils attendent de passer l’entretien au concours de recrutement d’enseignants pour les trois paliers de l’éducation nationale. Un concours organisé pour le recrutement de 23739 enseignants dont 2981 professeurs d’enseignement secondaire, 6256 professeurs d’enseignement moyen et 14 694 enseignants dans l’enseignement primaire pour la prochaine rentrée scolaire2014-2015.
Les candidats se sont, d’ailleurs, fait beaux pour ce jour décisif. Les jeunes filles ont sorti leurs plus belles tenue s et les garçons se sont mis en tenues présentables.
Assis surles quelques bancs du trottoir ou surles abords des vasques et autres pots de fleurs ou adossés contre le mur du lycée, les nombreux candidats attendent avec impatience leur tour. Ils n’hésitent pas à aborder ceux qui sortent du centre d’examen pour leur poser des questions sur le déroulement de l’entretien.
Dounia et ses deux amies ont déjà subi les affres de l’entretien. Diplômée en 2011, Dounia est à sa seconde tentative. Avec sa licence en psychologie scolaire, elle aspire à décrocher le poste d’enseignante au cycle primaire. Déterminée, elle n’a pas hésité à postuler le même jour dans deux établissements différents, histoire d’augmenter ses chances.«J’ai passé ce matin l’entretien au centre de Amine-Lamoudi à Cinq-Maisons avant de rejoindre le centre de Aïssat-Idir pour mon deuxième entretien. Le premier n’a duré que deux minutes et les questions étaient quelconques. Le jury s’est contenté de me demander de me présenter,rien de plus. C’est pas du tout sérieux!», dit-elle.
Visiblement très déçue par sa première expérience, Dounia est convaincue que les postes «en jeu » ne seront pas attribués selon les compétences des candidats.
Un avis partagé par son amie Fella, diplômée également en psychologie. Elle qui a aussi vécu l’expérience en 2013.
Même parcours pour Ahlem qui vise le poste d’enseignante d’histoire-géographie auCEM. Même si elle postule pour la seconde fois, elle estime qu’elle a plus de chance que ses deuxamies puisque précise-t-elle, «j’ai acquis de l’expérience lors d’un rem placement effectué l’année dernière». Plongés dans une interm inable discussion, Lamine et Kader attendent impatiemment leur tour pour le fameux entretien.Leur rendez-vous, prévu à midi, semble tarder à venir. Détenteur d’un master en automatique en 2012, Lamine est à sa première tentative pour le poste d’enseignant de mathématiques au CEM. «J’ai postulé avec le diplôme de licence car le master ne me donne pas droit de postuler au CEM», explique -t-il. Pour lui, certaines conditions de candidature au concours sont «injustes» et «pénalisent» les postulants.
Quant aux questions de l’entretien, Lamine assure avoir entendu une candidate parler au téléphone à son père et lui dire qu’un membre du jury lui a demandé combien elle chaussait.«C’estridicule»,dit-il.
L’heure de l’entretien approche mais Kader semble serein es t calme. «Après l’ob tention de m on diplôme, j’ai passé tellement d’entretiens d’embauche. Aujourd’hui, je n’ai plus de trac. Je suis plutôt zen», assure -t-il.
Toutefois, il demeure pessimiste puisque, poursuit-il, «nous sommes très nombreux pour uniquement 24 postes de prof de maths à Alger-Centre».
Perchée sur les marches d’escaliers du centre de concours, une jeune candidate cherche des yeux sa mère pendant un long moment. Elle finit par la repérer. «Alors ça s’est bien passé ?», lui demande sa maman. «Oui ça va, rien de spécial», répond la candidate. «Et les questions ?», demande encore son accompagnatrice. «L’examinateur m’a juste demandé où j’habitais.J’ai répondu à Bab-El-Oued, alors il m’a demandé de lui citer les différentes portes d’Alger» , réplique sa fille toute souriante, apparemment satisfaite de ses réponses.
R. N.

[rouge]Mostaganem: Plus de 6 000 postulants pour 539 postes d’enseignants[/rouge]

Le dépôt des candidatures prorogé jusqu’à ces derniers jours, ils sont plus de 6 000 candidats à s’être présentés, hier,au concours de recrutement des nouveaux enseignants appelés à combler le déficit accusé dans le secteur de l’éducation. Un concours ouvert aux universitaires, titulaires de licence et de master, à l’issue duquel seront sélectionnés les 539 enseignants dont aura besoin le secteur à Mostaganem, au titre de la prochaine rentrée scolaire. Selon les besoins exprimés par la wilaya, plus
de la moitié des postes budgétaires à ouvrir, soit 306 nouveaux enseignants seront destinés au cycle primaire, particulièrement affecté par le nombre des départs à la retraite. Touchant l’ensemble des disciplines enseignées, 192 professeurs seront recrutés pour le cycle de l’enseignement moyen. L’enseignement secondaire aura, quant à lui, un quota de 41 PES. “Exclus’’ par l’arrêté interministériel du 7 avril dernier fixant la liste des titres et diplômes requis pour le recrutement dans les grades spécifiques de l’éducation nationale, des dizaines de titulaires de masters “éducation physique”, malgré une course contre la montre engagée auprès de leur université pour adapter l’intitulé de la spécialité portée sur leur diplôme, ont finalement vu leur dossier rejeté par la direction de l’éducation. Un refus motivé par l’incompatibilité du titre mentionné sur leur diplôme avec le profil conjointement spécifié par le secteur de l’éducation et la Fonction publique. Le “tort’’ de ces malheureux candidats réside dans le fait qu’ils sont expressément diplômés en “Sciences et technologies des mouvements humains”, alors qu’en matière d’éducation physique et sportive, la Fonction publique n’admet que les titres de Master en sport, en sciences et techniques des activités physiques et sportives, et Master en éducation physique et sportive.

[rouge]Nouria Benghebrit – Révision de la prime de zone: une décision politique[/rouge]
par El-HouariDilmi

Le ministère de l’Education nationale a entamé mercredi dernier une série de rencontres avec les syndicats du secteur pour débattre des revendications professionnelles et des questions en suspens. Revendication leitmotiv des syndicats du secteur: la révision de la prime de zone, qui constitue un premier point d’achoppement pour Nouria Benghebrit, dans son vaste chantier de réforme du système éducatif. En effet, la revendication des syndicats du secteur de l’Education concernant la révision de la prime de zone pour les travailleurs du Sud et des Hauts Plateaux «exige une décision politique de la part du gouvernement», a affirmé jeudi à Alger, Nouria Benghebrit, assurant que la tutelle n’est pas habilitée à trancher cette question. «La révision de la prime de zone exige une décision politique, du fait de l’incidence financière qui en découlera», a précisé Mme Benghebrit dans une déclaration à la presse en marge de la clôture de la session de printemps de l’APN, ajoutant que «ni le ministère de l’Education ni les autres secteurs ne sont habilités à trancher cette question». La ministre a indiqué avoir rencontré mercredi les représentants du CNAPEST élargi avec lesquels ce point a été évoqué outre d’autres revendications tel le problème des enseignants en fin de carrière. «Trouver une solution à cette dernière question demande du temps», a-t-elle dit. «Le ministère est ouvert au dialogue à tous les partenaires
sociaux pour trouver les solutions possibles», a-t-elle dit, ajoutant qu’il a été convenu avec le même syndicat de «tenir une deuxième rencontre durant la troisième semaine du mois d’août». Le ministère de l’Education a décidé de la tenue de rencontres avec les syndicats du secteur afin de trouver des solutions aux points en suspens et qui ont été à l’origine, durant l’année scolaire écoulée, d’une série de débrayages pour protester contre certaines lacunes contenues dans le statut particulier, exiger l’insertion des enseignants du primaire et du moyen dans les nouveaux grades créés, à l’instar des enseignants du secondaire, trouver des solutions pour les enseignants en fin de carrière et revendiquer la médecine du travail et des logements pour les travailleurs du secteur.

LE NIET DE SELLAL

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé il y a plus d’une semaine que l’application de la prime de zone pour les personnels de la Fonction publique n’était pas à l’ordre du jour du fait de l’incidence financière influant sur les équilibres financiers de l’Etat et générant des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui indemnitaire du secteur public. «Pour l’instant, l’application de la prime de zone ne fera pas l’objet d’une révision, en raison de l’incide nce financière qui en découlera et qui touchera les équilibres financiers de l’Etat après l’augme ntation des salaires qu’induira la révision de cette indemnisation», a indiqué M. Sellal dans une réponse lue en son nom par le ministre des Relations avec le Parlement, Khelil Mahi, lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Il a précisé que «les augmentations des salaires induites par la révision des indemnisations génèrera des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui des indemnités des fonctionnaires et agents publics y compris ceux travaillant dans le Sud et les Hauts Plateaux». Il a souligné également que la réactivation des indemnités consacrée par un système juridique gelé depuis 1989 «ne répond à aucun motif, au regard de l’existence d’un régime indemnitaire similaire mis en place en vertu du système juridique de 1995», rappelant que «le dossier du régime indemnitaire relatif aux régions du Sud et des Hauts Plateaux a été soumis à une révision en 2013 par un comité ad hoc». A ce propos, M. Abdelmalek Sellal a estimé que le gouvernement, dans le cadre de son plan d’action, «s’emploie à effectuer une évaluation globale du régime indemnitaire pour les régions du Sud et les Hauts Plateaux dans le but de préserver sa conformité et sa cohérence avec le régime indemnitaire général et de servir les objectifs ayant dicté son institution».

[rouge]Education : Des perturbations annoncées pour la prochaine rentrée[/rouge]

par M.Aziza

Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), n’a pas écarté la reprise des mouvements de contestations à la prochaine rentrée scolaire, si jamais le gouvernement de Sellal ne revoit pas sa copie concernant la prime de zone (Sud).
Meziane Meriane a qualifié cette décision «d’aberrante», affirmant que la prise d’une telle décision risque de mettre de l’huile sur le feu et incitera les syndicats à entamer des grèves pour faire prévaloir le droit des enseignants. Le syndicaliste a affirmé que ce n’est pas une petite prime calculée sur le nouveau salaire de base qui va créer un déséquilibre financier, mais c’est les salaires « astronomiques des cadres » qui peuvent influer considérablement sur les équilibres financiers. Le coordinateur du Snapest a ainsi répondu au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait déclaré que la révision de la prime de zone pour les personnels de la Fonction publique n’était pas à l’ordre du jour du fait de son incidence financière influant sur les équilibres financiers de l’Etat et généra nt des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui indemnitaire du secteur public. Notre interlocuteur insiste en affirmant qu’il faut demander aux cadres ayant des salaires faramineux « de serrer la ceinture » et non pas aux fonctionnaires qui trouvent du mal à boucler le mois. Le coordinateur du Snapest dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement refuse de revaloriser la prime de zone en la calculant sur l’actuel salaire de base et avec un effet rétroactif de l’année 2008. « Pourquoi, ces primes sont toujours calculées sur la base des anciens SNMG, datant de 1989, alors que l’IRG est calculé en fonction des nouveaux salaires de base ? » Il précise : «Nous n’avons pas demandé une augmentation de la prime mais une application d’un ajustement». Le
coordinateur a indiqué que le Snapest prévoit de contacter d’autres syndicats du secteur pour étudier tous les recours possibles afin d’appeler le gouvernement à revoir sa copie sur cette question.
A noter, par ailleurs, que le ministère de l’Education nationale devra rendre des réponses à partir de la mi-août sur les dossiers qui sont restés en suspens. C’est la suite logique des rencontres récemment tenues, et au cours desquelles les syndicats du secteur avaient exposé et débattu leurs plateformes de revendications socioprofessionnelles, devant la ministre, Nouria Benghebrit. Meziane Meriane a indiqué que son syndicat veut un calendrier de mise en œuvre des points en suspens, et non pas des promesses. « Certes, il y a des dossiers qui prennent un peu de temps, mais on veut un calendrier bien précis », a-t-il déclaré, en précisant : « On n’est pas du tout prêts à revenir en arrière sur nos acquis sociaux ».
Le chargé de la communication de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui, a affirmé, quant à lui, que son syndicat sera reçu le 20 août par le département de Benghebrit, en guise de réponses aux revendications débattues jeudi passé. « On ne peut parler de satisfaction qu’en fonction des réponses », a-t-il déclaré.
Les syndicats du secteur attendent du concret, des réponses et un calendrier de concrétisation pour l’intégration dans les nouveaux grades, le dossier des enseignants en fin de carrière ainsi que les dysfonctionnements contenus dans les statuts.

[rouge]Incendie de l’usine Samsung de Sétif : prise en charge des travailleurs
PAR QUI ?[/rouge]

Incendie de l’usine Samsung de Sétif : prise en charge des travailleurs

Les travailleurs dont les emplois sont menacés à la suite de l’incendie qui avait ravagé, dimanche soir, une importante partie de l’usine Samsung-Samha de production d’appareils
électroménagers seront pris en charge par la direction de l’emploi, a indiqué mardi le responsable de cette structure, Mustapha Aoussi. Ce responsable a déclaré à l’APS que des mesures «d’urgence» ont été prises en coordination avec le wali, Mohamed Bouderbali, pour prendre en charge les travailleurs susceptibles d’être licenciés de cette usine qui a subi «d’importants dégâts», et dont le nombre sera ultérieurement communiqué par les responsables de l’unité. Une «cellule spéciale» a été créée pour suivre la situation de ces travailleurs et assurer leur protection sociale, conformément aux dispositions légales concernant la Caisse nationale d’assurances sociales (Cnas) et la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac), selon Aouissi. Des contacts sont en cours entre la Direction de l’emploi, les responsables de l’usine et l’Inspection du travail pour arrêter la liste des travailleurs concernés dont la situation sera étudiée «au cas par cas», a ajouté le directeur de l’em ploi, affirmant que ses services «veilleront à la protection de tous les droits de ces travailleurs, y compris les salaires du mois de juillet qui leur seront versés à la date habituelle». L’incendie
qui s’est déclaré dans cette unité a totalement ravagé le compartiment de production de climatiseurs, de réfrigérateurs et de machines à laver qui s’étend sur 20 000 m2. Les autres compartiments ont pu être sauvés grâce à l’intervention rapide des unités de la Protection civile qui a évité la propagation des flammes aux ailes affectées à la production de téléviseurs
et de récepteurs numériques, ainsi qu’au parc à matériel, au dépôt de plein air, au parc d’oxygène et d’azote et à d’autres usines voisines. Cet incendie est «le plus grave» enregistré dans la wilaya de Sétif depuis 1990, date du sinistre qui avait détruit une unité de production de l’ex-ENPC (Entreprise nationale des plastiques et caoutchouc), a souligné le sous- lieutenant Ahmed Laâmamra, chargé de la communication à la direction de la Protection civile.

Hôpital Okbi de Guelma
Un conflit qui altère le climat social

La direction de l’EPH Okbi de Guelma tente d’entériner certaines décisions contre l’avis d’une partie du personnel, une protestation, qui prend de plus en plus une dimension inédite.
Cet hôpital ne cesse de faire couler beaucoup d’encre. Mais depuis quelques semaines, la situation se complique davantage du fait qu’elle n’est pas sans conséquences fâcheuses sur la prise en charge du malade.
Sit-in, pétitions, appels à la grève… tout le monde est sous pression. Un sombre constat qui résume à lui seul l’enjeu d’un bras de fer engagé il y a maintenant plusieurs mois.
Depuis des semaines, à l’appel des contestataires, une partie du personnel se bat pour protester contre la décision de la direction générale de mettre fin aux fonctions d’un paramédical occupant le poste de chef de service du bloc opératoire.Un emploi spécifique qui a été confié à une infirmière principale en soins généraux. «Arbitraire»,de l’avis des protagonistes, qui exigent l’annulation de cette décision. Ces derniers montent au créneau «On entend dire que nous défendons des intérêts personnels et que notre attitude est irresponsable, mais nous voulons justement rétablir notre collègue dans ses droits», déplore un infirmier.
Une source proche de l’administration affirme : «C’est bel et bien le maintien de la qualité des soins dans ce service sensible qui motive cette décision, et cela sera forcément dans l’intérêt du patient».
La protestation n’a pas cessé de grandir. Et ce, en dépit de la mise en garde de l’administration générale. Deux sanctions administratives ont été prononcées à l’encontre de deux employés affiliés à l’UGTA, pour actes d’incitation à la grève et perturbation du climat de travail dans un établissement hospitalier.
La décis ion es t annulée quelques jours plus tard par l’adm inistration qui a final em ent opté pour des m utations . Cet état de fait n’a pas laissé indifférent le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Des inspecteurs à qui l’enquête a été confiée se sont rendu s mercredi à Guelma pour entendre les parties en conflit afin de connaître les causes exactes de ce blocage. Qui contesterait l’existence d’un malaise à l’hôpital Okbi de Guelma,quand le souci citoyen d’une prise en charge adéquate devient obsessionnel, quand l’absentéisme de certains praticiens spécialistes va croissant…
Le climat social qui règne ces dernières années à l’hôpital Okbi de Guelma a mis en cause la performance de cette structure.Il s’agirait donc d’une altération du sens de la mission de service public dans cet hôpital. Il y a
urgence,un travail en profondeur s’impose pour rétablir la confiance et renouer le dialogue entre l’ensemble des personnels de cet EPH.
Noureddine Guergour

[rouge]Les employés contractuels de l’agence de développement social (ADS) de Bouira crient à l’injustice.[/rouge]

Dans une requête adressée à la ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, ils lui demandent d’intervenir pour les intégrer dans leurs postes. «Depuis la création de l’agence ADS de Bouira en janvier 2013, nos responsables de la direction générale et régionale ne
cessent de promettre de nous recruter. Que des fausses promesses !», écrivent-ils. Ils ont affirmé qu’un organigramme pour la nouvelle agence a été établi où tous les contractuels seront confirmés dans leurs postes respectifs et leurs dossiers et bulletins Anem ont été même envoyés à la direction générale.
Ainsi, fin 2013, une réunion a eu lieu avec l’ex-directeur de l’action sociale qui a tenu à rassurer le personnel contractuel qu’ils seront tous recrutés avant le premier trimestre 2014. Les engagements des responsables sont restés sans lendemain. La réaction de la direction générale de l’ADS qui consiste à dépêcher une commission qui étudierait la possibilité de recruter deux employés contractuels n’a pas été du goût des signataires de la requête. Pis encore, la situation s’est aggravée davantage. «Au moment où nous attendions une solution et une fin à notre calvaire, la directrice régionale a procédé à l’installation d’un de ses éléments (ex-agent de sécurité à l’ADS de Médéa) au sein de notre agence comme chargé d’étude (responsable du dispositif DAIS), sans que nous soyons au courant de l’existence de ce poste et sans même respecter les procédures légales du recrutement», lit-on dans la requête. Cette nouvelle recrue, affirme-t-on, n’a ni le profil ni l’expérience requis.
Les employés contractuels ajoutent que leurs responsables n’ont jamais hésité à les menacer de résilier leurs contrats et ils leur ont signifié qu’ils ne sont pas «irremplaçables». L’agence ADS de Bouira compte actuellement onze employés, dont 7 sont contractuels contre une modique somme de 10 000 DA par mois .
Ali Cherarak

[rouge]Les travailleurs de Texalg menacent[/rouge]
par A . E

Les travailleurs de l’unité de «l’Algérienne des Textiles» ou société «Texalg», sise à Chaab Errassas, désemparés devant l’impasse à laquelle est arrivée leur situation, menacent de fermer l’usine, après le mois de Ramadhan et rejoindre la capitale pour investir le siège de la DG et exiger l’application de la convention collective, signée depuis janvier et restée lettre morte.
Selon le secrétaire général de la section syndicale de l’unité de Constantine, Rabah Mohsen, rencontré, hier, à l’Union de wilaya ouest de l’UGTA, la convention en question a été signée par le directeur général du groupe Texalg, au mois de janvier dernier, mais demeure jetée dans les tiroirs et non appliquée, jusqu’à maintenant. Et de poursuivre, que l’unité de Constantine vit une situation difficile et « se meurt à petit feu ».
L’entreprise qui était un véritable complexe textile avec trois unités de teinturerie, de tissage et d e filature n’en compte plus que cette dernière activité et dans ces conditions, bien sûr, le nombre de travailleurs a été fortement réduit (de près de 1.200, il a chuté à 250 employés), suite à des politiques de compression, mais aussi de départ volontaire d’employés qui, ne voyant pas le bout du tunnel, s’en vont de leur propre chef. Pourtant un projet de renouvellement des équipements de tout le groupe Texalg, qui compte 17 unités, à travers le pays, pour un montant de plus de 192 milliards de centimes, a été décidé, depuis quelques années, mais sa mise en œuvre effective tarde à voir le jour, notera-t-il. «La situation chaotique que vit l’unité a fait que nos salaires sont toujours payés en retard et ce, malgré que la convention collective stipule qu’ils doivent être réglés le 10 de chaque mois, et qu’une grève de 10 jours a eu lieu pour l’imposer, mais sans succès».
La dite convention, soulignera-t-il, stipule également le droit à la retraite proportionnelle avec installation d’une commission paritaire pour veiller à son application.
«Le DG s’est engagé, par ailleurs, à faciliter les points concernant l’intégration des employés temporaires, l’indemnisation des journées de grève, l’abandon des poursuites judiciaires. De même qu’il s’est engagé à appliqué, dans les plus brefs délais, tous les points de cette nouvelle convention. Mais aucun de ces points n’a vu le jour, affirmera-t-il, poussant les concernés à envisager des actions plus musclées, à la reprise, au mois d’août prochain».

[rouge]Bouira : Des gardes communaux protestent devant le siège d’Algérie Poste[/rouge]

Une centaine de gardes communaux ont observé ce samedi 26 juillet un sit -in de protestation devant le siège de la grande poste de la ville de Bouira.
Visiblement en colère, ils ont dénoncé le retard accumulé dans le versement des primes accordées par l’Etat, il y a de cela plus de deux mois. Selon bon nombre de protestataires, tout a été fait au niveau des services de w ilaya et y compris le Trésor public « sauf que Algérie Poste peine à honorer sa tâ che de procéder aux virements de nos primes ». « Nous n’avons pas de quoi répondre aux besoins de nos familles à deux jours de l’Aid. Et pourtant le ministère de l’Intérieur avait bel et bien précisé que cette
prime sera versée avant l’aid », dénonce-t-on.
Pour rappel, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales avait annoncé une série de mesures en faveur des gardes communaux à la faveur de la dernière réunion ayant regroupée des représentants
de ce corps paramilitaire dissous avec le ministère de tutelle. Parmi ces mesures, figure la prime d’astreinte et un nouveau régime indemnitaire qui comprend une prime de rendement de 30% pour l’ensemble des gardes communaux.
Le ministère de l’intérieur a décidé de revaloriser la prime de risque et d’astreinte à 90% pour l’ensemble des gardes communaux, et ce, à compter du 1 janvier de l’année 2012.

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