Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°62

Energie : Grève annoncée à la Sonelgaz

par Ghania Oukazi le quotidien d’Oran


Le Conseil exécutif de la Fédération des industries électriques et gazières se réunira demain à la Centrale syndicale pour lancer un préavis de grève des travailleurs de la Sonelgaz.

Ce sont près de 100.000 travailleurs qui se préparent à se mettre en grève vers le 10 janvier prochain en raison de l’annulation par le ministre de l’Energie, d’un protocole d’accord dûment négocié et signé en juin dernier, collectivement par les responsables de l’entreprise et les représentants des travailleurs, validé par le Conseil d’administration de Sonelgaz et l’inspection du travail territorialement compétente et enregistré auprès du tribunal. L’accord en question prévoit «la validation des diplômes universitaires des travailleurs de l’entreprise, un hommage à ses retraités qui ont plus de 40 ans de service (sur les années 2015-2016-2017), et la validation des avantages des fils de chahids conformément à la loi», nous dit le secrétaire général de la fédération, secrétaire national de l’UGTA. La mise en œuvre de cet accord se fera avec un montant de 21,6 millions de centimes. «Le ministre de l’Energie a peut-être compris que c’est un montant en dinars parce qu’il a annulé l’accord en raison de l’austérité, nous dit-on», nous explique Achour Telli. Le SG de la fédération estime que «le ministre de l’Energie n’a pas prérogative d’annuler cet accord collectif parce qu’il a été négocié et signé conformément aux règles en vigueur». Il affirme ainsi qu’ «au lieu de s’occuper du secteur de l’Energie qui en a tellement besoin, il perturbe les travailleurs et déstabilise l’entreprise». Le représentant des travailleurs de Sonelgaz nous fait savoir qu’une réunion a été pourtant tenue entre le ministre et la fédération «où il s’est engagé à régler le problème mais il n’a pas tenu ses engagements».

Selon lui, «l’instruction du 1er ministre et l’intervention du secrétaire général de l’UGTA n’ont pas réussi à le faire changer d’avis ; il n’a pas daigné respecter ses engagements». Telli pense que «le seul moyen pour l’amener à le faire, c’est la protestation des travailleurs». Demain, mercredi, le Conseil exécutif de la fédération qu’il préside se réunira donc au siège de la Centrale syndicale pour lancer un préavis de grève des travailleurs de la Sonelgaz. Le début de la nouvelle année pourrait ainsi être marqué par un débrayage de près de 100.000 travailleurs activant dans les 40 filiales du groupe Sonelgaz, avec toutes les conséquences qui pourraient en découler auprès des usagers d’une entreprise qui «donne de la lumière» mais qui peine à voir clairement ses comptes en raison des difficultés financières qu’elle accuse depuis plusieurs années. «Le groupe Sonelgaz traîne 3000 milliards de dinars de dettes dans les banques à cause des tarifs qui restent toujours bas, l’augmentation prévue par la loi de finances 2016 gonfle simplement les taxes. En plus, depuis 2005 tous les investissements sont financés par les crédits bancaires et actuellement, Sonelgaz a des difficultés pour payer les entreprises sous-traitantes publiques, privées et même étrangères», nous affirme le SG de la fédération.

«Ce qui nous interpelle aujourd’hui, c’est la machination de déstabilisation du ministre de ce secteur névralgique pour la collectivité nationale et l’économie», continue de dire Telli. «Au lieu d’apporter une contribution positive, ce ministre fait tout le contraire pour l’ensemble du secteur de l’énergie». Le responsable syndical avertit : «Devant cette agression qui n’honore nullement le principe du dialogue social que nous avons instauré depuis des décennies. Et partant de ce constat, il doit s’attendre à des ripostes rudes et difficiles». Les représentants des travailleurs dénoncent aussi «l’ingérence du ministre dans la gestion de Sonelgaz et d’autres entreprises, malgré l’instruction du 1er ministre ; il s’occupe des nominations, des limogeages, des recrutements et autres ; il n’en a aucun droit».

La contestation des travailleurs par le déclenchement d’une grève a été, nous dit Telli, «annulée à trois reprises par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd». Aujourd’hui, «les choses vont aller vite et autrement», affirme-t-il.


52 jours de grève: La crise de Leader Meubles enfin réglée


Accosté hier par les représentants des travailleurs grévistes de l’entreprise Leader Meubles Taboukert, lors de sa visite à l’usine Eniem de Oued Aïssi, concernant l’affaire de leur entreprise, le SG de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a déclaré que cette affaire est définitivement réglée.
«Je peux vous rassurer que l’affaire de Leader Meubles est définitivement réglée. J’ai discuté hier avec le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdessalem Bouchouareb, qui a décidé de nommer un nouveau directeur général à la tête de l’entreprise. Durant cette semaine ou au plus tard au début de la semaine prochaine vous aurez un nouveau directeur et vous êtes donc appelés à reprendre le travail», a déclaré le patron de la Centrale syndicale à l’adresse des travailleurs grévistes de leader Meubles Taboukert, spécialisée dans la fabrication des meubles. Pour rappel, l’entreprise en question a été paralysée depuis 52 jours par une grève illimitée des travailleurs, affiliés à la section syndicale UGTA, qui réclament le départ «immédiat et inconditionnel du directeur général» qui a été nommé dans ses fonctions il y a à peine six mois. Une grève qui a coûté, selon les estimations des syndicalistes et de la direction, un manque à gagner estimé à 4 millions DA par jour, soit environ 20 milliards de centimes depuis le début de la grève.
le temps d’Algérie A.c


Santé :
La grève des paramédicaux reportée

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

Annoncée pour led 21 et 22 décembre, la grève des paramédicaux a été, finalement, reportée, au mois de janvier prochain, si d’ici-là les choses n’évolueraient pas dans le bon sens, soit dans le cas où aucune suite n’est réservée aux doléances soumises par Syndicat algérien des Paramédicaux (SAP), dont l’essentiel porte sur l’application des décisions d’intégration dans les nouveaux grades. « Après une rencontre tenue, samedi dernier, avec la Commission ministérielle, on a convenu d’accorder un peu de temps, à la tutelle, pour finaliser le travail et obtenir la dérogation auprès de la Fonction publique, pour opérer le glissement du personnel paramédical vers les nouveaux grades sans l’exigence liée, à une formation de 12 mois », nous dira le président du SAP, M. Lounes Ghachi. Joint au téléphone, hier, ce dernier nous a rappelé que le dossier relatif aux promotions des paramédicaux de Santé publique, dont les concours se sont déroulés, durant le mois de mai 2015, est bloqué à cause de cette formation d’une année que devrait suivre le personnel, avant tout glissement vers les nouveaux grades, laquelle formation est exigée par la Fonction publique. « Dans le fond, on n’est pas contre cette formation, bien mieux le SAP demeure très réceptif à ce principe, même en dehors de tout cadre promotionnel, seulement il serait, pratiquement, impossible d’orienter 54.000 paramédicaux vers les centres de formation et laisser les hôpitaux vides. Cela sans parler des capacités des centres de formation à accueillir, cette masse importante de personnel », estime notre interlocuteur. « C’est pour cela que la tutelle a demandé une dérogation à la Fonction publique, permettant le glissement des paramédicaux vers les nouveaux grades et planifier cette formation par étapes et par lots afin de ne pas perturber les services », ajoutera-t-il dans ce contexte. M. Ghachi nous apprendra que le SAP tiendra une autre rencontre avec la tutelle, le 3 janvier, pour discuter de l’avancement de ce dossier des promotions. « Et, d’ici-là, on sera fixé sur les suites à donner à notre mouvement de protestation. S’il y a satisfaction de notre revendication, le débrayage sera suspendu, et dans le cas où le blocage persisterait, un mot d’ordre de grève sera lancé pour le 11 et 12 janvier 2016 », conclura le président du SAP.


Rencontre entre le ministère de l’Enseignement supérieur et les partenaires sociaux le 28 décembre

le 21.12.15 | el watan


Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a annoncé lundi à Alger l’organisation le 28 décembre d’une rencontre avec les partenaires sociaux du secteur.

« La relation et les contacts avec le partenaire social n’ont jamais été interrompus, l’organisation d’une rencontre le 28 décembre en est la preuve », a indiqué M. Hadjar dans une déclaration en marge du colloque international sur « la lumière et l’astronomie ».Cette réunion s’inscrit dans le cadre des « rencontres périodiques programmées par son ministère », a-t-il dit.
La réunion sera suivie par d’autres « prévues en mars et en juin prochains » selon le programme tracé, a-t-il souligné, précisent qu' »il n’y a aucune relation entre cette réunion et les mouvements de protestation ». Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a organisé le 15 décembre dernier, un mouvement de protestation auquel des dizaines d’enseignants ont participé pour revendiquer « l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles ».
Par ailleurs et concernant le décret relatif à l’équivalence des diplômes universitaires, M. Hadjar a dit qu’il tendait à « adapter le décret de 1971, à simplifier et à réduire les délais d’examen des dossiers, selon lui.
Près de 3.000 équivalences de diplômes ont été enregistrés en 2014 par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a-t-il rappelé.

L’Unpef menace de débrayer après les vacances


Après une période de répit, le secteur de l’éducation nationale risque de se retrouver à nouveau dans la tourmente.
Les enseignants, formés le 3 juin 2012 et ayant bénéficié de la promotion au grade de professeurs principal et formateur, menacent de monter au créneau. Il réclament le versement de leurs arriérés de salaires avant la fin de l’année en cours, et les indemnités dues au titre de leur promotion avec effet rétroactif depuis 2008. C’est ce qu’a indiqué l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) par la voix de son chargé de communication, Messaoud Amraoui. Ce dernier, contacté hier par nos soins, n’a pas manqué de critiquer les retards accusés dans le versement des dus de cette catégorie. Selon notre interlocuteur, cette situation traduit bel et bien le désengagement du ministère. «Le ministère n’a pas respecté les dispositions de la note 003 portant sur les modalités de promotion et qui datent du 12 octobre 2015», s’insurge le porte-parole de l’Unpef. Ce dernier insiste particulièrement sur le fait que ces retards se produisent au moment où le pouvoir d’achat est en constante dégradation en raison de la conjoncture actuelle que vit le pays. «Mais ce n’est pas une raison pour pénaliser les simples fonctionnaires», déplore-t-il avant de mettre l’accent sur l’urgence de la mise en œuvre du contenu de la note. «Il faut que le ministère accélère cette procédure et régler la situation financière de ces enseignants avant la fin de l’année», insiste le syndicaliste qui met en garde les pouvoirs publics contre toute «dérive» au cas où cette situation persiste.
Mise en garde contre les retombées de la loi de finances 2016
Les mêmes critiques ont été formulées en évoquant la loi de finances 2016 et son impact sur la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de la Fonction publique en général et ceux du secteur de l’éducation en particulier. «Au moment où nous aspirions à l’amélioration de la situation des fonctionnaires de la Fonction publique, nous étions surpris par cette loi qui vient pour les appauvrir», critique l’Unpef dans un communiqué. L’Unpef, qui craint les «retombées de cette situation», relève l’absence de mécanismes et d’instruments de maîtrise des prix. Sadek Dziri, président du syndicat et signataire du document, n’a pas manqué de remettre en cause «l’opacité et le manque de transparence sur la question de changement de l’âge de départ à la retraite et le droit à la retraite anticipée. «Cette opacité a créé un sentiment d’angoisse et de frustration chez les fonctionnaires du secteur», juge-t-il avant d’appeler à la mobilisation de tous dont le corps enseignant qui doit se battre pour défendre son droit à une retraite anticipée.
le temps d’Algérie Karima Adjemout

Oran :
Ecartés de la promotion exceptionnelle du personnel de la formation professionnelle :

par Houari Barti le quotidien d’Oran

Les professeurs spécialisés en enseignement professionnel (PS FEP 2) ont observé hier une demi-journée de protestation pour dénoncer leur « écartement » du processus de promotion exceptionnelle décidé par le gouvernement. La mise en application de cette promotion exceptionnelle a, note-t-on, fait l’objet d’une correspondance du secrétariat général du ministère de la Formation professionnelle adressée à tous les chefs d’établissement de la formation professionnelle, en date du 15 novembre 2015.

Contrairement à toutes les autres catégories de professeurs de la formation professionnelle, affirment-ils, les PSFEP2 (Professeur Spécialisé de la Formation et de l’enseignement Professionnels de deuxième grade) sont privés de cette promotion exceptionnelle. « On n’en comprend pas les raisons. Bien qu’il soit clairement indiqué, dans la correspondance relative à l’opération de promotion exceptionnelle, qu’elle touche tous les employés du secteur ayant cumulé dix années et plus dans leur poste d’origine, nous en sommes écartés. Pourquoi ? », s’interrogent les protestataires. « Beaucoup d’entre nous se retrouvent depuis plus de 20 ans bloqués dans le même grade. En dépit du fait qu’on est titulaire de diplôme d’ingénieur, on reste bloqué dans une échelle de salaire fixé à 13, alors que des titulaires de licence sont dans la catégorie 14. Comble de l’ironie, contrairement aux PSFEP2, de simples PEP (Professeur d’Enseignement Professionnel), dont certains ont un niveau de 4ème année moyenne peuvent prétendre à deux promotions dans leur carrières. La Fonction publique doit prendre en considération le cas des PSFEP 2 afin de corriger cette méprise », ont-ils soutenu.

Selon les mêmes sources, le recours à cette protestation vise justement à attirer l’attention des pouvoirs publics et de la tutelle et les inciter à se pencher sérieusement sur le cas des professeurs de la 2ème catégorie dont l’ancienneté dépasse les 10 ans. Il y a lieu de signaler que le mois d’août dernier, le ministre de tutelle avait indiqué que pas moins de 8.000 employés administratifs et du corps enseignant bénéficieront dès la rentrée sociale d’une promotion exceptionnelle décidée par le gouvernement. Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, qui s’exprimait lors d’une visite à Tipaza, avait annoncé que « tous les fonctionnaires ayant passé dix ans et plus dans le même grade bénéficieront d’une promotion exceptionnelle. Leur nombre est estimé à 8.000 », précise-t-il. Selon lui, cette promotion, synonyme d’une valorisation de salaire, s’ajoute aux augmentations que percevront d’autres fonctionnaires de la formation professionnelle suite à l’abrogation de l’article 87 bis. Sur ce point précis, les enseignants affirment que depuis l’annonce de ces nouvelles dispositions, ils n’ont rien vu.


Direction de l’éducation de Bouira
Sit-in des enseignants du cycle primaire



Un rassemblement d’un groupe d’enseignants d’école primaire se tient pour le troisième jour consécutif devant le siège de la Direction de l’éducation de Bouira. Ils appellent à la régularisation de leur situation professionnelle.
Ce mouvement de protestation a été entrepris par des enseignants qui se sont vu refuser l’accès au centre de formation de la wilaya, au motif qu’ils n’avaient pas leurs attestations de stage, pas encore délivrées par les services concernés.
Pourtant, et comme chaque année, l’ensemble des professeurs débutants sont automatiquement conviés à bénéficier de sessions de formations afin d’améliorer leurs aptitudes à l’enseignement dans toutes ses dimensions pédagogique et psychologique.
Une initiative que la ministre, madame Nouria Benghebrit, ne cesse de plébisciter pour son efficacité et sa nécessité dans le processus de révision de l’actuel système scolaire.
Des enseignants qui ont été convoqués en début d’année, faisant partie de la liste d’attente des lauréats au concours officiel, et qui ont, dès lors, rejoint leurs postes respectifs en attendant la régularisation de leurs situations. Car durant ce premier trimestre 2015-2016, point d’attestation de stage ou de document attestant de leur statut, les services de la Direction de l’éducation ne les ayant pas encore attribués.
Un état de fait qui a poussé ces enseignants à s’inquiéter de leur devenir, notamment suite à leur exclusion du centre de formation ; «nous ne savons pas où peut nous mener cette situation, sans attestation de stage, nous sommes considérés comme de simples remplaçants contractuels et cela ne garantit nullement notre place. Qui sait si, d’ici la fin de l’année, on ne viendra pas nous signifier gracieusement que notre tâche est finie et que nous devons libérer les postes», déclare une enseignante protestataire.
Un rassemblement qui semble tenir bon et qui dure depuis lundi sans que pour le moment une solution soit proposée. Et alors que la session de formation hivernale entame sa première semaine, ces enseignants lancent un ultime cri de détresse à leur tutelle pour régulariser leur situation et éviter ainsi un retour de vacances conflictuel.
Katya Kaci le soir d’Algérie

Alors que leur dossier revendicatif est en stand-by :
Les intendants menacent de battre le pavé


A l’instar des adjoints d’éducation, les intendants rejoignent la contestation. Ils brandissent en effet la menace de recourir à nouveau à la protestation si le contenu du PV cosigné, en 2014, avec le ministère ne sera pas satisfait dans les plus brefs délais. Ne constatant aucune avancée par rapport aux revendications restées en suspens, les concernés interpellent, dans un communiqué, la première responsable du secteur l’exhortant à répondre favorablement à leurs préoccupations. «On ne va pas rester les bras croisés si les choses n’avancent pas», a menacé Mustapha Nouaouria, président de la commission des intendants, contacté hier.
Pour notre interlocuteur qui s’est réuni samedi avec les coordinateurs locaux, cette situation de blocage n’est que le résultat de l’absence d’un «dialogue productif et fructueux». Au cours de cette réunion tenue sous la houlette du président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), les représentants des intendants regrettent de constater que le contenu du PV signé en avril 2014 reste lettre morte. Il y a lieu de rappeler qu’à l’entame de l’année scolaire 2014-2015, cette catégorie de fonctionnaires de l’éducation avait déclenché une grève renouvelable qui a duré plus de 3 mois, pour revendiquer la satisfaction d’une plateforme de revendications comprenant 14 points.
La commission demande des clarifications quant à leurs revendications. Parmi les dossiers sur lesquels elle a insisté, celui relatif à la promotion des sous-intendants, des agents et des agents principaux de service économique assurant la gestion des établissements scolaires. La commission exige également une solution aux sous-intendants qui ont la charge de la gestion financière et matérielle des établissements solaires. Elle plaide dans ce cadre pour la suppression du dernier chapitre de la circulaire 003 datant d’octobre, stipulant que le sous-intendant doit, en plus de ses tâches ordinaires, s’occuper de la gestion financière et matérielle de l’établissement. «C’est une forme d’exploitation», a qualifié notre interlocuteur, tout en la rejetant catégoriquement. L’effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008 relatif à l’application de la prime alternative (la prime de gestion financière et matérielle), reste aussi un point de désaccord. La «répression» dont ont été victimes les membres de ce corps, signalés, dernièrement, à Annaba, Constantine et Mascara a été aussi mentionnée dans le document. «Nous sollicitons l’intervention de la ministre afin de mettre un terme à ces manières de faire», appelle-t-on dans l’écrit. Pour conclure, un délai a été accordé au ministère afin d’intervenir avant que la situation ne se complique.
le temps d’Algérie Karima Adjemout

CHLEF:
Protesta des vacataires à la direction du commerce

par Bencherki Otsmane le quotidien d’Oran

La direction du commerce de la cité Arroudj dans le chef-lieu de wilaya (Chlef) a connu au cours de la journée du lundi une certaine effervescence à la suite de la protesta organisée par des agents vacataires qui demandent à être régularisés à travers le versement de leurs salaires et autres indemnités non perçues depuis plusieurs mois. La coupe est pleine pour ces vacataires (une vingtaine) qui ont ras-le-bol d’attendre qu’ils soient payés d’autant plus, feront-ils remarquer, qu’ils ont des familles à charge. Les protestataires, qui exercent en tant que chauffeurs ou agents de sécurité, disent ne pas comprendre l’attitude de leur administration qui fait la sourde oreille à leur principale revendication à savoir le paiement des arriérés de salaire, y compris les indemnités afférentes. De son côté, la direction du commerce a promis de remédier à la situation. Par marque de solidarité avec leurs collègues vacataires, l’ensemble du personnel a décidé de se joindre au mouvement de grève entraînant une paralysie totale de la direction du commerce. Par ailleurs, si la reprise du travail a eu lieu en fin de journée après des contacts entre les deux parties, les protestataires menacent de recourir à d’autres actions dans les tout prochains jours s’ils n’obtiennent pas satisfaction de leur principale et unique revendication, le paiement des salaires et de la prime de rendement.

CHLEF- Cimenterie de Oued-Sly : arrêt de travail
au niveau de la 3e ligne de production

par Bencherki Otsmane le quotidien d’Oran



images-21.jpgPour la deuxième fois consécutive, les ouvriers chargés de la réalisation de la troisième ligne de production de la cimenterie de Oued-Sly (Chlef) ont observé un arrêt de travail jeudi dernier. Les protestataires réclament un salaire identique à celui perçu par leurs homologues égyptiens. Selon ces derniers, « la différence est de taille puisque l’ouvrier égyptien est payé quatre fois plus que nous alors qu’on exécute les mêmes travaux ». En plus, diront les contestataires, «une prime de risque est accordée aux ressortissants égyptiens mais pas à nous». A noter que les ouvriers algériens ont obtenu « le soutien des Egyptiens dans leur action revendicative». Cependant, si les responsables du projet n’ont pas voulu s’exprimer sur le sujet, les services de la wilaya se disent «préoccupés par la situation» et affirment que «tout sera fait pour ne pas hypothéquer la livraison de cette troisième ligne prévue selon le contrat au cours de l’année 2016». De toute évidence, avec ces arrêts de travail répétitifs, les délais de réalisation de cette troisième ligne de production risquent de ne pas être respectés devant la menace des ouvriers à recourir à la grève autant de fois que nécessaire tant que leurs revendications ne sont pas prises en considération. Pour rappel, cette nouvelle unité, confiée pour sa réalisation à la société française Fives FCB pour un montant de 37 milliards de dinars, devra doubler la production de la cimenterie de Chlef passant ainsi de deux millions de tonnes actuellement à plus de quatre millions de tonnes à l’issue de la mise en marche de cette 3e ligne. Outre la disponibilité du ciment en quantité suffisante pour le marché local avec des perceptives à l’exportation, cette nouvelle unité de production de la cimenterie de Oued-Sly amènera des répercussions socioéconomiques positives pour la région avec la création de 870 emplois dont 300 directs. Aujourd’hui, la cimenterie de Chlef figure parmi les plus grandes entreprises de la wilaya de par sa taille et de l’effectif qu’elle emploie. S’étalant sur une superficie de 40 ha environ, elle occupe toute la partie ouest de la zone industrielle de Oued-Sly, à 7 km du siège social. Elle est à proximité de la RN4 et de l’autoroute Est-Ouest, à mi-chemin de l’axe Alger-Oran, soit à 200 km de chacune des deux villes. Elle est composée de deux lignes de production d’une capacité actuelle unitaire de 3.600 t/j de clinker. La première ligne est entrée en production en 1978 et la deuxième ligne en 1980 alors que la troisième, en cours de réalisation, le sera au courant de l’année 2016 si les délais sont respectés.


Leur âge oscille entre 11 et 15 ans :
Ces enfants qui se débattent dans le monde du travail

par Rachid Boutlélis

Combien sont ces enfants à avoir intégré le monde du travail ? Aucune statistique, même dans les pays les plus développés, n’a pu être établie avec exactitude et ce, en partant du fait que l’on ne peut recenser quelque chose qui n’est pas censée exister. (En Algerie, et selon les chiffres annoncés par le ministère du Travail, le travail des enfants ne dépasse pas les 5% , en 2014). Toujours est-il que, dans la cité éponyme de Sidi El Houari, des dizaines d’enfants, dont l’âge oscille entre 11 et 15 ans, ont intégré, de plein pied, le turbulent monde du travail et ce, pour aider à subvenir aux besoins d’une famille, vivant au seuil de la pauvreté. Ils sont, généralement, des victimes potentielles d’un divorce et tentent, ainsi, d’apporter leur aide à une mère, sans aucune ressource et/ou des enfants qui n’ont jamais connu leur père. Avec le temps, certains d’entre eux ont excellé dans l’art de la récupération d’objets recyclables, qu’ils fourguent à des brocanteurs installés dans la banlieue d’Oran et ses localités limitrophes. Selon des sources concordantes, d’autres, ayant à peine l’âge d’aller au collège, sont recrutés dans des ateliers clandestins pour exercer différentes tâches, plus dures, les unes que les autres, en contre partie d’un salaire dérisoire, voire misérable. Leurs employeurs, qui les traitent parfois carrément en esclave, les préfèrent, ironie du sort, à leurs pères, qui leur réclameraient une mensualité beaucoup plus élevée, en plus de leurs droits à la retraite et à la Caisse sociale, conformément à la réglementation en vigueur, concernant le statut du travailleur. Ils sont encore des dizaines à proposer un éventail d’articles aux automobilistes, à hauteur des feux tricolores, notamment et des ronds- points de la périphérie de la ville. Un nombre, plus au moins, restreint de ces enfants travailleurs, profite des vacances scolaires pour s’adonner à une activité, qui leur rapporte un peu d’argent de poche et/ou pour leur permettre d’acheter des livres ou autres articles nécessaires à leurs études, ou encore pour, tout simplement participer à pourvoir aux besoins de leur famille, à travers une petite ristourne tirée de la vente. Mais, malheureusement, au vu du terrible constat établi sur le terrain, la grande majorité de ces enfants a abandonné les bancs des écoles, suite à des fâcheux concours de circonstances pour aller travailler dans les marchés, les rues et mêmes dans les champs et autres lieux de travail cachés, dans des conditions de vie souvent épouvantables. Leur priorité est de gagner un maximum d’argent. « J’achète souvent ce que propose ces enfants, non par besoin mais avec une intention de les aider. Il est clair qu’ils travaillent pour une cause bien déterminée. Je préfère cela plutôt qu’ils basculent dans le milieu de la délinquance ou encore de la mendicité » a commenté, à ce sujet, un automobiliste demeurant à Eckmühl. Différents sons de cloche se sont fait entendre, à ce propos, par d’autres interlocuteurs, qui ont, à l’unanimité, fait remarquer que ces enfants travailleurs « sont plus à plaindre qu’à blâmer ». Un nombre important de ces enfants parcourent, chaque jour, des kilomètres pour rallier Oran leur lieu de travail où ils séjourneront jusqu’à la tombée du crépuscule. La plupart sont sous-alimentés mais ne semblent, à priori, pas s’en rendre compte car n’ayant, généralement, jamais consulté de médecin alors que d’autres souffrent d’un handicap moteur. La vie et la société n’ont vraisemblablement, pas été tendres avec ses enfants.


Bouira : Des chômeurs ferment un centre d’enfûtage de gaz

par Farid Haddouche le quotidien d’Oran



Des jeunes chômeurs ont fermé, hier dimanche, dans la matinée, le centre d’enfûtage de gaz butane, qui se trouve dans commune d’Oued El Berdi, à une quinzaine de kilomètres, au sud-est du chef-lieu de wilaya, Bouira. Les protestataires ont fermé le portail du centre d’enfûtage, mais aucun incident n’a été enregistré. Les services de l’ordre ont été dépêchés, sur place, pour sécuriser le lieu. Selon nos informations, les jeunes chômeurs, issus de la commune d’Oued El Berdi, ont affirmé avoir fermé ce centre pour réclamer des postes d’emplois dans cette structure.


RELIZANE: Le pré-emploi fait des mécontents

par Mahi Ahmed le quotidien d’Oran



Des dizaines de jeunes recrutés dans le cadre du pré-emploi depuis quelques années ont observé, avant-hier, un sit-in devant le siège de la daïra de Ammi Moussa pour faire entendre leur voix et manifester par la même occasion leur mécontentement vis-à-vis de la situation dans laquelle ils vivent. Ils exigent leur titularisation dans des postes permanents après avoir acquis de l’expérience après tant d’années de service. Les mécontents ont en outre demandé la récupération des 60 postes budgétaires ouverts par l’APC en 2013 pour le recrutement d’agents contractuels dont 36 postes pour le gardiennage et les autres pour les tâches de femme de ménage et qui devront être répartis à travers les administrations et les écoles primaires.

Un concours a été organisé dans ce sens mais les résultats n’ont jamais été communiqués. Les postulants ont reformulé une seconde fois des dossiers afin de bénéficier de ces postes à la suite d’un compromis exceptionnel trouvé avec les services de la fonction publique pour le transfert des postes au titre de l’année 2014 grâce à l’intervention de l’ex-wali de Relizane et la DGFP. Néanmoins et jusqu’à nos jours, rien de concret et les dossiers sont restés bloqués et entassés dans les tiroirs de la mairie.

Ce qui a poussé certains des postulants à se déplacer il y a presque un mois à Relizane où un sit-in a été observé devant le siège de la wilaya avant de rencontrer le nouveau wali à Ammi Moussa lors de sa dernière visite dans cette commune pour lui exprimer leur ras-le-bol.

Des promesses leur ont été faites pour régler le problème mais en vain. Il faut rappeler que ces jeunes vivent une situation sociale difficile et la plupart d’entre eux sont responsables de familles. Le wali est encore une fois interpellé pour résoudre cette équation

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