Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°63

Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CLA)

exprime toute sa solidarité aux camarades grévistes de la faim


Le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA) exprime toute sa solidarité aux camarades grévistes de la faim depuis le 17 décembre 2015, qui occupent actuellement le local de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens à Tunis. Ces anciens militants de l’UGET, pour la plupart actuels militants de l’Union des Diplômés Chômeurs tunisiens payent de leur engagement politique sous le régime de Ben Ali et jusqu’à aujourd’hui un fichage de votre ministère de l’intérieur, qui les empêche d’accéder aux postes de la fonction publique. Nous exigeons que le gouvernement actuel écoute enfin leurs revendications, que les listes noires soient enfin supprimées ! Stop à la répression syndicale et politique ! Pour l’ouverture de postes dans la fonction publique !
Ces 28 grévistes de la faim défendent les cas de plusieurs centaines. Cette grève entamée depuis le 17 décembre 2015 est hautement symbolique, jour anniversaire à cinq ans du soulèvement populaire dont les revendications initiales étaient celles de la défense de la justice sociale, la dignité, et conte la précarité, l’exploitation, et la répression syndicale et politique.
En effet cinq ans après, la situation de l’emploi en Tunisie ne s’est pas améliorée, bien au contraire. Ceux qui se sont mobilisés sous Ben Ali et durant le soulèvement, ont payé pour certains de leur vie, les autres ont poursuivis leurs engagements pour un réel changement en Tunisie jusqu’à aujourd’hui, ce sont eux qui sont actuellement en grève de la faim !
C’est grâce aux chômeurs mobilisés massivement que le régime de Ben Ali a été déchu, aujourd’hui leur mobilisation se poursuit car la précarité et la répression sont identiques, ils ne lâcheront pas jusqu’à satisfaction de leurs revendications, et nous non plus via notre solidarité internationale !! Justice sociale ! Stop à la répression syndicale et politique !»

Après les promesses faites par le ministre Bedoui :
Les gardes communaux de Tizi-Ouzou optimistes

Écrit par S. Oularbi reporters

Après la rencontre bilatérale ayant regroupé le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, avec les représentants du bureau national des gardes communaux, la semaine écoulée au ministère de tutelle, le bureau de wilaya de la garde communale de la wilaya de Tizi Ouzou
a exprimé sa satisfaction quant aux résultats de cette rencontre qu’il qualifie de « prometteuse ». Selon le coordinateur du bureau local, Yahia Arab, le ministre de l’Intérieur a promis que la reconnaissance de leur corps et la revalorisation de leurs sacrifices consentis pour vaincre le terrorisme durant la décennie noire et sauver la République seront introduites dans la prochaine révision de la Constitution. Le ministre s’est fixé une date, soit d’ici la fin du mois de janvier, pour trouver une issue favorable au dossier de ce corps. « Six représentants de la garde communale ont pris part à cette rencontre au cours de laquelle le premier responsable du secteur nous a rassurés que nos revendications seront satisfaites à 100% et seront introduites dans la révision de la Constitution. » Pour cela, ajoute Arab, le bureau local de Tizi-Ouzou a accueilli avec satisfaction cette prise de décision. « Je dirais que cet engagement de Bedoui est le fruit de nos actions de protestation qui se sont multipliées ces derniers mois. Nous avons exercé une sorte de pression sur le gouvernement pour faire valoir notre plateforme de revendications.
Ce qui a incité les pouvoirs publics à ouvrir le dossier de notre corps », a-t-il indiqué. Une autre décision qui a été prise par Bedoui concerne la révision des retraites octroyées aux retraités, des primes d’engagement et des indemnités de départ. « Nous avons été rassurés que les gardes communaux qui présentent des maladies chroniques et une invalidité de 60% bénéficieront d’une pension estimée à 60% du salaire initial. » S’agissant de la réintégration des agents radiés sans conditions de leurs postes de travail, Bedoui s’est dit disposé à régulariser cette question dans les plus brefs délais.
Le coordinateur du bureau de wilaya de la garde communale de Tizi Ouzou a émis le vœu que ces promesses soient concrétisées sur le terrain pour mettre fin au marasme auquel fait face ce corps dissous le mois de novembre 2012. « Nous allons respecter l’ultimatum accordé par Noureddine Bedoui, prévu pour la fin du mois en cours.
Au cas où nous constatons que ce ne sont que des promesses verbales, nous allons organiser une assemblée générale au cours de laquelle nous déterminerons les éventuelles actions de protestation à venir », a-t-il menacé. Pour rappel, la wilaya de Tizi Ouzou compte près de 6 000 gardes communaux, alors que leur nombre au niveau national est estimé à 94 000.n

La grève de Sonelgaz annulée

par R.N. le quotidien d’Oran



La Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG) a annoncé, jeudi dans un communiqué, sa décision de «retirer» le préavis de grève, après la réunion tenue le même jour pour la mise en œuvre de l’Accord collectif. «Tenant compte de la réunion exécutive fédérale tenue mercredi et suite à l’intervention du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens auprès du Premier ministre, la direction générale de Sonelgaz et le secrétariat général de la FNTIEG se sont réunis jeudi au siège social de Sonelgaz à Alger, à l’effet de la mise en œuvre de l’Accord collectif N° 01/2015″, indique le communiqué. A ce titre, la fédération «salue la décision du Premier ministre qui conforte la culture du dialogue social et de ce fait prend la décision du retrait du préavis de grève», précise la même source. Les parties se sont «félicitées des résultats obtenus qui sauvegardent la sérénité du climat au sein des sociétés du groupe Sonelgaz sans perturbations du service public», relève-t-on de même source.

De son côté, le ministère de l’Energie a démenti, jeudi, avoir annulé l’attribution de la prime de départ à la retraite au profit des travailleurs du groupe Sonelgaz, affirmant avoir plutôt émis des réserves uniquement sur le versement de cette prime «avant le départ effectif en retraite» de l’agent. Certains organes de presse ont annoncé un mouvement de grève à l’initiative de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (Fntieg) en réaction, selon eux, à l’annulation par le ministère de l’Energie d’un accord conclu entre la holding Sonelgaz et cette fédération. Les informations publiées par certains organes de presse indiquent que l’annulation dudit accord conduirait notamment à l’annulation de la prime de départ à la retraite, à la non-régularisation de 8.000 travailleurs universitaires et à la non-validation des avantages accordés aux enfants des chouhada. A ce propos, le ministère a indiqué, jeudi dans un communiqué, que lors de l’audience accordée, en novembre dernier, par le ministre de l’Energie, Salah Khebri, au secrétaire général de la Fntieg accompagné de ses collaborateurs, le SG de cette fédération avait justifié le versement de la prime de départ à la retraite et ce, avant le départ effectif en retraite des travailleurs atteignant 60 ans et maintenus en activité, «par la nécessité de retenir le personnel technique d’exploitation des ouvrages en vue d’assurer notamment la formation de la relève». «Le ministre, tout en confirmant qu’il n’a jamais remis en cause l’attribution de la prime de départ à la retraite qui reste un acquis des travailleurs, a soulevé la problématique du versement d’une prime de départ à la retraite à un personnel ne partant pas en retraite, tel que retenu dans l’accord conclu entre Sonelgaz et la fédération», note le communiqué. D’autre part, précise le ministère, «il a été constaté que le personnel concerné par le versement de cette prime est constitué, en majorité, de personnel d’exécution et de cadres moyens, assurant des fonctions de soutien (notamment des chauffeurs, manoeuvres…), ce qui ne répond nullement aux raisons invoquées par la fédération». S’agissant de l’information publiée par la presse et relative à la régularisation de la situation administrative de 8.000 travailleurs universitaires, le ministère précise «qu’il ne s’est jamais opposé à ladite régularisation et a même encouragé la promotion de la formation de la ressource humaine dans toutes les entreprises du secteur». Concernant, d’autre part, le point lié aux avantages accordés aux enfants de chouhada, la même source assure que cela «n’a jamais fait l’objet d’objection ou de réserves du ministère». Par ailleurs, le ministère «confirme que Sonelgaz vit une situation financière très sensible et que l’Etat l’a toujours accompagnée (accès à des prêts bonifiés, rachat de la dette par le Trésor public…)». Cependant, ajoute-t-il, «Sonelgaz doit, de son côté, rationaliser ses dépenses, durant cette situation difficile, à travers la rationalisation des moyens, l’optimisation de son organisation par la réduction du nombre de ses filiales (42 actuellement), la diminution du taux de pertes d’électricité et l’amélioration du taux de recouvrement de ses créances».

SNTF : Les conducteurs de train reprennent le travail

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran



Les conducteurs de train sont finalement revenus à de meilleurs sentiments en décidant de reprendre le travail, hier (dimanche 3 janvier), après une grève entamée le mercredi dernier à la suite du décès tragique d’un aide conducteur dans une collision entre un train et un camion poids lourd, survenue mardi sur un passage à niveau à Akbou (Béjaïa). Dans un communiqué transmis aux travailleurs en début de soirée du samedi, les représentants relèvent que la direction générale a répondu favorablement à trois points de revendication, dont la sécurisation des passages à niveau non gardés par les pouvoirs publics, la soumission à la médecine du travail du dossier relatif à la reconnaissance de la pénibilité de travail des conducteurs de train (ou la spécificité du poste) et la garantie de l’arrivée imminente de nouveaux matériels de traction. Et, à propos d’une douzaine d’autres points soumis par la plateforme des revendications socioprofessionnelles, on précisera que la direction générale a promis de les examiner et de les transmettre au ministère de tutelle. En somme, ce sont là des assurances accordées par le directeur général de la SNTF, M. Yacine Bendjaballah, aux grévistes dès le premier jour de grève, sans pour autant permettre de désamorcer le conflit.

Considérant que l’arrêt de la grève et l’amorce du dialogue constructif sont de bonnes nouvelles, plusieurs cheminots sont restés pantois après l’annonce, hier, de la reprise de travail. «Pourquoi avoir paralysé le trafic ferroviaire durant quatre jours si les contestataires ont fini par accepter une offre qui leur a été avancée dès les premières heures du mouvement de protestation?», se sont interrogés nos interlocuteurs, dont certains possèdent un capital conséquent dans l’activité syndicale. La seule différence qu’on peut comprendre dans ce changement de position, c’est que les discussions étaient engagées au départ entre la fédération et la direction générale, chose, pour rappel, rejetée par les représentants des conducteurs de train, puis l’évolution des évènements, pouvant inclure des orientations de la tutelle, a fait que la direction générale a fini par prendre langue directement avec les représentants des grévistes et réussir à mettre fin à une crise qui n’a que trop duré. Regroupés au sein d’une coordination, encore en phase de constitution, les représentants des conducteurs de train avaient fait savoir qu’ils ne reconnaissent la représentativité des membres de la fédération et que de ce fait, ils rejettent tout accord conclu avec ces derniers.

Maintenant qu’on a daigné les associer directement au dialogue avec la direction générale, les représentants des conducteurs de train se sont montrés coopératifs, revenant à de meilleurs sentiments avec cet appel lancé pour la reprise de travail

Grève des conducteurs de train : Vers le pourrissement

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran



Le malaise socioprofessionnel qui secoue les rangs des cheminots donne toute son expression à travers cette grève des conducteurs de train, entamée mercredi dernier et qui se poursuit encore.

Et, si la grève qui dure depuis quatre jours n’a pas encore créé de remous considérables sur le plan des relations de la SNTF avec sa clientèle, car la période a coïncidé jusque-là avec le week-end, période creuse en matière de déplacement des voyageurs, ce n’est guère le cas de le dire pour ce début de semaine qui s’annonce très tendu sur les quais. Aujourd’hui, en effet, les banlieusards algérois vont tomber sur cette grève des conducteurs de train et il faut compter, donc, avec la grande déception, voire la colère, qui sera exprimée par les centaines de voyageurs, habitués de ce moyen de transport. « Si jamais le mouvement de grève se poursuit encore aujourd’hui, dimanche 3 janvier, la pression devrait se faire ressentir dans les gares, et ce sera très difficile à gérer pour tout le monde », estiment des cadres de l’entreprise. Ces derniers font remarquer que les grandes lignes peuvent ne pas trop souffrir de cette grève, vu l’existence d’autres moyens de transports, souvent plus efficaces que le train lorsqu’il s’agit des longs déplacements, mais ils appréhendent fortement la réaction des banlieusards algérois, très nombreux à emprunter les trains bleus de banlieue pour rejoindre, particulièrement, leur travail. Pour les habitants des banlieues de la capitale, il est quasiment impossible d’imaginer un autre moyen de transport que le train, sur tous les plans. D’une part, les prix du train sont compétitifs, et d’autre part il facilite l’accès et la sortie de la capitale en évitant les embouteillages monstres qui se forment sur les routes aux heures de pointe, dans la matinée et dans l’après-midi. En tout cas, c’est aujourd’hui qu’on va entendre parler des réactions de la clientèle à propos de cette grève qui prend des airs et des formes d’une agitation échappant à tout contrôle ou aiguillage syndical. Au départ, le mouvement de grève a été initié pour dénoncer le danger des passages à niveau non gardés, à la suite du décès d’un aide conducteur de train dans un accident à Akbou, mais les évènements ont très vite tourné vers des revendications socioprofessionnelles et surtout salariales. La plateforme des revendications soumise par les grévistes à la direction générale de la SNTF en dit long sur cet aspect. Contenant pas moins de 15 points, cette plateforme introduit de nombreuses revendications liées aux primes de risque, de pénibilité et au départ à la retraite après 25 ans de travail, entre autres, en plus de « la suppression des passages à niveau non gardés ». Malgré cet « écart » revendicatif inculqué au mouvement de contestation, si l’on tient compte du problème à l’origine de la protesta, la direction générale a affiché sa disponibilité pour examiner tous les points avec les représentants de la fédération, selon les déclarations du DG de la SNTF. Mais cela n’a pas réussi à convaincre les grévistes. Ces derniers ont même défié le DG de la SNTF en lui lançant « de demander aux membres de la fédération de mettre fin à la grève, s’ils le peuvent ». Comme quoi, les grévistes rejettent toute représentativité des membres de la fédération dont les négociations avec le DG ont, rappelons-le, abouti à un communiqué commun affiché dans les gares invitant les grévistes à reprendre le travail. Selon certaines indiscrétions, le mouvement de grève, mené par une coordination des conducteurs de train, s’enlise dans une guerre larvée de représentativité, ou plutôt de « zaâma », qui n’augure rien de bon pour l’entreprise. Il suffit d’entendre des cadres syndicalistes, et beaucoup d’autres travailleurs, comparer cette situation à une véritable « chekchouka » pour se rendre compte de toute la confusion dans les rangs des cheminots.
Les passages à niveau provoquent la colère des cheminots :
Le trafic ferroviaire paralysé
par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

Fin d’année mouvementée pour les cheminots. A peine lancé, le mot d’ordre de grève s’est propagé, hier, comme une traînée de poudre dans les rangs des cheminots, les conducteurs de train particulièrement. En colère à la suite du décès d’un aide conducteur dans l’accident survenu à Akbou (Béjaïa), mardi matin, les conducteurs ou les mécaniciens de train ont paralysé le trafic ferroviaire, à partir de 00h dans la nuit de mardi à mercredi, à travers toutes les régions du territoire national.

«Halte au massacre», lancent des grévistes à Constantine. D’autres à Alger et Oran, où le mouvement de grève a été suivi, dénoncent ces passages à niveau où «la sécurité n’est plus garantie pour personne», «une hantise pour les mécaniciens des trains», «de véritables pièges mortels, aussi bien pour les conducteurs que pour les passagers à pied ou véhiculés».

En quelques phrases, les cheminots expriment leur inquiétude grandissante à ce sujet, du moment que, par les temps qui courent, n’importe qui peut lever la barrière de son propre chef et s’engager sur le passage à niveau, faisant fi des règles de sécurité. « Et qui paie les pots cassés ? Ce sont bien sûr les conducteurs qui, s’ils ne laissent pas leur vie sur place, sont traînés devant les tribunaux et menacés par les proches des victimes. On leur met tout sur la tête, alors qu’ils n’ont absolument rien à voir dans ces drames devenus monnaie courante », nous dira M. Fayçal Benzitouni, membre de la commission de préparation du congrès de la SNTF. Ce dernier nous explique que la grève déclenchée, hier, n’est pas pilotée par la commission de préparation du congrès, estimant dans ce sens que les grévistes devaient se concerter et coordonner leur mouvement de protestation avec les responsables de cette commission, d’autant que tous les cheminots, sans exception, sont solidaires autour de ce point des passages à niveau, qualifiés de « passages de tous les dangers ».

Notre interlocuteur pointera du doigt « le manque de civisme ou de culture du rail » chez les citoyens, la défaillance des pouvoirs publics, qui ne prêtent aucune attention à la pagaille créée sur le rail par des passages à niveau « improvisés frauduleusement » par la population alors même que ces passages à niveau obéissent à la réglementation du code de la route, et les services juridiques de la SNTF qui ne font pas assez pour défendre la corporation, souvent livrée mains et pieds liés à la justice et aux sanctions administratives.

Joint hier au téléphone, M. Yacine Bendjaballah, le directeur général de la SNTF, reconnaîtra implicitement qu’il y a une véritable pagaille qui caractérise la circulation à travers les passages à niveau, non sans évoquer « l’empiètement des citoyens sur le rail » et tout le préjudice qu’on fait subir à l’entreprise avec de tels comportements qui « violent les règles de sécurité » exigées aux alentours du rail. M. Yacine Bendjaballah nous dira qu’il espère mettre fin rapidement à cette protesta, nous confiant à ce propos qu’il s’est réuni avec des représentants des grévistes, avec lesquels il a discuté des préoccupations des grévistes, ainsi que des solutions envisagées dans ce contexte, et que ces derniers sont allés se concerter avec leurs collègues pour décider du sort à donner à leur mouvement de protestation. Une seconde rencontre entre le DG et les représentants des grévistes était prévue dans l’après-midi d’hier…


BECHAR : Tension à l’unité d’Eriad

par Hadj Fendaoui le quotidien d’Oran



Des travailleurs de l’entreprise publique ERIAD montent au créneau pour dénoncer l’attitude de leur directeur à l’égard de certains de leurs collègues, touchés par une mesure temporaire d’arrêt de travail. Un certain nombre de travailleurs et leurs représentants syndicaux ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya, jeudi matin, en signe de contestation des décisions prises à l’encontre de leurs camarades. Selon un responsable syndical de cette unité, « le directeur général multiplie des actes arbitraires pour pousser des travailleurs à la démission ». « Ils sont tous victimes d’une mesure contraire à la réglementation en vigueur. La commission chargée de proposer des mesures d’assainissement de la situation socioprofessionnelle des travailleurs de la filiale s’est réunie et avait proposé, entre autres, que le personnel recruté depuis 2009 grâce à des ‘CDD’, bénéficie de l’article 17 de la convention collective de branche qui stipule : « Les travailleurs recrutés sur la base de contrats de travail à durée déterminée successifs et répétitifs pour les mêmes activités sont considérés comme travailleurs permanents ». Contacté, le directeur général de cette unité explique: « ces mesures d’arrêts de travail sont décidées par la tutelle, compte tenu du programme de rénovation de la chaîne de production retenu par les pouvoir publics, qui débutera à partir du 05 janvier 2016. Une entreprise turque chargée de cette opération est déjà sur place ». Et d’ajouter que l’Etat avait dégagé une enveloppe financière de près de 25 milliards de centimes pour cette opération qui permettra d’accroître la production. « La chaîne de production actuelle est devenue vétuste, et fonctionne présentement en deçà de ses capacités, soit 1000 quintaux/jour au lieu de 2000 quintaux censés être produits quotidiennement. Cette unité emploie quelque 152 travailleurs, dont 17 temporaires qui vont être touchés par un arrêt de travail de près de quatre mois, le temps prévu pour les travaux d’installation d’un nouvel équipement de production, avant qu’ils ne soient réintégrés de nouveau dans leur poste de travail. Cette décision a été notifiée au wali de la wilaya et à toutes les autorités concernées », affirme le même responsable



Giplait prévoit une grève: Tension sur le lait au Centre


Le spectre d’une tension sur le lait en sachet plane sur la région centre du pays, et ce, à cause de la décision des travailleurs de Giplait de recourir incessamment à une grève, a indiqué hier une source sûre.
Ce n’est pas la première fois que les travailleurs du groupe public recourent à ce moyen de protestation. Leurs revendications tournent généralement autour de l’augmentation des salaires.
le temps d’Algérie H. M

Les adjoints d’éducation se concertent avec le ministère: Le devenir de leur grève se décidera samedi


Le ministère de l’Education nationale a donné la promesse de répondre à toutes les revendications des adjoints d’éducation à l’issue de leur rencontre qui les a regroupés jeudi dernier.
Les responsables du département de l’éducation se sont engagés à satisfaire les principales revendications de ce corps dont leur droit à l’intégration et la promotion aux nouveaux grades dont celui de superviseur de l’éducation.
«Les échanges étaient très positifs et le ministère était favorable à satisfaire nos revendications», nous a déclaré Mohamed Oueddah, secrétaire général de la Coordination nationale des adjoints d’éducation (Cnae), affiliée au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE). Ce dernier s’est dit optimiste de constater l’existence d’une réelle volonté en vue d’apporter des réponses efficientes à leurs doléances.
Le ministère, représenté lors de cette réunion par le directeur des ressources humaines et le conseiller de la ministre, a reconnu, selon notre interlocuteur, le droit des adjoints à une promotion dans les nouveaux grades à l’instar des autres catégories du secteur. «Ils ont reconnu que le décret 12-240 amendant celui de 08-350 a marginalisé le corps des adjoins et les a privés de plusieurs avantages comme leur droit à la promotion», a-t-il souligné.
Ce qui a été, d’ailleurs, mentionné dans un communiqué émanant du même syndicat et dans lequel il a fait part de l’engagement officiel du ministère à revoir les dispositions relatives à ce corps du décret 12-240 portant sur le statut particulier des fonctionnaires du secteur.
Ce dossier sera confié, précise-t-on, à la commission interministérielle chargée de la révision de ce document dont la demande de sa révision fait l’unanimité au sein de tous les syndicats autonomes que compte le secteur. Il est question également de solutionner toutes les revendications restées en suspens comme celle de la promotion et du régime indemnitaire et ce, dans le cadre de la commission commune regroupant des représentants de la Fonction publique et ceux des ministères de l’Education et celui des Finances. Favorable au dialogue, le ministère a affiché sa disponibilité à rencontrer les représentants des adjoints, et ce, dans le cadre de séances de travail bilatérales. Cela permettra sans nul doute à nombre de questions de progresser dans le bons sens et de faire changer la décision des adjoints qui ont annoncé un mouvement de grève pour le 15 du mois en cours.
«La décision finale revient à la base à qui nous avons déjà distribué des questionnaires», a fait savoir Ouaddah qui a fait part de la tenue du conseil national, samedi prochain, pour trancher sur le devenir de leur action. Les adjoints ayant débrayé les 1er et 7 décembre 2015 ont opté pour une grève d’une journée renouvelable pour réclamer la prise en charge des questions non encore résolues de leur cahier revendicatif. Ils insistent notamment sur la mise en application des dispositions de la circulaire 003 datant du 12 octobre et portant sur leur promotion dans les gardes nouvellement créés.
Karima Adjemout

Le secteur de la formation professionnelle en ébullition:

Menace de grève des travailleurs


Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace de renouer avec la grève dans le cas où le ministère de tutelle n’ouvrirait pas le champ du dialogue pour discuter des problèmes socioprofessionnels des fonctionnaires du secteur. «La décision sera prise par notre conseil national prévu le mois d’avril», a fait savoir au téléphone le président du SNTFP, Djilali Oukil. Le syndicat a présenté une vingtaine de revendications au département de la Formation professionnelle qui restent, selon lui, sans réponse.
Parmi les principales requêtes, figure la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs, modification du statut particulier des corps communs et ouvriers professionnels avec leur intégration dans le secteur.
Le syndicat réclame aussi l’abrogation de l’arrêté ministériel interdisant aux enseignants du secteur l’accès au poste de directeur de centre de formation, révision de la nomenclature des maladies chroniques contractées par les enseignants du secteur, la prime du Sud et accorder aux fonctionnaires le droit de connaître la note d’évaluation servant de base pour le calcul de la prime de rendement. Enfin, le SNTFP menace de mener des mouvements de protestation dans le cas où le ministère continuerait de faire la sourde oreille.
Par ailleurs, le SNTFP a qualifié les dernières déclarations de Abdelmajid Sidi-Saïd d’irresponsables et d’irrationnelles quand il avait insulté publiquement les parties qui s’opposent au dispositif de crédit à la consommation. Le syndicat condamne ce comportement et demande à la justice d’intervenir en tant que partie civile dans cette affaire.
le temps d’Algérie F. A.

Ils menacent d’aller vers une grève illimitée:

Les économes de l’éducation protestentt


La coordination nationale des fonctionnaires des services économiques de l’éducation affiliés à l’Unpef et l’UGTA a tenu hier des sit-in de protestation devant les directions de l’éducation à travers le territoire national.
Ladite coordination menace de perturber le secteur et d’enclencher une grève illimitée dans le cas où la tutelle ne répondrait pas favorablement à ses revendications. Contacté par nos soins, le porte-parole de la coordination nationale des fonctionnaires des services économiques, Abdelkrim Boussekine, a expliqué que ce débrayage est dû au refus de la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, de satisfaire leurs revendications qui sont légitimes. Il a souligné que les travailleurs sont déterminés à poursuivre les mouvements de protestation jusqu’à satisfaction des principales requêtes qui datent de plusieurs années. Ainsi, la coordination a posé un ultimatum à la tutelle, indique notre interlocuteur, précisant que «d’ici mardi, si nous ne recevons aucune réponse, nous n’aurons pas d’autre choix que d’aller vers une grève illimitée». Il a mis l’accent sur l’urgence pour les autorités de cessez de marginaliser ce corps de l’éducation. «Certains fonctionnaires perçoivent des salaires de base qui varient de 15 000 à 18 000 DA. Ce qui est en dessous des salaires appliqués pour la Fonction publiques», a-t-il déploré. Les économes de l’éducation veulent, à travers ces mouvements de protestation, exiger au ministère de l’Education nationale «la rétribution des indemnités d’expérience professionnelle et de documentation». Ils dénoncent avec force «le tâtonnement de la tutelle, qui n’a pas encore honoré son engagement relatif à l’ouverture réelle des portes du dialogue avec les économes et les intendants de l’éducation». En outre, les travailleurs de ce corps ont tenu à rappeler que «les intendants demeurent le seul corps de la Fonction publique et du ministère de l’Education nationale, exclu des indemnités spécifiques relatives à la nature exacte de notre fonction et de nos tâches administratives, éducatives, pédagogiques, financières et comptables, ainsi que les différentes responsabilités, civile et pénale, telles que stipulées par la loi 90-21». Rappelant toutefois que «l’indemnité d’expérience pédagogique a été instituée par le décret exécutif n° 90-192 du 23 juin 1990, tandis que celle de la documentation pédagogique, par le décret présidentiel n° 02-330 du 10 octobre 2002». Les intendants de l’éducation, faut-il le souligner, réclament une «revalorisation au même niveau que les autres corps de l’éducation». Cette revalorisation doit correspondre, ajoute la coordination en question, «aux différentes missions qu’ils assurent dans les établissements scolaires». Celles-ci varient entre la comptabilité, la formation, la gestion ainsi que la vente des manuels scolaires. Ces protestataires demandent également à ce qu’ils bénéficient «d’indemnités spécifiques, à savoir l’indemnité d’expérience pédagogique et l’indemnité de documentation pédagogique», d’autant plus qu’ils sont les seuls fonctionnaires de la Fonction publique et de l’éducation nationale à être exclus de ces indemnités spécifiques. Pour le moment, la seule revendication qui a été concrètement prise en compte, c’est la prime pour l’examen du bac et du BEM, a conclu Boussekine.
le temps d’Algérie Feriel Arab

SDE de Batna : Sit-in des travailleurs


Pas moins de 1000 travailleurs de la société de distribution de l’Est (SDE) de Batna ont tenu un sit-in devant le siège de leur direction, mardi passé en signe de soutien et solidarité avec le directeur de distribution qui a été agressé physiquement et verbalement par un huissier de justice», selon un communiqué de presse.

L’agression a eu lieu non loin de l’ancien siège de la direction en plein centre ville. L’huissier de justice en question était accompagné d’un entrepreneur qui sous-traite pour la SDE, un comportement qui n’a pas manqué de susciter l’indignation des travailleurs de la filiale Sonelgaz et les a poussés à organiser un sit-in. Les employés des 10 agences commerciales et des 14 circonscriptions de cette filiale ont pris part à cette action qui a duré une heure seulement «pour ne pas pénaliser le citoyen et nuire ainsi à ses intérêts», selon le secrétaire régional du syndicat de la SDE, Abdelaziz Blekhiouani. Selon le même communiqué, une plainte a été déposée auprès des instances compétentes après qu’un médecin légiste eut établi un certificat médical. Une affaire dont la SDE de Batna s’est constituée partie civile.
Ilhem Chenafi El watan


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