Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°69

Les deux parties s’accusent mutuellement dans une guerre de communiqués
Sonelgaz : le torchon brûle entre la direction et le syndicat
La direction de Sonelgaz et le syndicat autonome Snateg s’échangent les accusations.

Louiza Ammi/Archives Liberté



Au Groupe Sonelgaz, rien ne va plus entre une direction qui s’exprime publiquement sur le conflit qui l’oppose au Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snateg), pendant que celui-ci confirme ses accusations à l’encontre de dirigeants du Groupe.

La direction de Sonelgaz accable, dans un communiqué, le syndicat autonome, qualifiant ses déclarations de “mensongères”. Sonelgaz, y est-il écrit, regrette les “agissements irresponsables” du secrétaire général “déclaré” du Snateg, de même que ses déclarations “éhontées” visant à “ternir” l’image de marque de Sonelgaz et à “déstabiliser” le climat social en son sein.
Évoquant le “prétendu soutien financier” qu’aurait apporté Sonelgaz, lors de l’élection du président de la Muteg, Sonelgaz affirme qu’il s’agit en réalité de l’élection des délégués du personnel, le mandat des organes de cette mutuelle étant arrivé à échéance. Le déroulement desdites élections, ayant eu lieu dans les locaux des filiales du Groupe Sonelgaz, il est d’usage, y est-il souligné, de recourir à des huissiers de justice qui sont des auxiliaires de justice dont la mission consiste, en l’occurrence, à superviser ces élections et à authentifier la liste des électeurs et des élus.
Le Groupe met en relief le fait que l’action syndicale ne peut s’exercer qu’à travers la négociation collective qui est légalement dévolue aux “organisations syndicales de travailleurs salariés, représentatives au sein de chaque organisme employeur”. Le Snateg réagit aux propos de la Direction générale de Sonelgaz, relevant dans un communiqué que “Noureddine Bouterfa a reconnu implicitement avoir dilapidé l’argent public dans le cadre du renouvellement des délégués du personnel de la Muteg”. Et d’affirmer : “Il a bien déboursé un milliard de centimes dans ces élections et a usé de son influence en faveur d’Achour Telli, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des industries électrique et gazière, une structure affiliée à l’Ugta, au détriment de l’actuel président du conseil d’administration de la mutuelle, Elaïd Lasladj”.
“La Muteg, y est-il expliqué, est une instance indépendante” de l’entreprise publique Sonelgaz et ne dépend même pas des syndicats, y compris le Snateg. Le syndicat autonome rappelle, par ailleurs, qu’une demande d’enquête a été déposée auprès de l’Office central de répression de la corruption (OCRC). Elle sera incessamment suivie, avertit-il, par une démarche de même nature auprès du ministère de l’Énergie. Au sujet de la représentativité syndicale, le Snateg soutient que cela relève du ministère du Travail et non pas de la direction de Sonelgaz.


Sonelgaz: Bouterfa accusé de corruption par le Snateg


C’est un véritable pavé dans la mare qu’a jeté hier le Syndicat national autonome des travailleurs d’électricité et du gaz (Snateg) qui a accusé ouvertement Noureddine Bouterfa, PDG du groupe Sonelgaz, de «dilapidation de deniers publics» et «abus d’autorité et abus d’influence».

Le point de presse tenu hier par ce syndicat autonome affilié au Snapap, à la Maison des syndicats de Bab-Ezzouar, a été une occasion pour descendre en flammes le premier responsable de l’entreprise publique. «Le PDG de Sonelgaz a dépassé toutes les lignes rouges avec sa mauvaise gestion de l’entreprise.
Il a dilapidé l’argent de l’entreprise visiblement dans des affaires qui ne lui profitent en rien et n’apportent aucun bénéfice», a estimé le Snateg dans une correspondance dont nous détenons une copie, adressée le 2 mars dernier à l’Office central de répression de la corruption. Mellal Raouf, secrétaire national dudit syndicat, a révélé que «le soutien financier de M.Bouterfa estimé à 1 milliard de centimes à Achour Telli (SG de la Fédération nationale des travailleurs des industries électrique et gazière) lors de l’élection du président de la Mutuelle générale des travailleurs des industries électrique et gazière (Muteg) contre son rival n’est qu’une preuve parmi tant d’autres». «Le PDG de Sonelgaz a mis tous les moyens humains et matériels de l’entreprise au service de Achour Telli pour des raisons inconnues.
Cette mobilisation concerne l’élection des élus au niveau de la Muteg et n’a rien à voir avec la Sonelgaz», s’est indigné ce syndicaliste qui a annoncé la création d’un comité national pour la lutte contre la corruption dans le secteur de l’énergie.
«Ce comité sera chargé de recevoir les plaintes relatives à des affaires de corruptions, de les traiter et de veiller sur leur prise en charge par les autorités concernées», a-t-il expliqué.
Et d’estimer que pas moins 700 plaintes de corruption ont été déposées au niveau de différentes filières de l’entreprise. La dilapidation de deniers publics, la non-application de la réglementation et la conclusion de marchés sans respect des règles commerciales en vigueur figurent, aux yeux de Mellal, parmi les infractions relevées.
De son côté, Me Salah Deddouze, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (Laddh), soutient que la Sonelgaz ne peut être une entreprise «perdante» tant qu’elle possède le monopole du marché national., tout en assurant les syndicalistes du Snateg du soutien notamment «technique» de la Laddh.

le temps d’Algérie Salah B.

Conflit travailleurs-DG du CTC
Les ingénieurs exigent la reprise du dialogue


Le torchon brûle toujours entre les ingénieurs du Contrôle technique de la construction (CTC) et leur direction. Des travailleurs du CTC/DRC (direction régionale du Centre) et de la DDE (direction des diagnostics et expertises) ont observé, en fin de semaine dernière (9 et 10 mars), un sit-in devant le siège de la direction générale du CTC à Hussein Dey (Alger), pour dénoncer «la rupture de dialogue imposée par le président-directeur général du CTC, Mohamed Cherif, qui affiche du mépris envers les travailleurs et refuse le renouvellement des instances du syndicat en usant de manœuvres avec certains cadres de l’UGTA, la grande absente», indique un document adressé aux autorités de tutelle, dont El Watan détient une copie. Des représentants de plusieurs agences ont pris part au débrayage.
Genèse du malaise : en regroupant les ex-cinq CTC en un seul organisme national (le CTC), le ministère de l’Habitat voulait unifier les méthodes de travail, mais aussi les salaires des ingénieurs qui présentaient d’énormes disparités d’un CTC à un autre, précise la pétition. «Si l’initiative est louable et cohérente théoriquement, dans la réalité, les choses se passent autrement. Les travailleurs du CTC/DRC (ex-CTC/Centre) se trouvent pénalisés et victimes d’une ponction déguisée et importante sur leur salaire actuel. Cette ponction peut atteindre 45% du salaire, ce qui est énorme et risque de porter un coup dur au budget familial de tous les travailleurs.
A titre d’exemple, un ingénieur du CTC (bac +5) avec dix ans d’expérience dans la boîte a un salaire mensuel net de 75 000 DA. Avec cette ponction, il se retrouvera avec seulement 41 250 DA de salaire. Une insulte à l’université algérienne», s’offusque un ingénieur, qui fait remarquer que pour appliquer cette «ponction machiavélique» sur le salaire des travailleurs, le PDG «impose deux méthodes de calcul aussi sournoises l’une que l’autre, puisqu’elles se basent sur la partie variable du salaire qui est très importante par rapport à la partie fixe».
Liquidation à terme ?
Les protestataires s’étonnent de la position de leur direction actuelle qui ne favorise pas un climat apaisé à l’intérieur de l’organisme public, auquel est confié le contrôle de grands chantiers, comme celui de la Grande Mosquée d’Alger. «Les ingénieurs ne comprennent pas aussi comment ce PDG, déjà retraité, est toujours maintenu à ce poste aussi important malgré l’instruction de M. Sellal. Serait-il un ‘liquidateur caché’ dont la mission est de vendre l’entreprise au français Socotec ?» s’interrogent les protestataires qui font remarquer que «le dossier a été fort heureusement bloqué in extremis à la Présidence, suite à des lettres anonymes des travailleurs».
Les ingénieurs du CTC qui n’en sont pas à leur premier mouvement de protestation exigent que le «coefficient multiplicateur soit égal à 6 ou bien que les objectifs soient fixés sur des bases scientifiques en associant le CP des travailleurs». Une pétition a été adressée au ministère de l’Habitat, qui a fait recevoir par son secrétaire général le PDG du CTC, l’Inspection du travail, l’UGTA, etc. Il y est exigé, entre autres, la reprise du dialogue et le renouvellement des instances du syndicat.
Un délai de 8 jours est accordé au PDG pour répondre. «Faute de quoi, d’autres actions seront entreprises pour arracher nos droits et sauvegarder nos acquis», signalent les protestataires. Selon le ministère de l’Habitat, les négociations ont finalement repris et permis d’arriver à un accord qui contenterait les deux parties en conflit. «Le problème est réglé. Il y a eu un dialogue entre les parties», s’est contenté d’indiquer le responsable de la communication au ministère de l’Habitat, M. Madani, contacté par El Watan.
Nadir Iddir


CTC centre: Menace de grève illimitée


Les travailleurs de l’organisme du contrôle technique de la construction (CTC) du centre ont observé deux journées de protestation, mercredi et jeudi. Ils menacent d’un mouvement de grève illimité, sous huitaine, si la décision de revoir à la hausse les objectifs financiers de l’entreprise prise de manière «unilatérale» par leur PDG depuis le dernier trimestre de l’année 2015, n’est pas annulée.

Les grévistes affirment que cette décision a entraîné une baisse considérable, voire l’annulation complète de la prime de rendement collectif (PRC) des employés, laquelle représente plus d’un tiers du salaire mensuel. C’est l’une des «pires» conséquences de cette décision, selon les protestataires. Les employés de la majorité des agences du CTC centre voient leurs revenus mensuels baisser de près de 40%. «Il y a des employés qui ont perdu jusqu’à 35 000 DA de leur salaire à cause de cette décision abusive», a déclaré un employé de l’agence CTC de Bouira. Les grévistes dénoncent aussi l’existence de deux systèmes de rémunération au sein de la même entreprise. «Des employés contractuels ont été contraints de signer leurs contrats tout en renonçant à la PRC. Il y a même des permanents qui ont signé», affirment les protestataires. De ce fait, dans une correspondance portant des revendications adressée au PDG du CTC qui date du 09 mars, le collectif des travailleurs du CTC centre exige «l’annulation des décisions prises unilatéralement par les responsables de l’entreprise notamment l’augmentation des objectifs financiers et la révision des primes (PRI et PRC) pour l’ensemble des agences et indemniser à effet rétroactif tout le personnel touché par cette décision». Les employés du CTC estiment également que même les objectifs fixés pour le premier semestre 2016, sont inacceptables étant donné la conjoncture économique actuelle que traverse le pays. «Nous vous demandons d’user de notre autorité afin de ramener la confiance et la sérénité au sein de nos collectifs et faire aboutir nos revendications qui concernent la revalorisation salariale qui ne peut se réaliser sans la révision de l’actuel système de rémunération de la direction régionale du centre où le net mensuel à gagner d’un travailleur dépend d’une partie variable qui représente plus d’un tiers lié aux objectifs fixés par la direction générale», lit-on dans une lettre adressée au ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville. Les protestataires demandent l’installation du syndicat de l’entreprise avant l’élection du nouveau comité de participation, mettre fin aux atteintes et pressions exercées sur ce comité et qu’aucune poursuite ni sanction ne soient prises à l’encontre des travailleurs ayant pris part aux journées de protestation. «Les ingénieurs du CTC n’ont aucun statut et ils ne sont pas protégés. Si l’un de nous est poursuivi en justice par une entreprise, il ne sera pas assisté par le CTC», déplorent-ils.

le temps d’Algérie Ali Cherarak

Bouira: Des gardes communaux protestent

par Farid Haddouche le quotidien d’Oran



Une centaine de gardes communaux qui avaient servi, durant la décennie noire, se sont rassemblés, hier, sur l’esplanade du siège de la wilaya de Bouira. Cette fois-ci, ce n’étaient pas des manifestants affiliés au mouvement national des gardes communaux libres présidé Lahlou Aliouet, mais une autre tendance menée par Abdelkader Dhif, qui affirme représenter la coordination nationale des gardes communaux, en tant que secrétaire du coordinateur national M. Hakim Chouaïb. « Cela fait plus 5 ans que nous négocions avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans le but de faire aboutir, tous nos droits, et maintenant il y a des individus qui veulent saborder tous ces efforts consentis. Il est certain que nous n’avons pas arraché toutes nos revendications, mais nous sommes sur la voie pour y arriver », a précisé Dhif Abdelkader, tout en faisant référence aux acquis de la retraite proportionnelle et du droit au logement social. Cependant, notre interlocuteur reconnaît qu’il y a une foule d’exigences qui ne sont pas encore satisfaites. Telles celles liées à la carte Chiffa, les prêts bancaires, dans le cadre des dispositifs d’aides, les primes.

Par ailleurs, il dénie toute représentation de l’autre tendance, dirigée par M. Lahlou Aliouet et ses camarades qui représentent les différentes régions du pays. De son côté, M. Lahlou, joint par téléphone, hier, a affirmé « maintenir mes positions et mes idéaux pour lesquels j’aspire. 4.600 gardes communaux, tombés en martyrs, pour défendre la patrie, il ne s’agit pas de parvenir, seulement, aux bienfaits des acquis même s’ils seront tous arrachés, ce que j’espère. Mais, nous voulons une reconnaissance, à la hauteur de nos sacrifices ».

Grève des enseignants contractuels

mardi 15 mars 2016 : Jeune-independant.net


La coordination des enseignants contractuels et vacataires, affiliée au Conseil des lycées d’Algérie (CLA) compte observer une grève nationale à partir d’aujourd’hui.
La coordination en question a appelé tous les syndicats activant dans le secteur de l’Education nationale à prendre part à ce mouvement de grève afin d’arracher la décision de l’intégration de tous les enseignants contractuels dans des postes permanents, sans aucune condition.
Il convient de rappeler que plus de 20 000 enseignants contractuels dans le secteur de l’Education, dont la majorité a exercé plus de trois ans, et dans des zones éloignées, sont toujours en attente de leur intégration et du paiement de leurs salaires.
Cependant, cette catégorie de travailleurs veut, à travers ce mouvement de protestation, exiger « la possibilité de bénéficier du salaire du congé annuel, comme le stipulent les lois régissant le monde du travail et le versement de leurs arriérés de salaires ».
La plateforme de revendications des enseignants contractuels s’articule également autour de « la régularisation de la situation des enseignants contractuels et leur intégration, ainsi que l’amélioration de leur situation pédagogique et sociale ».

Relizane:
La section syndicale de la CNL s’oppose à la dissolution du syndicat national

par M. A. le quotidien d’Oran



La section syndicale de la Caisse nationale du logement (CNL) de la wilaya de Relizane, en s’associant avec celles d’Oran, Aïn-Témouchent, Chlef, Tamanrasset, Souk-Ahras, El Oued, Tlemcen, Sétif, Saïda, Médéa, Tiaret et Aïn-Defla, affiliées toutes à l’UGTA, rejettent catégoriquement la décision arbitraire n°08 du 28 février dernier, signée par le responsable de l’organique de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), actuellement sénateur, désigné dans le tiers présidentiel. Ladite décision consiste en la dissolution du syndicat de la Caisse nationale du logement qui devrait être rattachée à la fédération des travailleurs de la construction, de l’habitat et des travaux publics. Les sections syndicales de la CNL ont reçu cette nouvelle avec beaucoup de regrets et refusent d’être déportées à cette fédération alors qu’elles activaient depuis la création du syndicat de l’entreprise le 25 novembre 2012 sous les couleurs de la fédération des travailleurs des banques et des assurances. Dans ce contexte, les sections syndicales de la CNL rappellent le contrat bilatéral signé en 1996 par le directeur général de la CNL et les représentants des travailleurs et qui stipule l’adhésion de la CNL dans le contrat collectif des banques et des institutions financières. Les craintes des sections syndicales qui défendent les intérêts des travailleurs sont orientées vers une éventuelle annulation du contrat de 1996 qui pourrait affecter tous les acquis obtenus depuis 24 ans de militantisme syndical au sein de la fédération des banques et des assurances. Les travailleurs s’interrogent sur le pourquoi de la dissolution du syndicat national de la CNL et sur le refus d’accorder le quitus pour la tenue de la conférence nationale pour le renouvellement de l’instance dirigeante.


SOUK AHRAS
Une grève des travailleurs de l’Etusa


Le transport urbain a été partiellement paralysé dans l’après-midi de jeudi dernier suite au débrayage d’une journée des travailleurs de l’etusa (Entreprise du transport urbain et suburbain), chauffeurs et receveurs à Souk Ahras.
Ces derniers justifient le recours à cette mesure préjudiciable pour les usagers des bus suite à des revendications socioprofessionnelles des grévistes qui égrènent un à un leurs parcours professionnels.
Par ailleurs, ils revendiquent les promotions de grade, ils imputent à l’administration l’absence de considération et de communication avec les travailleurs. Autre embarras qui a envenimé le climat de travail et créer le tiraillement entre les deux parties, la suspension d’un travailleur de l’etusa. Pour démêler l’écheveau de cette affaire, nous avons pu joindre le directeur de cette entreprise par téléphone, ce dernier nous a déclaré : «Cette grève du point de vue administratif est illégale car je n’ai pas été destinataire d’un préavis de grève. Quant à la suspension de l’employeur c’est un problème qui se règle au niveau de l’administration» et pour se dédouaner de cet impair, ce dernier nous a laissé entendre qu’il a fait recours au constat d’un huissier de justice sur l’irrecevabilité de ce débrayage. Au train où vont les choses, les protestations à l’etusa sont loin de trouver une issue car c’est le troisième sit-in en l’espace de deux mois. Au demeurant, les travailleurs ressentent un vif dépit, mais ils tiennent à revendiquer leurs droits.
Barour Yacine le soir d’Algérie


Ténès: Arrêt de travail des fonctionnaires du contrôle financier

par Bencherki Otsmane Le quotidien d’Oran

Le mouvement de protestation observé la semaine passée par des associations de la société civile de la ville de Ténès demandant aux pouvoirs publics de « surseoir » à la décision de faire du centre de santé « Lamarre » situé en plein centre-ville un siège pour les services du contrôle financier, semble avoir trouvé un écho auprès de la daïra de Ténès, puisque cette dernière a décidé de suspendre ladite décision. Mais les agents du contrôle financier n’ont pas apprécié cette mesure et ont voulu marquer leur désapprobation notamment par un arrêt de travail pendant trois jours (les 14, 15 et 16 de ce mois). Les 14 agents exerçant au niveau du contrôle financier à qui nous avons rendu visite ont tenu à nous montrer l’état de délabrement avancé des trois pièces situées dans l’enceinte de l’hôpital « Ahmed Bouras » qu’ils occupent et qui leur servent de bureaux. En effet, nous avons constaté réellement que le plafond était complètement endommagé et les murs fissurés permettant ainsi aux eaux de pluie de s’infiltrer librement, rendant par conséquent les conditions de travail pénibles pour ces agents tous affiliés à l’UGTA. Par ailleurs, les agents du contrôle financier tiennent à souligner que la direction de l’EPH (Etablissement public hospitalier) Zighout Youcef de Ténès a transmis une correspondance en date du 23 février 2016 sous le N° 193/2016 au président de l’APC de Ténès dans laquelle elle donne son accord pour céder les salles de soins au profit des services au contrôle financier dépendant de la direction du budget de la wilaya tout en gardant à son patrimoine le logement de fonction situé au premier étage de la bâtisse. A la suite de cette correspondance, le président de l’APC de Ténès a signé un arrêté dans lequel est stipulé dans son article que « les salles de soins du centre de santé « Lamarre » serviraient provisoirement de siège à la direction du contrôle financier ». Les travailleurs syndicalistes du contrôle financier se disent « étonnés de voir des associations à caractère sportif ou culturel contester et surtout obtenir gain de cause à la suite d’une décision dûment signée par un élu en l’occurrence le président d’APC de Ténès », d’autant plus, tiennent-ils à souligner, que « le travail que nous accomplissons va dans l’intérêt des citoyens de plusieurs commune d’une façon générale ». Devant cette situation, la direction du budget de la wilaya de Chlef menace et envisage de délocaliser le siège de ses structures actuellement à Ténès au profit d’Abou El Hassan, une daïra limitrophe, ou carrément au chef-lieu de wilaya (Chlef).

Pour rappel, les services du contrôle financier de Ténès gèrent et surtout contrôlent les budgets de 8 communes et 11 établissements publics administratifs relevant des daïras de Ténès (trois communes), de Béni-Haoua (trois communes) et enfin La Marsa (deux communes). Généralement c’est tous des structures de la santé en sus de quatre CFPA existant au niveau des huit communes qui font l’objet de contrôle et de délivrance de visas pour leurs diverses opérations financières.

Leur mouvement est bien parti pour durer:

Les médecins internes ne décolèrent pas


Ni la commission d’enquête installée par le ministre de la Santé, ni même ses déclarations apaisantes ne semblent fléchir les médecins internes en colère depuis plus d’une semaine après le tragique décès de deux de leurs collègues de Sétif dans un accident de la route.

Les manifestations ne s’arrêtent pas et l’on compte bien maintenir la pression pour parvenir à changer la situation. Des médecins internes du CHU de Constantine ont organisé, hier, un rassemblement de protestation à l’intérieur de l’établissement hospitalier. L’action a drainé une foule nombreuse et a eu le soutien d’autres catégories du corps médical, selon des sources locales. Vêtus de leurs blouses blanches, les protestataires ont dénoncé ce qu’ils qualifient de «mauvaise gestion» et de «démission» du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Le département de Abdelmalek Boudiaf est à chaque fois pointé du doigt bien qu’il continue à dégager toute responsabilité dans le drame, renvoyant la balle dans le camp du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont dépend la gestion du parcours du médecin interne. Entre les deux secteurs, les blouses blanches continuent de crier leur ras-le-bol. «Non à l’esclavagisme», «Non à l’exploitation» et «L’interne est un étudiant en formation» sont les slogans qui reviennent dans toutes les actions menées jusque-là. Aujourd’hui encore, les médecins internes du CHU d’Oran sont au rendez-vous avec un autre sit-in, entre midi et 13h, devant leur établissement.
L’appel diffusé il y a deux jours par un collectif de «blouses blanches» du même CHU, «bénéficie d’une large adhésion», explique l’un des initiateurs. «Tout le corps médical, à savoir les professeurs, les maîtres-assistants, les assistants, les résidents et les internes des différentes structures hospitalières d’Oran et aussi les externes, sont conviés à un rassemblement devant la porte principale du centre hospitalo-universitaire de la wilaya», peut-on lire dans ledit appel. Les organisateurs, qui précisent qu’il n’y aura pas de marche, expliquent que cette action se veut un «témoignage respectueux, affectif et solidaire envers le combat des internes de la wilaya de Sétif et ceux de tout le territoire national». Selon les médecins internes, le décès de Nabil Chérifi et de Hafidha Sellami «ne doit pas sombrer dans l’oubli». Bien au contraire, «ce drame doit interpeller tout un chacun sur la situation catastrophique que nous vivons et les multiples dangers que nous encourons dans l’accomplissement de tâches en dehors de la formation». Pour rappel, les deux victimes de l’accident de la circulation survenu à Larbaâtache (Boumerdès), le 8 mars, effectuaient une évacuation du CHU de Sétif vers un autre à Alger, sur une distance de plus de 300 km. La réglementation en vigueur exclut pourtant le médecin interne d’une telle mission, d’autant qu’il est toujours étudiant en formation et non habilité à faire des gestes sur le malade en cas d’urgence. Hélas, «la règle est inversée» dans tous les hôpitaux du territoire national c’est le médecin interne qui est souvent appelé à effectuer des évacuations. Enfin, le mouvement de colère que l’on croyait limité après les actions de Tizi Ouzou, Sétif, Oran, Alger et Bejaïa dimanche s’élargit et la pression est maintenue. Il semble même que le mouvement est bien parti pour durer… Affaire à suivre.

le temps d’Algérie Aïssa Moussi


SNECHU: Les privilèges de la chefferie de service divise les hospitalo-universitaires

par Sofiane M. le quotidien d’Oran


L’arrêté ministériel, signé fin février dernier, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et fixant l’âge de la retraite des professeurs en médecine, à 65 ans, continue de faire des remous, dans les établissements hospitaliers, à travers le territoire national. La wilaya d’Oran ne fait pas exception et cette décision ministérielle, saluée par les uns et contestée par d’autres a, finalement divisé la communauté médicale et en particulier les hospitalo-universitaires. Le bureau local du syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire (SNECHU) est sorti de sa réserve pour dénoncer une «polémique stérile et contre-productive, orchestrée par certains professeurs» qui met en doute l’impartialité de cette organisation syndicale.

«Le SNECHU a, toujours, défendu l’ensemble des collègues sans discrimination. Pour notre syndicat, le problème de la retraite est un point capital et nous continuerons à exiger une retraite, juste et équitable, pour les professeurs. Il est absolument malhonnête de chercher à créer la peur en évoquant la retraite des professeurs, alors que le but escompté est la défense de la chefferie de service et ses privilèges. Le SNECHU défend et aurait pu continuer à défendre, sans hésitation, un statut pour les chefs de services, mais il n’est pas raisonnable de mettre sa personne au-dessus de tous. Il n’est pas normal de considérer que la passation de la responsabilité, à son confrère ou consœur, est un sacrilège ou un crime. Ceux qui évoquent le professeur Luc Montagnier (qui d’ailleurs a été mis à la retraite) ou le professeur Debakey (centre de recherche privé), est une hérésie lorsqu’on voit un chirurgien qui n’a jamais opéré depuis plus de 40 ans (…) Le SNECHU qui représente tous les grades hospitalo-universitaires (maîtres-assistants, maîtres de conférences et professeurs) respecte la décision du ministre de la Santé puisqu’elle va, dans le sens de la modernisation et la réforme du système de santé et apporte de nouveaux potentiels et de nouvelles idées, à la tête des services et des unités hospitalo-universitaires. Le bureau local d’Oran du SNECHU se félicite des décisions prises par le ministre et l’assure de son soutien, sans réserve, quant aux décisions visant à l’amélioration du système de santé», lit-on dans le communiqué du bureau local, de cette organisation syndicale. Il est à noter que le SNECHU a donné son aval au ministère de la Santé et son, désormais, ancien président a été contraint de rendre son mandat, sous la pression interne. Les professeurs qui n’ont pas adhéré à la position du SNECHU ont décidé de créer un syndicat national des rangs magistraux (SNARAM) sous l’égide de l’UGTA.


blanche-Algérie
Des salaires impayés depuis 2012 !

par A. El Abci le quotidien d’ Oran


Des travailleurs de chantiers des programmes Blanche Algérie de la commune de Didouche Mourad se plaignent des retards de payement de leurs rémunérations par la direction de l’action sociale et ce, durant la période s’étalant de l’année 2012 jusqu’à 2015. Selon leur représentant, «nous sommes plusieurs jeunes de Hamma Bouziane, Didouche Mourad et d’El Gourzi à avoir été employés dans les programmes Blanche Algérie, pour certains durant l’année 2012, pour d’autres 2013 et même encore 2014, qui avons un problème pour être réglés et récupérer nos salaires de ces années-là». Et «à chaque fois que nous allons à la DAS de Constantine, on nous renvoie à la direction régionale de l’agence de développement social (ADS) de Annaba, en expliquant que c’est elle qui finance les programmes en question. Cependant et une fois dans les locaux de cette dernière à Annaba, l’on nous fait savoir qu’ils ne gardent jamais l’argent chez eux et que nos rétributions sont envoyées, sitôt après, à la DAS de Constantine et cela fait des années que cela se passe ainsi, sans que nous puissions voir le bout du tunnel», dira-t-il.

Questionné sur ce sujet, le directeur de l’action sociale de la wilaya de Constantine, Abderrahmane Tigha, répondra par l’affirmative quant à l’existence de ce problème afférent au règlement des salaires des employés de Blanche Algérie. Il s’agit, selon lui, surtout de cinq tâcherons ou gestionnaires de chantiers de Didouche Mourad avec leurs ouvriers, qui n’ont pas été payés non pas par nous mais par la direction régionale de l’agence de développement sociale de Annaba. Et d’expliquer que «pour ce qui nous concerne à la DAS de Constantine, nous avons réglé les 1ère et 2e situations, correspondant aux 1er et 2e trimestres des années en question, alors que les 3e et 4e situations, qui sont en instance, doivent être payées par la direction régionale de l’agence de développement (ADS) de Annaba.

Car notre rôle consiste à juste payer les chantiers situés sur le territoire de la wilaya, à la place de l’ADS, mais pour les situations ordinaires sans accrocs et non celles qui sont en instance, qui ne relèvent pas de notre administration». Vraisemblablement, les tâcherons concernés ne sont pas au bout de leur peine.

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