Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°71

APRÈS 6 JOURS DE GRÈVE DE LA FAIM
Benghebrit reçoit les enseignants contractuels

Par Abdellah BOURIM – l’expression 10 Avril 2016



Ils ne veulent pas céder face à la pression, ni aux tentatives de récupération de leur mouvement par certains partis politiques.
Hier, ils ont entamé la 6e journée de leur grève de la faim, les forces épuisées, mais leur moral est au beau fixe. Même si les adhérents à leur mouvement ne sont pas nombreux, par rapport au nombre d’enseignants contractuels, l’impact de leur grève sur la scolarité des enfants est important, d’où la nécessité de trouver une solution équitable à leur situation.
Les représentants du mouvement ont été reçus par la ministre de tutelle, Nouria Benghebrit, dans la perspective de trouver une issue au problème exposé par les protestataires. Les négociations ont duré plus de trois heures, mais aucun information n’a filtré jusqu’à hier soir. Les résultats de cette rencontre vont déterminer l’avenir de l’action de protestation que mènent actuellement les enseignants contractuels. Pour rappel, «l’intégration» est le seul point de désaccord entre les deux antagonistes, cette exigence des protestataires est écartée dans l’agenda du ministère de tutelle. Pour les protestataires, le ministère de l’Education nationale tente de les convaincre d’abandonner leur mouvement et de s’inscrire au concours de recrutement qu’organise son département à la fin du mois d’avril prochain, «chose qui a été refusée par les représentants du mouvement».
Par ailleurs, les syndicats de l’éducation ont adressé un message au ministère de l’Education nationale en l’appelant à assumer ses responsabilités. Tourner le dos aux enseignants contractuels, estiment les syndicats, «aggrave davantage la crise du secteur» de l’éducation qui est déjà dans une «situation délicate».
Pour l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), le ministère de l’Education nationale «a une part de responsabilité» dans ce que vivent actuellement les enseignants contractuels, sous prétexte que ce dernier «n’a pas défendu» les intérêts des travailleurs du secteur, auprès de la direction de la Fonction publique.
Le syndicat estime que les changements spontanés des règles et des modalités de l’organisation des concours de recrutement, et l’introduction de nouveaux critères est à l’origine de cette anarchie dans le secteur.
«Les nouvelles dispositions contenues dans la nouvelle loi de la Fonction publique, sont en contradiction avec le décret du Premier ministre qui a ordonné l’assouplissement des conditions de recrutement dans la Fonction publique, et donne la priorité à l’intégration des enseignants contractuels aux postes vacants, avec la prise en considération de deux facteurs: l’expérience et l’ancienneté des diplômes», «et le statut particulier du personnel de l’éducation qui stipule que les concours de recrutement des enseignants dans le cycle primaire, se font sur titre», a-t-il expliqué. «Avant de recourir à l’introduction de ces nouvelles modalités, il faut corriger les dysfonctionnements qui existent».
Le syndicat a lancé un appel au gouvernement afin de trouver une solution dans l’immédiat au problème des enseignants contractuels. De son côté, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) est passé à l’offensive en décrétant la journée de demain comme journée de «grève nationale», en signe de solidarité avec les protestataires et exprime, également, son mécontentement par rapport à la manière avec laquelle le ministère de l’Education nationale a traité le dossier des enseignants contractuels.



Contractuels grévistes de la faim:
Vers un soutien « actif » du Cnapeste et du CLA

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran



Malgré les revers essuyés à l’issue de plusieurs rencontres avec les représentants des enseignants contractuels, la tutelle ne s’avoue pas vaincue. Dans l’après-midi d’hier, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a invité à une nouvelle réunion les premiers concernés, en l’occurrence les représentants des enseignants contractuels, ainsi que différents syndicats du secteur et les représentants des associations des parents d’élèves. Le ministère de tutelle maintiendra, certainement, le même discours et réitérera les mêmes arguments face à la revendication des enseignants contractuels, à savoir la valorisation de l’expérience professionnelle lors du concours de recrutement de 28 000 enseignants (tous paliers confondus), dont le déroulement des épreuves écrites est prévu le 30 avril prochain, le tout enveloppé d’appels à la sagesse, à la reprise de travail, des invitations aux concernés pour retirer les certificats de travail et déposer les dossiers de candidatures. De toute évidence, aussi, la tutelle ne manquera pas de rappeler que le concours est une procédure exigée par la réglementation en vigueur. Est-ce une énième tentative qui va faire plier l’intransigeance des enseignants contractuels qui ont initié une marche, entamée le dimanche 27 mars, à partir de Béjaïa vers Alger, et qui se trouvent actuellement en grève de la faim à la sortie de la ville de Boudouaou, où ils ont été bloqués lundi dernier, après 8 jours de marche, par les services de sécurité ? Très improbable cette éventualité. Les enseignants contractuels n’ont pas cessé de réclamer une solution politique, sollicitant dans ce sens une intervention du président de la République ou du Premier ministre, pour les titulariser dans leurs postes de travail sans passer par le concours de recrutement. Depuis le début, les manifestants ont admis que la tutelle n’a pas les prérogatives de prendre une telle décision, certains ont même appelé à rompre tout dialogue ou concertation avec le ministère. Mais, chose bénéfique, les voies du dialogue, aussi fragiles et incertaines soient-elles, sont pour le moment préservées par les uns et les autres. C’est que, au-delà de ceux qui guettent avec impatience le moindre faux pas, toutes les parties directement concernées par le conflit nourrissent l’espoir de trouver une heureuse issue à ce conflit qui se durcit de jour en jour. De leurs côtés, le Cnapeste et le CLA, deux syndicats qui n’étaient pas parmi les parties présentes à la rencontre organisée par le ministère, ont tenu hier leurs Conseils nationaux, où l’on trouve à l’ordre du jour le point des enseignants contractuels, qui devrait accaparer les débats. « Nous attendons la fin de la réunion au niveau du ministère pour situer la réaction des enseignants contractuels et nous déciderons ensuite de ce qu’il faut entreprendre comme action de notre part », nous dira M. Idir Achour, syndicaliste du CLA, engagé dans la marche des enseignants contractuels depuis son entame le 27 mars. Ce dernier rappellera que la décision du Conseil national peut tomber dans la soirée du samedi 9 avril, mais il est attendu que le CLA manifeste un soutien « actif » aux enseignants contractuels. Le Cnapeste, pour sa part, réaffirme son soutien inconditionnel aux enseignants contractuels, considérant leur revendication d’intégration dans les postes vacants comme « légitime et fondée », comme le rappelle le chargé de la communication, Messaoud Boudiba. Ce dernier nous signalera, aussi, que la décision du Conseil national au sujet des actions à entreprendre dans le sens d’une solidarité active avec le mouvement des enseignants contractuels interviendra assez tard dans l’après-midi, vu les débats qu’elle ne manquera pas de susciter, et la lecture des rapports de 48 wilayas. Ce qui est sûr, à l’issue de ces rencontres tenues avec un même point à l’ordre du jour, en l’occurrence la revendication des enseignants contractuels, on sera fixé sur les développements de ce conflit. Et cela ne saurait aller au-delà de ce début de semaine.




Le SNPSP apporte son soutien aux contractuels

par R. N.


Le syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) apporte son soutien aux contractuels de l’Education nationale, actuellement, en grève de la faim, pour réclamer leur intégration au corps enseignant, sans passer par le concours nationale que le ministère de tutelle compte organiser le 30 avril prochain.

Dans un communiqué, signé par son président, Dr. Lyes Merabet, le SNPSP affirme «apporter son appui à la revendication, juste et légitime, portée par la marche de la dignité». «Le SNPSP qui relève la détermination des protestataires à faire aboutir le droit à l’intégration dans des postes de travail qu’ils occupent, depuis des années, dans des conditions de précarité absolue, interpelle de manière pressante les pouvoirs publics pour que soient réunies rapidement les conditions nécessaires, à une sortie de crise et la prise en charge de la doléance, objet du conflit, par le ministère de l’Education nationale», ajoute le communiqué.

Le SNPSP «dénonce» ce qu’il appelle «la réaction démesurée et négative des pouvoirs publics qui ont choisi la voie de la répression comme moyen de gestion du conflit et en appelle à l’ouverture d’un véritable dialogue avec les enseignants concernés».

Des évanouissements, des blessures aux pieds, une victime d’accident:
Les contractuels poursuivent leur grève de la faim

par Abdelkrim Zerzouri le quotidfien d’Oran


Physiquement diminués par une longue marche de 8 jours, suivie immédiatement par une grève de la faim entamée depuis lundi dernier, mais « les capacités morales des enseignants contractuels sont intactes », nous a d’emblée signalé M. Idir Achour, syndicaliste du CLA, présent aux côtés des marcheurs depuis dimanche 27 mars. Joint hier au téléphone, ce dernier nous a appris qu’il y a eu « trois évanouissements parmi les grévistes de la faim », qui campent à la sortie de la ville de Boudouaou depuis lundi dernier, après avoir été empêchés de continuer leur marche vers Alger par les services de sécurité. Au sujet des évanouissements, M. Idir Achour nous apprendra que le coordinateur national des enseignants contractuels, Saïdi Bachir, a perdu connaissance hier matin, ainsi que deux autres femmes, qui ont été transportés à l’hôpital, mais tous les trois ont rejoint les manifestants tout de suite après avoir subi un examen médical. La dégradation de l’état de santé des grévistes de la faim est prévisible, surtout si l’on prend en considération le fait que ce refus de s’alimenter intervient après que les concernés eurent avalé près de 190 km. Trois jours, donc, après avoir commencé la grève de la faim, « la situation n’a connu aucune évolution », comme le précise M. Idir Achour. La proposition de la tutelle de valoriser l’expérience professionnelle des enseignants contractuels au concours du 30 avril prochain n’a pas réussi à convaincre les manifestants. Ces derniers campent sur leur position, exigeant une intégration sans conditions dans leurs postes de travail. « Les enseignants contractuels sont décidés à aller très loin, sans marche arrière, pour obtenir la satisfaction de leur revendication légitime et fondée », laissera entendre notre interlocuteur. Il faut noter que le mouvement de soutien et de solidarité s’organise au niveau des wilayas, où des actions de protestation ont été enregistrées à Béjaïa et à Constantine. Au niveau de cette dernière wilaya, un groupe d’enseignants contractuels, constitué en grande majorité de jeunes femmes, a organisé une marche à partir du siège du Cnapeste (Sidi Mabrouk) jusqu’au centre-ville (devant le siège de la direction de l’éducation). Une fois sur place, un rassemblement y sera tenu et des slogans brandis et d’autres lancés par haut-parleur, scandant «la honte de laisser des enseignants à l’abandon dans la rue, sur des cartons», et appelant le président de la République à «intervenir en faveur de leur intégration».

Enfin, dans la foulée du développement de ce conflit, et en l’absence d’une solution à l’horizon qui puisse convaincre les enseignants contractuels d’arrêter leur grève de la faim, il faudrait croire que la situation va connaître des encombres dans les prochains jours. Le Conseil national du Cnapeste doit tenir une réunion le 9 avril, et à l’ordre du jour, on devrait discuter de ce problème des enseignants contractuels, dont la plupart sont affiliés à ce syndicat ou au CLA. Ce dernier syndicat devrait aussi prendre une position franche dès la semaine prochaine, si d’ici là, aucune issue n’est trouvée au conflit. L’engagement de syndicats « lourds » dans ce conflit va certainement peser dans la balance. Le dossier des enseignants contractuels fera l’objet de débats entre les responsables des deux syndicats et « l’ultime recours, en l’occurrence le débrayage des enseignants en signe de solidarité avec leurs collègues, est une option qui n’est pas du tout à écarter », nous ont confié des syndicalistes.


El Tarf: Sit-in d’enseignants contractuels

par A. Ouelaa le quotidien d’Oran


Une cinquantaine de contractuels exerçant comme enseignants dans les différents cycles de l’enseignement, auxquels se sont joints des contractuels en éducation physique, ont observé, mardi dernier, un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation.

Cette action est une expression sans faille de solidarité avec leurs collègues dans le reste du pays, avec lesquels ils partagent et adhèrent à la même et unique revendication, à savoir leur recrutement sans passer par le concours. En ce sens, ces enseignants, qui cumulent plusieurs années d’expérience, travaillant en général dans des zones isolées, souhaitent que leur cas soit pris en considération. Les professeurs d’éducation physique contractuels ont pour leur part demandé l’application de la directive 03 de 2013 du Premier ministre relative à leur intégration.

Un préavis sera déposé aujourd’hui par le SNPSP
Grève cyclique dans la santé


Nouveau cycle de protestation dans le secteur de la santé. Le conseil national du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), réuni jeudi dernier, a décidé de reprendre la contestation. Un préavis de grève sera déposé aujourd’hui.
Un calendrier a été arrêté : journées de grève les 18, 25 et 26 avril, avec sit-in national devant le ministère de la Santé. Il est aussi prévu trois jours de grève les 2, 3 et 4 mai, a annoncé un communiqué rendu public hier par le SNPSP. «Nous réclamons le respect et la concrétisation des engagements pris par le ministre pour la prise en charge de nos revendications socioprofessionnelles.
La référence pour le dernier point est le PV de la réunion de conciliation du 4 mai 2015», nous a confié Lyes Merabet, président du SNPSP, qui regrette la non-tenue par la tutelle de ses engagements formulés lors de l’audience accordée au syndicat le 24 février. Tout en dénonçant l’attitude «irresponsable et irrespectueuse» de certains responsables du ministère, les praticiens déplorent le retard accumulé dans la prise en charge des revendications en souffrance depuis 2012, notamment pour la préservation d’un reliquat d’ancienneté dans le grade de principal pour les praticiens ayant 10 ans et plus au 31 décembre 2012, le dossier de l’alignement et de la classification du doctorat en médecine dentaire et en pharmacie sur la grille des salaires.
Les praticiens réclament également l’amélioration des conditions de travail dans les services des urgences et notamment la protection des personnels soignants.
Le SNPSP proteste contre l’ingérence de l’administration de tutelle dans le fonctionnement des organisations syndicales, en violation des dispositions prévues par la loi 90-14 du 2 juin 1990.
Il en découle, insiste le syndicat, des situations «graves» telles que la suspension depuis octobre 2015 de deux délégués de l’EPSP des Ouacifs (Tizi Ouzou), celle du président du bureau de la wilaya d’El Oued, les pressions contre le président du bureau local de l’EPSP d’Arzew (Oran) et les poursuites en justice par l’administration à Ouargla et Relizane.

Le SNPSP déplore en outre les contraintes à la liberté de prescription des médicaments imposées par des décisions administratives et politiques «loin des concepts universels de consensus thérapeutique et de l’indépendance du médecin prescripteur». «Le ministère de la Santé et celui du Travail et de la Sécurité sociale (CNAS et Casnos) se maintiennent dans une démarche absurde de limitation de la liste de produits ‘‘autorisés à la prescription’’ et s’octroient des attributions qui ne sont pas les leurs.» Le conseil national du SNPSP a relevé, à ce sujet, l’inaction et «l’absence de position claire du Conseil national de déontologie médicale (CNDM) dont les prérogatives sont définies par le décret exécutif 276-92 portant code de déontologie médicale», signale M. Merabet.
Un autre dossier, celui de la «nouvelle carte sanitaire» pour lequel le ministre a été saisi officiellement, est abordé par le conseil du SNPSP. «Nous demandons depuis une année d’être associés au projet. Le ministre dit oui, mais ne donne pas de suite. Sachant que cela relève des dispositions du projet de loi sanitaire actuellement sur le bureau de l’APN. Le projet n’est pas encore inscrit pour être débattu alors que des dispositions sont mises en application», s’offusque le syndicaliste.
M. Merabet regrette les dérobades du ministère de tutelle : «Au SNPSP, on commence à douter sérieusement de l’intérêt des réformes en cours depuis 2004. Sept ministres consommés, des milliards de dollars engloutis et des kilomètres de mots, de slogans et de déclarations dispensés pour un bien piètre résultat !»
Nadir Iddir El watan

Université de Constantine:
Réunion du syndicat des enseignants


Le Syndicat national des enseignants universitaires (Sneu-UGTA) tiendra aujourd’hui son Conseil national au niveau de l’université de Constantine 3 à Ali-Mendjeli.

Les enseignants universitaires devront débattre, durant deux jours, selon leur représentant à Constantine, d’au moins 10 points inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit entre autres du système LMD et du problème du logement pour cette catégorie.
Le syndicat affilié à l’UGTA n’a sans cesse plaidé pour la nécessité d’ouvrir un débat approfondi sur le système LMD afin de «déceler ses points forts et ses faiblesses dans le but de renforcer cette expérience» entamée il y a plus d’une décennie par l’université algérienne. Et c’est ce qui va être discuté à Constantine après la réunion d’évaluation du système organisée dernièrement avec le ministre de tutelle à Alger. Notons que l’université d’été du syndicat l’année dernière a été consacrée justement à l’évaluation du système. Le projet relatif à la formation du 3e cycle en vue de l’obtention du diplôme de doctorat sera aussi à l’ordre du jour.
Ce projet préconise un mode de notation selon les publications des étudiants et des enseignants candidats au doctorat mais ne prend pas en charge, ce qui est évident, le système classique. Cette rencontre sera également une opportunité pour préconiser l’annulation pure et simple des publications d’articles des candidats pour le passage de grade.
Quant au problème de logement, les enseignants ont reçu, dans le cadre du projet des 10 500 logements lancés par le président de la République, des décisions d’affectation dans plusieurs wilayas, à l’image de Tlemcen, Tiaret, Constantine, Jijel, Sétif, Biskra et bientôt Oran. Le taux d’avancement des travaux a dépassé 70% et les enseignants demandent l’intervention du ministre pour accélérer la cadence afin d’achever le reste du programme dans les délais.
Sur un autre registre, le syndicat demande également un quota de logements pour les universitaires à travers les différentes formules, comme l’AADL et le LPP.

le temps d’Algérie I. T.

Les patriotes décident d’un rassemblement le 23 avril à Alger


La coordination nationale des patriotes (CNP), a décidé aujourd’hui, mercredi de recourir à des actions de rue pour faire valoir ses droits.

Ne voyant rien venir des pouvoirs publics, après avoir organisé plusieurs mouvements de protestation, les patriotes venus de 26 wilayas du pays, qui se sont réunis aujourd’hui à Bouira, ont décidé d’organiser un rassemblement de protestation le 23 avril prochain à Alger. Cette décision est le dernier « recours », estime le coordinateur national des patriotes, Ali Bougataia, déplorant les conditions misérables et inhumaines que vivent ces milliers de personnes après avoir combattu aux côtés des autres corps de services de sécurité le terrorisme.
Ni les instructions données aux walis, ni encore le décret n°77 du journal officiel n°66, signé en décembre 2014 par le premier ministre relatif à la prise en charge des doléances légitimes exprimées par ces patriotes n’ont été respectées et appliquées sur le terrain. « L’indemnité accordée comme retraite aux patriotes est une insulte. Comment peut-on vivre avec 15000DA», s’interroge M Bougataia, qui a dénoncé l’attitude des pouvoirs publics et de certains organismes publics, à leur tête la caisse nationale des retraites (CNR), refusant ainsi de comptabiliser les années de travail des éléments ayant travaillés en dehors de la lutte antiterroriste.
Il a déploré l’attitude autiste et injuste de la commission mixte regroupant des représentants des ministères de la défense nationale, de l’intérieur, du Travail et de solidarité nationale en charge de l’étude du dossier des patriotes. Le coordinateur national a indiqué que 84 000 éléments sur 116 000 recensés à l’échelle nationale perçoivent une indemnité mensuelle de 15 000DA.
Ben Abid Mohamed délégué de la wilaya d’Oum El Bouaghi a précisé que des familles des éléments décédées sont délaissées et aucune pension ne leur a été accordée par les pouvoirs publics. Ces « Rijal wakifoun », estiment que désormais les manifestations de rue restent l’ultime recours pour maintenir et faire pression sur les pouvoirs publics afin de prendre en charge leur revendication purement légitimes.
Amar Fedjkhi El watan


L’Intérieur promet de prendre en charge les gardes communaux


Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a affirmé hier que son secteur travaillait «sérieusement et consciencieusement en vue de prendre en charge les préoccupations des agents de la garde communale», qualifiant cela de «devoir national irrévocable».
M. Bedoui a indiqué, en marge de la séance plénière de l’APN, que son secteur «s’emploie à prendre en charge les préoccupations de la garde communale de manière rapide à même de nous permettre de satisfaire certaines revendications sociales». M. Bedoui a souligné les rencontres périodiques tenues avec cette catégorie à laquelle «le gouvernement voue considération et respect», annonçant la possibilité d’organiser une réunion avec ses représentants dans le courant de la semaine prochaine.
APS

Cadastre d’Oum El-Bouaghi
Les travailleurs grévistes ne désarment pas



Entamé le 10 mars dernier, le mouvement de grève, observé par les travailleurs de la direction du cadastre de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, dure depuis près d’un mois. Les protestataires sont déterminés à ne pas désarmer tant que le directeur général de l’organisme n’est pas relevé de ses fonctions. Toutes les tentatives de discussion avec une commission d’arbitrage dépêchée d’Alger par la tutelle et une autre composée de responsables au niveau régional, n’ont pu faire fléchir les grévistes. Pour rappel, le débrayage des travailleurs du cadastre a été décidé pour faire aboutir une série de revendications, énumérées dans un communiqué remis à la presse. Il s’agit, entre autres, de déficit de communication avec leur premier responsable de la structure, d’humiliation et d’insultes subies, d’accusations diverses à tort, de minimisation de leurs capacités professionnelles et scientifiques, d’entretien de conflits entre collègues, d’application de la politique de “diviser pour régner”…
Entamé le 10 mars dernier, le mouvement de grève, observé par les travailleurs de la direction du cadastre de la wilaya d’Oum El-Bouaghi, dure depuis près d’un mois. Les protestataires sont déterminés à ne pas désarmer tant que le directeur général de l’organisme n’est pas relevé de ses fonctions. Toutes les tentatives de discussion avec une commission d’arbitrage dépêchée d’Alger par la tutelle et une autre composée de responsables au niveau régional, n’ont pu faire fléchir les grévistes. Pour rappel, le débrayage des travailleurs du cadastre a été décidé pour faire aboutir une série de revendications, énumérées dans un communiqué remis à la presse. Il s’agit, entre autres, de déficit de communication avec leur premier responsable de la structure, d’humiliation et d’insultes subies, d’accusations diverses à tort, de minimisation de leurs capacités professionnelles et scientifiques, d’entretien de conflits entre collègues, d’application de la politique de “diviser pour régner”… Liberté

AZZABA
Les travailleurs haussent le ton



Ils se disaient «prêts» à poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que la lumière soit faite sur la situation de leur unité de production.
La grande majorité des 134 employés de l’usine d’emballage fer blanc et fûts ( EMB-FBF) de Menzel El Abtal, dans la commune de Azzaba, à l’est de Skikda, ont tenu, hier, un sit-in de protestation. Ils se disaient «prêts» à poursuivre leur mouvement « jusqu’à ce que la lumière soit faite sur la situation de notre unité de production», maintenaient-ils.
Un des représentants des travailleurs a tenu à revenir sur l’essentiel des motifs ayant enclenché ce sit-in. Il en parle : «Notre mouvement est pacifique. Aujourd’hui (hier-ndlr), nous en sommes à notre seconde journée de protestation et nous allons tenir une assemblée générale pour parvenir, ensemble, à une plateforme que nous entendons remettre au directeur général de l’EMB-FBF, qui s’est déplacé aujourd’hui à notre unité. On a même délégué cinq de nos collègues pour nous représenter à la rencontre qui les réunira, aujourd’hui même avec le DG et le directeur de l’unité.»
Pour revenir aux raisons de cette colère, notre interlocuteur les résumera ainsi : «Le directeur de notre usine ne cesse de nous rappeler la situation financière difficile qu’elle traverse et d’affirmer qu’elle a perdu plus de 18% de son capital. Seulement, on a été surpris d’apprendre que notre direction venait d’offrir un marché à une société privée de sécurité. Une entreprise en difficulté financière qui se permet le luxe de se payer les services d’une société de sécurité privée, c’est pour le moins inconcevable. C’est ce point qui nous a réellement poussés à réagir, à décider de crever l’abcès et à dénoncer la situation de notre unité.»
Dans le sillage de cette colère, les travailleurs grefferont d’autres revendications en demandant «l’ouverture d’une enquête sur la gestion de l’usine de Azzaba, le rappel des employés licenciés, la revalorisation du salaire de base des travailleurs…». La rencontre des travailleurs avec le directeur général se poursuivait encore dans l’après-midi d’hier afin de parvenir à une éventuelle sortie de crise. Plusieurs tentatives de joindre le directeur de l’unité pour recueillir ses déclarations et connaître sa version des faits sont restées vaines.
Khider Ouahab el watan

Aïn Témouchent
Fronde syndicale à la mutuelle de l’éducation



A travers un communiqué commun, cinq syndicats de l’éducation implantés à travers la wilaya de Aïn Témouchent (Snapap, SNTE, FNTE, Satef, Unpef) ont saisi le ministre du Travail pour demander l’annulation de l’élection de l’instance dirigeante de leur mutuelle intervenue le 1er mars dernier. Ils tiennent pour argument le fait que seulement 23 mutualistes sur 761 ont pu participer au scrutin en tant qu’électeurs. Par ailleurs, sur les huit daïras, la seconde en importance, à savoir Béni Saf, n’a pu avoir aucun électeur du fait d’un mode de scrutin qu’ils jugent biaisé, alors que celle de Témouchent a compté près de la moitié des électeurs, soit 11 sur 23. Les syndicats mécontents contestent la modification apportée au règlement intérieur, qui stipule en particulier la nécessité pour l’électeur d’être impérativement… candidat à l’élection, ce qui exclut tous ceux qui n’ont nul envie d’occuper une responsabilité au niveau de la mutuelle. La seconde condition rejetée est celle qui fait obligation à tout mutualiste de l’avoir été durant dix années sans discontinuité afin d’être électeur.
Mohamed Kali el watan

Boumerdès : Les employés du CTC en grève


Les travailleurs de l’organisme étatique Contrôle technique de la construction (CTC) relevant de la direction régionale de Boumerdès sont en grève depuis le 29 mars dernier.
Ce mouvement de protestation a été enclenché en solidarité avec le syndicaliste Djamel Taleb, du CTC d’Hussein Dey, suspendu «arbitrairement», selon les protestataires, pour avoir réclamé les droits des travailleurs.
«Tout a commencé par le groupement des ex-5 CTC en mono entreprise. Au lieu d’être en faveur des travailleurs, cette démarche a eu des conséquences désastreuses sur le collectif des employés, surtout ceux de l’ex-CTC Centre. Leurs salaires ont connu une chute libre», explique M. Amara, du CTC de Boumerdès. Le bras de fer qui oppose les 13 CTC du centre du pays avec la direction générale se poursuit toujours. Les travailleurs refusent de signer la fiche de transfert vers la monoentreprise.
«Les nouvelles dispositions de cette fiche de transfert nous pénalisent. Cette nouvelle formule est une transgression de la convention collective», lit-on dans la requête des travailleurs des CTC adressée au ministre de l’Habitat. Les conséquences de cette grève touchent l’ensemble du secteur du logement et de la construction de la région. Les interventions, contrôles, approbation des plans, réception des projets et autres tâches sont gelés.

Omar Arbane el watan

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