Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°85

Inflation:
Hausse quasi générale des produits de large consommation

par Yazid Alilat le quotidien d’Oran


Le coût de la vie a encore progressé au mois de juillet 2016 par rapport au mois précédent. Les clignotants sont au rouge, avec une hausse quasi généralisée des prix des produits de large consommation, dont les produits agricoles et de la pêche, y compris les viandes. Selon les derniers chiffres de l’Office national des statistiques (ONS), l’inflation s’est établie à 5,5% en juillet 2016, contre 5,2% au mois de juin. Une hausse qui inquiète, puisque la variation annuelle des prix à la consommation entre juillet 2016 et juillet 2015 a bondi à 8,1%, contre 8% un mois auparavant. L’évolution mensuelle, qui est l’indice brut des prix à la consommation en juillet 2016 par rapport à juin 2016, est cependant en baisse de 0,5%, proche de celle observée en juillet 2015 par rapport à juin 2015 (-0,7%). Ce recul au mois de juillet 2016 des prix à la consommation est le résultat, selon l’ONS, de la baisse de 1,4% des prix des produits alimentaires, dont une inflexion de 2,9% pour les produits agricoles frais et une petite hausse de 0,2% pour les produits agroalimentaires. Une légère détente des prix après le mois de ramadhan marqué par une hausse moyenne de 5% de l’ensemble des prix des produits agricoles frais et agroalimentaires. La plupart des produits frais ont enregistré une baisse des prix en juillet dernier par rapport à juin, à l’exception du poulet (+23,51%), des oeufs (+12,13%) et des légumes frais (+1,45%). Par contre, note l’Office, le recul a caractérisé les prix des fruits frais (-32,36%), des poissons frais (-7,27%), des viandes ovines (-0,62%) et bovines (-0,49%). Pour autant, les prix de la pomme de terre sont cependant restés stables en juillet par rapport à juin, avec une moyenne de prix allant de 35 à 50 DA/kg. Quant aux produits manufacturés, leurs prix étaient en hausse de 0,46% durant la même période, alors que les prix des services sont restés inchangés. Sur l’année, l’ONS relève une hausse quasi générale des prix entre les sept premiers mois de 2016 et les sept premiers mois de 2015, à l’exception de la pomme de terre (-36,34%), la volaille et les oeufs (-8,04%). La plus forte hausse enregistrée en variation annuelle a été particulièrement constatée pour les fruits (+36,55%), les poissons frais (+14,46%), les boissons non alcoolisées (+8,99%), les pains et céréales (+6,70%) ainsi que les légumes (5,84%). Les signes précurseurs d’une inflation galopante sont bien réels, et les ‘’freins » que devaient mettre en place les pouvoirs publics ont soit sauté, soit inefficaces. Au point que les hausses de prix des produits agricoles notamment restent encore sous contrôle des réseaux commerciaux parallèles, et non des services de l’état. Dès lors, l’Office note pour le mois de juillet 2016 que la tendance est au rouge, à quelques points d’une inflation à deux chiffes, alors que la loi de finances 2016 la fixe à 4%, contre 4,8% enregistré en 2015. A ce rythme, le coût de la vie va encore baisser et le taux d’inflation ira jusqu’à 9-10 % à la fin de l’année si les mécanismes d’un atterrissage en douceur des prix à la consommation ne sont pas mis en place. Et, surtout, un rééquilibrage du dinar face aux principales devises, la baisse de la monnaie nationale étant une des raisons du renchérissement des prix, dont ceux des produits importés.


La ministre de l’éducation rencontre Les syndicats


Plus de 8 600 000 élèves rejoindront, dimanche prochain, les bancs des établissements scolaires du territoire national pour la rentrée scolaire 2016-2017.

Dans le cadre de la préparation de cette rentrée, qui s’annonce déjà conflictuelle, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a convié les syndicats du secteur à une réunion, demain. S’exprimant pourtant chacun à part, ces syndicats considèrent que cette réunion est un non-événement d’ordre protocolaire.

Pour Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), il est crucial de connaître ce qui est prévu en matière de pédagogie pour les élèves en 1re et 2e années moyennes. «Nous voudrions également savoir si le projet de réforme du baccalauréat validé par la commission mixte composé des représentants du ministère et des partenaires sociaux a été présenté devant le gouvernement ou pas», déclare-t-il.

Même s’il nie, contrairement aux rumeurs, l’existence d’un quelconque projet de grève dès la rentrée, il ne cache pas la présence d’un fort malaise social, notamment à cause de la suppression de la possibilité de départ à la retraite sans condition d’âge. «Pour le moment, aucune décision n’est prise. Nous attendrons la tenue de notre conseil national et les éventuels changements conjoncturels qui pourraient nous pousser à une pareille décision de protestation. Nous agirons en temps opportun», explique-t-il.

Concernant les modifications apportées aux manuels scolaires, Meriane Meziane estime qu’en dehors des erreurs qu’ils contiennent, les livres scolaires sont bien loin du vécu des Algériens. «L’élève algérien ne se retrouve pas dans les livres qu’il utilise durant tout son cursus scolaire. Les modèles canadiens, français ou saoudiens sont complètement différents de notre rythme de vie et ne feront que renforcer le décalage sociologique chez l’enfant», conclut-il.

Pour le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, une série de réunions est déjà entamée pour résister aux différents changements validés par le gouvernement, notamment la question de l’abrogation de la retraite anticipée, la réforme du code de travail et la réduction du pouvoir d’achat. «Nous nous préparons pour mener à bien nos actions dès la fin septembre. La nature de l’action de protestation n’est pas encore définie, mais une chose est sûre : ces actions, qui peuvent aller de la simple protestation jusqu’à la grève illimitée, seront officiellement menées.»

Pour les modifications des manuels scolaires, dit de deuxième génération, le CLA, par le biais de son secrétaire général dit ne pas vouloir entrer dans la polémique politique et idéologique, mais a installé une commission pour étudier ces changements, les comparer avec les programmes de la première génération et établir par la suite une opinion fondée. Pour Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), d’autres détails seront soulevés lors de la réunion de demain avec la ministre.

Il s’agira notamment de l’acheminement des manuels scolaires à temps vers les écoles primaires, qui dépendent toutes des APC. Selon lui, plusieurs retards ont été déplorés ces dernières années notamment dans les zones éloignées. Au cours cette réunion, le Satef discutera également de la charte d’éthique signée en novembre dernier mais qui est restée, selon notre interlocuteur, lettre morte au niveau local. D’autres thèmes seront également à l’ordre du jour, à savoir la réforme du secondaire, le problème des logements de fonction habités par des indus occupants.

Pour le Snapap la décision de participation à cette réunion protocolaire n’est pas encore prise. L’Association nationale des parents d’élèves relèvera, lors de cette rencontre avec la tutelle, le problème du retard de versement de l’aide aux enfants de familles démunies et défendra les élèves exclus, notamment ceux de classe de terminale. Selon Khaled Ahmed, président de l’Association nationale des parents d’élèves, le problème du manque d’encadrement et la surcharge des classes, notamment après les grandes opérations de relogement, seront aussi évoqués lors de cette réunion.

Asma Bersali el watan

Surfacturation d’électricité : graves accusations du syndicat des travailleurs


Le syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (Snategs) jette un véritable pavé dans la mare. Dans un communiqué de presse, ce syndicat dit informer l’opinion publique sur la surfacturation des primes fixes d’abonnement dont ont été victimes huit millions de clients. Se référant à une étude technique qu’il a réalisée, le Snategs dit ainsi confirmer «la violation des directives de la Commission de régulation d’électricité et gaz (Creg) par la surfacturation au niveau des primes fixes (frais d’abonnement) sur les factures de huit millions d’abonnés dits “ordinaires”». Cette violation, précise ce syndicat, a été pratiquée pendant «une durée de dix ans».

Le Snategs dit avoir communiqué ce dossier au P-DG du groupe Sonelgaz en sa qualité de partenaire social afin de «procéder au redressement de la situation et rembourser chaque victime de cette surfacturation». Ce syndicat autonome explique le sens de sa démarche qui voulait sauvegarder l’image de marque de l’entreprise par devoir moral à la protection des droits du consommateur.

Le Snategs regrette que «le groupe Sonelgaz s’est contenté uniquement du redressement des primes fixes (frais d’abonnement) dès réception du dossier d’expertise, sans pour autant donner suite à notre doléance». Il affirme avoir été obligé de «saisir la Commission de régulation d’électricité et gaz ainsi que l’Inspection générale des Finances (IGF) et le président de la République pour inciter le groupe Sonelgaz au remboursement des victimes de cette surfacturation.

Le Snategs relève non sans regrets qu’«aucune suite n’a été donnée à ce jour par (ces) organismes et par la présidence de la République». Le syndicat souligne, en revanche, que le directeur de distribution de Guelma (Sonelgaz) a déposé plainte contre son président, Raouf Mallel pour «vol de documents et divulgation de secrets professionnels». Le Snategs déplore ainsi l’attitude «fortuite et inexpliquée» de ce directeur et affirme avoir agi en tant que syndicat de l’intérêt de l’entreprise et de sa réputation.

Le syndicat assure être prédisposé à coopérer sur ce dossier «auprès de la société civile et des associations de défense des droits du consommateur». Il dit être prêt à fournir tous les éclaircissements nécessaires sur cette affaire de surfacturation et sur les dispositions réglementaires. «Nous sommes déterminés à lutter contre la mauvaise gestion et contre toute forme de corruption à l’intérieur et à l’extérieur du groupe Sonelgaz», précise le Snategs dans le même communiqué, assurant qu’il restera «fidèle à (ses) principes et (ses) valeurs afin de défendre les intérêts des travailleurs, de la nation et donner une nouvelle image du groupe tout en rétablissant la confiance des consommateurs. Ce syndicat autonome refuse ainsi de renoncer à ce dossier.

Sonia Baker Algérie patriotique

GRÈVE DES COMMUNAUX
L’administration locale paralysée

Par Arezki SLIMANI – Mardi 23 Aout 2016 l’expression

Les communaux affichent encore une fois leur volonté de peser de tout leur poids pour faire aboutir leurs revendications.

Les communaux ont repris hier le chemin de la protestation pour faire aboutir leurs revendications pour lesquelles la tutelle «observe la sourde oreille».
La Fédération nationale des travailleurs des collectivités locales et de l’administration affiliée à la Snapap observe, depuis hier, trois jours de grève à travers toutes les communes du pays. Ce mouvement de grève a été suivi, selon Kamel Bahatt, président de la Fédération des communaux «à plus de 70% à travers toutes les communes du territoire national». Le président de la fédération prévoit également des marches dans tous les chefs-lieux de wilaya au dernier jour du mouvement. Les communaux, qui affichent encore une fois le volonté de peser de tous leur poids pour faire aboutir leurs revendications, s’invitent donc dans une démarche qui, à la longue, risque de perturber l’administration locale, notamment en cette période de pré-rentrée sociale durant laquelle les besoins en rapport avec les collectivités sont des plus importants pour les communaux; la situation est intenable. Une rentrée sociale qui s’annonce chaude en somme, et ce malgré les assurances des pouvoirs publics. C’en est trop. Chaque fois que des travailleurs sont en rogne contre leur tutelle au motif que celle-ci les aurait lésés dans leurs droits ou simplement parce qu’elle n’a pas satisfait à toutes leurs revendications, ils décident, aussitôt, d’un mouvement de grève, En déclenchant pour la énième fois un mouvement de grève, les communaux font preuve d’une détermination inébranlable et ils veulent en finir avec une situation qui les handicape certes, mais leur mouvement met aussi de la pression sur les citoyens, même si ces derniers acceptent avec philosophie cette manière de faire. Obliger des millions d’Algériens qui risquent de se retrouver dans des situations à problèmes sachant que l’administration locale est fortement sollicitée durant la période de rentrée sociale et ce mouvement de grève, hier Kamel Bahatt a dénoncé au nom des communaux «le mutisme et la fuite en avant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales quant à la non- satisfaction de la plate-forme de revendications de la corporation, qui date de plusieurs années». La Fédération de l’éducation a choisi cette période de rentrée sociale pour mettre plus de pression sur le gouvernement de manière générale et sur le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en particulier.


KAMEL BAHATT, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES COMMUNAUX (SNAPAP),
«Nous exigeons l’ouverture d’un dialogue réel»

Par Arezki SLIMANI – Mardi 23 Aout 2016 00:00


«Nous exigeons l’ouverture d’un dialogue réel»

L’Expression: Votre organisation s’apprête à reprendre la protestation, comment vous est venue cette décision ?
Bahatt Kamel: Lors de notre conseil national tenu le 11 avril 2016, nous avons décidé de lancer une grève cyclique de trois jours chaque mois et en constatant la sourde oreille de la tutelle, nous avons décidé de poursuivre notre grève pour le mois d’août. Suite aux résolutions du conseil national du 13 août, il a été décidé de reconduire la grève de trois jours les 22 et 23, à cela, nous appelons l’ensemble de nos adhérents à suivre ce mot d’ordre et de nous communiquer chaque jour toute évolution ou dépassement pouvant être enregistré lors de ces trois jours et de rester soudés autour de leurs vrais représentants légitimes. Aussi, nous promettons que cette rentrée sociale sera perturbée en vue d’exiger l’ouverture du dialogue réel et la satisfaction totale de nos revendications.

Quelles sont les principales revendications formulées et qui, selon vous, demeurent toujours en souffrance?
La refonte du statut général de la Fonction publique et des statuts particuliers de tous les corps des communes, la défense du libre exercice du droit syndical et des droits des travailleuses et travailleurs et particulièrement celui lié à une vie décente à travers le pouvoir d’achat. Il s’agit aussi de mettre fin à la précarité de l’emploi par l’intégration des contractuels et l’abrogation de l’article 87bis officiellement. Il y a lieu de noter aussi le rejet du nouveau Code du travail pour sa non-conformité avec les conventions du Bureau international du travail. Pour cette catégorie de travailleurs, il est également urgent de réviser les primes en portant à 2000 DA l’allocation familiale et à 8000DA l’indemnité de la femme au foyer.
L’application de l’indemnité des agents de l’état civil avec effet rétroactif à compter du 01/01/2008, comme le stipule l’article 85 du décret exécutif N° 11/334 du 20/09/2011, la prise en compte de la période du Service national officiellement au régime de la retraite, la prise en compte de l’indemnité du zoning au Sud et au Grand Sud, l’élargissement de la prime de souveraineté au secteur des communes, la protection des travailleurs contre les agressions, pendant l’accomplissement de leur mission et la réduction de l’IRG sont d’autres revendications.

Justement, pourquoi demander l’abrogation de l’article 87 bis, alors que le gouvernement affirme d’avoir déjà fait?
C`est de la poudre aux yeux, l’article 87 bis n’a jamais été abrogé, ils ont simplement voulu tromper l’opinion nationale.
C’est juste une petite minorité qui a bénéficié d’une augmentation de misère ne dépassant pas les 3000 DA. A 18.000 DA par mois, peut-on vraiment subvenir à ses besoins et ceux de sa famille avec cette somme?

Les autorités affirment laisser les portes ouvertes au dialogue, ne pensez-vous pas que c’est là une occasion pour éviter de paralyser encore une fois le service public?

Ce n’est que des paroles. Non, notre tutelle n’a jamais ouvert les portes du dialogue avec les représentants réels de nos adhérents en notre qualité de Fédération nationale des travailleurs et travailleuses des communaux, cela malgré des demandes qui ont été déposées au niveau de notre ministère contenant les points de revendication. Depuis le mois d’avril, à ce jour, nous n’avons pas cessé d’interpeller la tutelle. Mais malheureusement, nous avons constaté l’absence de la volonté de dialoguer de sa part. Elle préfère ignorer les revendications des travailleurs.

Quelle conclusion tirez-vous de la grève cyclique lancée par votre fédération depuis le mois d’avril?
En ce qui concerne notre mouvement de grève, nous tenons d’abord à saluer et remercier tous ceux qui l’ont suivi et ont répondu à notre appel, sachant, comme vous le savez, que la grève est intervenue en plein mois de Ramadhan sur fond d’une totale réussite durant cette période de chaleur et pendant les vacances. Nos syndicalistes et adhérents ont sacrifié leurs vacances et celles de leurs enfants pour répondre massivement au mot d’ordre. Nous avons également enregistré de nouvelles sections et de nouveaux adhérents qui nous ont rejoints convaincus que seule la lutte nous permettra d’arracher nos droits.


Travailleurs des APC: Une autre grève en vue

A quelques jours de la rentrée sociale, les travailleurs des communes réactualisent le «vieux conflit» qui les oppose au département de l’Intérieur. Ils comptent paralyser les services des APC, prises d’assaut en cette période.

Tout va mal dans ce secteur, d’après la Fédération nationale automne du secteur des communes affiliée à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie relevant du Snapap. Elle prévoit de paralyser les mairies pendant 72 heures à compter de lundi 22 août. La décision de reprendre leur mouvement a été prise à l’unanimité des membres du conseil national de la Fédération, réuni samedi dernier à la maison des syndicats à Alger. «Les membres du conseil national à l’unanimité décident de poursuivre la contestation par des grèves cycliques et appellent tous les travailleurs à observer trois jours de grève les 22, 23, 24 août 2016», lit-on dans un communiqué émanant de cette formation et dans lequel elle a dressé le constat de la situation qui prévaut dans le secteur. Le dernier jour de cette grève, qui touchera 30 wilayas, sera marqué par l’organisation de plusieurs sit-in devant les sièges de wilayas et de daïras. Déposée il y a plus d’une année, leur plateforme de revendications, qui contient 14 points, n’a jamais été examinée par les pouvoirs publics. Un motif «valable», a indiqué Nabil Ferguenis, chargé de communication du Snapap, pour la reprise de la grève cyclique de trois jours. «Le ministère fait toujours la sourde oreille ; pour le moment, aucun contact ni aucune réponse», fustige-t-il. Ce dernier réclamera l’ouverture d’un dialogue sérieux sur les préoccupations et la situation professionnelle de ce corps de la Fonction publique. Et le cas échéant, des réunions au niveau de bureaux de wilayas sont prévues au début du mois prochain. «Début septembre, nous avons des réunions avec la base pour décider des actions à entreprendre pour faire face à certaines décisions du gouvernement». Des décisions qui, selon lui, portent atteinte aux acquis des travailleurs, parmi lesquels le nouveau code du travail qui est «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase», selon notre interlocuteur. Et de demander dans ce sens une révision de ce projet pour qu’il soit conforme aux amendements apportés par les experts du département du code du travail du Bureau International du Travail (BIT). Le statut particulier de ces travailleurs figure en tête de liste de leurs revendications. Ils exigent, en effet, l’ouverture de négociations sur le projet de statut particulier et le système indemnitaire. «Nous sommes catégoriques quant au règlement des irrégularités soulevées, et nos propositions s’inscrivent dans une stratégie à long terme. Nous demandons l’indexation de la valeur du point indiciaire au pouvoir d’achat», demande M.Ferghenis, avant d’insister sur l’amélioration du pouvoir d’achat.

le temps d’Algérie Karima Adjemout

Retraite anticipée: Une véritable saignée

par Moncef Wafi le quotidien d’Oran


Depuis que le Premier ministre a confirmé que la suppression de la retraite anticipée entrera en vigueur le 1er janvier 2017, c’est la course

au dépôt des dossiers dans le milieu des travailleurs.

Presque tous les secteurs d’activité sont concernés par cette effervescence et les syndicats assistent, impuissants, à une véritable saignée des effectifs. La cause, comme expliquée par le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Lounès Ghachi, contacté par ‘Le Quotidien d’Oran’, réside dans la volonté de ces travailleurs de ne pas se retrouver coincés après l’ultimatum de Sellal. «C’est tout le monde qui veut prendre sa retraite», résume-t-il la situation expliquant qu’«ils ont préféré prendre leur retraite avant que ce ne soit trop tard». En effet, ils seraient plus de 500 000 salariés qui ne vont pas attendre l’âge de 60 ans pour arrêter leur carrière ou aller au-delà des 32 ans de cotisation pour prétendre à une pension complète de 80%. A propos de son secteur, Ghachi brosse un tableau gris où les prévisions ferment la porte aux illusions. Mettant le doigt sur l’insuffisance des nouveaux diplômés qui vont rejoindre le rang des paramédicaux, il tire l’alarme sur les prochains déficits en ressources humaines qui vont affecter durablement le travail des structures sanitaires, pour les années à venir. Il souligne l’absence de formation des paramédicaux qui a repris ces dernières années mais en nombre insuffisant comparé aux départs volontaires qui vont dépeupler les hôpitaux. Il a expliqué que les paramédicaux refusent de continuer à travailler, encore, quatre ou cinq ans pour rien. «On n’a rien et on vient de nous dire que ceux qui partent n’ont pas droit à la prime de départ», dira-t-il encore. Ce décalage entre nouveaux arrivants et le départ des anciens va se ressentir sur la qualité même des soins à recevoir puisque, explique-t-il, et avant l’annonce du projet d’amendement de loi en vigueur, des discussions étaient engagées avec les paramédicaux remplissant les conditions de départ à la retraite pour travailler une ou deux années supplémentaires et assurer en quelque sorte la formation des nouveaux, «mais maintenant, ils refusent de vivre la contrainte de devoir attendre plusieurs années». A l’Education, la même mobilisation est enregistrée et les Académies sont prises d’assaut par les travailleurs du secteur pour déposer leurs dossiers. Le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, a fait part, à la presse, de ses craintes d’assister à un départ massif des enseignants cette année. «Nous enregistrons 30.000 départs à la retraire chaque année. Avec cette décision de supprimer la retraite proportionnelle et celle avant l’âge, les candidats au départ augmenteront», a-t-il souligné. Pour sa part, El-Hadi Chemoun, membre de la section syndicale des cheminots, a fait savoir que dès l’annonce de la suppression de la retraite anticipée, beaucoup de travailleurs, contrôleurs et chefs de train ont déposé leurs dossiers de départ à la retraite. Selon lui, les travailleurs ne peuvent pas assurer le service au-delà de 55 ans. Rappelons que la décision du gouvernement de donner un sursis aux travailleurs désireux de sortir en retraite anticipée a été diversement commentée. Sellal, en indiquant que la loi fixant l’âge de départ à la retraite à 60 ans n’entrera en vigueur que l’année prochaine, a joué la montre afin de tempérer, au moins momentanément, les ardeurs des syndicats autonomes.

Cette manœuvre laisse aussi un peu de champ à l’UGTA pour dresser la nomenclature de ces fameux métiers pénibles que tout le monde du travail attend avec impatience. Un court répit mais pas de gel de la révision de l’ordonnance 97-13 du 13 mai 1997. Pour Ghachi, «on attend la rentrée sociale pour décider des actions à entreprendre», n’excluant ni sit-in ni grèves.

Rallonge de l’âge de départ à la retraite des hospitalo-universitaires
Colère dans les hôpitaux


Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) ne compte pas rester les bras croisés face à la dernière instruction du premier ministre de repousser jusqu’à 67 ans la fin de la fonction de chef de service et d’autoriser l’exercice des activités de soins et de formation au-delà de 70 ans. Le syndicat qui prépare des assemblées générales pour la deuxième semaine du mois de septembre prochain n’exclut pas le recours à la grève.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Menace sur les hôpitaux. Les services hospitaliers risquent de connaître un large mouvement de protestation à la rentrée. Et la perturbation risque de toucher également les universités du pays suite à la colère des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires. Ces derniers se soulèvent contre ce qu’ils appellent «un revirement de situation» de la part du Premier ministre.
Le 14 mars dernier, Sellal, dans une deuxième instruction, après une première en janvier, annonçait qu’à partir du 23 septembre prochain, tout professeur chef de service âgé de 65 ans doit quitter son poste de chefferie de service et ceux ayant atteint l’âge de 70 ans doivent faire valoir leur droit à la retraite, quel que soit le grade d’un hospitalo-universitaire.
A partir de là, une commission regroupant le syndicat du Snechu et des cadres des ministères de l’enseignement supérieur et de la santé a été installée pour préparer le déroulement du concours de chefferie de service pour assurer la relève. Changement de situation.
En juillet dernier, le premier ministre donnait une troisième instruction sur la base de laquelle la limite d’âge de fin de fonction de chef de service fut rallongée à 67 ans et annulait la mise en retraite des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ayant l’âge de 70 ans qui peuvent désormais poursuivre leurs activités de formation et de santé à vie. «C’est un coup de poignard dans le dos», s’exclame la professeure Ouahioune, présidente du Snechu.
Le syndicat, dit-elle, a demandé à deux reprises audience au Premier ministre. Un courrier lui a été adressé lui demandant «pourquoi toute cette campagne anti-jeunes médecins». Le Premier ministre, regrette-t-elle, n’a pas répondu au syndicat, préférant recevoir un collectif de professeurs. «Le plus choquant», poursuit-elle, c’est le fait que ce collectif demande une évaluation des professeurs. «Nous ne sommes pas contre, nous sommes partants, mais l’on se demande pourquoi ils n’ont jamais demandé à ce qu’ils soient évalués eux pendant toutes ces années», s’interroge l’intervenante. Le syndicat se prépare à organiser des assemblées générales d’ici la deuxième semaine du mois de septembre au sein des facultés au niveau national pour décider de sa riposte. «Si nous devons aller vers une grève nous irons vers une grève», affirme la professeure Ouahioune. Le problème, souligne-t-elle, ce n’est pas la chefferie de service mais c’est de rester dans les services au-delà de 70 ans. Le syndicat, dit-elle, revendique un âge fixe et définitif pour le départ à la retraite.

Des services bis au niveau des hôpitaux
Ne pas fixer un âge de départ à la retraite pour les professeurs a créé une anarchie dans certains services hospitaliers, affirme le Snechu. «Laisser des gens sur place et installer de nouveaux chefs de service a fait que certains anciens chefs de service n’ont pas hésité à créer des services bis en toute impunité et au désarroi du nouveau chef de service qui ne peut rien dire, par respect, et la situation risque de s’aggraver en laissant les gens de plus de 70 ans dans les services», affirme-t-on.

Flou sur le concours de chefferie de service

Le concours de chefferie de service, qui devait se dérouler avant la fin de l’année en cours et qui devrait accueillir près de 1 200 postulants, risque d’être reporté. Le syndicat des hospitalo-universitaires, qui était associé pour préparer le déroulement du concours, se dit être dans le flou actuellement sur la date du déroulement du concours. Initialement, 202 postes de chefferies de service devaient être libérés d’ici le 23 septembre prochain. Cependant, le syndicat estime à moins d’une centaine les postes qui vont être libérés avec les nouvelles mesures portant l’âge de mise en fin de fonction de la chefferie de service à 67 ans. Le comble, dit-on, c’est que certains chefs de service qui vont rester vont atteindre les 67 ans à quelques mois après la mise en application de cette nouvelle instruction.

Jusqu’à quel âge peut-on continuer de travailler au bloc opératoire ?
Peut-on continuer à travailler dans un bloc opératoire à l’âge de 70 ans ? En principe, c’est le ministère de la santé qui doit donner son feu vert et fixer l’âge auquel un professeur peut encore exercer l’activité de soins. Sans avoir encore fixé un âge, le département de la santé estime que tant que quelqu’un est encore en mesure de prodiguer des soins, il est le bienvenu. Dans le cas contraire, ils doivent assurer uniquement les missions pédagogiques.
Le snechu, qui qualifie l’activité de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire de métier pénible en assurant l’enseignement, la recherche et les soins, est catégorique : «A cet âge, il est impossible d’assurer une activité de soins.»

Soumettre les chefs de service à un audit, la solution

Le départ à la retraite des professeurs chefs de service ne cesse de soulever la polémique et la colère de l’ancienne et de la nouvelle génération. Des professionnels du secteur estiment, cependant, qu’il est facile de trancher cette problématique en fixant, dès le départ, des critères d’évaluation. Le gouvernement n’a qu’à fixer une période d’évaluation allant de 3 à 5 ans. A la fin de cette période, le chef de service sera soumis à un audit sur trois volets. Il doit défendre son poste sur le volet formation, soit le nombre de thèses de professeurs, de maîtres-assistants et assistants encadrées et le nombre de publications parues dans les revues nationales et internationales. Sur le volet soins, il s’agit de noter sur le nombre de patients hospitalisés, le nombre de patients suivis en consultation externe, la qualité des soins, la qualité d’accueil des malades aux urgences et en consultation et la qualité de la prise en charge des hospitalisés et, enfin, répondre sur le volet de gestion et l’optimisation de la ressource humaine sur le plan de l’évolution et de la productivité.
S. A. Le soir d’Algérie

Grève à «Aigle Azur»:
Perturbations sur les vols entre Paris et Alger

par R. N. le quotidien d’Oran


La compagnie «Aigle Azur», dont les pilotes de ligne sont en grève, depuis le 27 août dernier et jusqu’au 3 septembre, prévoit quelques légères modifications d’horaires de ses vols pour les journées d’aujourd’hui, mardi et demain, mercredi.

Pour la journée d’aujourd’hui, les vols entre Paris-Orly Sud et Alger sont touchés. Le ZI224 qui devait relier Alger à Paris, avec départ à 15h45 (arrivée 18h55) est remplacé par le vol ZI258, avec décollage à 19h05 (arrivée à 22h15). Et le ZI257 entre Orly et Alger, qui devait décoller à 17h05 (arrivée à 18h10), partira à 16h05 (arrivée à 17h10). Ces deux vols sont opérés par HiFly. La suite du programme sera mise en ligne, progressivement, précise ‘Aigle Azur’.

Hier lundi, aucun vol n’a été affecté, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), section «Aigle Azur», ayant «suspendu la grève, dans l’espoir de relancer les discussions avec la direction». Le préavis reste, toutefois, en vigueur jusqu’au 3 septembre.

Pour la direction de la compagnie, les discussions avec le SNPL se poursuivent et ont, d’ores et déjà, permis des avancées sur deux points relatifs à l’organisation du travail, notamment, des aménagements de planning, déjà accordés par la Direction et actés par le SNPL.

«La mise en œuvre du préavis de grève sur les journées du 1er et 2 septembre ne constitue donc pas un signe d’échec des négociations mais, davantage, un moyen de pression pour peser sur les points restants soumis à discussion», indique encore, la compagnie dans un communiqué. L’impact salarial direct de ces derniers ne permettant pas à la Direction d’y donner suite, en l’état, celle-ci a fait des contre-propositions concrètes au SNPL pour sortir de ce conflit», souligne le document.

La compagnie «Aigle Azur» informe ses passagers qu’elle avait déjà mis en place des solutions préventives et qu’elle continue à travailler, activement, afin de maintenir l’intégralité de ses vols et transporter l’ensemble de ses passagers, pendant ces deux jours de grève. Les modifications éventuelles relatives au programme de vols des 1er et 2 septembre seront communiquées sur son site Internet, dans la journée de demain, 30 août.

La grève a coûté 3,5 millions d’euros à Aigle Azur:
Un autre débrayage annoncé pour le 27 août

par R. N. le quotidien d’Oran

Aigle Azur a perdu 3,5 millions d’euros au cours de la grève du Syndicat national des pilotes de lignes, du 28 juillet au 4 août dernier. Selon la compagnie, ce débrayage suivi par 28% du personnel navigant est intervenu dans l’une des périodes les plus chargées de l’année. Et selon la direction d’Aigle Azur, ce sont près de 150 vols qui ont subi des annulations ou des modifications d’horaires ou d’appareils, impactant ainsi le déplacement de près de 24.000 passagers d’Aigle Azur. La compagnie soutient en outre que «bien qu’Aigle Azur soit en parfaite conformité avec la réglementation sur l’organisation du travail, les revendications du SNPL sur des aménagements de planning ont déjà reçu une réponse favorable de la part de la direction pour une mise en place dès septembre 2016. S’agissant de la seule revendication non satisfaite à ce jour, à savoir les revendications salariales, la direction souligne que l’analyse de sa profitabilité et de ses coûts salariaux, au regard de l’environnement concurrentiel, ne lui permet pas d’y répondre favorablement». La compagnie déplore que les personnels navigants techniques, membres du bureau Aigle Azur du SNPL France ALPA, souhaitent maintenir leur préavis de grève pour la période du 27 août au 3 septembre 2016 inclus.

La direction d’Aigle Azur indique qu’«une nouvelle grève des pilotes, sur une période de huit jours, pourrait fortement nuire à l’avenir de la compagnie et aux emplois de ses 1.200 salariés répartis sur plusieurs bases, sans compter les emplois indirects liés aux activités d’assistance».

accord entre la direction et le syndicat :
Fin de la grève à la Sogi


Après un mois de grève et de protestation, la situation s’est enfin dénouée à la Sogi de Tizi Ouzou, l’entreprise chargée de la gestion immobilière des zones industrielles.

C’est qu’a indiqué la section syndicale Sogi-Tizi Ouzou dans un communiqué où cette dernière informe qu’un accord a été trouvé et conclu entre elle et la direction de la zone industrielle d’Oued Aïssi, le 10 août dernier.
La section syndicale Sogi-Tizi Ouzou a indiqué que son action «pour le recouvrement des droits sociaux des travailleurs» grâce à la «mobilisation des syndicalistes et des travailleurs» de la zone industrielle Aïssat Idir, «a enfin abouti à un accord entre les deux parties». Dans ledit communiqué, la section syndicale a précisé que «la rupture du dialogue a accentué le conflit et que l’accord trouvé a été conclu grâce à la contribution fructueuse et productive des instances syndicales (Union locale et de wilaya), et les membres de la direction de la société de gestion des participations de l’État SGP-Sogezic représentés par le président, Mahjoub Fourat». Par ailleurs, la Sogi-Tizi Ouzou a remercié les travailleuses et les travailleurs pour leur «mobilisation et responsabilité» et salué l’engagement «sans relâche» des instances de l’UGTA et de la SGP-Sogezic pour avoir rétabli le dialogue et trouvé une solution à un conflit préjudiciable à plus d’un titre aux salariés et à la société.
Dans son communiqué, la section syndicale précise que par son statut de partenaire social, elle ne «ménagera pas d’efforts pour réaliser les objectifs de la société et militer pour une paix sociale durable». Pour rappel, les travailleurs de la Sogi-Tizi Ouzou ont observé un mois de grève et de protestation pour dénoncer ce qu’ils qualifient «d’expédition punitive» contre le secrétaire général de la section syndicale qui a été licencié et la traduction en justice de quinze travailleurs, ainsi qu’une entrave à l’exercice syndical par la direction de l’entreprise.

le temps d’Algérie A. C.

11.000 travailleurs bloqués en Arabie saoudite


Les autorités saoudiennes et philippines tentent d’aider des milliers de travailleurs philippins bloqués en Arabie saoudite après avoir été privés de leurs salaires et dans l’impossibilité d’obtenir une autorisation de sortie du territoire.

Quelque 11.000 Philippins, travaillant pour la plupart dans le secteur du bâtiment, n’ont pas été payés, certains depuis des mois, par leurs employeurs qui rencontrent de grosses difficultés financières.

« Leurs salaires n’ont pas été payés, certains depuis huit mois », a déclaré mercredi soir à l’AFP le chargé d’affaires de l’ambassade des Philippines à Ryad, Iric Arribas.

Le diplomate a parlé d’une « crise humanitaire », soulignant que certains employés n’avaient plus de quoi se payer à manger.

Les travailleurs philippins ne peuvent même pas rentrer chez eux car l’autorisation de quitter le pays -indispensable pour eux- est payante et ni eux ni leur société ne peuvent plus la régler.

Nombre d’entre eux n’ont même plus de permis de résidence en règle, dont le renouvellement est également payant.

Pour faire face à cette crise, le roi Salmane a pris début août plusieurs mesures dont une exemption des amendes pour l’expiration du permis de résidence, le paiement des billets d’avion pour ceux souhaitant rentrer dans leur pays et une aide alimentaire.

Mais ces mesures n’ont pas encore été mise en application et M. Arribas, et mercredi le secrétaire d’Etat philippin au Travail Silvestre Bello a rencontré à Ryad le ministre saoudien du Travail Mufarraj Al-Haqbani pour tenter de les mettre en oeuvre.

L’Arabie saoudite fait face depuis deux ans à la chute de ses revenus pétroliers, qui touche notamment le bâtiment, les compagnies de ce secteur dépendant des contrats publics.

Le quotidien Saudi Gazette a fait état jeudi d’une rencontre entre un ministre pakistanais et M. Haqbani au sujet d’au moins 8.000 travailleurs pakistanais également bloqués en Arabie saoudite pour des raisons similaires.

L’Arabie saoudite, comme de nombreux pays du Golfe, compte une forte main-d’oeuvre asiatique, notamment dans la construction.

Les commentaires sont clos.