Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs No:70

Leur marche stoppée net à 35 km des portes d’Alger:

Les enseignants contractuels entament une grève de la faim
par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

La protesta des enseignants contractuels a franchi, hier, un nouveau cap. Bloqués, à 35 km d’Alger, à la sortie de la ville de Boudouaou, dès 8h de la matinée de ce lundi, 9e jour de la marché, entamée dimanche 27 mars, à Bejaïa, les enseignants contractuels se sont allongés sur le sol et commencé une grève de la faim, sur place, «pas besoin d’atteindre la capitale pour le faire», comme le répétaient les manifestants. Ces derniers tiennent à rappeler que «la marche a été stoppée mais pas notre mouvement pour réclamer l’intégration, sans passer par le concours», annoncé pour le 30 avril, et prévoyant le recrutement de 28.000 enseignants. «On nous a empêchés de continuer la marche, nous sommes actuellement, à la sortie de Boudouaou, et il y a en face un imposant dispositif policier, déployé, en plusieurs endroits, pour nous barrer la route vers Alger, dont les accès de Boudouaou, Reghaia et Rouiba.

Les enseignants sont calmes et sont assis par terre», nous a signalé M. Idir Achour, syndicaliste du Conseil des lycées d’Alger (CLA) et l’un des participants à la marche. Ce dernier nous a indiqué que le CLA «informe ses adhérents que son Bureau national, présent parmi les marcheurs est, à partir de ce jour, en grève de la faim». «On a décidé d’entamer une grève de la faim et de camper, sur place, jusqu’à ce que les autorités réagissent», ajoute Idir Achour, sur un ton déterminé. De son côté, le porte-parole du Cnapeste, M. Messaoud Boudiba, a rappelé le soutien inconditionnel du Cnapeste, insistant à dire que «la revendication des enseignants contractuels est fondée». Sans s’étaler outre mesure, sur le développement des évènements, estimant que «les grévistes de la faim ont des représentants, en l’occurrence la coordination nationale des enseignants contractuels, qui décideront des suites à donner à leur mouvement de contestation». «Mais, on les assure de notre soutien total et inconditionnel, dans toute démarche qu’ils décideront de suivre», rappelle le Cnapeste.

Selon toute vraisemblance, l’intervention des services de sécurité a été décidée après «épuisement» des voies de dialogue.

Pour l’Éducation nationale, l’accès aux postes d’enseignants devrait être accordé, exclusivement aux sortants des Écoles normales supérieures (ENS)», a précisé le ministère de tutelle, dans un communiqué. Le recrutement externe par voie de concours «n’est qu’une exception, au niveau de l’Éducation nationale », soulignent, encore, les termes de ce communiqué.

En tout cas, les enseignants contractuels ne veulent rien entendre d’autre que l’intégration, sans passer par le concours, et ils continuent à exprimer leur rejet des propositions de la tutelle, en entamant une grève de la faim, à laquelle participent près de 1.200 personnes, selon des estimations de M. Idir Achour. Du jamais vu !


Le Cnapeste rappelle son soutien inconditionnel aux enseignants contractuels:
Craintes de «débordements» à Alger
par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

Alors que la marche des enseignants contractuels a atteint la région de Beni- Amrane, en ce 7eme jour (samedi 2 avril), le Cnapeste exprime, à travers un communiqué, daté du 31 mars, et transmis, hier, à notre rédaction, son soutien absolu, franc et inconditionnel aux manifestants. Une position qui prône la solution politique pour intégrer les enseignants contractuels, sans les faire passer par le concours, une position du reste connue et affichée, depuis le début de cette «marche de la dignité», notamment, à travers la présence des syndicalistes du Cnapeste, aux côtés des enseignants contractuels, en marche vers Alger, tout comme ceux du CLA. Ce qu’il y a lieu de lire, donc, en sus du soutien apporté aux enseignants contractuels, ce sont ces termes du communiqué qui traduisent les craintes du Cnapeste, particulièrement, lorsque le bureau national appelle les plus hautes autorités à « protéger les enseignants contractuels et ne permettre, à aucune partie, de toucher à la dignité et la valeur des éducateurs des générations et à leur place, au sein de la société ». Il faut relever que jusqu’à présent, depuis 7 jours de marche, les évènements se déroulent, dans le calme, sans aucun accroc avec les services de sécurité ou toute autre partie. Les enseignants contractuels n’ont pas été empêchés de manifester leur rejet de la décision qui les oblige de passer, par un concours, organisé le 30 avril, en vue d’un recrutement dans un cadre global et ouvert à tous les candidats, les privant d’une intégration directe, dans leurs postes sur la base d’une valorisation de leur expérience, dans le domaine. Au-delà des appels à la sagesse, lancés par la tutelle, aucune partie ne s’est opposée à l’organisation de cette marche pacifique vers Alger. Mais, le Cnapeste et d’autres syndicalistes et acteurs des droits de l’Homme semblent craindre le développement des évènements, lorsque les enseignants contractuels arriveront à Alger, au plus tard demain. Les manifestations et autres regroupements massifs dans la capitale, comme chacun le sait, sont interdits depuis des années, et l’on appréhende, sérieusement, d’en arriver devant ce « mur ». « Des débordements sont inévitables à Alger », estiment, encore des avis largement partagés. C’est pour cela que, prévoyant ce « choc », inévitable si rien de concret n’est proposé, d’ici là, aux manifestants, le Cnapeste lance un appel, aux plus hautes autorités pour éviter qu’on maltraite ces éducateurs des générations et qu’on touche à leur rang social. « Il est vraiment navrant de ne pas prévenir ces tensions conflictuelles et essayer de trouver des solutions au problème, avant d’en arriver à l’usage de la force pour réprimer une marche pacifique », estiment, dans ce cadre, plusieurs observateurs. Jusqu’à présent, on n’a pas trouvé mieux que d’avancer « l’accord de principe » de la valorisation de l’expérience des enseignants contractuels. Comment ? Nul ne sait, en attendant ce que proposera, aujourd’hui, la tutelle, dans ce contexte. Tout le monde souhaite que cette marche s’arrête comme elle a commencé, dans le calme. Tout comme l’on souhaite que cette année scolaire soit un exemple de stabilité.


Contractuels de l’éducation:
Grève de la faim et boycott du prochain concours

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Le bras de fer se corse entre le ministère de l’Education nationale et les quelque 20 000 enseignants contractuels que compte le secteur. Après une série de sit-in observés aux niveaux central et local, les protestataires comptent durcir le ton, en allant vers une grève de la faim. Une décision qui émane de la Coordination nationale des enseignants contractuels, réunie vendredi à Alger. Contacté hier par nos soins, le coordinateur national de cette instance, Bachir Saïdi, a expliqué les raisons de cette radicalisation par la position du ministère qui refuse, toujours, leur intégration d’une manière automatique. «Nous allons décider de faire une grève de la faim après avoir épuisé tous les moyens», affirme le coordinateur national, sans donner plus de détails sur la date de cette action. «Nous allons trancher sur cette question dans les jours à venir», s’est-il contenté de dire. Mais ce n’est pas tout, car les concernés n’ont pas hésité de brandir la menace de boycotter le prochain concours de recrutement des enseignants, prévu fin avril. Fustigeant la décision du ministère qui stipule que leur intégration ne sera effectuée que via ce concours, ils considèrent que leur ancienneté suffit pour l’assainissement de leur situation. «Les contractuels disposent de toutes les conditions requises pour leur intégration d’une manière directe, sans passer par ce concours», argue Saïdi. Cette catégorie de fonctionnaires du secteur de l’éducation qui, désormais, compte emprunter la démarche de radicalisation n’exclut pas une démission collective au cas où le ministère campe sur sa position. «Nous allons utiliser tous les moyens de lutte pour faire valoir notre droit», soutient le syndicaliste. Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) qui continue à soutenir la cause de ces enseignants s’est réuni, hier, pour examiner leur situation.
le temps d’Algérie Karima Adjemout


Education : Des enseignants contractuels protestent à Oran

Un sit-in de protestation a été observé, hier, par un groupe d’enseignants contractuels et vacataires devant le siège de la direction de l’Education à Oran.

«Ce mouvement de protestation s’inscrit dans le cadre de la démarche nationale entamée depuis Bejaïa et concrétisée à travers une marche vers Alger, ponctuée par une grève de la faim que nous soutenons», ont déclaré des enseignants rencontrés à l’issue du sit-in.
Les protestataires réclament leur titularisation et de leur accorder une priorité dans l’embauche alors que la Fonction publique refuse de faire autrement que l’organisation d’un concours national.
D’ailleurs, le sit-in d’hier intervient au moment où la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, a fait savoir qu’il était «impossible d’aller vers le recrutement direct sans passer par le concours de recrutement». Cette déclaration, faite après une rencontre avec des représentants des manifestants, confirme la position exprimée à travers un communiqué du ministère qui stipule que la réglementation en vigueur et les lois de la Fonction publique interdisent le recrutement direct et sans concours et que l’accès aux postes d’enseignants devrait être accordé exclusivement aux sortants des Écoles normales supérieures (ENS). Et, c’est, justement, suite à ces données que les enseignants d’Oran affichent leur détermination à poursuivre leur protestation tout en soutenant les grévistes : «Nous savons très bien ce que stipule la loi et il faut la changer car c’est un outil entre les mains de l’administration de la Fonction publique», ont ajouté les protestataires.
Redouane Benchikh el watan


Lyes Merabet. Président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) : Cette étude nous renvoie à l’image déformée de notre système de santé

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Suite aux nombreuses agressions verbales et physiques à l’encontre des personnels officiant au niveau des pavillons des urgences médico-chirurgicales, des médecins résidents ont décidé de mener une étude nationale inédite qui vise à référencer de manière chiffrée le nombre et la nature de ces agressions afin de confronter les autorités ministérielles à l’ampleur du phénomène et proposer des solutions pour y mettre un terme.

Ainsi, selon cette enquête, plus de 61% des médecins questionnés sont âgés entre 20 et 30 ans, et la majorité (56,1%) sont des femmes. L’enquête en question a aussi montré que la plupart de ces medecins sont des généralistes, pour la majorité (57%) dans le centre du pays.
Selon l’étude, la majorité des praticiens agressés ont entre 20 et 30 ans. Donc de jeunes médecins, souvent encore en formation…
Il faut savoir que l’enquête cible en particulier les pavillons des urgences rattachés à des établissements hospitaliers formateurs (CHU, EHS) où le personnel est réparti entre médecins assistants de garde, résidents et étudiants en médecine (internes et externes), ce qui expliquerait à mon sens cette moyenne d’âge.
La responsabilité de la gestion des services des urgences dans ces établissements incombe aux chefs de service ou aux chefs d’unité, selon le cas, qui sont de rang magistral et qui doivent assurer en permanence un encadrement pédagogique et pratique dans le cadre de la formation pour de jeunes médecins et des étudiants affectés à des terrains de stage aussi sensibles que les urgences.
Par ailleurs, je tiens à saluer cette initiative, car avec ce genre de démarches que les conditions de travail peuvent s’améliorer
Selon cette étude, la majorité des médecins agressés sont des femmes…
La tendance à la féminisation dans les études médicales en particulier et dans les professions liées aux soins médicaux en général est un état de fait qui traduit, si besoin est, cette situation. Les statistiques en possession du Syndicat national des praticiens de santé publique estiment à 90% le taux de féminisation dans le milieu médical du secteur public.
Pourquoi les agressions verbales sont les plus répandues ?
On est simplement dans la déformation du comportement sociétal algérien. L’agressivité et le manque de respect envers le personnel constituent l’essentiel des requêtes laissées par les médecins de garde à côté des insuffisances liées au plateau technique, des perturbations dans la disponibilité de certains médicaments et autres produits consommables nécessaires à la bonne marche du service des urgences.
Le plus souvent, c’est dans le box de consultation que les médecins sont le plus agressés. Pourquoi ? Que faut-il faire pour y remédier ?
C’est le cas généralement, car le médecin se retrouve seul face au patient et à ses accompagnateurs, il est directement accessible, donc vulnérable. Bien que l’on nous rapporte aussi des scènes de violence physique et verbale à l’encontre de médecins dans les couloirs de l’établissement de santé, devant les chambres de garde ou dans le parking de l’hôpital.
Que faire ?
Eventuellement, repenser l’architecture affectée à nos structures de santé, en particulier aux urgences, former et recruter des agents pour l’accueil et l’orientation, sécuriser les structures de santé qui exercent en H24, mieux organiser le réseau de soins pour faire face aux flux incessants de malades.
Dans la majorité des cas, ce sont les accompagnateurs qui sont les plus violents. Interdire à la famille du patient d’entrer aux urgences, est-ce une solution ?
La disposition des espaces dédiés aux soins au niveau d’un service des urgences et l’existence d’un schéma ou un parcours de prise en charge en est déjà une solution. Ça doit commencer à l’entrée du service dans un espace humanisé et convivial où se fait l’accueil de l’urgence et où des explications vont être données régulièrement à la famille et aux accompagnateurs.
Justement, l’étude montre que les agressions sont le plus souvent dues à un défaut d’accueil et d’information, une durée d’attente jugée trop longue ou encore l’absence de lits d’hospitalisation…
Il y a en fait d’autres considérations, en dehors de l’accueil, qui impactent négativement la relation entre personnel soignant et ceux qui accompagnent le malade. Cela nous renvoie à l’image déformée de notre système de santé qui peine à s’organiser efficacement pour accompagner les changements intervenus tant au niveau de la donne démographique et socioéconomiques qu’au niveau de la transition épidémiologique que vit l’Algérie.
Dans 56% des cas, le personnel médical ne dépose pas plainte par manque de soutien de la hiérarchie aussi bien médicale qu’administrative. D’après vous, pourquoi n’est-il pas soutenu ?
Il y a du vrai dans cela. Il faut aussi dire que dans pas mal de situations, des mesures dissuasives ont été prises et des plaintes sont régulièrement déposées par les établissements de santé contre les agresseurs.
Mais cela reste insuffisant. De plus, au niveau personnel, c’est toujours difficile d’assumer une action en justice pour des situations qui peuvent se reproduire à chaque garde. Cet aspect doit relever de la responsabilité et des obligations du représentant moral de l’établissement.
La violence que subissent les médecins est encouragée par l’absence de personnel de sécurité -rarement présent au moment de l’agression. Suite aux nombreuses agressions constatées, pourquoi n’a-t-on pas déployé plus d’agents de sécurité dans les hôpitaux ?
D’une part, il faut trouver ces agents de sécurité «formés» et d’autre part, il faut mettre à la disposition des établissements de santé la possibilité de recruter à travers l’octroi de postes budgétaires. Le recours à des sociétés privées spécialisées dans la sécurité demande des moyens financiers que, malheureusement, la plupart des établissements ne peuvent pas assurer.
Face à cette situation alarmante, les médecins résidents proposent des solutions : un diplôme de spécialisation spécifique à la médecine d’urgence de manière à ne plus recourir à des médecins généralistes, le plus souvent nouvellement diplômés. Qu’en pensez-vous ?
Le «résident» est un médecin généraliste en formation post-graduée. En fait, légalement autorisé à exercer en cette qualité mais aussi avec un statut d’étudiant relevant de la fac de médecine.
Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) ne peut qu’appuyer cette proposition d’ériger la médecine générale en tant que spécialité à part entière. Un projet que le SNPSP partage avec d’autres, notamment la Société algérienne de médecine générale (SAMG) et nous espérons que les autorités publiques le prendront en considération, comme c’est le cas depuis deux ans déjà au Maroc et en Tunisie.
Selon eux, il serait nécessaire de repenser la graduation de médecine générale pour en faire une spécialité à part entière…
Il est indéniable que le rôle de la médecine générale est primordial dans l’organisation de tout système de santé et cela pour le respect de la hiérarchie des paliers de soins et dans la régulation et la maîtrise des dépenses liées à l’exercice médical en général.
Les pays scandinaves, tels que la Finlande, la Suède ou encore le Danemark, ont instauré cette spécialité dès les années 1980. Depuis, la plupart des pays d’Europe ont suivi cet exemple que les Américains ont adopté également dans les années 1990. C’est un choix qui a démontré, sous d’autres cieux, ses avantages sur la bonne marche du système de santé.
Faut-il, par exemple, instituer au sein des grands établissements de santé une organisation chargée de recenser administrativement les lits disponibles en les mutualisant dans le cadre d’une intégration en réseau afin de ne plus placer le médecin des urgences face à des problématiques qui ne sont pas de son ressort et qui pourtant sont génératrices de violences à son encontre ?
Ca peut être une solution. Il faut aussi revoir la cartographie sanitaire de notre pays et avoir la volonté politique et l’intelligence d’imposer un maillage fait de structures de santé distribuées sur l’ensemble des paliers de soins.
Une carte sanitaire qui ne doit pas exclure les CHU, les EHS et autres établissements de haute spécialisation d’un redéploiement éventuel des moyens et des ressources humaines pour couvrir de manière juste et efficace les besoins en soins de tous les Algériens.
Il est aussi important de considérer le rôle du secteur privé dans cette démarche. Les pouvoirs publics doivent accompagner financièrement et inciter par un allègement fiscal le privé pour l’amener à investir dans le secteur et le convaincre à venir s’installer dans des zones déshéritées ou enclavées.
Finalement, et concrètement, que faut-il faire pour assurer la protection des médecins ?
Il faut faire beaucoup de choses en même temps mais pas n’importe comment. Dans l’urgence, les autorités publiques sont interpellées sur la nécessité de trouver des solutions immédiatement et permettre au personnel médical d’accomplir sa mission dignement.
Sofia Ouahib el watan


Il précise les Missions du médecin interne:
Le rappel à l’ordre de Boudiaf

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a instruit l’ensemble des directeurs de wilaya de son secteur ainsi que les directeurs généraux des CHU de mettre fin à l’exploitation des médecins internes dans des tâches autres que celles définies par la loi, notamment les évacuations d’urgence.
Abdelmalek Boudiaf a, dans une note ministérielle, insisté sur l’application à la lettre de ses directives et a demandé à ses destinataires de le tenir «informé de toute difficulté» rencontrée sur le terrain. Comprendre que des sanctions seront infligées à tous ceux qui entraveraient la mise en œuvre de l’instruction. «Il m’a été de constater, explique le ministre, que lors de leurs affectations sur les terrains de stage dans les établissements publics hospitaliers, les internes en médecine continuent à être chargés de certaines missions qui ne sont pas les leurs, notamment comme convoyeurs de malades», lit-on dans la note n° 1 du 15 mars 2016 relative aux missions de l’interne en médecine, dont nous détenons une copie. Et d’ajouter : «cette situation ne saurait perdurer», rappelant au passage les missions de l’interne fixées par l’arrêté ministériel du 9 janvier 1991, portant statut du médecin interne, particulièrement les dispositions de ses articles 9 et 12. L’article 9 du statut stipule que l’interne est placé sous la responsabilité du chef de service, de ses assistants et des médecins résidents qui assurent son encadrement pédagogique dans les activités du service de jour comme de nuit auxquelles il participe, notamment la visite, les consultations, la tenue des dossiers, le suivi des malades, l’aide aux activités opératoires, le service de garde et d’urgence ainsi que les enquêtes épidémiologiques. Quant à l’article 12, il exclut les médecins internes de toutes activités pédagogiques non conformes aux objectifs de sa formation tels que définis dans l’article 9.
Abdelmalek Boudiaf insistera auprès de ses «subordonnés» sur la «stricte application de cette note» en leur rappelant les termes de l’instruction ministérielle n°007 du 3 septembre 2006 qui définit dans les détails toutes les modalités d’évacuation des malades. Le ministre de la Santé précise, par ailleurs, qu’une «évaluation périodique» de l’application de cette nouvelle note sera effectuée. Pourtant, il s’agit là d’un passage qui n’inquiète guère les chefs de service ou autres responsables des internes, puisque les lois existent déjà et c’est leurs application et suivi qui font défaut.
Application
La note de la direction générale des services de la santé du département d’Abdelmalek Boudiaf intervient après le mouvement de colère et d’indignation soulevé par le tragique décès de deux médecins internes du CHU de Sétif lors d’un accident de la circulation survenu le 8 mars à Larbaâtache (Boumerdes), alors qu’ils effectuaient une évacuation vers Alger. Les blouses blanches ont, depuis, organisé plusieurs actions de protestation, des sit-in, des rassemblements et des marches entre autres, à Tizi Ouzou, Oran, Béjaïa, Constantine, Sidi Bel Abbès, Sétif et Alger. Ils ont exprimé à travers ce vaste mouvement national, leurs ras-le-bol quant à une «situation catastrophique» caractérisée, disent-ils, par «l’exploitation» dans des tâches en dehors de leur formation.
Les chefs de service sont les premiers à être pointés du doigt par les internes qui dénoncent «un chantage» au risque de ne pas se faire signer le rapport de stage par leurs «bourreaux», préalable pour la remise du diplôme de médecin à la fin des études. Bien qu’il s’agisse d’une victoire pour les internes, il n’en demeure pas moins que l’application de l’instruction du ministre reste l’autre bataille à gagner sur le terrain…
le temps d’Algérie A. M.


Constantine –
Les gardes communaux renouent avec la protesta
par A.El Abci le quotidien d’Oran

Après une éclipse de plusieurs mois, les gardes communaux de la wilaya de Constantine, sont revenus à la charge, hier, en tenant un sit-in, devant le cabinet du wali, pour réclamer l’application de l’instruction du ministère de l’Intérieur, adressée aux autorités de wilaya, l’été dernier, concernant surtout le logement (social et rural) et d’autres points, encore.

Selon le coordinateur de la wilaya de Constantine de cet ancien corps de sécurité, M. Chaib, suite à l’accord paraphé entre la coordination nationale de ce corps, qui a été dissous en 2012, par décret présidentiel et dont les éléments ont été versés dans le secteur économique, ou mis sous tutelle de l’ANP, en tant qu’auxiliaires, le ministère de l’Intérieur a envoyé, à tous les walis du pays, une instruction afférente à l’accès au logement pour les gardes communaux. Et de poursuivre, « le problème du logement est très crucial pour nous, pour la stabilité de nos familles et l’instruction, en question, datant de juin 2015, fait obligation aux walis de tenir compte de la situation sociale difficile des agents de la garde communale et ce, pour les intégrer dans les différentes formules de logements, surtout de type social et rural, avec des facilités et après étude, au cas par cas ». Et d’indiquer que le problème qui se pose a trait aux 24.000 dinars/mois, fixés ces dernières années, comme plafond pour avoir droit au logement social, alors que les gardes communaux, en 1996, ne percevaient que 7.000 dinars/ mois, les augmentations survenues sont très récentes, diront-t-ils, et « nous nous retrouvons, ainsi, exclus d’accès à ce type de logements. Toutefois, nos revendications concernent, aussi, d’autres points et en premier lieu la reconnaissance officielle des sacrifices des gardes communaux. Ensuite, la réintégration de tous les agents révoqués « injustement », la revalorisation de la prime octroyée aux blessés, l’augmentation des pensions de retraite et la création d’une prime de dissolution du corps. Mais, aussi, la régularisation de la prime de risque et de l’ancienneté des agents, placés sous tutelle de l’Armée, avec enfin, l’octroi de postes de travail, dignes pour tous les agents versés dans les entreprises du secteur économique et avec maintien de leurs salaires ».

Les protestataires ont été reçus par le chef de cabinet auquel ils ont remis une requête à transmettre, à qui de droit.
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Bouira:
Sit-in des gardes communaux devant le siège de la wilaya
par Farid Haddouche le quotidien d’Oran

Ils n’étaient pas nombreux hier les gardes communaux à venir se rassembler sur l’esplanade qui fait face au siège de la wilaya de Bouira. Selon leur meneur M. Abdelkader Dhif, « il s’agit d’une sortie que s’apprêtaient à faire les gardes communaux dans les 40 wilayas du pays ». Pour ce qui est de la nature de cette protestation, notre interlocuteur a affirmé qu’elle a été motivée par le non agrément plein et entier de leurs revendications, contrairement à ce qui s’est dit çà et là.

Il y a également les divisions qui existent entre gardes communaux et ont fait que chaque partie dénie le droit de négociation à l’autre, faute de consensus, voire d’union. En somme, un problème de leadership se pose. Pour la précision, le mouvement des gardes communaux s’est fractionné en deux tendances, il y a celle qui est dirigée par M. Aliouat Lahlou formée sous la bannière des gardes communaux libres (MGCL) et l’autre par Chouaib Hakim et à laquelle dit appartenir M. Abdelkader Dhif


Les employés de « Numidia News » en grève

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Ce jeudi 17 mars 2016, les employés de la chaîne de télévision privée, Numidia News, ont décidé d’observer un mouvement de grève.

Et pour cause, ils protestent contre la mauvaise gestion au sein de la chaîne en question, ainsi que le fait de ne pas avoir reçu les papiers administratifs demandés, tels que les contrats de travail et les fiches de paie.

Réunis devant le siège de la chaîne TV, ces employés, dont plusieurs monteurs, ont pris la route vers la ville de Reghaia, pour essayer de rencontrer le propriétaire Mahieddine Tahkout.

Pour ces employés, les maux au sein de Numidia News ont commencé depuis l’intronisation de son actuel directeur, Zine Yousfi, qui, pour eux, « est la première source de tous les maux au sein de la chaîne ».

el goual Karim Kadi


Protestation des travailleurs de la raffinerie d’Arzew

par Bouhassoune H. le quotidien d’Oran

Des travailleurs de la raffinerie d’Arzew ont observé un sit-in au niveau de la zone industrielle de la ville des torchères, hier dans la matinée. Ce mouvement a été organisé pour protester contre les nouvelles mesures de sécurité jugées trop « draconiennes » par des travailleurs. Selon des sources concordantes, la veille, c’est-à-dire dimanche 20 mars, les travailleurs ont subi des fouilles corporelles et la nourriture passée au scanner à l’entrée de la zone industrielle et ce au niveau pratiquement de tous les postes de contrôles. Alors que des agents devaient rejoindre leur poste de travail à 7h 30mn, ils n’ont pu regagner leur poste que près de deux heures après. Outre la lenteur dans le contrôle d’accès à la Zone Industrielle, dont une nouvelle mesure a été instaurée ce dimanche, les protestataires craignent surtout pour leur santé. En effet, « le passage au scanner des aliments risque d’infecter ceux-ci aux rayons X, ce qui serait à la longue, néfaste pour la santé », soutient-on. Quoique la situation sécuritaire aujourd’hui recommande de la vigilance, cet état de fait relance sans nul doute le débat sur la question de restauration pour certains travailleurs pour lesquels l’accès aux cantines dont disposent certains complexes n’est pas autorisé. Expliquant leur action de protestation, plusieurs cadres travailleurs ont appelé à plus de souplesse dans les mesures mises à l’effet de sécurisation de la zone. Cette protestation liée aux mesures de sécurité n’est pas la première. En 2013, les employés et les travailleurs de tous les complexes, notamment ceux en charge de la production de gaz (GNL 1 et 2, GL 1 et 2 et la raffinerie) du pôle pétrochimique d’Arzew avaient observé un imposant mouvement de protestation par le biais duquel ils ont sévèrement stigmatisé l’ensemble des mesures de sécurité imposées après l’attaque terroriste survenue à la base de vie d’In Amenas. Des travailleurs et des cadres avaient jugé ces mesures de draconiennes. Le dispositif qui avait été mis en place à l’époque et qui avait fait l’objet de la contestation repose essentiellement sur la fouille aussi systématique que minutieuse de toutes les voitures devant accéder à l’intérieur de la zone industrielle d’Arzew. Dans le même cadre, les véhicules appartenant aux particuliers et autres privés n’avaient pas droit à l’accès dans la géante zone industrielle d’Arzew. Ainsi donc, les employés en exercice avaient été soumis à un traitement rigoureux. Après avoir été sérieusement contrôlés par les agents en place, les employés dans les différents complexes du pôle pétrochimique étaient invités à patienter en attendant l’arrivée des bus et des navettes appartenant à la Sotraz (Société des transports de la zone industrielle d’Arzew), les embarquer pour les dispatcher un peu partout dans leurs complexes. «Cette manière d’agir nous oblige à observer de longues files et de longues attentes dans l’espoir de l’arrivée d’un hypothétique bus dans lequel on nous entasse pêle-mêle», avaient affirmé les employés. Dénonçant la nouvelle procédure, les protestataires avaient estimé que les nouvelles mesures imposées constituent une perte précieuse de temps et par voie de conséquence des dizaines de millions de pertes sèches pour la Sonatrach.


Skikda: Des agents de Sonatrach montent au créneau
par A. Boudrouma le quotidien d’Oran

Recrutés à partir de l’année 2006, pour la plupart et intégrés dans différentes unités de Sonatrach-Aval, implantées à l’intérieur de la plate-forme pétrochimique de Skikda, à savoir les complexes de liquéfaction de gaz (GL1K), de raffinage (RA1K et RA2K) et Polymed (CP2K), ils sont au total 50 cadres, titulaires d’un diplôme de l’Enseignement supérieur (DES) et de licence (BAC+4) qui n’excluent pas le recours à des méthodes plus radicales pour faire entendre leurs revendications salariales. En effet, ils estiment qu’ils font l’objet d’une injustice, en matière de salaires, dès lors que leur cotation à la catégorie 17 ne reflète, aucunement, leur valeur.

Ils soutiennent que des collègues disposant de diplômes DEUA et Techniciens supérieurs (TS), sont mieux cotés qu’eux, puisqu’ils bénéficient d’une rémunération plus élevée puisqu’elle est calculé sur la base de l’échelle 21.

Ils ont bien introduit des réclamations et des recours, tous azimuts, mais n’ont eu, selon leurs dires, que de vagues promesses sans lendemain, bien que tout le monde reconnaît la légitimité de leurs revendications. Ils ont exhibé de nombreuses correspondances, notamment celle émanant du département RH de Sonatrach Division Pétrochimie- CP2K N° Ref/RH/028/12, du 26/06/2012 où l’on relève en substance « En réponse à votre requête relative à votre recours concernant votre demande de régularisation, au même titre que les agents titulaires d’un diplôme TS et DEUA, nous vous informons que votre requête a été prise en considération… ».

Pour conforter leur position, nos interlocuteurs ont montré une autre correspondance similaire de la Division raffinage -Complexe RA2K- portant référence : N°RA2K/137/BS/DRH/2013 datée du 12/06/2013 qui stipule « …Nous vous signalons que la situation des agents titulaires DES et Licence a été prise en charge par les structures habilitées. » Pour enfoncer le clou et montrer le peu de considération dont ils font l’objet, ils ont montré, également, une décision, à titre d’exemple portant sur le cas d’une secrétaire assistante PPL N3 qui était à l’échelle 19/01 qui se voit positionnée au poste de Secrétaire assistante PPL N1 à l’échelle 21/01. Contacté au sujet de cette affaire, le directeur du complexe GL1K, M. Nacer Balaska a donné son point de vue. Selon lui, il s’agit d’agents ayant bénéficié d’une catégorie qu’il fallait corriger, néanmoins, il dira que : « leurs cas ne peut pas être traité, à notre niveau, le RHU (Ressources humaines) a bien pris en charge le problème que le syndicat est en train de suivre d’ailleurs, je peux, d’ores et déjà, affirmer que son traitement est en bonne voie. Le retard est dû au grand nombre de dossiers, en instance de traitement, au niveau central et qui concernent toutes les unités… ». Quant au secrétaire de la section syndicale du CP2K, M. Foued Lechgar, il se dira solidaire de toute action envisagée par les agents DES pour recouvrer leurs droits, en matière de salaire. Selon ses dires, les travailleurs concernés sont à bout de patience, à cause de la lenteur dans le traitement de leur cas et une action de protestation, genre sit-in, n’est pas à écarter, dans les prochains jours, au cas où aucune solution n’est trouvée. Les travailleurs, de leur côté, se disent mobilisés pour contraindre les responsables concernés de Sonatrach, à respecter leurs engagements.

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Oran :

Inspection régionale du Travail:
80% des opérateurs privés ne respectent pas la réglementation du travail
par J. Boukraa le quotidien d’Oran

En dépit des efforts des services du contrôle, relevant de l’inspection du Travail, les infractions au code du travail, sont toujours d’actualité. Selon l’inspecteur régional du Travail, M. Bendib «près de 80% des opérateurs privés, activant dans le domaine des services, BTPH et des petites industries ne respectent pas la réglementation, en ce qui concerne la tenue des registres réglementaires. Selon le même interlocuteur «ces registres sont un moyen de vérification du mouvement du personnel, de la paye, des congés payés, de l’hygiène et de la sécurité, des installations industrielles et techniques, dans les entreprises. Sur les registres sont, aussi, portées les mises en demeure des inspecteurs du Travail.

Le non-respect de la législation est constaté auprès des PME, également par l’absence de l’employeur et l’inexistence d’une administration, interlocutrice de l’inspection», a précisé le même responsable. L’inspecteur du Travail a des missions très étendues : il contrôle l’application de la réglementation du travail, dans tous ses aspects, qu’il s’agisse du contrat de travail, de la durée du travail, de l’hygiène et de la sécurité, du bon fonctionnement des institutions, représentatives du personnel… L’inspecteur du Travail contrôle, aussi, l’application de la réglementation du Travail, conseille et informe les employeurs et les salariés sur leurs droits et obligations. Il tente, également, de concilier les parties, notamment, lors de conflits collectifs. L’inspecteur peut intervenir, si l’employeur ne respecte pas la réglementation en matière de salaire (non-respect du Smic, inégalités hommes-femmes…). Il peut être consulté, en matière d’horaires de travail trop importants ou de conditions de travail difficiles. D’autre part, M Bendib a annoncé, le lancement, à partir du 27 du mois en cours, à l’échelle nationale, d’une campagne de lutte contre le travail des enfants et ce, sur instructions du ministère de tutelle. Pour rappel, le bilan des inspections du Travail, durant l’année 2015, fait ressortir 38.170 visites de contrôle, ayant donné lieu à l’établissement de 13.778 mises en demeure, 9.222 procès-verbaux d’infraction, 4.371 observations.

Pour Oran, le bilan de l’année 2015, fait ressortir 9.576 visites, 2.249 P.V, 1.565 mises en demeure et 953 observations. La majorité des infractions ont été enregistrées dans le secteur privé national et surtout dans les secteurs des services et du BTPH.


Menace de grève à l’ADE de Tébessa

Les travailleurs dénoncent l’autoritarisme de leur directeur

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Les travailleurs contestent une mesure disciplinaire prise par le directeur de l’unité à l’encontre d’un responsable qui aurait osé témoigner contre lui. © D. R.
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Un collectif de 93 travailleurs auxquels se joignent 11 cadres, dénoncent la situation explosive qui règne dans l’unité et requièrent l’intervention des plus hautes instances.

Un conflit social opposant les travailleurs de l’unité de l’Algérienne des eaux de Tébessa à leur directeur, dont le comportement et l’autoritarisme sont contestés, risque de prendre des dimensions autrement plus grandes et aller jusqu’au gel total des activités de cette entité, apprend-on. En effet, selon le volumineux dossier qui a été remis à Liberté, un collectif de 93 travailleurs auxquels se joignent 11 cadres de cette même unité, la situation dénoncée serait explosive et requiert l’intervention, sinon l’arbitrage des plus hautes instances, si on souhaite la désamorcer. Dans une correspondance adressée à la direction régionale de l’ADE de Souk Ahras, dont des copies ont été transmises à la tutelle, aux instances élues et aux représentants locaux de l’UGTA ainsi qu’au wali de Tébessa et au député Menaï Mohamed, pour ne citer que ceux-ci, les signataires de la pétition dénoncent une mesure disciplinaire jugée arbitraire, qui a été prise par le directeur en question à l’encontre d’un responsable de cette unité, qui aurait osé témoigner en sa défaveur. Il est ainsi expliqué que le directeur a publiquement et outrageusement insulté leur collègue Leïla Boukram, une employée de l’entreprise, citant injurieusement la famille de celle-ci. Les Boukram, une famille bien connue dans la région pour son passé révolutionnaire, indiquent notamment les travailleurs, qui se disent indéfectiblement solidaires de leurs deux collègues. Les signataires dénoncent par ailleurs la mauvaise gestion de l’unité de Tébessa par ce directeur en ce qui concerne tout particulièrement les recrutements et les avancements, en demandant l’ouverture d’une enquête, ne serait-ce que pour vérifier leurs allégations, ajoutent-ils. Il a été impossible de prendre attache avec le directeur incriminé pour recueillir sa version des faits, celui-ci étant “occupé ailleurs”, selon le secrétariat de l’unité ADE de Tébessa que nous avons contacté hier. Affaire à suivre.


Un collectif de 93 travailleurs auxquels se joignent 11 cadres, dénoncent la situation explosive qui règne dans l’unité et requièrent l’intervention des plus hautes instances.

Un conflit social opposant les travailleurs de l’unité de l’Algérienne des eaux de Tébessa à leur directeur, dont le comportement et l’autoritarisme sont contestés, risque de prendre des dimensions autrement plus grandes et aller jusqu’au gel total des activités de cette entité, apprend-on. En effet, selon le volumineux dossier qui a été remis à Liberté, un collectif de 93 travailleurs auxquels se joignent 11 cadres de cette même unité, la situation dénoncée serait explosive et requiert l’intervention, sinon l’arbitrage des plus hautes instances, si on souhaite la désamorcer. Dans une correspondance adressée à la direction régionale de l’ADE de Souk Ahras, dont des copies ont été transmises à la tutelle, aux instances élues et aux représentants locaux de l’UGTA ainsi qu’au wali de Tébessa et au député Menaï Mohamed, pour ne citer que ceux-ci, les signataires de la pétition dénoncent une mesure disciplinaire jugée arbitraire, qui a été prise par le directeur en question à l’encontre d’un responsable de cette unité, qui aurait osé témoigner en sa défaveur. Il est ainsi expliqué que le directeur a publiquement et outrageusement insulté leur collègue Leïla Boukram, une employée de l’entreprise, citant injurieusement la famille de celle-ci. Les Boukram, une famille bien connue dans la région pour son passé révolutionnaire, indiquent notamment les travailleurs, qui se disent indéfectiblement solidaires de leurs deux collègues. Les signataires dénoncent par ailleurs la mauvaise gestion de l’unité de Tébessa par ce directeur en ce qui concerne tout particulièrement les recrutements et les avancements, en demandant l’ouverture d’une enquête, ne serait-ce que pour vérifier leurs allégations, ajoutent-ils. Il a été impossible de prendre attache avec le directeur incriminé pour recueillir sa version des faits, celui-ci étant “occupé ailleurs”, selon le secrétariat de l’unité ADE de Tébessa que nous avons contacté hier. Affaire à suivre.

liberté A. ALLIA


Constantine – Sans salaires depuis trois mois:
Les travailleurs de la Sorest dans la tourmente
par A. El Abci le quotidien d’Oran

Les travailleurs de la «Sorest» Constantine, qui a changé de nom devenant « Construb-Est » (construction et urbanisme), qui ont repris le travail après une grève qui a duré plus de deux mois (du 13 septembre au 17 novembre 2015), suite à un engagement de la direction régionale d’Annaba de régler tous les problèmes, lever les blocages en vue d’une relance rapide de la société avec plan de charge etc., déclarent que « rien ne va plus » n’écartant pas de renouer avec la grève. C’est que nous a indiqué, hier, le secrétaire général de la défunte « Sorest » et membre élu du syndicat de la nouvelle société, M. Ahmed.

Selon ce dernier qui sortait, en compagnie de deux autres travailleurs, d’une réunion qu’ils ont tenue au cabinet du wali avec son chef de cabinet et l’inspecteur du travail de la wilaya, « rien ne va plus ». Car, disent-ils, « non seulement, les promesses faites n’ont pas été tenues ou si, pire encore, notera-t-il, cela fait maintenant le 3ème mois que nous n’avons pas été payés et c’est ce que nous avons dit à nos interlocuteurs. Nous leur avons signifié également que si nos salaires ne sont toujours pas réglés jeudi prochain au plus tard, c’est l’envoi d’un préavis de grève. Il est en effet, inadmissible que nous puissions continuer à accepter pareille situation ». Et notre interlocuteur, d’indiquer, que les 800 travailleurs de l’unité de Constantine de « Construb-Est », attendent toujours la concrétisation des promesses concernant la récupération d’abord du marché du projet des 500 plus 350 logements de type social en réalisation à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, en sus des 300 situées à Zighout Youcef. Et d’expliquer, que « s’il est vrai que nous avons bénéfici

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