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Élection présidentielle de 2014 : le sens du refus du scénario mis en place par le système

Élection présidentielle de 2014 : le sens du refus du scénario mis en place par le système

Beaucoup de citoyens se sont offusqués à l’annonce par le premier mi- nistre de la candidature de Bouteflika à la présidentielle 2014. Qu’ils soient travailleurs, intellectuels, étudiants ou jeunes chômeurs, ils trouvent humi- liant qu’un président malade qui n’a pas toutes ses facultés puisse vouloir rempiler, s’accrocher au pouvoir et aussi, sans doute, vouloir mourir sur le trône.
Mais au-delà de ce sentiment d’humiliation profonde, c’est l’autoritarisme du chef de l’état et la violence du système mis en place, dont le seul souci est de se maintenir, qui pousse à la révolte.
Ni son bilan économique catastrophique durant ses trois derniers man- dats, ni sa politique de fragilisation des institutions de la république durant toutes les années de son règne et ni le déni du droit, le plus élémentaire des citoyens, à poser et à contribuer à résoudre leurs problèmes, résultats de son programme, ne laissent, aucun doute, pour le rejet de cette politique anti-populaire.
Le peuple algérien dans sa majorité et dans toutes ses composantes veut en finir avec ce système rentier et corrompu et le déclare non viable.

1. La majorité du peuple dénonce La corruption généralisée du système qui s’est caractérisée par l’étouffement des affaires et de grands scan- dales de corruption parmi son équipe : l’affaire Chakib Khelil , l’affaire SONATRACH, l’affaire de l’autoroute Est-Ouest etc…

2. La majorité du peuple dénonce le système d’asseoir une économie de rente au profit l’import/import et au détriment de la production na- tionale dont les conséquences sont l’hypothèque de la souveraineté na- tionale de notre pays, de sa stabilité et le refus aux citoyens de vivre dans la paix et connaître le progrès social.

3. La majorité du peuple dénonce le système d’imposer une politique néo- libérale qui a ébréché la cohésion nationale et a marginalisé la majorité des forces vives de la nation. La politique de la santé, de l’université et
de l’école algérienne ont été les sacrifiés de cette orientation qui tourne le dos aux intérêts du pays.

4. La majorité du peuple dénonce le système d’instrumentaliser la justice pour ses propres intérêts ; ni les droits des travailleurs et ni les libertés démocratiques des citoyens n’ont été garanties ces dernières années.

Les prochaines cinq années seront décisifs pour l’avenir de notre pays. Les ressources financières issues de la rente pétrolière ne sont pas éternelles. Nous assistons, aujourd’hui, à un recul dans notre production des hydrocar- bures et les déficits de la balance commerciale pointent à l’horizon. Seule une politique, qui met le travail productif comme la première priorité, peut sortir notre pays de l’impasse. Il est urgent que tous les patriotes et citoyens mesurent aujourd’hui la portée du combat pour un système démocratique premier jalon pour le développement et le progrès social. Refusons aujour- d’hui le scénario mis en place à l’occasion de cette élection présidentielle. Trouvons ensemble, en se mobilisant, les solutions qui barrent la route à la maffia politico-financière qui a pris tout le pays en otage. Évitons les situa- tions de l’Irak, Syrie,Lybie. . .

Mohamed Benbrahim. Mars 2014.

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