Société

LE MYTHE DU GAGNANT-GAGNANT

LE MYTHE DU GAGNANT-GAGNANT



Autre thématique d’emprunt en vogue, celle d’une économie mondiale, vaste marché où règne l’égalité des chances et où les opportunités dépendent des avantages compétitifs des acteurs. C’est le fameux mythe du “gagnant-gagnant”. Tableau idyllique d’un “vaste marché égalitaire” qui offre « chances et opportunités » à qui veut bien les saisir.
La réalité c’est un immense pouvoir de marché concentré entre les mains d’une poignée d’acteurs, les oligopoles, un marché donc peu concurrentiel. Des entreprises ayant un pouvoir de marché mondial qui surpasse les compétences des régulateurs et les capacités financières de la plupart des Etats. Exemples : Revenus annuels totaux de
Exxon-Mobil=7,2 fois ceux du Québec, 1,9 fois ceux du Canada
Shell=6,3fois ceux du Québec, 1,6 fois ceux du Canada
BP= 5,1 ceux du Québec, 1,3 ceux du Canada
Total= 4,1 fois ceux du Québec, 1,1fois ceux du Canada
Un « pouvoir structurel » de façonner et de déterminer les structures de l’économie politique globale à l’intérieur desquelles d’autres Etats -leurs institutions politiques, leurs entreprises, leurs scientifiques et autres professionnels- doivent opérer ». Pouvoir dont disposent la seule superpuissance existant actuellement, les USA, et un petit groupe de pays dominants de la Triade . Pouvoir qu’ils exercent à travers une combinaison d’institutions, G8, G20,Union Européenne, FMI, Banque mondiale, Agences de notation, OMC, OCDE,OTAN, bref, la super élite entrepreneuriale, politique, militaire et intellectuelle de la Triade , un « système sans tête mais non sans maître » , qui nous commande d’ « enlever nos mains du clavier et de suivre ses instructions» .
Une hiérarchie implacable issue de rapports de forces forgés tout le long des siècles de l’industrialisation et de la colonisation.

A Rebah

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