Histoire

Taleb Abderrahmane: « Pour ma patrie, pour mon idéal et pour mon peuple; je saurai mourir »

Pour ma patrie, pour mon idéal et pour mon peuple
je saurai mourir
Taleb Abderrahmane, étudiant en chimie,
au tribunal militaire d’Alger, le 7 décembre 1957.

Mardi dernier, 20 mai 2014, au Centre des activités culturelles de l’établissement Arts et Culture, rue de la gare de l’Agha à Alger, une rencontre autour du livre Taleb Abderrahmane guillotiné le 24 avril, écrit par Mohamed Rebah, chercheur en histoire, réunit plus d’une cinquantaine de personnes dont plusieurs mères de famille. La coquette bibliothèque enfantine du Centre était pleine à craquer. La rencontre fut rehaussée par la présence de Maître Hocine Zahouane, officier de l’ALN. De nombreux anciens condamnés à mort tinrent, par leur présence, à rendre hommage à leur compagnon d’armes dont la tête fut tranchée à la prison de Serkadji où ils étaient incarcérés.
Mohamed Rebah lut la déclaration historique faite par Taleb Abderrahmane devant les magistrats militaires français venus de France le condamner à mort. « Pour ma patrie, pour mon idéal et pour mon peuple…je saurai mourir », avait dit, en substance, le jeune patriote, la tête haute, le regard droit.
Mohamed Rebah retraça ensuite brièvement le parcours du chahid avant de passer la parole à Maître Hocine Zahouane. Celui-ci insista sur le sacrifice des jeunes engagés pleinement dans la guerre d’indépendance. Il évoqua le danger que présente, pour la nation, l’occultation de l’histoire de l’Algérie.
Le débat porta particulièrement sur la nécessité de témoigner et d’écrire l’histoire de cette épopée que fut la lutte armée pour la liberté et l’indépendance.
La prochaine rencontre portera sur la vie au quartier des condamnés à mort, témoignages qu’apporteront d’anciens condamnés à mort.
AC.

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