Société

Un grand événement naissance d’un nouveau lieu de culture à Alger

13001086_10206417792303367_6591570784572468802_n.jpgAlger se dote d’une nouvelle librairie, l’entreprise Nationale de l’Edition et de la Publicité(ANEP) vient
D’ouvrir au No 1 de l’avenue Pasteur Alger, un nouveau lieu culturel au moment où on disait que nos villes se transformaient en fastfood et autres commerces, elle vient de respirer culture !
Elle a été baptisée du nom de Chaib D’Zair* première femme martyre tombée aux champs d’honneur le 19 novembre 1954 aux côtés du chahid, Badji Mokhtar13015331_10206417789423295_2502215995967988803_n.jpg
Quelle symbolique mes amis le livre et le savoir dans les bras de l’une de nos libératrices du joug colonial, fondatrices de l’état national qui nous assemble et que d’aucuns aujourd’hui attaquent et veulent charcuter !
Permettez moi d’en douter quant je vois ce genre de realisations, notre pays possède et possédera toujours des femmes et des hommes capables de le tirer toujours vers le savoir, le progrès et le développement
Le livre est un des leviers !

Fateh Agrane

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(ici sur la photo,Mme Kahla Chaib (soeur de D’zair Chaib ,photo encadrée) toute heureuse de cette baptisation lors de la ceremonie de l’inauguration le 19 Avril 2016)

Chaib D’zair13001050_1019800214755531_6869991339255725114_n.jpg
*Un nom prédestiné qui se confond avec un fait historique occulté depuis trop longtemps.
Maintenant que les clameurs du « folklore » du 8 mars se sont quelque peu tues, on peut revenir avec sérénité sur le combat harassant de la femme algérienne pour briser l’oppression coloniale et pour se donner un destin… parfois même cruel. Il en va ainsi de l’histoire de D’Zaïr Chaïb, première Chahida (martyre) de la guerre de Libération nationale, tombée sous les balles de la soldatesque coloniale le 19 novembre 1954 et ce à l’âge seulement de 17 ans. Fille de Dali Bennchouaf, caïd et propriétaire terrien, D’zaïr avait, semble-t-il, une vie toute tracée avant cette fatidique attaque par l’armée coloniale de la ferme de son père située près de Medjez Sfa dans la wilaya de Guelma au pied des monts de Béni Salah. D’zaïr décèdera les armes à la main aux côtés de huit valeureux moudjahidine de la région d’Annaba à leur tête le chahid Badji Mokhtar, membre du groupe des 22 initiateurs de la lutte armée. Pour rappel, ce dernier venait de participer aux premières opérations du déclenchement de la Révolution avec l’attaque de la mine d’El Bernous et le minage du pont du chemin de fer d’Aïn Tahmamine, dans la région de Souk Ahras. Repéré et encerclé avec son groupe par l’ennemi colonial, le chahid trouvera la mort à la suite d’un très long accrochage. Ces faits connus ne comportent pas moins une grosse lacune. Et pour cause ! Aujourd’hui, aucun établissement, aucune place publique, aucune rue ne porte le nom de cette Chahida oubliée. Même la stèle commémorative installée sur les lieux mêmes où s’était déroulé cet évènement ne porte pas le nom de D’zaïr Chaïb. C’est dire qu’il existe encore au moins un combat «féministe» à mener après toutes les «avancées» (constitutionnelles ou autres) dont on ne cesse de nous bassiner. Il y a le cas du sacrifice de cette jeune fille au prénom prédestiné : D’zaïr, un fait historique qu’on ne peut occulter indéfiniment.
Mohamed-Chérif Lachichi (Pour Liberte-algerie.com)

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