Économie

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Le baril, ses usages et mésusages par Abdellatif Rebah

«Semer le pétrole au profit du développement», la formule est célèbre qui résume le rôle qui était assigné au secteur des hydrocarbures par les pères fondateurs du modèle algérien. Lui faisait écho, le climat d’adhésion populaire qui avait accueilli les nationalisations des hydrocarbures, il y a plus de quatre décennies. […]

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REINDUSTRIALISATION SUBSTITUTIVE : QUELS DÉFIS ? Par Abdelatif Rebah

REINDUSTRIALISATION SUBSTITUTIVE : QUELS DÉFIS ? Par Abdelatif Rebah Un constat général est aujourd’hui admis par l’ensemble des observateurs de l’économie algérienne : l’ouverture accrue ne s’est pas traduite en par une industrialisation, loin s’en faut, mais par une accélération des importations. On peut la qualifier à juste titre d’ouverture […]

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Reconquête du marché intérieur Une cohérence alternative nouvelle est à construire

Reconquête du marché intérieur Une cohérence alternative nouvelle est à construire Par Abdelatif Rebah Des thèmes-clés de politique économique, controversés, reviennent au centre de l’actualité nationale ces derniers temps. Convertibilité totale du dinar, entrée à l’OMC, gestion des réserves de change, transferts sociaux, règle des 51/49… Derrière des questions d’apparence […]

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Les transformations économiques en Algérie Privatisation ou prédation de l’État ?

Les transformations économiques en Algérie Privatisation ou prédation de l’État ? Dans cet article, nous essayons de montrer, à partir du cas algérien, que les politiques d’inspiration néolibérale que préconisent les institutions internationales entraînent des transformations sociopolitiques complètement différentes des seuls effets économiques escomptés. A travers l’étude des entrepreneurs algériens, […]

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DÉBAT ECONOMIQUE ALGÉRIEN : le facteur international occulté . par: Abdellatif Rebah

Depuis de nombreuses années, le «débat » économique national est dédié pratiquement sans réserve à la cause de l’insertion internationale de l’économie algérienne et son corollaire fatal, l’obligation « impérieuse »d’adaptation des institutions, des structures, des mécanismes, des ressources humaines et bien entendu, des choix nationaux. La problématique essentielle de […]

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La convertibilité totale du Dinar : une option suicidaire

Notre économie ne s’est pas encore remise des dégâts et dommages que lui ont causés la libération totale du commerce extérieur et la convertibilité courante du dinar qui ont provoqué la destruction du tissu industriel public et privé et ont favorisé le développement des activités souterraines, l’évasion fiscale et d’autres pratiques frauduleuses. Aujourd’hui, la production industrielle est tombée au-dessous de 5% du produit intérieur brut (PIB) et l’Algérie est devenue un vaste marché où se déversent toutes sortes de produits importés, souvent de contrefaçon et de mauvaise qualité. Certains amateurs de « réformes de seconde génération » voudraient encore aller plus loin : rendre le dinar totalement convertible. Ceci, au nom de la transparence et de la fluidité des transactions, soutiennent-ils.
Il faut rappeler que l’adoption de la convertibilité totale du dinar a été envisagée pour la première fois, en relation avec «l’accord de confirmation» signé en avril 1991 avec le FMI, par le gouvernement de Mouloud Hamrouche. Dans la fameuse «lettre d’intention» adressée au directeur général de cette institution, le gouvernement des Réformateurs indiquait clairement que les politiques économique et financière qu’il entendait mettre en œuvre en 1991, «visent à accélérer la réforme profonde de l’économie nationale…, en vue de parvenir pleinement et rapidement à une véritable économie de marché fondée sur une monnaie stable et convertible». L’ex gouverneur Abderahmane Hadj Nacer avait comme programme à la Banque centrale, fin 1992, la convertibilité du dinar. Ceci, il faut le noter, alors que le contexte économique était au plus bas. En 1990 et 1991, en effet, l’Algérie ployait sous le poids de la
dette dont le service représentait respectivement 66,4% et 74,0% des recettes d’exportations avec de plus, des réserves de change d’un niveau extrêmement bas soit 0,77 milliard et 1,61 milliard de dollars respectivement, correspondant à 0,8 mois et à 2 mois d’importations !
Le FMI revient à la charge en octobre 2005, la mission d’évaluation de l’économie algérienne entreprise par les experts de « l’institution internationale » conclue à la nécessité « de mettre en œuvre sans délai la réforme du système bancaire et d’assurer la liberté totale de la convertibilité courante du dinar». L’avancée prudente de la politique de change algérienne, on le savait, n’emporte pas les faveurs de l’institution de Bretton Woods. Mais elle va avoir le soutien d’experts nationaux. L’ex-ministre du Trésor du gouvernement Ghozali, Ali Benouari, installé en Suisse à la tête d’une société de conseil en finances, reprend cette orientation et recommande à l’Algérie l’abolition du contrôle des changes, c’est à dire donner « la possibilité pour un résident détenteur de dinars de pouvoir les convertir sans avoir besoin de satisfaire à une montagne d’exigences » . La convertibilité du
dinar n’est pas seulement réservée aux riches, soutient-il. « Le marché du change est resté le seul secteur administré », argumente-t-il, encore alors que la libéralisation du régime de change est, à ses dires, l’élément le plus déterminant dans l’attractivité de la place algérienne ».
D’autres voix d’anciens hauts cadres des finances vont s’exprimer dans le même sens. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Hadj Nacer a ses certitudes, une monnaie, soutient-il, ne vaut que si elle est convertible. « Je pense, déclare-t-il, que la convertibilité rapporte plus qu’elle ne coûte. La convertibilité, c’est de la confiance. C’est ce que nous vendons avant tout. Pourquoi voulez-vous créer une situation de non-confiance ?». Intervenant dans le débat, qu’il qualifie au passage de « malintentionné » et d’ « infondé », le secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia juge sévèrement tous ceux qui défendent cette théorie, ils « servent, selon lui, des intérêts qui ne sont pas positifs pour le pays. L’idée de la convertibilité du dinar serait ravageuse pour l’économie du pays ». Et c’est au ministre des Finances, Karim Djoudi, de trancher net, en mai 2009 : « il est exclu d’aller vers une
convertibilité totale du dinar ».
Le plus remarquable, cependant, dans ce qu’il ne serait pas exagéré de qualifier de conspiration des experts contre la monnaie nationale est que ce sont des experts étrangers qui mettent en garde contre l’aventure du saut périlleux de la convertibilité totale du dinar. Lucio Guerrato alors ambassadeur de l’UE à Alger, à ce moment, rappelle que le taux de change dépend fortement de la politique industrielle du pays, or l’industrie algérienne, fait-il observer, ne satisfait même pas son propre marché et a besoin d’être renforcée. Le représentant de l’ONUDI à Alger, M. Parla Tore, est, quant à lui, catégorique: « il serait suicidaire pour l’Algérie, juge-t-il, d’aller vers la convertibilité totale sans avoir finalisé la réforme des systèmes bancaire et fiscal ».
L’ex gouverneur de la Banque d’Algérie B. Nouioua revient aujourd’hui sur les risques et défis de cette opération dans l’article qui suit.

Abdelatif Rebah.

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Le bilan économique de Bouteflika, par Abdellatif Rebah

le bilan économique de Bouteflika Il est connu que les cycles économiques ne coïncident pas forcément avec les cycles politiques. Et l’Algérie ne fait pas exception à cette règle. En réalité, ce bilan n’est pas dissociable des politiques économiques inaugurées, il y a plus de trois décennies par Chadli et […]

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TAFTA, ce sigle vous dit-t-il quelque chose ? Par Abdelatif Rebah

Il est plus qu’important de veiller à ce qui se trame au niveau international et notamment aux initiatives des multinationales, véritables détenteurs des pouvoirs d’exploitation et de domination (« matérielle » et donc idéologique), tant il est vrai que nombre de problèmes majeurs que connaît et que connaîtra l’Algérie prendront leurs sources […]