Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS N°51

Le DG de la Sécurité Sociale au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale : « 15% des travailleurs ne sont pas déclarés »


Le directeur général de la sécurité sociale au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Djaouad Bourkaib, a souligné, hier, que 15% des travailleurs ne sont pas déclarés.
«Il y a un contrôle qui s’effectue par les organes de contrôle du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et ce qui ressort de l’échantillon des entreprises contrôlées, c’est que 15% des travailleurs ne sont pas déclarés », a-t-il affirmé sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Il convient de signaler, dans ce contexte que, désormais, tout employeur ne déclarant pas ses employés sera lourdement sanctionné. En effet, les amendes durcissent et cela est contenu dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2015. « Il y a durcissement des sanctions financières à l’encontre des employeurs qui ne déclarent pas leurs travailleurs, mais cette disposition est assortie aussi d’une période qui permettra d’échapper à ces sanctions si les employeurs régularisent la situation des employés en cause. En fait, ils ont jusqu’au 20 septembre 2015 pour se mettre en conformité », a mis en exergue M. Bourkaib. Il faut dire que cette mesure intervient en premier lieu pour protéger le travailleur et le faire accéder à ses droits sociaux, d’une part et d’autre part, pour inciter les employeurs à régulariser leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale, sans sanction ni majoration ni pénalités de retard pendant le délai accordé. « Il est inacceptable qu’un employeur ne déclare pas ses travailleurs », soutient haut et fort l’invité de la rédaction.
L’invité de la rédaction relève également que la même disposition de la LFC 2015 durcit les mesures coercitives à l’encontre des employeurs qui ne procèdent pas à l’affiliation à la sécurité sociale des travailleurs qu’ils emploient après le délai accordé : des amendes de 100.000 à 200.000 DA et pouvant aller de 200.000 à 500.000 DA pour les récidivistes. Il y a également des peines d’emprisonnement qui sont envisagées à l’égard des contrevenants en cas de plaintes des travailleurs non inscrits.

Echéanciers de paiement au profit des entreprises qui ont des dettes en matière de charges sociales
Le DG de la sécurité sociale au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a par ailleurs évoqué le cas des dettes en matière de charges sociales et des assujettis à la sécurité sociale (employeurs et non-salariés) débiteurs de cotisations qui ont, a-t-il rappelé, jusqu’au 31 mars 2016 pour déposer leurs demandes de régularisation de leurs situations pour bénéficier d’échéanciers de paiement de cotisations antérieures adaptés à leurs capacités financières, avec exonération des majorations et pénalités de retard, à l’issue du versement de la dernière échéance due, pour peu que ces derniers payent l’encours des cotisations, précise-t-il.
L’autre question abordée à la faveur de cette émission radio est « comment assurer une protection sociale aux populations actives n’ayant pas encore d’existence légale, et ce, dans le cadre d’un processus de formalisation de leur situation ». Ce responsable souligne qu’il est question en fait d’inciter ces derniers à entrer dans le secteur formel, d’abord en leur « garantissant la possibilité d’avoir une protection sociale pour eux et les membres de leurs familles, moyennant une cotisation raisonnable de 2.500 DA par mois » et « en même temps, ils ont jusqu’à trois ans, délai maximum, pour formaliser leurs situations. Si c’est le cas, ces années transitoires ne seront pas perdues au titre de la retraite puisqu’ils pourront les racheter et les valider pour leurs prochaines retraites». La mesure intervient donc pour inciter fortement, ces gens-là, à formaliser leur situation. Aussi, le DG de la sécurité sociale soutient que « cette disposition fait de l’Algérie l’un des pays précurseurs dans le domaine de l’élargissement de la protection sociale au secteur informel ».

« Rationalisation des dépenses : une mesure de bon sens»
Par ailleurs et en réponse à une question afférente à la rationalisation des dépenses appliquée à son secteur, il souligne qu’il s’agit d’une « mesure de bon sens ». A propos de la consommation des bandelettes de surveillance de la glycémie, il affirme qu’il y avait un « abus avéré constaté pour une certaine population de diabétiques ». C’est les diabétiques de type II et qui sont stabilisés. Ces diabétiques là ont besoin d’une quantité ne devant pas dépasser ce qui a été retenu dans la mesure.
Soraya Guemmouri El moudjahid

SELON LA DG D’AMPTA
Des cocktails Molotov découverts à El Hadjar



Le calme précaire ayant prévalu ces dernières quarante-huit heures au complexe ArcelorMittal a été rompu par l’annonce hier 25 août par la DG d’Ampta de la découverte de dix cocktails Molotov, prêts à l’emploi, au niveau d’un des ateliers de la société.
Selon le communiqué de la direction générale, ces engins explosifs «pouvant porter atteinte aux personnes et aux biens étaient prêts à l’emploi».
Suite à cette découverte, la Direction générale d’Ampta a pris aussitôt « des mesures conservatoires à l’encontre de ce groupe d’individus pour mettre un terme à toute menace et a engagé des poursuites judiciaires».
Par groupe d’individus, la DG d’Ampta voudrait signifier qu’il s’agit uniquement d’une partie des salariés qui font grève alors que la majorité des 350 salariés de cette filiale d’ArcelorMittal prennent cause et effet avec leurs représentants syndicaux licenciés au lendemain du déclenchement de la grève générale et illimitée qui bouclera ce 29 août ses quatre mois. Le communiqué d’Ampta rapportant cette information ne précise pas toutefois la raison qui a fait que cette annonce n’ait pas été rendue publique au moment de sa découverte, jeudi 13 août 2015, mais 12 jours après.
Le même communiqué accuse «une frange de travailleurs de la société Ampta à vouloir faire durer le désordre» en passant, désormais, à une vitesse supérieure «dans la violence».
Le document rappelle les escarmouches qui ont eu lieu le 10 août 2015, lors de la tentative des salariés de faire entrer les deux syndicalistes licenciés à l’intérieur du complexe, estimant qu’elles «ont causé des blessures à leurs collègues de la SGS en faction devant le portail d’entrée principale», avant d’indiquer que ce même groupe «procède, depuis plusieurs semaines, à des actes d’intimidation et de violence envers les autres travailleurs qui veulent reprendre le travail», mais la DG Ampta ne fait pas cas des mesures qu’elle avait prises pour empêcher des salariés de pénétrer dans l’enceinte du complexe, lieu de leur travail.
Le communiqué d’Ampta conclut en soulignant : «L’entreprise œuvre à garantir la sécurité sur les lieux de travail afin de rassurer ses travailleurs et les inciter à une reprise de travail sans délais, tout en rappelant qu’elle reste ouverte à toute discussion dans le sens d’une reprise rapide du travail.»
Ainsi, il sera possible, selon elle, de «reprendre le chemin de la croissance en passant par la mise en place d’un plan de stabilité social nécessaire au développement de la société». Mais des observateurs de l’enlisement de ce conflit, jamais enregistré au complexe d’El Hadjar, estiment que pour peu que la direction consente à la satisfaction des 2 revendications sur les 22 de la plateforme portant uniquement sur les indemnités de panier et de la femme au foyer auxquelles tiennent les salariés, il est possible d’envisager alors un retour de la sérénité et une reprise du travail pour le bien de tous : employeur et employés.
A. Bouacha le soir d’Algérie

ARCELORMITTAL ALGÉRIE
Calme précaire à El Hadjar



Plusieurs événements majeurs sont intervenus ces derniers jours dans les deux importantes filiales ArcelorMittal Pipes & Tubes Algéria (AMPTA) et ArcelorMittal Algérie (AMA). Elles sont toutes les deux confrontées à une crise profonde perturbant la production, celle d’AMPTA (zéro production depuis 4 mois) et de l’acier liquide à AMA (production à son plus bas niveau).
Dès septembre, la première aura à payer des pénalités de retard pour non respect des délais de fourniture de 230 km de tubes à son client Sonatrach. Celle-ci se serait bien passée de cette mesure pour peu qu’elle puisse réceptionner, dans les délais, sa commande indispensable pour la réalisation de plusieurs projets au Sud du pays.
Du côté de AMA, élu le 16 août dernier porte parole des travailleurs, l’ex SG du conseil syndical de l’entreprise Daoud Kechichi a réagi. Non Seulement il est en grève de la faim depuis le 17 août pour protester contre sa suspension de fonction, il est également l’auteur d’un brûlot. Adressé sous la forme d’une correspondance au Premier Ministre et aux présidents des deux chambres du parlement, Kechichi dénonce le détournement de 12 milliards de dinars. Comme il accuse son employeur d’avoir effectué des coupes sombres dans les effectifs. Selon lui, de 5 000 agents et cadres en poste jusqu’à courant 2014, ce nombre aurait chuté à 4 100.une année après.
La détermination de la DG AMPTA et celle de AMA est mise en relief avec cette tendance de l’une et de l’autre au pourrissement de la situation. Loin de chercher un quelconque dialogue, la première a décidé du licenciement du SG du conseil syndical et du président du comité de participation ainsi que la suspension de fonction de vingt-sept agents. Il est reproché à ces derniers la récente fermeture durant deux jours des portes principales d’accès du complexe El Hadjar.
La deuxième a rapidement pris en main la tentative d’éviction du principal acteur du conseil syndical Nourredine Amouri. Ce dernier a, clairement, affiché son respect du pacte social.
Signé en 2014 par les deux partenaires pour une période de 3 ans, ce pacte interdit toute revendication socioprofessionnelle. Alors que Nourredine Amour a repris son poste de S.G par la seule volonté de la DG, Daoud. Kechichi a été, quant à lui, pratiquement pris à bras le corps par les agents de sécurité pour être expulsé hors du complexe. Actuellement, c’est le calme précaire tant à AMPTA où les 350 salariés maintiennent leur piquet de grève, qu’à AMA.
A ce niveau, l’on se prépare à entamer, dés aujourd’hui et durant plus de 3 mois, le programme de rénovation du Haut Fourneau N°2. Au fait des pratiques syndicales en cours ces dernières années dans toutes les filiales AMA, d’anciens cadres du complexe sidérurgique soulignent que le pourrissement de la situation sous entend une réaction pouvant être violente des travailleurs et des syndicalistes.
La majorité de ces derniers (les 2/3) s’étaient, d’ailleurs, clairement prononcés pour l’exclusion de Noureddine Amouri du poste de S.G du syndicat. Ils avaient, parallèlement, désigné Daoud Kechichi en qualité de porte parole officiel des travailleurs.
Actuellement, la pression exercée sur leur employeur par les grévistes de AMPTA impose à Daoud Kechichi de réagir pour le respect du choix des travailleurs, sa réintégration à son poste de travail et, également, celle de la douzaine d’agents objets d’une mesure similaire de suspension de fonctions.
A. Bouacha le soir d’Algérie

Menace de grève à la SNTR : vers une pénurie de carburant


Dans une correspondance adressée au ministre des Transports, Boudjema Talai, et dont Algeriepatriotique a reçu une copie, le syndicat des travailleurs du groupe SNTR rappelle son unique revendication, à savoir «la préservation du groupe dans sa configuration actuelle», faute de quoi une grève sera déclenchée à l’échelle du groupe. Selon le syndicat, une réunion a été organisée au siège du ministère avec les cadres de l’entreprise dans le but de faire part du «modèle d’affaire, du développement et des perspectives» du groupe en question. Malheureusement, note le syndicat, «nous n’avons noté aucune avancée palpable de la part du ministère à propos de notre revendication qui est la préservation de l’intégrité du groupe SNTR dans sa configuration actuelle et projetée». Le syndicat s’inquiète, car selon lui, le groupe «demeure» sous l’application du projet de réorganisation restreinte annoncée par le président de la SGP Fidber, ceci au «au mépris des dispositions arrêtées par la résolution unique de la 142e session du 28 août 2014». «Il semblerait même qu’une proposition a été soumise pour examen au CPE, qui ôterait de fait à l’EPE SNTR toute possibilité de recours contrairement aux dispositions que lui confère la résolution unique du CPE du 28 août 2014», ajoutent les membres du syndicat qui confirment au nom de l’assemblée générale des travailleurs qui a été tenue le lundi 24 août leur position initiale et demandent à ce que la journée d’hier mardi soit «considérée comme une journée de protestation à l’échelle de l’entreprise». Le syndicat des travailleurs du groupe SNTR brandit le drapeau de la menace «au cas où le plan de réorganisation concocté, visant à réduire et à disloquer le groupe SNTR, est maintenu, une grève, dont la durée sera arrêtée en temps voulu, sera organisée à l’échelle du groupe SNTR». Pour information, la SNTR assure 95% du transport de carburant entre les villes du Sud et 50% du nord vers le sud.
Houneïda Acil Algérie patriotique

Menace de grève des employés du CTC : après la révision des PRC/PRI Des projets d’habitat à l’arrêt ?


Un débrayage se profile à l’horizon à l’office national de Contrôle technique de la construction (CTC).
Les travailleurs de cet organisme, sous la tutelle du ministère de l’Habitat, menacent d’entrer en grève si la «décision unilatérale prise par le PDG d’appliquer abusivement un nouveau dispositif et système de prime de rendement individuelle et collective est mise en place» sans recourir à la réglementation (code du travail et droit civil), met en garde le syndicat d’entreprise CTC-Ouest, dans une correspondance adressée à la mi-août au PDG de l’entreprise et dont El Watan détient une copie.
«Le bordereau de la paie a été signé jeudi dernier. Le virement se fera demain (aujourd’hui, ndlr). Dans le cas où la nouvelle réglementation est mise en place d’une manière unilatérale par le directeur, comme nous le craignons, nous allons engager des actions. Nous dénoncerons ce passage en force», met en garde un syndicaliste de la direction Ouest du CTC, évoquant à l’appui de son propos la mise en circulation des fiches de transfert auprès des travailleurs à El Bayadh et Naâma «sans passer par les comités de participation».
Réparti à l’origine en 5 filiales, le CTC est devenu une mono-entreprise après fusion-absorption décidée par un décret datant de nombre 2014. Avant cette décision, chacune des filiales disposait d’une convention collective et la direction générale aurait décidé, unilatéralement, d’en modifier le contenu : les primes de rendement collectif seront différemment calculées.
«L’ancien système s’appuyait dans le calcul de la PRC sur deux agrégats, que sont la production et le recouvrement des créances.
Plus maintenant. Le PDG a instruit verbalement les directeurs régionaux et la nouvelle mesure entrera en vigueur avec le salaire qui sera viré en début de semaine. La réglementation est pourtant claire : toute modification dans les relations de travail ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par voie de négociation collective», a déclaré le syndicat.
Selon le communiqué du CTC-Ouest, le système proposé par la direction du CTC est basé sur l’indexation de la note PRI sur une prime fixe de 50% (3,5 x PRI) et le versement de la totalité de la prime dans le salaire mensuel.
Le syndicat rappelle que la «convention en vigueur limite l’indexation des primes PRI à la PRC, qui sont cumulables à une note inférieure à 10». «Le versement de la PRC conformément à la convention collective en vigueur est trimestriel, le nouveau dispositif imposé par vos soins (PDG, ndlr), communiqué verbalement aux directeurs régionaux ne fait qu’augmenter la base imposable et a pour effet les retenues sur salaire, l’IRG», indique le syndicat, qui signale que les simulations faites avec le système proposé «ont montré que les salaires nets des travailleurs seront revus à la baisse de 4000 DA, c’est inadmissible».
Tout en rappelant les dispositions «favorables aux travailleurs» de la loi 90-11, les syndicalistes rappellent que les composantes des salaires ne peuvent être mises à exécution qu’après établissement des accords et/ou d’une convention collective.
«Le syndicat appelle à la raison et la compréhension du DG et du président du groupe (…) Faute de son application (réglementation, ndlr), une action de débrayage générale sera engagée», menacent les représentants des travailleurs du CTC-Ouest dans leur courrier adressé au PDG, tout en signalant que leurs collègues rejoindront éventuellement leur mouvement, ce qui fera peser un risque de paralysie sur les projets de l’habitat.
Selon les protestataires, leur PDG «n’a pas répondu au courrier». Nos tentatives d’avoir la version de la direction du CTC ou du ministère de l’Habitat se sont avérées vaines.
Nadir Iddir el watan

Régions Sud Ouargla: Sonatrach : Manifestation des agents de sécurité dans des champs pétroliers


D’importantes manifestations des agents de sécurité travaillant à Sonatrach sont en cours dans les wilayas de Ouargla et Illizi.
Le mouvement de protestation qui s’est déclenché hier samedi se poursuit ce dimanche et se renforce par l’adhésion d’autres travailleurs dans chacune des wilayas de Ourgla et Illizi.
Des centaines d’agents de sécurité de Sonatrach manifestent dans les champs pétroliers de « Roud Nasr El Hamra » et « Tiafti » dans les wilayas de Ouargla et Illizi pour réclamer la régularisation de leur situation professionnelle et être traiter à titre d’égalité avec les autres employés de l’entreprise, notamment, en ce qui concerne les congés et les droits syndicaux.
Le mouvement de manifestation a démarré, samedi, de « Roud Nasr El Hamra » où une centaine de travailleurs ont manifesté en réaction à l’humiliation dont a fait objet l’un de leur collègue de la part d’un responsable de la base pétrolière avant d’être admis à l’hôpital pour malaise.
Aziz M el watan

La plainte a été retirée, les licenciements annulés
N’gaous : le conflit réglé à l’amiable


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L’usine de N’gaous emploie près de 1 000 ouvriers. © D. R. liberté
L’arrêt de travail décidé et observé depuis le 8 août dernier, aussi bien par les travailleurs de l’unité de N’gaous que de celle de Menaâ (conserves SPA), a pris fin le 21 août.
Les différentes parties en conflit sont finalement parvenues à un accord. Aussi, ce ne sont pas moins de 1 000 ouvriers qui se remettent au travail, après un long bras de fer avec les propriétaires de l’usine. Pour rappel, la SPA N’gaous Conserve (ex-Enajuc) a été privatisée le 6 avril 2006.
Elle est demeurée sans activité durant une année. Les ouvriers se sont opposés à la privatisation de l’entreprise. Ce n’est qu’après le rachat de l’unité et de la marque, le 17 février 2007, par la Société internationale magrébine d’agroalimentaire et du froid (Simagrof), que l’usine a repris la transformation et relancé la production.
Cette acquisition obéissait à un cahier des charges que l’acquéreur se devait d’honorer. Entre autres clauses du cahier des charges, l’obligation de maintenir l’effectif des employés et des ouvriers, mais aussi et surtout le lancement d’un programme d’investissement de l’entreprise, sachant qu’à cette période, l’unité ne comptait que 145 ouvriers et 45 saisonniers.
Les travailleurs, qui estiment que l’opulence financière de l’entreprise ne leur profite pas, ont recouru au débrayage pour réclamer des avantages socioprofessionnels. Une grève illimitée pour réclamer des augmentations de salaire, la révision de la convention collective et la confirmation dans des postes permanents pour certains ouvriers. L’arrêt de travail initié par les travailleurs et le représentant du syndicat de l’unité a été accompagné de surenchères, notamment s’agissant de la liste des revendications revue à chaque rencontre avec l’administration. Le responsable du syndicat (UGTA), Bourzam Salah, explique que “l’intérêt général prime. Nous avons obtenu la satisfaction de plus de 50% de nos revendications, aller jusqu’au bout, nous mène droit au mur. Nous avons des promesses fermes. Elles nous ont été faites en présence de tous les acteurs du conflit : le propriétaire de l’unité, les autorités locales et nous en tant que représentants des ouvriers. La plainte a été retirée, le licenciement, qui était l’origine de la discorde, est annulé”. Ce que confirme l’adjoint au maire par intérim à l’Assemblée populaire communale de N’gaous, Bounab Djemaï, qui a pris part à la réunion de réconciliation.
Joint par téléphone, M. Lateb, président du conseil d’administration de SPA N’gaous, affirme, de son côté, que la direction a répondu favorablement aux revendications de la section syndicale, non sans faire remarquer qu’“à chaque fois que nous répondons à une revendication, d’autres revendications viennent se greffer à la liste, à l’exemple de la destitution du P-DG, laquelle échappe, précise-t-il, aux compétences de la section syndicale”.

L’arrêt de travail décidé et observé depuis le 8 août dernier, aussi bien par les travailleurs de l’unité de N’gaous que de celle de Menaâ (conserves SPA), a pris fin le 21 août.
Les différentes parties en conflit sont finalement parvenues à un accord. Aussi, ce ne sont pas moins de 1 000 ouvriers qui se remettent au travail, après un long bras de fer avec les propriétaires de l’usine. Pour rappel, la SPA N’gaous Conserve (ex-Enajuc) a été privatisée le 6 avril 2006.
Elle est demeurée sans activité durant une année. Les ouvriers se sont opposés à la privatisation de l’entreprise. Ce n’est qu’après le rachat de l’unité et de la marque, le 17 février 2007, par la Société internationale magrébine d’agroalimentaire et du froid (Simagrof), que l’usine a repris la transformation et relancé la production.
Cette acquisition obéissait à un cahier des charges que l’acquéreur se devait d’honorer. Entre autres clauses du cahier des charges, l’obligation de maintenir l’effectif des employés et des ouvriers, mais aussi et surtout le lancement d’un programme d’investissement de l’entreprise, sachant qu’à cette période, l’unité ne comptait que 145 ouvriers et 45 saisonniers.
Les travailleurs, qui estiment que l’opulence financière de l’entreprise ne leur profite pas, ont recouru au débrayage pour réclamer des avantages socioprofessionnels. Une grève illimitée pour réclamer des augmentations de salaire, la révision de la convention collective et la confirmation dans des postes permanents pour certains ouvriers. L’arrêt de travail initié par les travailleurs et le représentant du syndicat de l’unité a été accompagné de surenchères, notamment s’agissant de la liste des revendications revue à chaque rencontre avec l’administration. Le responsable du syndicat (UGTA), Bourzam Salah, explique que “l’intérêt général prime. Nous avons obtenu la satisfaction de plus de 50% de nos revendications, aller jusqu’au bout, nous mène droit au mur. Nous avons des promesses fermes. Elles nous ont été faites en présence de tous les acteurs du conflit : le propriétaire de l’unité, les autorités locales et nous en tant que représentants des ouvriers. La plainte a été retirée, le licenciement, qui était l’origine de la discorde, est annulé”. Ce que confirme l’adjoint au maire par intérim à l’Assemblée populaire communale de N’gaous, Bounab Djemaï, qui a pris part à la réunion de réconciliation.
Joint par téléphone, M. Lateb, président du conseil d’administration de SPA N’gaous, affirme, de son côté, que la direction a répondu favorablement aux revendications de la section syndicale, non sans faire remarquer qu’“à chaque fois que nous répondons à une revendication, d’autres revendications viennent se greffer à la liste, à l’exemple de la destitution du P-DG, laquelle échappe, précise-t-il, aux compétences de la section syndicale”.


Education : Enfin une rentrée «ordinaire» ?

par Mokhtaria Bensaâd le quotidien d’Oran

Une rencontre d’information pour des syndicats de l’Education qui se disent dans une situation de « wait and see ». C’est ce qui ressort de la réunion tenue mardi entre la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, et les différents partenaires sociaux. Une réunion qui s’est voulue d’évaluation sur ce qui a été concrétisé concernant les revendications des syndicats. Pour les dossiers restés en suspens, la ministre a donné rendez-vous le 15 octobre prochain pour faire une évaluation globale sur tout ce qui a été conclu auparavant entre les deux parties.

La rentrée scolaire s’annonce donc sans tempête du côté des syndicats qui ont affiché leur satisfaction après cette réunion avec la ministre estimant que la nouvelle année scolaire sera entamée dans de bonnes conditions en attendant….

Le coordinateur du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPESTE), M. Nouar Larbi, contacté hier, a affirmé que «c’était une rencontre d’information avec la promesse de la ministre de satisfaire les revendications des différents syndicats. Nous attendrons le 15 octobre pour voir ce qui a été concrétisé. C’est pourquoi nous ne pouvons, actuellement, dire que nous sommes optimistes ou pessimistes».

Sur les points qui ont été abordés lors de cette réunion, M.Nouar a expliqué que le ministère s’est engagé à satisfaire la revendication liée à l’organisation d’un concours à la rentrée scolaire pour la promotion de 45.000 enseignants dans les trois cycles de l’éducation (primaire, moyen et secondaire) et la promotion «systématique» aux nouveaux grades pour garantir la promotion à certains enseignants. Pour les dossiers qui n’ont pas été abordés, des réunions bilatérales entre ministère et chaque syndicat seront organisées à partir du 1er octobre pour faire l’évaluation. Selon le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) Ferhat Chabekh, cité par l’APS, « le gouvernement a approuvé la revendication relative à la prime des intendants et économes qui est une prime différente des fonctions pédagogiques ». Concernant la prime d’encadrement, M.Chabekh a affirmé que le syndicat attend toujours le règlement de cette dernière par le gouvernement. Pour sa part, M.Aous, membre du bureau du SNAPEST, chargé des conflits, a souligné que cette initiative représente un début prometteur pour la concrétisation des revendications syndicales. Il a précisé en outre que « la ministre a fait une mise au point concernant l’utilisation de la darija à l’école affirmant que ces propos ont été détournés». Concernant la rentrée scolaire, le SNAPEST a insisté sur le renforcement de l’encadrement pédagogique et administratif afin de combler le déficit enregistré. Sur les revendications de ce syndicat, M.Aous a indiqué que « nous attendons la réunion du mois d’octobre pour voir ce qui a été concrétisé ». Enfin, les syndicats présents à cette réunion ont été unanimes à affirmer que « le boycott de la rentrée scolaire n’est pas à l’ordre du jour et ne fait pas partie des principes du partenaire social ».

Les syndicats de l’éducation promettent une rentrée scolaire « calme »



Les syndicats de l’éducation nationale ont donné mardi la promesse de garantir une rentrée scolaire dans le « calme », après leur rencontre mardi avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit qui s’est engagé à satisfaire les principales revendications. A l’issue de leur rencontre avec la ministre de l’éducation qui a eu lieu au siège du ministère et qui a duré plus de trois heurs, les représentants des syndicats de l’éducation sont unanime que la prochaine rentrée scolaire, sera « calme », suite à la satisfaction des principales revendications contenues aux procès verbaux des syndicats qui ont été signés en mois de mars dernier.
Le coordinateur du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’Education (CNAPESTE), M. Nouar Larbi a affirmé que « C’était une rencontre d’information », ou la ministre de l’éducation a présenté un nombre de mesures pour la prochaine rentrée scolaire et a demandé de garantir « le calme », en s’engageant à satisfaire plusieurs revendications.
l’expression Oran


Des licenciés en sciences politiques manifestent



Hier, ils étaient près d’une cinquantaine de licenciés dans la filière des relations internationales et sciences politiques à se rassembler devant le siège de l’académie d’Oran pour revendiquer leur droit d’enseigner l’histoire et la géographie.
Sitôt exclus du dernier recrutement d’enseignants de 2015, la réaction ne s’est pas fait attendre. Contacté par téléphone, l’une des contestataires nous a exprimé la désolation ressentie suite au dernier appel de recrutement qui a touché dit-elle toutes les filières sauf celle des sciences politiques. «Depuis les années 2000, notre filière n’a que rarement connu des recrutements. Nous sommes près de 900 au niveau d’Oran et ses alentours, sans perspectives d’avenir. Nous revendiquons le droit d’enseigner l’histoire et la géographie et l’intégration des enseignants vacataire qui pour la plupart après 7, 8 ans de service souvent au Sud du pays, ont été suspendus même de l’enseignement de ces deux matières.». Aujourd’hui, un rassemblement national regroupera les licenciés de toutes les wilayas du pays à Alger devant le ministère de l’Education afin de sensibiliser Mme Benghebrit autour de leurs revendications.
Amel Bentolba le soir d’Algérie

Mme Faraoun rencontre les syndicats des entreprises du secteur de la Poste et des TIC


ALGER- La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Mme Houda Iman Faraoun, a réuni jeudi à Alger, les syndicats des entreprises relevant de son secteur, afin de discuter des perspectives d’amélioration de la situation des travailleurs et le développement du secteur.
A l’issue de cette rencontre qui s’est tenue à huis clos, le secrétaire général de la fédération nationale des travailleurs de la Poste et des TIC, affiliée à l’UGTA, Mohamed Tchoulak, a déclaré à l’APS qu' »il s’agit d’une prise de contact avec les syndicats des entreprises du secteur, à l’initiative de la ministre ».
Il a expliqué que cette rencontre a permis à chaque représentant de syndicat d’exposer « la situation de son entreprise en général et celle des travailleurs en particulier ».
« Le débat a été riche et convivial où toutes les parties ont exprimé leur engagement et leur disposition à oeuvrer pour améliorer davantage les services et les prestations au niveau de leurs entreprises respectives », a-t-il ajouté.
M. Tchoulak, tout en saluant l’initiative de la ministre en faveur du dialogue avec les syndicats du secteur, a fait part de la disposition de la fédération-UGTA et de celle des autres partenaires sociaux d’apporter leur contribution pour améliorer la situation socio-professionnelle des travailleurs et contribuer au développement du secteur

Constantine – Prime de guichet :
Colère des travailleurs de l’état civil

par A. Mallem le quotidien d’Oran

Selon des travailleurs de la mairie de Constantine, l’activité de l’état civil au niveau des délégations urbaines risque d’être paralysée par un mouvement de fronde des travailleurs de ce secteur qui exigent le paiement de la prime de guichet qui ne leur est pas versée actuellement compte tenu de leur statut administratif. Rencontrés, hier dans la matinée, au niveau du siège central, un groupe de travailleurs communaux ayant le statut d’ouvriers professionnels (OP) mais utilisés par l’administration communale pour occuper des postes de guichetiers dans le secteur de l’état civil au niveau des délégations urbaines, étaient visiblement très mécontents de leur situation professionnelle. Abordés, ils nous ont indiqué qu’ils étaient venus exercer des pressions sur les responsables du syndicat Ugta pour leur demander d’intervenir auprès du président de l’APC afin de régler ce dossier dans les délais les plus courts. « C’est une affaire qui n’a que trop duré et nous sommes vraiment à bout de patience. Aussi et si l’administration ne nous verse pas la prime de guichet d’ici le premier novembre prochain, nous quitterons en masse les guichets et retournerons à nos fonctions statutaires », ont-ils menacé. Interrogé aussitôt, M. Sehali Mohamed Salah, secrétaire général de la section syndicale Ugta de la mairie, a déclaré qu’il était au courant de ce problème et qu’il craignait depuis longtemps la grogne des guichetiers. Aussi, il juge que la colère de cette catégorie des travailleurs est justifiée face aux hésitations de l’administration à appliquer une délibération de l’APC qui a souscrit à l’application à leur bénéfice de la prime de guichet. « Ces travailleurs ont été affectés, il y a environ deux ans, au niveau des guichets de l’état civil. Et il y a six mois, a-t-il expliqué, siégeant en session ordinaire, l’APC a adopté une délibération favorable au paiement de cette prime, mais cette délibération tarde à être mise en application, on ne sait pourquoi, par l’administration. Et du moment que tous les guichetiers de l’état civil en Algérie bénéficient de cette prime, ceux de Constantine se sentent frustrés de ce droit. Et ils se sont mis alors à réclamer ce qu’ils pensent, à juste titre, leur revenir de droit. Et si aujourd’hui ils parlent tous de demander à regagner leurs anciens postes on ne peut pas s’y opposer, même si ce mouvement massif risque de paralyser le service concerné qui dispose d’un personnel très réduit en la matière et manquant encore de formation. » Ensuite, ce syndicaliste, qui affirme s’exprimer également au nom de ses collègues du Snapap en congé, d’indiquer que cette catégorie de travailleurs forme une masse de 700 agents et la majorité d’entre eux ont le statut d’Ouvriers professionnels. Il y a plus de deux ans, l’administration de la mairie les avait réquisitionnés pour faire le travail de guichetier parce que le service d’état civil était totalement dépourvu de personnel. Mais le problème est que, d’après les statuts, la catégorie d’OP n’ouvre pas droit à la prime de guichet ». C’est pourquoi, ajouta ce syndicaliste, les syndicats ont rédigé hier une correspondance commune qu’ils vont adresser au président de l’APC pour lui demander d’intervenir pour trouver une solution au problème en faisant bénéficier les guichetiers de la prime demandée. Interrogé à son tour, le président de l’APC par intérim, le Dr. Messai, nous répondra que ce dossier est en cours de traitement par le président de l’APC en collaboration avec l’administration communale et les services financiers. « Mais pour plus d’information, il est nécessaire d’attendre le retour de congé du président pour lui poser des questions sur ce dossier un peu complexe », nous conseilla le P/APC intérimaire.

Sétif : Une histoire de «recrutement» d’agents de nettoiement…
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La municipalité de la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif, est secouée par une affaire de «recrutement» d’agents de nettoiement. Lancé en septembre dernier, le concours (une étude de dossiers) devant régulariser la situation socioprofessionnelle de 522 contractuels et l’embauche de 78 nouveaux agents fait des vagues au sein du personnel.
«Au lieu d’afficher les résultats et permettre aux non-admis de déposer des recours comme l’exige la réglementation en vigueur, l’administration a opté pour le bouche à oreille. Les responsables du secteur ont été instruits par l’administration, au début du mois d’août dernier (soit dix mois après le dépôt des dossiers), pour communiquer verbalement les noms des admis.
En procédant de la sorte, les chargés du dossier ont voulu masquer les noms de certains ‘‘admis’’ dont des handicapés physiques. Pour ne pas affronter des travailleurs lésés, dont certains triment depuis 2008, le responsable du personnel et des élus, qui ont bien calculé leur coup, prennent leur congé annuel au bon moment, au grand dam d’agents qui ne savant plus à quel saint se vouer», ont dit non sans amertume de nombreux agents qui se sont approchés de nos bureaux. Ne manquant pas d’arguments, nos interlocuteurs profitent de l’opportunité et interpellent les pouvoirs publics pour non seulement intervenir, mais également pour ouvrir une enquête à ce sujet, et d’enfoncer le clou : «Sur les 522 agents contractuels, 24, de surcroît pères de famille, ont été recalés par des alibis qui ne tiennent pas la route.
Ayant dans un premier temps obtenu des certificats médicaux avec la mention ‘‘apte avec réserve’’, puis ‘‘apte’’, les candidatures d’agents expérimentés sont inexplicablement zappées.»
«Pis encore, les responsables concernés n’ont pas jugé utile de donner une suite aux recours déposés. Faisant fi des instructions du Premier ministre ne ménageant aucun effort pour l’intégration des agents d’entretien et de nettoiement contractuels, l’administration de la municipalité de Sétif fait dans le favoritisme et l’injustice.
Celle-ci a-t-elle le droit de tourner le dos à une catégorie de ses travailleurs ?» s’interrogent des agents au bord de la déprime. Pour avoir le son de cloche de l’administration, on a tenté de contacter le secrétaire général et le vice-président chargé de l’administration et des finances, en vain…
Kamel Beniaiche el watan

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