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Ce qu’il y a de révélateur en cette période trouble et mouvante!

Par ali bendris

Ce qu’il y a de révélateur en cette période trouble et mouvante, c’est la mise à nu, presque involontaire, d’une certaine « élite influente » de notre pays. J’emploie les guillemets à dessein : ces cercles parlent surtout entre eux, sans jamais confronter leurs idées au réel. Les réactions outrées, souvent chargées d’idéologie, qui émanent de ces milieux ne sont ni anodines ni déconnectées : elles s’inscrivent dans une offensive plus large visant à fragiliser l’Algérie. Ce n’est pas un fantasme. Le contexte mondial actuel est marqué par une lutte féroce entre grandes puissances pour contrôler les ressources stratégiques (terres rares, couloirs maritimes, zones d’influence ) et pour neutraliser les diplomaties qui refusent de se soumettre. L’Algérie les gêne. Elle gêne parce qu’elle tient bon. Et pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, les polémiques se focalisent quasi exclusivement sur des individus formés par l’école de l’Algérie indépendante (faut-il encore le rappeler) mais qui, désormais installés à l’étranger, attaquent sans relâche leur pays d’origine. Ce pays, qu’ils ont quitté, mais qu’ils n’ont de cesse de salir, à distance et confortablement protégés par les sinécures de leurs terres d’accueil. Qu’ont en commun Daoud, Sansal, Sifaoui, Bouraoui, Amine DZ, Abou Semmar, et ce dernier venu, Belghit (dont personnellement je viens de découvrir l’existence) qui, d’Algérie, va jusqu’à falsifier l’histoire de notre récit identitaire, séculaire, sur une chaîne émiratie, en pleine guerre d’influence (il fallait oser !)? Est-ce un hasard si Mhenni s’engouffre dans cette brèche pour apporter son « soutien aux Emirats » ? Tous participent, chacun à sa manière, à une entreprise de démolition. Jamais un mot sur ce qui avance, jamais un regard sur les efforts du pays : pas d’usines, pas d’agriculture, pas d’infrastructures, pas de culture, pas de sport. Rien, sinon l’attaque permanente, sous couvert d’« information », de « récit alternatif », de « liberté d’expression ». Ce qu’ils font n’a rien d’un débat démocratique : il n’y a jamais de contradicteurs, jamais de confrontation loyale. Il s’agit d’un monologue à charge. Dans la guerre d’usure que subit aujourd’hui notre pays, il ne peut y avoir de place pour la complaisance : l’unité et la souveraineté ne se négocient pas. Elles se défendent, sans faiblir.

Ali Bendris

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