HAMID OULD HOCINE Les laboureurs s’en vont, l’ami. La semence reste. Et germe. Et pousse. Et porte des fruits. Et jette de nouvelles semences sur le sol. Et le cycle se répète.
Notre peine est grande…Hamid Ould Hocine, l’ami, le frère, le camarade nous a quittés. Quelle perte pour sa famille, pour nous, ses camarades de lutte, pour la profession, pour notre pays, qu’il aimait tant et qu’il était si pressé de voir prendre la locomotive du développement, du progrès, du bien -être pour le peuple. Architecte devant l’eternel, comme l’a écrit son confrere et ami Halim Faidi,batisseur infatigable, il dominait les hauteurs de cet art noble et exigeant, toujours soucieux de rester à l’écoute des gens d’ici-bas. Arpenter Alger avec Hamid, c’était découvrir, émerveillé, les trésors cachés de son architecture, de son histoire millenaire.. Bibliophile impénitent,esprit curieux, il me disait, quand il constatait que quelque chose d’interessant manquait à ses lectures” oh là, il va falloir rattraper tout ça..” Un intellectuel authentique, modeste, humble, profondément humaniste, pétri de connaissances et tout le contraire du brillant parce que peu profond.La derniere fois qu’on avait été lui rendre visite Fateh et moi, en réanimation, à la clinique, le souffle déclinant, il nous avait fait signe des yeux qu’il nous avait reconnus. Dans son regard, j’ai lu, comme un message, “ on continue,ne quittez pas la course, le temps presse…“ . Oui, courageusement, indifferent au mal qui le minait, Hamid a tenu le pas de la lutte jusqu’au dernier souffle.Repose en paix, camarade, nous ne quitterons pas la course, toujours fideles à ta mémoire et à tes engagements. Mes sinceres condoléances à ta famille et à tes proches.
A Rebah