Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs N°59

200 000 DEMANDES ONT ÉTÉ ENREGISTRÉES
Départs massifs à la retraite

Près d’un mois après, le flou total entoure la déclaration faite par le Premier ministre en date du 14 octobre dernier au sujet de la suppression de la retraite anticipée. C’était devant les participants aux travaux de la 18e tripartite, qui a eu lieu dans la wilaya de Biskra. Pendant ce temps, et en l’absence d’une information officielle, on apprend que près de 200 000 personnes sont à l’affût de la moindre réaction pour procéder au dépôt de leurs dossiers de retraite.

Abder Bettache – Alger (Le Soir) – Suppression ou pas de la retraite anticipée ? Le départ en retraite dans le cadre de l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, en l’occurrence le départ à la retraite sans condition d’âge ou la proportionnelle est-il aussi concerné par la déclaration faite par Abdelmalek Sellal ? «C’est le flou total», commente-t-on du côté de la Centrale syndicale. Même son de cloche chez les syndicalistes de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR), affiliée à l’UGTA.
«Rien d’officiel n’est porté à notre connaissance», nous apprend le secrétaire général de ladite fédération, M. Smaïl Boukhris. Ce dernier nous dira par ailleurs, que «le dernier discours prononcé par le secrétaire général de la Centrale syndicale
M. Abdelmadjid Sidi-Saïd sur la question de retraite, devant les secrétaires généraux des fédérations et des Unions de wilaya le 5 novembre dernier constitue notre position de principe».
Lors de cette rencontre, le premier responsable de l’UGTA a soulevé la problématique de la retraite en déclarant, que «rien de concret n’a été porté à la connaissance de la Centrale syndicale par le gouvernement». Toutefois, Sidi-Saïd a plaidé «pour l’engagement d’une réflexion sur le devenir du système de retraite dans notre pays, en consolidant davantage les moyens de sa pérennité».
En d’autres termes, le 5 novembre dernier, le secrétaire général de l’UGTA a évité d’exprimer définitivement la moindre position de son organisation sur la question, préférant sans aucun doute voir «le gouvernement s’expliquer davantage», d’autant qu’entre le chef de l’exécutif et son ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, un cafouillage a vu le jour sur la question.

En attendant la réunion de la CEF de la FNTR
La position de la Centrale syndicale sur une éventuelle révision des différentes dispositions régissant le départ à la retraite ne sera connue qu’au lendemain de la réunion de la commission exécutive fédérale (CEF) de la FNTR.
La tenue des travaux de cette dernière est annoncée pour fin décembre prochain. Une réunion dont l’ouverture des travaux sera assurée par Abdelmadjid Sidi-Saïd, en sa qualité de premier responsable de la Centrale syndicale.
Lors de cette rencontre, il est attendu à la fois un «important» discours de Sidi-Saïd, mais aussi un hommage qui sera rendu par les syndicalistes de la FNTR aux défunts secrétaires généraux de la fédération des retraités, en l’occurrence Mrs Smaïl Alaouchiche et Ahmed Gadiri. Mais, il n’en demeure que cette instance organique de la Fédération nationale des retraités aura à exprimer son point de vue sur la question.
Lors des travaux de la dernière session de la CEF, les syndicalistes de la FNTR avaient débattu de la problématique de retraite, en plaidant lors des différentes interventions «pour la pérennité de la CNR et une meilleure prise en charge des doléances des retraités».
La position qu’aura à adopter la FNTR dans la résolution finale des travaux de la CEF tracera en définitive les contours des «réformes» et autres «révisions» des dispositions régissant le départ à la retraite. Il est évident aussi, que de par la présidence assurée par l’un de ses secrétaires nationaux du conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite (CNR), l’UGTA devait en tirer profit et disposer de suffisamment d’informations pour cerner les enjeux de cette «réforme». Sur un autre plan, il est important de noter qu’au jour d’aujourd’hui, «ni commission et ni groupe de travail» n’ont été mis en place par les initiateurs de cette «révision».

Suppression de la retraite anticipée et sans condition d’âge ?
Selon des sources sûres, les premiers «aménagements» que le gouvernement veut introduire dans le cadre de la révision des dispositions régissant le départ à la retraite ciblent notamment la retraite anticipée et la retraite sans condition d’âge.
D’après nos sources, l’idée de la suppression de ces deux dispositions pourrait intervenir au premier trimestre de l’année 2016, soit à deux mois de la revalorisation annuelle des pensions de retraite. Ainsi, une fois, ces deux dispositions abrogées, le gouvernement par le biais de son département du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale passera à la seconde étape, soit l’installation de la commission nationale de la révision du système de retraite.
Une «révision» qui inclura également une éventuelle «refondation» du système de la Sécurité sociale, dont les conséquences ont «causé un préjudice sans précédent à la caisse de retraite». «Avant d’engager la moindre réforme sur la question, il est primordial, voire indispensable de procéder à une évaluation de tout ce qui a été fait jusqu’au jour d’aujourd’hui.
Une évaluation de la situation actuelle du système de la Sécurité sociale dans notre pays est un passage obligé avant l’entame d’une quelconque réforme», nous a confié un spécialiste de la question sociale.
Il est important de rappeler que les différentes dispositions mises en place pour le départ à la retraite ont vu le jour au lendemain des accords conclus entre le gouvernement algérien et le Fonds monétaire international et la Banque mondiale dans le cadre du plan d’ajustement structurel (PAS).
Ainsi, la retraite anticipée a vu le jour par le décret 94-10 du 26 mai 1994, qui stipule que l’intéressé doit avoir au minimum 50 ans d’âge (45 ans pour les femmes) et réunir un minimum de 20 ans d’activité.
Quant à l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, elle avait pour objectifs l’assouplissement des conditions d’octroi de la retraite. Il s’agit de la retraite sans condition d’âge, qui stipule que le travailleur salarié doit accomplir une durée de travail effectif ayant donné lieu à 32 ans de cotisations au moins, alors que la retraite proportionnelle stipule que le travailleur salarié doit réunir une durée de travail effectif ayant donné lieu à versement de cotisations sur 20 ans au moins.
Rappelons que l’admission à la retraite proportionnelle ou sans condition d’âge n’intervient qu’à la demande express de l’intéressé. La phrase lâchée le 14 octobre dernier par le Premier ministre à Biskra a suscité des interrogations dans le monde du travail, notamment ceux comptant partir à la retraite dans le cadre de ces dispositions, mais qui ne semblent pas réunir dans l’immédiat les conditions exigées par la loi.
C’est ainsi qu’on indique de source sûre, qu’ils sont près de 200 000 personnes à avoir retiré auprès des agences de la CNR des formulaires de départ à la retraite. Lors de sa dernière sortie médiatique, le directeur général de la Caisse nationale de retraite, M. Melouka avait déclaré que pour le moment, l’organisme qu’il dirige «n’a pas été instruit pour revoir l’âge de départ à la retraite. Il reste à 60 ans, tout comme seront maintenues la retraite anticipée, celle sans conditions d’âge (32 ans de service) et enfin la retraite proportionnelle».
Il a, par ailleurs, soutenu que «le système de retraite en Algérie est l’un des meilleurs au monde. En ce sens que l’assiette de calcul de la retraite se fait sur les 5 années, voire sur les 5 meilleures années de salaires». Il ajoutera qu’aucun retraité classique ne perçoit en deçà du SNMG.
A. B.


Le CLA avance un taux de suivi de plus de 70% :
Grève dans les lycées

par M. Aziza le quotidien d’Oran

Le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CLA) a observé hier une journée de grève dont le taux de suivi a été estimé à plus de 70%, selon les membres du syndicat. Cette grève a été enclenchée après l’échec des discussions réunissant jeudi dernier les cadres du département de Nouria Benghebrit et les délégués du CLA. Refusant les promesses et exigeant des réponses concrètes, les membres du CLA se sont mobilisés hier pour faire entendre leur voix à travers le débrayage. Selon le secrétaire général du CLA, Idir Achour, des assemblées générales dans les établissements scolaires ont été organisées le jour de la grève afin de discuter des formes d’actions à mener à l’avenir. Il est fort probable que les grévistes durcissent leur mouvement en optant soit pour une grève de deux ou de trois jours par semaine, ou une journée renouvelable chaque semaine.

Le SG du CLA a exprimé sa satisfaction quant à la mobilisation des adhérents de son syndicat ainsi que d’autres fonctionnaires. Il a affirmé que certains établissements moyens et primaires ont suivi le mot d’ordre du CLA. « Ils ont observé une grève en guise de soutien et de solidarité», a-t-il souligné. Il a également affirmé que cette action a été vivement soutenue par les fonctionnaires des corps communs en citant ceux des collectivités locales et de la santé.

Idir Achour explique les motifs ayant poussé les fonctionnaires à entamer cette grève. «Nous voulons dire au gouvernement, non à la dégradation du pouvoir d’achat des fonctionnaires ; oui pour l’instauration d’un Observatoire national autonome pour le contrôle du pouvoir d’achat, et la valorisation du point indiciaire en fonction de la réalité des prix ». Il poursuit en disant « non à la remise en cause des différentes formules de retraite mais pour une retraite à 100% et après 25 ans de service effectif ».

Les grévistes ont également réclamé de leur tutelle la promotion automatique des travailleurs qui réglera définitivement le problème et garantira la stabilité dans le secteur de l’Education nationale. Le syndicat refuse, dans ce sens, que des travailleurs de l’éducation soient induits en erreur concernant le nombre de postes de promotion avancé par la tutelle et qui ne sont en fait que de la poudre aux yeux, selon le syndicat.

Le CLA réclame, par ailleurs, la concrétisation des promesses cosignées dans le PV du 7 mars dernier, l’intégration de tous les enseignants contractuels et la réintégration de ceux qui sont suspendus depuis 2013. Il exige la réintégration du secrétaire général de Saïda à son poste. Enfin, le syndicat revendique en outre, la construction de nouvelles infrastructures scolaires et le recrutement d’encadreurs pédagogiques qui assureront la stabilité dans les écoles.


Education : Le CNAPEST ne signera pas la «charte d’éthique»

par R. N. le quotidien d’Oran

Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapest) a décidé de ne pas signer la «charte d’éthique et de stabilité». La décision a été prise lors de la réunion de son conseil national, réuni les 6 et 7 novembre à Boumerdès. Dans un communiqué publié le 10 novembre, le bureau national du Cnapest explique les raisons de cette décision. «Après un long débat consacré à la question de la «charte d’éthique et de stabilité», les participants ont conclu que la principale priorité du ministère de l’Education nationale est de prendre en charge les revendications des fonctionnaires du secteur, du respect de l’éducateur et de lui concrétiser le climat nécessaire pour mener sa mission», lit-on dans le communiqué. Entre autres mesures, le Cnapest demande aussi à la tutelle «d’ouvrir le dialogue avec les véritables partenaires, dans le respect des lois sur le travail, à ce moment-là, aucune partie n’aura besoin de s’engager pour aucun document ou contrat concernant ce sujet (éthique et stabilité, ndlr), parce que l’éducateur est par nature et de par sa formation dévoué à sa mission», ajoute le communiqué.

Concernant les autres sujets évoqués lors de sa réunion, le conseil national du Cnapest demande au bureau national du syndicat d’intervenir auprès de la tutelle pour «expliciter les zones d’ombre et de confusion entourant la directive N°003 relative à la promotion dans certains secteurs de l’éducation». Par ailleurs, le syndicat appelle les travailleurs de l’éducation nationale à «continuer la lutte» pour «concrétiser les revendications en suspens», à savoir celles liées «au logement, à la prime du Sud, et aux œuvres sociales». Sur ce dernier point, le communiqué évoque «la mise en place d’une commission gouvernementale chargée de faire l’inventaire des biens et des fonds des œuvres sociales». Enfin, le Cnapest réclame aussi la «comptabilisation des années d’études dans les grandes écoles et les instituts technologiques ainsi que le service national dans la retraite».

Oran :

Syndicat national des travailleurs de l’éducation SNTE :
Les conseillers d’éducation menacent d’une démission collective

par D.B. le quotidien d’Oran



La coordination de wilaya des conseillers d’éducation, affiliée au SNTE, monte au créneau et menace de recourir à une démission collective et de reprendre leurs postes initiaux comme enseignants et pouvoir ainsi bénéficier des nouveaux postes créés, à savoir enseignant principal et enseignant formateur. Selon un communiqué émanant de la coordination, une réunion s’est tenue mardi au siège du syndicat autonome. Ce conclave a permis aux membres présents d’élaborer une plate-forme de revendications composée de cinq points notamment la prise en considération du critère de l’ancienneté lors de chaque promotion, l’ouverture de postes budgétaires de conseillers d’éducation dans chaque établissement et le droit à la prime d’encadrement. Les intervenants ont aussi exigé de revoir la classification du poste de conseiller de l’éducation et soutiennent que leur classification ne reflète ni leur qualification ni les différentes tâches qu’ils assurent dans les établissements scolaires. « Au cas où nos revendications ne sont pas satisfaites, nous n’avons d’autre choix que de recourir à la démission collective et de reprendre nos postes d’enseignants…», lit-on dans cette correspondance. Pour rappel, une première réunion s’est tenue le mois dernier, et une première plate-forme avait été élaborée et transmise à qui de droit. Dans cette plate-forme, les conseillers revendiquent, entre autres, le droit à la promotion automatique, la révision du classement de ce corps et l’octroi de la prime d’encadrement. La coordination réclame aussi la création du grade de conseiller formateur, le rétablissement de la formation résidentielle, la création d’une prime spécifique pour les chargés de gestion administrative et pédagogique, l’affectation de logements de fonction au profit des conseillers et l’ouverture de postes budgétaires pour les conseillers de l’éducation. Les conseillers d’éducation ont aussi exigé des aménagements à leur statut particulier, surtout en ce qui concerne leur classification. L’autre point qu’ils mettent en avant est leur plan de carrière. Selon le décret exécutif n°08-315 du 11 Chawal 1429 correspondant au 11 octobre 2008 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale, les conseillers de l’éducation sont chargés d’accompagner les élèves sur le plan pédagogique, de veiller à leur assiduité et ponctualité, de superviser les mouvements et les études surveillées, ainsi que le service de la demi-pension et de l’internat, selon le régime de l’établissement. Ils assistent le directeur du collège et le censeur du lycée dans les tâches pédagogiques et administratives, veillent au bon fonctionnement des laboratoires dans les collèges et coordonnent les activités des adjoints et des adjoints principaux de l’éducation.

Les professeurs de l’éducation
n’ont pas encore perçu leur prime de départ.

D’après les renseignements recueillis auprès d’un gestionnaire des œuvres sociales d’Alger, sur 900 retraités relevant de la direction de l’éducation d’Alger centre, 250 seulement ont eu l’agréable surprise de voir leur compte garni de la modique somme de 250 000 dinars. Les mêmes renseignements précisent qu’une partie du budget alloué à cet effet par le ministère de l’Education nationale n’a pas été suffisante pour satisfaire la totalité des éléments mis à la retraite.
«L’autre entrave qui a envenimé la situation est la dissolution de la commission chargée de la gestion des œuvres sociales pour la wilaya d’Alger suite à un détournement d’argent. Entre-temps, la commission nationale a assumé la gestion des œuvres sociales de la wilaya d’Alger», a indiqué ce gestionnaire. Et d’ajouter :
«Ayant reçu l’aval du ministère, le président de ladite commission a entamé le règlement d’une partie des éléments mis à la retraite tenant compte de la date de dépôt de leur dossier pour calmer les esprits.
Immédiatement après, le mandat des commissions a expiré. Il fallait organiser des élections pour dégager les membres des commissions. L’opération est en cours pour l’installation des commissions à l’échelle des wilayas.»
Le même gestionnaire a cependant expliqué qu’au niveau de la wilaya d’Alger, le travail est fin prêt concernant les primes de retraite. «D’après les informations que j’ai pu recueillir, le versement des primes de retraite aura lieu avant la fin du mois de décembre 2015», a conclu notre interlocuteur.
le temps d’Algérie Lamine B.

Est :

Direction de l’urbanisme: Le SNAPAP en appelle au wali
par A. El Abci le quotidien d’Oran



Les employés de la direction de l’urbanisme qui ont repris le travail il y a juste un peu plus d’une semaine sont en colère. Rien ne semble, en effet, réglé et le retour à la protestation n’est pas à écarter.

Le secrétariat du Snapap de la wilaya de Constantine, dont il y a lieu de rappeler que c’est sur son intervention que les grévistes avaient mis un terme à leur débrayage, le jeudi 5 novembre dernier, exprime «sa déception» dans un communiqué et déclare «dégager sa responsabilité de ce qui peut résulter de cette situation et en appelle au wali pour ouvrir un dialogue sérieux et permanent au service de l’intérêt général».

L’initiative prise par le Snapap avait consisté à convaincre les travailleurs de mettre fin à leur grève illimitée, en respect à la décision de justice mais aussi en attente d’un renvoi de l’ascenseur de l’autre partie, le directeur, qui «malheureusement persiste dans ses anciennes pratiques», est-il encore indiqué. Ainsi, le dialogue et la concertation qui devaient prévaloir dans le règlement des problèmes et la prise en charge des préoccupations posées, dans le secteur, pour la stabilité de la direction, sont malheureusement encore absents, soutient le SNPAP. «Et selon les rapports qui nous parviennent, poursuit le communiqué, c’est toujours les méthodes de pression, de mépris et autres comportements qui ont déclenché la grève qui persistent». «Ainsi, aucun des points de revendication des travailleurs n’a connu ne serait-ce qu’un début ou semblant d’application et ce, à l’effet de montrer les bonnes dispositions du directeur pour tourner la page et repartir du bon pied», ajoute le communiqué. Le document cite dans ce cadre «l’annulation des sanctions prises durant les journées de la grève qui n’est toujours pas effective, et qui était en mesure de tout aplanir et faire revenir tout le monde à de meilleurs sentiments et à un minimum de confiance».

Le Snapap souligne que «le directeur n’a pas fait montre du niveau de responsabilité à même de faire sortir son administration de la situation qu’elle vit». Aussi, le syndicat «continue à être préoccupé par cette situation et décline toute responsabilité quant aux développements qui peuvent en résulter», faisant appel en la matière à une intervention rapide du wali pour éviter un retour à la protesta.

Un accord conclu hier:
Suspension de la grève à la Sorest

par A. E. A. le quotidien d’Oran



Le conflit socioprofessionnel, qui a paralysé durant plus de deux mois la société Sorest, a finalement trouvé son dénouement hier, et ce à l’issue d’une réunion qui a regroupé, au cabinet du wali de Constantine, le directeur régional (DR) d’Annaba, son adjoint et le DRH, ainsi que le chef de cabinet du wali, l’inspecteur du Travail et cinq représentants des travailleurs de l’unité de Constantine. C’est ce qu’a indiqué leur représentant, M. Ahmed, à la sortie de ladite réunion, soulignant qu’«un accord a été trouvé pour une reprise du travail dès aujourd’hui (ndlr, mardi 17 novembre), avec réouverture des chantiers de construction de logements de la nouvelle ville de Ali Mendjeli, qui étaient fermés pour cause de grève illimitée depuis le 13 du mois de septembre dernier». Et notre interlocuteur de poursuivre, que l’«assurance nous a été donnée qu’aucun travailleur ne sera sanctionné ni touché de quelque façon que ce soit».

«Concernant le départ du directeur, notre principale revendication, il nous a été répondu que cette décision n’est pas une prérogative des travailleurs, cependant une solution sera trouvée à ce problème, par un départ à la retraite ou en congé du concerné», a indiqué M. Ahmed. En attendant et à brève échéance, «il a été décidé de désigner un intérimaire au directeur ainsi que le renforcement de l’administration, par la création de services des finances, des ressources humaines et techniques. De même qu’il a été convenu d’activer la création d’une section syndicale, pour éviter les grèves sauvages et défendre les intérêts des travailleurs, d’une part, et pour que la direction ait un interlocuteur valable pour répercuter leurs préoccupations, d’autre part».

«Pour ce qui est du problème des salaires, il faut attendre l’élaboration d’une convention collective avec une grille des salaires unifiés, qui seront valables pour les 56 unités existantes à l’échelle nationale, y compris celle de Constantine, bien sûr», nous dira encore M. Ahmed. Dispositions qui ont été acceptées par les travailleurs, qui se sont dits prêts à récupérer les journées de grève, surtout que la direction de la société n’a pas exclu le payement des salaires des deux mois de grève, dans le cas d’une bonne récupération des retards accusés dans les réalisations des logements.

En tout état de cause, le plus important pour les travailleurs, «c’est d’abord d’avoir une administration performante et crédible, qui sera un interlocuteur valable, chose qui nous a manqué cruellement jusqu’à maintenant», conclura-t-il.

TLEMCEN: Menace de grève chez les sages-femmes de l’EHS

par Khaled Boumediene le quotidien d’Oran



Un vent de révolte souffle sur l’établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Tlemcen où il semble bien que des sages-femmes et des médecins du complexe «mère et enfant» aient entamé un bras de fer avec leur chef de service. Après l’annulation de leur sit-in en date du 17 mars 2015, les blouses blanches semblent déterminées à observer un rassemblement devant la cour de cet établissement, le 17 du mois courant. Selon le communiqué signé par la section syndicale des sages-femmes, la section syndicale des agents d’anesthésie et de réanimation de la maternité, et la section syndicale des travailleurs de l’établissement hospitalier spécialisé, dont une copie est en notre possession, cette action a été décidée pour dénoncer « le harcèlement et les menaces que profère le chef de service de la maternité à l’égard de tout le personnel de l’EHS et notamment à l’égard du secrétaire de la section syndicale UGTA de la maternité». Selon la responsable des sages-femmes, Leila Abbou, « Le recours au sit-in demeure l’unique moyen pour faire cesser la conduite vexatoire de ce chef de service qui porte atteinte à la dignité et à l’intégrité psychologique du personnel de la maternité qui travaille dans un milieu malsain et néfaste, ce qui se répercute sur les accouchements et les urgences obstétriques. Nous voulons à travers ce sit-in sensibiliser les pouvoirs publics sur les agissements néfastes de ce responsable qui ne cesse de semer la zizanie et la division au sein de notre établissement. Çela devient insupportable, il faut qu’on arrête ces humiliations et harcèlements, car les sages-femmes ont besoin du respect et de l’estime pour veiller à l’accouchement et à la surveillance pré et post natale de la maman et de son bébé. On ne va pas s’arrêter là, nous allons observer une grève illimitée jusqu’à l’aboutissement de nos revendications légitimes, après le sit-in».

Maghnia (Tlemcen): Sit-in des paramédicaux

Le personnel paramédical de l’établissement public hospitalier de la ville frontalière de Maghnia a observé ce dimanche un sit-in devant le siège de l’EPSP pour protester contre le contrôleur financier qui a refusé «la validation de la promotion au grade supérieur de deux cadres de l’établissement», indique-t-on sur place.

Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat dénonce «l’attitude du contrôleur financier qui a dépassé ses prérogatives en se comportant comme un conseiller juridique», et «le non-respect des instructions interministérielles et des statuts juridiques du corps paramédical».
Pourtant, lit-on dans le communiqué, «l’adjoint du contrôleur financier a approuvé, durant les vacances de ce dernier, la promotion aux postes de deux cadres en poste à l’EPSP de Bab Al-Aassa, tout comme le contrôleur financier de Sebdou qui a avalisé la promotion au grade supérieur de deux autres cadres à l’EPSP de Sebdou».
C’est cette politique du deux poids, deux mesures qui a provoqué l’ire du corps paramédical de Maghnia qui maintient ses revendications considérées «comme légitimes» et qui menace «d’une grève prolongée dans le cas de leurs insatisfactions».
Contactés, les responsables de l’EPSP considèrent que «c’est le contrôleur financier de l’EPSP Sebdou qui a semé la zizanie en outrepassant ses prérogatives et en piétinant les textes tout comme l’adjoint du contrôleur financier de Maghnia qui l’a suivi dans cette erreur monumentale».
Les protestataires rappellent par ailleurs que c’est «à l’administration de promouvoir les cadres aux postes supérieurs et non pas les contrôleurs financiers, censés avaliser simplement les décisions arrêtées par l’administration». L’on apprend enfin que les décisions du contrôleur financier vont être annulées.
le temps d’AlgérieB. Soufi

Oran :

Retards dans le versement des indemnités hospitalières :

par Houari Barti le quotidien d’Oran



Levée de boucliers, hier, parmi les maîtres assistants et les professeurs au CHU d’Oran, où un rassemblement de protestationd a été tenu devant le siège de la direction générale pour exiger le virement des indemnités hospitalières et de garde. Une soixantaine de maîtres assistants et de professeurs, dont des chefs de services, ont pris part à ce rassemblement. Selon le docteur Djazouli, secrétaire général du bureau d’Oran du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), « la situation est devenue intenable. Le versement des indemnités hospitalières est, à chaque fois, bloqué, au niveau du contrôleur financier et leur virement retardé par le receveur. C’est un état de faits qui a tendance à se répéter, depuis plusieurs mois. Outre cette indemnité hospitalière, il y a aussi l’indemnité de garde qui n’est pas touchée par les maîtres assistants et les professeurs depuis, maintenant, quatre mois, a-t-il déploré. Une situation qui pénalise lourdement les hospitalo-universitaires du CHU d’Oran mais aussi ceux de l’Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie (EHS) Canastel et du Centre anti-cancéreux (CAC) de Misserghine d’où notre mouvement de protestation qui a pris la forme d’un rassemblement devant le siège de la direction générale du CHU d’Oran. L’administration, a souligné, le Dr Djazouli, s’est engagée, par la voix du directeur général du CHU, à l’issue d’une réunion tenue hier, entre les deux parties, « à régler le problème dans les prochaines 48 heures ». Une promesse qui a eu le mérite de calmer les esprits, même si le mot d’ordre adopté par les contestataires est de se donner rendez-vous dans 48 heures pour une nouvelle protestation, au cas où ce problème de versement des indemnités persisterait encore.


Sétif : Bras de fer ADE-UGTA


Le collectif des travailleurs de la direction de zone de l’Algérienne des Eaux (ADE) de Sétif se trouve depuis plus de quatre ans sans section syndicale.

Pour reconstituer une nouvelle représentation devant remplacer la précédente qui s’est disloquée à la suite de la démission de bon nombre de syndicalistes, les travailleurs de l’institution sollicitent, le 16 mars de l’année en cours, l’union locale de l’UGTA afin de procéder à l’installation d’une nouvelle section. Néanmoins, leur demande butte sur une fin de non-recevoir.
La position de l’union locale incommode des travailleurs. Pour rendre public un tel accroc, certains d’entre eux se sont approchés de nos bureaux : «On n’arrive à comprendre ni le refus de l’union locale ni celui de l’union de wilaya; les deux ne veulent toujours pas reconnaitre la nouvelle section. Alors que le mandat de l’ancienne équipe a expiré depuis des années. Malgré ça, l’union locale continue à composer avec des éléments d’une section activant illégalement. Afin de trouver une solution à ce problème pénalisant une catégorie de travailleurs, on a saisi en date du 14 mai 2015, la centrale syndicale. Malheureusement, notre correspondance est, elle aussi, restée lettre morte».
Par la voie de son premier responsable, Hocine Maïza, l’union locale pointe du doigt la direction de la Zone : «L’opinion doit savoir qu’au niveau des structures de l’Algérienne des Eaux de Sétif, 9 sections de l’union local de l’UGTA activent le plus normalement du monde. On n’a pas reconnu celle de la direction de zone car elle est instrumentalisée par sa direction avec laquelle nous sommes en conflit. Pour diverses raisons ce différend risque de prendre dans les prochains jours, d’autres proportions. Avant de franchir une autre étape, on attend la venue de la commission d’enquête promise par la direction générale de l’ADE, mise au parfum ainsi que le ministère des ressources en eaux».
Kamel Beniaiche el watan

Bouira : les vétérinaires obtiennent gain de cause


L’inspectrice vétérinaire de la wilaya de Bouira, a fait l’objet d’une mutation vers la wilaya d’Oum El Bouaghi, a-t-on appris de sources locales.

Cette décision prise par le ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Sid Ahmed Ferrroukhi, a été décidée quelques jours seulement après le mouvement de protestation initié par les vétérinaires fonctionnaires de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya, réclamant tout bonnement le départ de l’inspectrice en question.

Contacté par El watan.com, Salima Kerkoud, a démenti formellement les rumeurs de son prétendu limogeage, arguant qu’elle a été mutée dans le même poste à la direction des services agricoles de la wilaya d’Oum El Bouaghi.

Nos sources soulignent que la vétérinaire avait été convoquée jeudi dernier par les services du ministère pour répondre des accusations gravissimes portées par les vétérinaires du secteur public.

Ces derniers avaient observé le 9 novembre dernier, un rassemblement de protestation devant le siège de la DSA, dénonçant « les agissements néfastes de l’inspectrice vétérinaire de wilaya, qui ont dégradé les conditions de travail et influencé négativement sur le rendement du service de l’inspection. ». Ils ont dénoncé, par ailleurs, la gestion « anarchique » de l’IVW.

Amar Fedjkhi el watan


Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM):

Les grévistes obtiennent gain de cause



En grève depuis le 25 octobre, les travailleurs de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (SCHPM), relevant de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), annoncent la fin du conflit qui les oppose au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et ce, après la satisfaction de leur plateforme de revendications.
«Nos revendications ont été acceptées à l’issue de la réunion avec les représentants de l’UGTA, tenue le 8 novembre au niveau de son siège», a-t-on indiqué dans un communiqué rendu public. Parmi les points satisfaits, la mise en œuvre des dispositions liées à la suppression de l’article 87 bis portant code du travail et relatif au salaire national minimum garanti (SNMG), l’accompagnement des contestataires dans la mise en œuvre du processus visant l’organisation de leurs assemblées générales ainsi que l’assainissement des dossiers portant sur la gestion de leur carrière. Le ministère était favorable aussi au règlement de la situation des travailleurs licenciés pour abandon de poste, selon les rédacteurs du document qui ont précisé que même la question du versement du montant des retenues sur salaires relatives aux journées non travaillées, opérées sur la paie du mois octobre, est également réglée.
le temps d’Algérie K. A.


Le PST exprime sa solidarité avec les travailleurs de la SNVI Rouiba


Le PST dans une de ses actions.Le Parti socialiste des travailleurs (PST) apporte son soutien total aux travailleurs de la SNVI de Rouiba en lutte pour le paiement de leurs salaires du mois d’octobre 2015 et pour la relance effective de la production de leur usine dont la marchandise a curieusement été bloquée au niveau des douanes.

Le PST s’interroge avec les travailleurs de la SNVI sur les raisons de ce blocage qui a duré 18 mois alors même que l’usine Mercedes voisine continuait de fonctionner sans problème. Quelles sont par ailleurs les raisons de la suspension par l’ETUSA des achats de bus fabriqués par la SNVI ?

Les travailleurs de la SNVI comme ceux d’autres entreprises publiques mènent un juste combat pour la satisfaction de leurs revendications sociales et pour la défense du secteur industriel public qui constitue la colonne vertébrale de tout développement économique national. Ils confirment que la classe ouvrière algérienne combat à l’avant-garde pour la justice sociale et la défense de l’économie nationale face à tous ceux qui tentent de la soumettre aux intérêts du capitalisme mondial.

Le PST se tient aux côtés des travailleurs de la SNVI pour s’opposer aux tentatives de casser les entreprises publiques nationales au profit des multinationales ou de privés algériens qui s’accaparent de notre secteur public et de nos richesses nationales.

Le PST appelle tous les travailleurs, syndicats, partis, mouvements et citoyens épris de justice sociale et soucieux de défendre la souveraineté économique nationale à exprimer leur soutien aux travailleurs de la SNVI, à leur entreprise et au secteur industriel public.

Le PST

Alger, le 17 novembre 2015


Usine de meubles de Taboukert (Tizi Ouzou)

Les travailleurs en grève depuis trois semaines


Les travailleurs ont bloqué hier l’autoroute pendant deux heures. Ils exigent le départ du directeur. Celui-ci maintient que les portes du dialogue restent ouvertes.

Depuis le 29 octobre dernier, les 400 travailleurs de l’usine de meubles, Leader Meuble de Taboukert, commune de Tizi Rached, à 20 km à l’est de Tizi Ouzou, sont en grève. Le collectif des travailleurs, mené par la section syndicale UGTA, exige le départ du nouveau directeur général, installé en juin dernier à la tête de l’entreprise dont le PDG est en congé, ont indiqué des syndicalistes.
Les protestataires reprochent au DG intérimaire son «acharnement et parti pris à l’encontre des travailleurs, ses agissements dans la sous-traitance auprès des artisans, avec paiement à terme et vente de la même marchandise à crédit, en réalisant lui-même tous les achats pour passer directement des commandes avec des fournisseurs tout en ignorant les procédures légales en la matière», ont-ils dénoncé.
Dans une pétition, signée par 343 travailleurs sur les 403, ils réclament «le départ sans condition du DG», accusé de «brader Leader Meuble Taboukert, gagne-pain de 430 familles», clame Kamel Bettouche, syndicaliste à UGTA. On reproche, entre autres, à ce directeur «es recrutements hors de la wilaya».
Le syndicat fait ainsi «appel au Premier ministre, au wali de Tizi Ouzou et au secrétaire général de l’UGTA à intervenir pour sauver de la disparition le Leader Meuble de Taboukert». Le syndicaliste rappelle : «Avant le débrayage, nous avons invité le DG à venir discuter avec nous travailleurs sur nos inquiétudes concernant ses agissements, mais en vain. Il a au contraire appelé la police, un avocat et un huissier de justice pour déposer plainte contre 15 de nos collègues alors que nous avons agi en toute légalité».
De son côté, le directeur général, M. Akbi, dira : «A ma connaissance, il n’y a pas réellement de revendications socioprofessionnelles. Je suis installé à la mi-juillet dernier à la tête du Leader Meuble pour travailler dans le cadre d’une démarche de redressement de l’entreprise, pour une gestion purement économique. C’est dans ce contexte que notre groupe, Divindus, crée par l’Etat en 2015 et comptant 89 entreprises, a désigné un DG au LM Taboukert et mis en place un conseil d’administration.
Les actions de redressement étaient en cours dès mars dernier, bien avant ma prise de fonction. Mardi 10 novembre, une réunion a regroupé des représentants de Divindus, la section syndicale LMT, l’Union de wilaya et l’union locale UGTA, avec l’Inspection du travail de Tizi Ouzou, organisatrice de la rencontre.
La position de notre groupe était claire : reprendre le travail, laisser le DG exercer ses fonctions et les portes du groupe pour le dialogue sont ouvertes. Malheureusement, la situation est restée dans le statu quo». M. Akbi indique avoir travaillé avec ceux qu’il a trouvés au sein du LMT où il a nommé des cadres de l’entreprise à des postes vacants. Il a indiqué qu’il a recruté de l’extérieur «pour constituer une nouvelle équipe jeune appelée à être formée.
Il y a une nouvelle organisation qui va s’implanter d’ici le début 2016, et à partir delà Leader Meuble deviendra une unité de production faisant partie d’une filière d’autres unités non autonomes». Selon ce dirigeant, après une semaine de grève, le manque à gagner avoisine les cinq millions de dinars par jour.

Salah Yermèche el watan

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