MINISTÈRE DE L’EDUCATION – SYNDICATS
La Charte d’éthique a été signée
Par Ilhem TERKI – Mardi 01 Decembre 2015
l’expression
Les élèves peuvent envisager une année sans problèmes
Sa signature signifie le début d’une nouvelle page dans le secteur.
Mieux vaut tard que jamais. La fameuse Charte d’éthique a été enfin signée. Les signataires s’engagent à respecter la Charte en faveur de la stabilité du secteur. Les syndicats de l’éducation qui ont signé dimanche dernier la Charte d’éthique éducative avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, se sont engagés à assurer la stabilité du secteur. Ils s’engagent à garantir un bon déroulement d’une année scolaire stable sans perturbations et sans «grève».
La signature de la Charte de l’éthique éducative servira à résoudre les problèmes essentiels du secteur, selon la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.
«Globalement, les problèmes essentiels ont été résolus, il en reste encore quelques-uns, notamment quelques éléments de dysfonctionnements, mais je peux affirmer aujourd’hui la disponibilité du gouvernement à résoudre les problèmes soulevés effectivement (par les syndicats)», avait déclaré Mme Benghebrit, lors d’un point de presse au terme de la signature de la Charte de l’éthique éducative par le ministère et des syndicats du secteur.
L’impact de la Charte est tributaire de l’engagement de toute la communauté scolaire au niveau local, selon Mme Benghebrit, en ajoutant que si le texte propose un règlement à l’amiable de tous les différends comme alternative à la grève, chaque élément de la communauté éducative doit saisir la portée de l’engagement moral qu’elle signifie. Elle a fait savoir que la tâche était titanesque et pas facile.
«Ce que nous ne souhaitons pas est que nos enfants soient les victimes justement de ces problèmes vécus par nos fonctionnaires, il s’agira aujourd’hui de faire la part des choses», a-t-elle affirmé.
Dans ce contexte, la Charte d’éthique éducative a été signée par la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, les responsables de huit syndicats du secteur, dont la plupart avait déjà participé à son enrichissement et deux associations de parents d’élèves.
Cependant deux organisations syndicales, à savoir le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) et le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) se sont abstenues de le faire.
S’agissant de la possibilité pour les syndicats signataires de cette Charte de recourir à la grève, Mme Benghebrit a indiqué qu’il y avait une proportionnalité à assurer entre le droit à la grève, qui est un droit constitutionnel et l’obligation de la scolarité que les pouvoirs publics doivent honorer vis-à-vis des citoyens.
Concernant les syndicats qui n’ont pas signé la Charte, la ministre a expliqué que «nous avons dès le départ dit que c’est un acte volontaire, et comme tout acte volontaire, il suppose du temps de maturation, et nous laissons le temps à la maturation». Elle a ajouté que «les portes sont toujours ouvertes» à ces syndicats pour signer la Charte, ajoutant que tous n’ont pas été prêts en même temps.
La ministre avait relevé, dans ce sens, que le contexte actuel «exige de nous tous un sursaut patriotique». «Je crois aujourd’hui que ce sursaut patriotique a été fait par ces syndicats.» Elle a exprimé à cette occasion ses encouragements aux organisations syndicales qui ont su au moment où il le fallait faire preuve du sens de la responsabilité.
«Nous nous engageons dans une nouvelle dynamique, une nouvelle page est ouverte aujourd’hui et les défis immédiats, c’est l’extension de cette dynamique à l’échelle locale c’est-à-dire l’échelon de l’établissement et j’en appelle à tous les corps d’encadrement pédagogique et administratif pour le renforcement de cette dynamique», a-t-elle souligné, en ajoutant que ce n’est qu’à partir d’aujourd’hui que nous pouvons à l’aise, mettre en oeuvre toutes les résolutions contenues dans les résultats des différents séminaires et regroupements de wilayas et particulièrement ceux de 2014 et 2015.
MOSTAGANEM
: Une délégation ministérielle se réunit avec le SNAPEST
par B. M. le quotidien d’Oran
Après une semaine de grève des enseignants du secondaire, affiliés au syndicat national indépendant des professeurs d’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) dans la wilaya de Mostatganem, une délégation du ministère de l’Education s’est réunie hier avec les membres du syndicat et la direction de l’éducation de Mostaganem. Une réunion qui a ouvert les portes du dialogue. Elle aboutirait au dénouement de la situation. Plusieurs points de la plateforme de revendications du syndicat ont été étudiés et pris en considération tandis que d’autres ont été examinés et devront faire l’objet de négociation entre la direction et le partenaire social.
Malgré cette évolution de la situation, pour le SNAPEST, le mouvement de grève n’a pas été suspendu et c’est la réunion du conseil de wilaya, prévue samedi prochain, qui décidera de la poursuite ou le gel de la grève après étude du PV de la réunion du mardi. Le coordinateur du SNAPEST de Mostaganem, Belahouane Hamza, contacté hier, a expliqué que «plusieurs points de la plateforme de revendications ont été abordés avec le représentant du ministère et notamment les ponctions sur salaire pour les jours de grève. Il a été conclu avec le ministère que pour les cinq jours de grève, d’autres réunions seront organisées pour négocier s’il y aura ponction sur les salaires ou non. Pour les trois premiers jours de grève, le retrait est déjà effectif». Le coordinateur du SNAPEST a également souligné que la situation des enseignants qui ont été transférés d’une circonscription à une autre sera régularisée après étude de cas par cas. Pour les autres enseignants qui refusent toute concession sur ce point, leur cas sera aussi soumis à étude». Ce mouvement de grève, déclenché le 11 novembre à Mostaganem sera, donc, gelé ou reconduit après réunion du conseil de wilaya.
TIARET:
Le wali reçoit les syndicats de l’éducation
par El-Houari Dilmi le quotidien d’Oran
Alors que le ministère de tutelle vient de signer la charte d’éthique avec les organisations syndicales et les associations des parents d’élèves, le wali de la wilaya, M. Bentouati Abdesslam, a reçu cette semaine l’intersyndicale du secteur de l’éducation, dans une réunion de travail qui a duré plus de quatre heures. Passant en revue les problèmes et difficultés auxquels est en proie ce segment stratégique de la vie locale, une série de mesures a été prise, « avec des solutions pratiques et effectives», se félicite l’intersyndicale dans un communiqué, transmis à notre bureau. En effet, selon les termes de ce même communiqué, des mesures ont été prises pour la réactivation de la médecine du travail au sein du secteur de l’éducation, le renforcement des moyens humains et matériels des unités de dépistage et de suivi (UDS) au sein des établissements scolaires, l’élargissement du siège de la MUNATEC pour de meilleures prestations au profit des travailleurs de l’éducation, la construction de la maison de l’enseignant pour en faire un espace de rencontres et de concertations entre les employés du secteur, la récupération des structures propriété du secteur de l’Education nationale et actuellement occupées par d’autres organismes, l’accès du corps enseignant au logement social, la restitution des clefs des logements d’astreinte, occupés par des personnes hors secteur de l’éducation, ou encore le déblocage de la situation qui prévaut au sein de la commission des œuvres sociales depuis plusieurs mois. Cette rencontre avec le premier responsable de la wilaya a été suivie par une autre, tenue avec la directrice de l’éducation, fraîchement installée. Pour un secteur qui compte plus de 17.000 fonctionnaires pour 700 établissements scolaires et plus de 236.000 élèves, tous paliers confondus, une réunion du conseil de wilaya, sous la présidence du wali, a été consacrée à préparation de la prochaine rentrée scolaire. Ainsi, il est prévu la réception de cinq groupes scolaires, trois (03) collèges base 5 et 6, deux (02) lycées d’une capacité d’accueil de 800 places, et deux (02) demi-pensionnats à Aïn Dzarit et Si Djilali Benamar.
Enseignement supérieur
Grève de trois jours à partir du 15 décembre
Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a décidé d’observer trois jours de grève partir du 12 décembre pour dénoncer la situation de déliquescence générale qui règne dans le secteur et la violence du gouvernement envers la société «en l’absence d’une politique réfléchie pour faire face aux situations difficile».
Le CNES, précise son secrétaire général, Malik Rahmani, a été empêché de tenir son conseil national, vendredi au niveau de son siège, à l’ex-Ecole de commerce, abritant aujourd’hui plusieurs institutions du supérieur.
Les 120 membres du conseil national du CNES, empêchés d’accéder à l’enceinte universitaire, ont été contraints de couper la circulation automobile pour se faire écouter par le premier responsable de l’université d’Alger, qui a ensuite donné le feu vert pour que le syndicat tienne sa réunion ordinaire. «C’est humiliant qu’un professeur du supérieur soit chassé du local de son syndicat comme un malfrat et soit empêché de rassemblement par les policiers. C’est seulement après que l’on ait entravé la circulation automobile que le responsable concerné a réagi», soutient M. Rahmani, encore en colère.
Le syndicat dénonce la dégradation du pouvoir d’achat des fonctionnaires de ce secteur et les mesures envisagées, sans prendre en considération la dégradation du pouvoir d’achat des Algériens.
«Cela indique l’incapacité du gouvernement à mettre en place une stratégie de développement, et le recours à la violence contre la société sans se soucier de son vécu au quotidien», dénonce M. Rahmani.
La plateforme de revendications brandie par le CNES comporte également des explications sur le sort des quotas de logements destinés aux enseignants universitaires, sachant que selon le même syndicats, 30 000 enseignants ne sont pas logés.
«Seuls 13% du programme ont été réalisés», révèle le n°1 du CNES, qui compte organiser un rassemblement le 15 décembre devant le ministère de l’Enseignement supérieur, à Ben Aknoun (Alger). Le Cnes interpelle les autorités sur le devenir de la recherche et dénonce «le recours à la facilité» qui menace la qualité des travaux de recherche réalisés par les doctorants.
Selon ce syndicat, le ministère a revu les modalités de réalisation des recherches pour les soutenances de doctorat en vue de réduire la durée des travaux, mais en réalité, la qualité et le sérieux qui se sont détériorés, dénonce M. Rahmani. Le syndicat compte organiser une série de mouvements de protestation après les vacances d’hiver, annonçant une autre grève de trois jours partir du 6 janvier 2016.
Fatima Aït Khaldoun-Arab
Transports à Alger : les travailleurs de l’ETUSA en grève
mercredi 2 décembre 2015 | Par Imad Boubekri | TSA
Au lendemain de l’action de protestation des travailleurs de la SNVI, c’est au tour de ceux de l’ETUSA, une autre entreprise publique, de déclencher un mouvement de grève. Depuis 5 heures du matin, les bus de l’entreprise sont à l’arrêt. Un service minimum – un bus par ligne – est assuré.
Secteur de l’habitat:
Tebboune rencontre le Snapap
30 novembre -0001 le temps d’Algérie
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a rencontré hier le secrétaire général du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), Belkacem Felfoul, et des représentants des travailleurs, indique un communiqué du ministère.
La rencontre a porté, selon la même source, sur les préoccupations et revendications des travailleurs du secteur et la vision de la tutelle et les mesures prises récemment en leur faveur. Les deux parties ont évoqué également les résultats de la commission mixte des secteurs concernés pour l’enrichissement des statuts et l’examen des obstacles qui entravent l’application des textes organiques. Le ministre a souligné avoir pris note de toutes les préoccupations soulevées, relevant l’importance de ces mesures qui constituent «un acquis important» pour les travailleurs du secteur de l’habitat. Les deux parties ont convenu de charger les travailleurs du secteur affiliés au Snapap de mener une campagne pour expliquer ces mesures au niveau des services décentralisés concernés.
SNVI, Le conflit qui inquiète le gouvernement
7 décembre 2015
Source de l’article : Lesoir
C’est une véritable course contre la montre dans laquelle s’est engagé le gouvernement pour désamorcer la crise, qui secoue depuis quelques jours la SNVI et par voie de conséquence la zone industrielle de Rouiba. Hier, une réunion d’urgence s’est tenue au siège du département de l’industrie en présence du P-dg du groupe SNVI. Conséquence : les syndicalistes de la SNVI décident de reporter la tenue de l’assemblée générale du collectif des travailleurs.
L’assemblée générale des travailleurs de la SNVI qui devait avoir lieu hier dans la matinée a été reportée à une date ultérieure. La cause ? Le P-dg du groupe SNVI a été convoqué par le département de l’industrie et des mines pour une réunion de travail «d’urgence».
A l’ordre du jour de cette réunion : débattre de la situation qui prévaut au sein du groupe et procéder à l’étude du dossier de «sauvetage» de la SNVI, tel que présenté par ses gestionnaires. Selon le secrétaire général du syndicat d‘entreprise du groupe, M. Bouadjadja Amar, «il s’agit d‘une réunion capitale pour le devenir de notre groupe». «Conscient de l’importance de cette réunion et des résultats qui en découleront, nous avons décidé de surseoir à la tenue de cette réunion. Nous attendrons les résultats pour décider de la suite à donner», nous a expliqué
M. Bouadjadja, optimiste quant à la suite qui sera donnée aux doléances des représentants des travailleurs.
Notre interlocuteur rappelle les positions exprimées par le syndicat du groupe SNVI dans la déclaration rendue publique le 2 décembre dernier et dans laquelle il a été lancé un appel «pressant aux pouvoirs publics pour prendre en charge toutes ses inquiétudes et amorcer avec toutes les compétences de l’entreprise et le partenaire social un débat serein et constructif pour la relance, dans les plus brefs délais, de l’activité afin de garantir le devenir l’entreprise». «Pour éviter que les événements désolants vécus ne se reproduisent, nous interpellons le premier responsable du groupe SNVI pour entreprendre les démarches utiles pour que l’entreprise retrouve sa sérénité», lit-on encore dans la déclaration. A ce sujet, on apprend de source syndicale que c’est le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui était l’intermédiaire entre le département de l’industrie et les gestionnaires du groupe SNVI. «Il a pris attache avec le ministre de l’Industrie et des Mines qui se trouvait en mission à l’étranger pour trouver en toute urgence une solution aux problèmes soulevés au niveau du groupe SNVI», a-t-on indiqué. D’ailleurs, pour le syndicat d‘entreprise, le constat établi au sujet de la situation qui prévaut au sein de l’entreprise SNVI «a été porté à plusieurs reprises à la connaissance des pouvoirs publics à travers nos écrits et déclarations par l’intermédiaires du frère secrétaire général Abdelmadjid Sidi Saïd, que nous saluons au passage pour sa disponibilité à nos côtés dans les moments difficiles et sa précieuse collaboration pour le dénouement du conflit».
Pour rappel, les syndicalistes de la SNVI avaient indiqué que le groupe traverse «des moments décisifs, d’où la convocation de l’assemblée générale pour ce dimanche». «Tout est réuni pour faire de la SNVI un véritable fleuron de notre industrie automobile. Un milliard de dollars a été dégagé pour relancer l’investissement, une commande de trois années est assurée. Ce qui freine la relance, c’est le manque de budget de fonctionnement. Une fois cette problématique réglée, la SNVI aura son mot à dire», nous a indiqué, il y a quelques jours, le SG de l’union locale de Rouiba.
Pour notre interlocuteur, «cette mobilisation des travailleurs est synonyme d’une réelle prise de conscience. Cela veut tout simplement dire que les travailleurs sont prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour la relance des activités de l’entreprise. Et les pouvoirs publics doivent saisir cette opportunité».
A. B.
MALGRÉ LA REPRISE DU TRAVAIL
La tension reste palpable à la Snvi
Par Walid AÏT SAÏD – 07 Decembre 2015 l’expression
Une assemblée générale était prévue hier, mais elle a été reportée à cause des obligations professionnelles du P-DG.
Après une fin de semaine dernière bien agitée, le calme est revenu au niveau de la Snvi de Rouiba. En effet, les employés ont repris le travail, jeudi dernier, suite au versement de leurs salaires. «Cette reprise a été faite sous condition, car nos revendications essentielles n’ont pas encore été satisfaites», affirment des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi).
«La direction a montré sa bonne volonté en nous versant nos salaires. On a repris le travail pour que la situation n’aille pas au pourrissement, mais on s’est entendu à ce qu’une assemblée générale soit convoquée pour éclaircir les choses», ajoutent-ils. Cette assemblée générale, en présence du président-directeur général, devait avoir lieu hier. «Elle a été reportée à mardi prochain à cause des obligations professionnelles du P-DG», précisent les mêmes travailleurs qui attendent avec impatience cette réunion qu’ils qualifient de décisive pour l’avenir de l’entreprise.
«Cette AG permettra de crever l’abcès avec la direction sur les incompréhensions qu’il y a eues. Ce sera aussi l’occasion de palper sa sincérité sur la relance de notre entreprise. On va voir si on nous a mis un directeur ou un liquidateur. Si c’est un vrai directeur on pourra élaborer ensemble un plan pour que l’on redevienne compétitifs», attestent-ils. «On va exiger à ce que l’activité soit relancée. Cela fait deux ans qu’on n’a pas travaillé et qu’on ne fait que bricoler. On se dirige comme ça droit vers la faillite», assurent-ils. «On exige aussi la mise en place du programme de sous-traitance qui n’a pas avancé, en concrétisant le tant attendu, l’investissement dans le parc des machines pour la production des pièces», poursuivent-ils non, sans afficher leurs craintes, concernant la rumeur qui laisse entendre que cette société qui fut jadis le fleuron de l’industrie nationale soit vendue.
«La loi de finances 2016 et son article 66 sont devenus nos pires cauchemars. On n’en dort plus, on a l’amère impression que c’est le début de la fin pour nous et la Snvi», avouent-ils. «On ne les laissera pas jouer comme ça avec le pain de nos enfants. La Snvi c’est notre vie, on fera tout pour la sauver des dents des charognards qui n’attendent que sa mort pour la dévorer», soutiennent ces travailleurs qui ne veulent pas voir le sigle Snvi disparaître. La tension reste donc palpable au niveau de ce complexe industriel.
Toutefois, cette crise à la Snvi aura permis de montrer la vraie situation de nos entreprises publiques. Deux ans sans rien produire, cela explique pourquoi la Snvi et ses soeurs coûtent aussi cher à l’Etat. Ce qui a poussé des voix à s’élever pour demander un débat national sur l’avenir de ces entreprises. Faut-il qu’elles restent dans le giron de l’Etat qui continuera à renflouer leurs caisses avec le résultat que l’on connaît? Ou faut-il faire ce que l’Etat français a fait pour Renault il y a 30 ans, en la privatisant? La situation économique du pays nous le dira…
Sidi Saïd réagit aux événements à la SNVI
dimanche 6 décembre 2015 | Par Hadjer Guenanfa | TSA
Abdelmadjid Sidi Saïd est formel : la privatisation de la SNVI n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement. « Aujourd’hui, il y a une dynamique à laquelle tout le monde doit s’atteler : la réactivation de l’activité économique nationale. La SNVI en fait partie en tant qu’élément moteur de ce processus. Et il n’y a pas lieu d’alarmer les travailleurs sur la problématique de privatisation. Elle n’est pas d’actualité ! », affirme-t-il dans une déclaration à TSA, ce dimanche 6 décembre.
Le secrétaire général de l’UGTA estime « normal » que les travailleurs de la SNVI puissent exprimer leurs revendications. « Maintenant, tout est rentré dans l’ordre », selon lui. Le patron de la Centrale syndicale insiste sur « l’obligation collective de porter le moral des travailleurs dans le cadre de cette dynamique nationale. Nous n’avons pas le droit d’abattre le moral ni des travailleurs, ni des investisseurs, ni des décideurs, encore moins du syndicaliste que je suis, la sinistrose n’apporte rien du tout ! », ajoute-t-il.
Pour lui, la SNVI fait partie de l’histoire de l’économie nationale. « Elle va être le catalyseur de cette aspiration du développement de l’économie nationale. La SNVI a l’atout principal en tant qu’acteur incontournable du développement économique. Nous allons tout faire pour l’accompagner », assure Abdelmadjid Sidi Saïd qui juge que la « Loi de finances n’est pas une fin en soi ». « Il y a une Loi (de finances) et elle peut changer d’une année à une autre. Moi, je m’accroche à la souveraineté économique nationale », explique-t-il.
Abdelmadjid Sidi Saïd se qualifie de « militant de la lutte contre l’importation tous azimuts » qui « n’est nullement bénéfique à l’économie nationale ». « Moins d’importations, plus de production nationale, c’est le leitmotiv que nous devons tous et toutes porter ! », estime le Secrétaire général de l’UGTA.
Le patron de la Centrale syndicale ajoute : « Le monde d’aujourd’hui est vorace, les pays nantis n’hésitent en aucun cas à protéger leur Nation par tous les moyens qui soient économiques, politiques et même pourquoi pas militaires, il nous appartient à nous de constater que nous avons en nous-même en tant qu’Algériens et Algériennes ce sentiment très fort de protéger notre pays, mais encore de renforcer cette protection par une dynamique consensuelle pour faire de notre pays une place forte sur le plan économique, nous avons les atouts, la matière, l’espace et surtout la ressource humaine ».
Ils sont toujours en grève à Rouiba
Les travailleurs exigent le départ des cadres dirigeants
Un calme précaire régnait hier à la Société nationale du véhicule industriel (SNVI) de Rouiba. L’assemblée générale prévue entre les travailleurs et les dirigeants de l’entreprise, après les émeutes d’avant-hier, a été reportée à dimanche prochain à cause “du refus du P-DG de venir y assister pour répondre à nos préoccupations”. On a appris que les 13 travailleurs arrêtés par les forces de l’ordre ont été libérés dans la soirée d’avant-hier. Aussi, les travailleurs ont perçu leurs salaires en fin d’après-midi, mais la quasi-totalité d’entre eux a refusé de reprendre le travail de crainte que le problème ne se reproduise à l’avenir. “Nous ne sommes pas rassurés. Nos responsables n’ont rien fait pour relancer la production et la concrétisation des plans d’investissements octroyés par l’État pour moderniser l’entreprise. Nos caisses sont vides”, dénoncent des employés de la division du véhicule industriel. D’autres travailleurs accusent les dirigeants du Groupe et les responsables de ses différentes filiales de mauvaise gestion. “Nous demandons le départ du P-DG et de son staff car ils n’ont pas tenu leurs engagements. La semaine dernière, ils nous ont promis que les salaires seront versés à temps et que l’entreprise a bénéficié d’un crédit de 40 milliards de dinars pour sa modernisation. Mais nous ne voyons rien sur le terrain. La plupart d’entre nous viennent à l’usine pour ne rien faire”, se désolent-ils. En début d’après-midi, le syndicat de l’entreprise a rendu publique une déclaration par le biais de laquelle il dénonce “l’intervention musclée des forces de l’ordre à l’endroit des travailleurs”. “Une intervention caractérisée par un acharnement d’une violence extrême et un sentiment de haine inqualifiable”, écrivent-ils. Tout en réitérant leur soutien indéfectible aux travailleurs, les rédacteurs de la déclaration ont exprimé également leur indignation à la suite de “l’intrusion des forces de l’ordre dans l’enceinte de l’usine en poursuivant les travailleurs jusqu’aux ateliers, en blessant plusieurs d’entre eux et en arrêtant d’autres”. Le syndicat de l’entreprise a déploré, en outre, “le mensonge et la désinformation pratiquée par certains médias pour détourner, de son objectif réel, l’action purement socioprofessionnelle de nos travailleurs”. S’agissant des problèmes que traverse l’entreprise, les syndicalistes ont affirmé que “cette situation statique et inerte a créé chez les travailleurs un sentiment d’abandon qui porte atteinte à leur dignité et à la pérennité de leur emploi et de leur outil de travail”. Ce constat alarmant, rappellent-ils, a été dénoncé et porté plusieurs fois à la connaissance des pouvoirs publics à travers leurs écrits et déclarations par l’intermédiaire du patron de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd. Ces démarches salutaires qui ont permis, selon eux, à l’entreprise de bénéficier d’un plan de développement et d’investissement important, mais qui n’ont pu être concrétisées convenablement dans les délais escomptés. Compte tenu de l’urgence de la situation, le syndicat lance un appel pressant aux pouvoirs publics en vue de prendre en charge toutes les inquiétudes des travailleurs du groupe et d’amorcer avec toutes les compétences du groupe SNVI et le partenaire social un débat serein et constructif, pour la relance dans les plus brefs délais de l’activité, afin de garantir le devenir de l’entreprise.
liberté M. T.
Des cadres de l’UGTA protestent à Tamanrasset
La perversion gagne les unions locales de l’UGTA.
Des dizaines de cadres syndicalistes affiliés à l’UGTA se sont rassemblés, aujourd’hui mercredi, devant l’enceinte de l’hôtel Tahat où devait se tenir la cérémonie d’installation du nouveau bureau de l’union locale de l’organisation.
Cette action de protestation a été menée, entre autres, par les membres de la commission exécutive locale (CEL), exclus de la réunion qui s’est déroulée dans une atmosphère tendue et au parfum d’une large contestation, motivée par « les dérives et graves dépassements ayant marqué le dernier congrès ».
Les protestataires se sont également élevés pour dénoncer l’attitude autiste de la centrale syndicale et l’organique national qui auraient été saisis au terme d’une correspondance où sont énumérées toutes les irrégularités constatées et les procédures appliquées en violation du statut de l’UGTA. « Ce qui se passe à Tamanrasset est gravement grave en l’absence d’une autorité qui doit remettre de l’ordre dans cette organisation gérée depuis des années dans des conditions louches à défaut de transparence », s’indigne M. Missar Abidine, l’ex-SG de wilaya de l’UGTA à Tamanrasset.
Pour notre interlocuteur, tous « les moyens ont été mis en place pour mandater des novices manipulables et des syndicalistes animés par des ambitions autres que l’intérêt des travailleurs». L’actuel SG de wilaya, Ahmed Elmaltaoui, a été cloué au pilori en l’accusant de « manipulateur » et « d’avoir bafoué la réglementation afin de préparer le congrès de l’union de wilaya, devant se tenir en mars prochain, et ce en fomentant des complots à la faveur de sa reconduction », peste Ahmed Yahiaoui, membre de la CEL. Ce dernier regrette le fait que les subventions de l’union locale, dont le siège se trouve dans un piteux état, soient dispensées irrationnellement.
De sont côté, le SG de wilaya, Ahmed Elmaltaoui, a, dans une conversation téléphonique, tenu à rappeler que « le dernier congrès s’est déroulé dans la transparence et en application stricte des dispositions du statut de l’Ugta ». Pour rétorquer à ses détracteurs, qu’il n’a pas hésité de taxer de régionaliste, M. Elmaltaoui menace de saisir le bureau de discipline sur recommandation de 14 coordinations et bureaux syndicaux, ayant signé une pétition de soutien.
« Sauf que le bureau en question n’existe même pas à l’Ugta de Tamanrasset où l’on a cloné l’organigramme de la centrale syndicale en créant le poste du chef de cabinet pour le prestige et d’autres considérations zélées », réplique Benasbaghour Ahmed.
Ravah Ighil
Après 35 jours de grève à Leader Meuble de Taboukert
Les travailleurs s’inquiètent de l’avenir de l’entreprise
La section syndicale, affiliée à l’UGTA, de Leader Meuble de Taboukert, dans la daïra de Tizi Rached, s’inquiète de l’avenir de cette grande entreprise fermée depuis trente-cinq jours à cause d’un mouvement de grève des travailleurs qui réclament le départ du nouveau directeur.
Les travailleurs, révoltés, reviennent à la charge à travers une lettre ouverte de leur section syndicale, où ils dénoncent “les agissements disproportionnés, l’acharnement et le parti pris du nouveau directeur général de l’entreprise”. Ils affirment que depuis son installation en juin 2015, le nouveau directeur “ne cesse de détruire toute bonne volonté autour de lui et d’œuvrer pour des intérêts personnels”, et de se demander pourquoi “sous-traite-t-il chez des artisans, avec paiement à terme et vend la même marchandise à crédit, réalise lui-même tous les achats et passe des commandes avec les fournisseurs de sa région, tient un langage déplacé envers ses collaborateurs et organise des réunions après les heures de travail et les week-ends et recrute sans accord ou concertation à des postes inutiles pour servir les intérêts de son cercle ?”.
Il est à noter que cette nouvelle sortie des travailleurs de Leader Meuble Taboukert intervient après celle du mois dernier où ils avaient bloqué la RN12, reliant Tizi Ouzou à Béjaïa, pour protester contre leur responsable. Depuis, l’entreprise est paralysée par une grève illimitée.
Pour la section syndicale, “la poursuite de la situation actuelle cause un préjudice énorme à notre entreprise et nous nous réservons le droit d’agir pour obtenir le départ immédiat du directeur général. En effet, malgré les démarches répétées auprès du conseil d’administration et du groupe industriel local ‘Divindus’, en l’occurrence, ceux-ci ne se sont pas manifestés et, en aucun cas, ils ne se sont enquis de la situation de notre entreprise”, tout en regrettant qu’en trente-cinq jours de grève, aucun responsable ne s’est déplacé sur place. “Ce mépris total, extrêmement irresponsable et grave, causera, à terme, la fermeture de l’entreprise”, notent les syndicalistes.
“Ainsi, nous mettons, par cette lettre, le sort de 430 familles entre les mains des autorités compétentes dont nous avons la confiance entière et attendons avec impatience une issue favorable et la reprise du travail au sein du fleuron industriel qu’est Leader Meuble Taboukert”, souligne, au final, la section syndicale, dans sa lettre. Toutes nos tentatives de joindre le directeur de cette unité sont restées vaines. Le P-DG ne veut répondre à personne, a-t-on, par ailleurs, appris.
K. T
Déclaration des travailleurs et nouveau SNMG:
Mesures coercitives annoncées contre les employeurs défaillants
par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran
L’année 2016 devrait amorcer un passage vers la rigueur budgétaire et aussi vers une application de la réglementation, stricte et sans complaisance, sur le plan socioéconomique. Que les employeurs soient avertis, au-delà du 31 décembre 2015 «on est appelé à prendre des mesures coercitives à l’encontre des chefs d’entreprises qui n’appliquent pas la réglementation en matière de déclaration sociales des salariés et autres mise en adéquation de la rémunération après l’annulation de l’article 87 bis», a annoncé le représentant de l’Inspection du travail à Constantine, M. Boudraa, lors d’une rencontre-débat organisée hier par le Club des Entrepreneurs et Investisseurs du Grand Constantinois (Ceigc).
Pour rappel, la nouvelle réglementaire prévoit des amendes de 10 millions (au lieu de 1 million) pour chaque travailleur non déclaré à la caisse de sécurité sociale et la sanction peut aller jusqu’à la prison en cas de récidive, notamment.
Dans ce cadre, M. Boudraa a lancé un appel à tous les opérateurs pour se rapprocher de l’Inspection du travail afin de lever les ambiguïtés qui entourent l’application du nouveau SNMG et se mettre au diapason de la réglementation. Tout en souhaitant «ne pas en arriver au stade des sanctions». «Les textes réglementaires versent dans l’apaisement», a considéré de son côté le président du Ceigc, M. Omar Mahsas, non sans rappeler que l’espace du Ceigc offre justement «des passerelles d’échanges avec l’administration qui permettent d’éclaircir les zones d’ombres». Présent aussi, aux côtés des directeurs de la Cnas, de la Casnos, de la CNR et de la Cacobath, le représentant du secteur de l’emploi, M. D. Kahloul a livré à l’assistance un large aperçu sur les offres de l’Anem. Il faut juste se manifester pour tirer profit des différentes formules de recrutement. Bien sûr, à condition que les opérateurs économiques intéressés mènent des activités en toute légalité et non dans l’informel. Aussi, il sera soulevé dans ce sillage le refus des jeunes demandeurs d’emploi de travailler dans le secteur privé, particulièrement. Pourquoi ? «Et bien, parce que le travailleur cherche une assurance, une réglementation intérieure et une certaine stabilité qu’il craint de ne jamais trouver chez le privé !», explique-t-on sans ambages.