Grève générale et désobéissance civile ont l’avantage du prestige supposé aux postions radicales. Ils ont aussi la beauté des postures dont le destin est de laisser une image plus que de laisser un langage sur lequel nous pouvons indiquer la route, toujours très longue, à ouvrir et parcourir pour mener notre lutte à bon port. Ces deux types d’actions portent surtout en elles les illusions du « Grand Soir », du combat liquidé vite fait, comme si le monde des oligarques, dans ses réseaux et ses arcanes secrètes pouvait être liquidé sans en comprendre tous les recoins et surtout par quoi le remplacer. Ces deux types d’actions sont des couteaux à double tranchants. Mal préparées et ratées elles brisent l’élan, l’action et surtout le moral des masses qui se sont mises en mouvement. La grève générale eut même par ses côtés contraignants pour les besoins des familles en médicaments, en soin, en pain, retourner l’opinion publique, celle là même qui manifeste. Bien préparées et menées elles peuvent écourter la période de renversement de l’ordre mais, en soi, elles ne préparent jamais la vision de l’ordre à établir. Alors que les militants qui aident notre peuple à auto-gérer notre magnifique mouvement veillent à la clarté des buts et réalisme des rythmes et aux vigilances face aux ruses incroyables de l’ordre installé par les oligarques.
D.O
Grève générale et désobéissance civile
