Marche ouvrière à Casablanca
Publié le 07/04/2014 par SOLIDARITÉ OUVRIÈRE
Une marche ouvrière nationale initiée à l’appel de trois centrales syndicales, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), a été organisée dimanche à Casablanca pour protester contre «la dégradation» des conditions sociales et économiques de la classe ouvrière et des salariés.
La marche, placée sous le signe «Une marche nationale de protestation pour la défense du pouvoir d’achat, la dignité, la liberté et la justice sociale», a vu la participation des leaders desdits syndicats, d’acteurs politiques et associatifs ainsi que des représentants d’organisations syndicales sectorielles basées dans différentes régions.
Les participants à la marche, des milliers de personnes, ont scandé des slogans contre «le blocage» du dialogue social, le «retard» accusé par le gouvernement quant au règlement des questions et préoccupations des salariés et travailleurs, dénonçant «l’indifférence» de l’Exécutif face aux «revendications justes et légitimes de la classe ouvrière», ainsi que «le manque d’une volonté réelle» d’ouvrir des négociations collectives devant déboucher sur des accords concrets au profit de la classe ouvrière.
Les manifestants ont déployé des banderoles appelant, entre autres, à apporter des solutions aux dossiers en suspens, appliquer dans sa totalité l’accord du 26 avril 2011, protéger les libertés syndicales, associer les travailleurs à la réforme du système de la retraite et de la caisse de compensation et préserver le pouvoir d’achat de la classe ouvrière.
Dans son intervention, le secrétaire Général de l’UMT, Miloudi Moukharik, s’est d’emblée félicité du «succès» de cette marche de protestation qui a réuni des représentant de tous les secteurs d’activités venus de toutes les régions du Royaume, à leur tête les provinces du Sud, relevant que les revendications de la classe ouvrière sont légitimes et portent sur l’augmentation des salaires, la préservation du pouvoir d’achat, la majoration du SMIG et sa généralisation aux ouvriers du secteur agricoles, ainsi que la revalorisation des pensions de retraite, la généralisation de la couverture sociale, la révision et la réactivation du code de travail et la protection des libertés syndicales.