Luttes des travailleurs

Boycott -Désinvestissement – Sanctions d’Israël

Signez l’Appel à la création d’un comité BDS-Algérie et 1er signatures
(Boycott -Désinvestissement – Sanctions d’Israël)

L’Algérie n’est plus prémunie de la normalisation des relations avec Israël.

Nous nous croyions protégés par un engagement de notre Etat aux côtés de la Palestine dans son combat anticolonial. Nous pensions aussi que notre société et notre peuple repéreraient toute tentative, même la plus subtile, de normalisation sous les divers prétextes de l’universalité de l’acte culturel et de sa nécessaire appréciation en dehors de la politique quand toute œuvre n’est promue et gratifiée, aujourd’hui, que si elle défend ou illustre une thèse politique et que tout auteur est interpellé sur sa conformité ou compatibilité avec la pensée correcte.

La participation de films algériens à l’édition 2015 du festival de Locarno (Suisse) nous a apporté un cinglant démenti.

Alors que les plus prestigieuses universités américaine ou européennes et les plus grands noms de la science, des arts, de la culture rejoignent la campagne du boycott culturel d’Israël, parce qu’il est un Etat colonial, raciste, criminel de guerre et contre l’humanité, l’Algérie, avec son argent et ses moyens, lui offre des ouvertures et un soutien pour contrarier cette mobilisation universelle.

Les alertes n’ont, pourtant, pas manqué pour que nous prenions la mesure d’un véritable travail de rapprochement avec Israël sous prétextes culturels, mais c’est la première fois que le laxisme pro-israélien atteint un résultat aussi clair.

En 2008, un petit groupe d’éditeurs et de citoyens a réussi à imposer le boycott du Salon du Livre de Paris, dédié à la naissance d’Israël et à convaincre d’autres pays arabes de cette position. Le Salon de 2008 n’honorait pas la « culture d’Israël », ni sa littérature, ni ses écrivains ou ses poètes mais le soixantième anniversaire de sa naissance (1948-2008). Maisons d’édition et écrivains médiatiques ont soutenu ouvertement cette participation à un événement commémoratif de l’anniversaire d’Israël.

Quelques maigres résistances locales ont pourtant réussi à entraîner le boycott de tous les pays arabes à cette manifestation.

Plus près, de jeunes internautes ont fait capoter l’invitation d’un chanteur fan de l’armée d’Israël.

Ce printemps 2015, une mobilisation pourtant modeste a fait avorter, également, la participation directe d’un réalisateur français d’origine algérienne et de son film, financé par notre État, à un festival du cinéma organisé sur les terres occupées de Palestine.

Qu’a fait l’Etat algérien de sa promesse de prendre des mesures pour ne pas paraître soutenir la normalisation avec Israël ? C’était sans compter sans la ténacité de certains responsables qu’il a nommés dans ce secteur de la culture, particulièrement dans le domaine du cinéma, à saper le boycott d’Israël et à déterritorialiser le centre de gravité de notre cinéma.

Résultat immédiat : la participation au Festival de Locarno n’a suscité aucune émotion. Pire, les médias ayant soutenu la participation de l’Algérie au Salon de 2008, ont mené une campagne de désinformation pour appuyer la présence de notre pays à Locarno. Notre agence officielle de presse a même positivé cette participation

Au plan économique, les entreprises qui investissent dans la colonisation israélienne prospèrent sans entraves dans notre pays.

Désormais, les données ont changé en Algérie. Nous ne pouvons fermer les yeux sur la présence et l’activisme d’un lobby pro-israélien. Ni sur le silence et la démission de l’Etat.

À cette normalisation, il faut donc opposer une action organisée pour le boycott d’Israël, et notamment le boycott culturel.

Un mouvement BDS devient nécessaire pour alerter l’opinion publique algérienne sur ces normalisations rampantes sur les plans commercial, politique et culturel, pour faire pression sur l’Etat et isoler les amis du colonisateur israélien.

Nous, signataires de ce texte, appelons, appuyons et soutenons la création d’un Comité BDS-Algérie chargé de lutter contre le lobby sioniste en œuvre dans notre pays, faire pression sur l’Etat pour éviter que l’argent public, notre argent, ne serve à contrer le boycott culturel d’Israël, de mobiliser l’opinion publique pour le soutien des luttes du peuple palestinien, pour le boycott culturel d’Israël, pour le boycott de toutes les entreprises qui participent de la colonisation de la Palestine.

Nous appelons les citoyens à le rejoindre et à le structurer sur la base d’une charte anticolonialiste et anti-impérialiste.

Alger le 22 août 2015

Pour signer l’appel rendez vous sur :

http://mabi.thehebergement.com/

1er signatures :

Hocine Zahouane : Avocat, ancien détenu, officier de l’ALN, président de la Ligue algérienne des Droits de l’Homme.

Pr Samir Amin Président du Forum Mondial Des Alternatives

Carlos Latuff Artiste –caricaturiste -Brésil

Samia Zennadi Éditrice

Redouane Semar Créateur et produteurProducteur de supports pédagogiques

Ali Beloud Réalisateur, scénariste.

Abdelakrim Hamada Journaliste en retraite

Abdellali Merdaci Professeur de l’enseignement supérieur écrivain

Makhlouf Boukrouh Ancien directeur du Théâtre National d’Alger, écrivain

Mustapha Mangouchi Cinéaste

Amel Filah Journaliste

Elisabeth Pavageau rue du Cheminet – Noirmoutier en l’île

Yahia Yahiaoui Cadre d’entreprise. Retraité-Alger

Lynda Bouadma Journaliste -Alger

Hamma Ferhat Cadre Sonatrach-retraité

Mohamed Bouhamidi Prof de philo, chroniqueur de presse, cadre de la Nation en retraite.

Abdelkader Benbrik Journaliste Alger

Ali Mazouzi – Commercial Genève

Youcef Bouilfane Agent de fret

Kamal Abdoun Médecin Retraité

Anne Marie Oudrer Médecin- France

Nacera Khebizi

Taghzout GHEZALI Attachée de communication à l’Institut français d’Algérie. Alger.

Nedjma Merabet Journaliste

Seffih Zoheir Vétérinaire Setif

Ahmed Ancer Sciences Po Alger.

Souhil Djilali Messaoud Etudiant Oran – Paris.

Walid Sahraoui Responsable administratif – Oran.

Mohand Yahiaoui. Infographiste Alger.

Saïd Boubekri, Musicien -organisateur d’événements culturels et artistiques-

Saint- Etienne, France.

Hafida Ameyar, Journaliste, Alger

Yamina Hamici Retraité de l’enseignement secondaire Alger.

Hamdaoui Djilali Employé de banque retraité Tamanrasset

Houari BARTI journaliste Maraval, Oran

Abderrahmane Zakad Ingénieur Urbaniste – Ecrivain, romancier et conteur.

Lazreg Mabrouk Cadre associatif, membre de la campagne BDS France.

Abderrahmane Rebah Cadre de la Nation – retraité -Alger

Mansouri Abdelkrim Animateur Socio-Culturel (DEFA) PARIS

Kamel BADAOUI Ingénieur Statisticien, Militant associatif (FUIQP) -France

Fateh Agrane Militant de « la MOUBADARA DE 24 FEVRIER » Alger

Les commentaires sont clos.