Luttes des travailleurs

Echos de Luttes des Travaileurs Bulletin N°29

Le ministre des Relations avec le Parlement l’a annoncé jeudi :
La «retraite proportionnelle exceptionnelle» pour les GLD

par El-Houari Dilmi Le quotidien d’Oran
Longtemps ignorés, voire humiliés, les patriotes et les groupes de légitime défense (GLD), après une lutte acharnée pour leurs droits, vont, enfin, sortir la tête de l’eau.


Le ministre des Relations avec le Parlement, Khellil Mahi, a indiqué jeudi à Alger que les secteurs opérationnels de l’Armée nationale populaire (ANP) avaient entamé les démarches de constitution des dossiers de la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle des Groupes de légitime défense (GLD). Les secteurs opérationnels de l’Armée populaire nationale ont « entamé les démarches de constitution des dossiers de la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle des Groupes de légitime défense (GLD) et des citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’ANP à la lutte contre le terrorisme », a précisé M. Mahi qui répondait à une question orale adressée par un membre de l’Assemblée populaire nationale (APN) au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Concernant la « lenteur » relevée dans l’application des textes relatifs aux droits et avantages accordés à cette catégorie, le ministre a tenu à préciser que « l’engagement des autorités concernées à prendre en charge les préoccupations des citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’Armée nationale populaire à la lutte contre le terrorisme relevait de l’article 77 de la Loi de finances 2014 et non de l’article 75 évoqué par le député dans sa question ». Il a fait savoir que le cadre réglementaire concerné « distingue entre les GLD qui sont régis par les dispositions du décret exécutif 04-97 du 4 janvier 1997 et les citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’ANP à la lutte contre le terrorisme, lesquels sont régis par les dispositions du décret présidentiel 09-42 du 21 octobre 2009 ». Les préoccupations des citoyens volontaires ont été prises en charge à travers la promulgation du décret présidentiel 10-13 du 20 février 2013 qui modifie le décret présidentiel 09-42 du 21 octobre 2009 relatif aux citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’ANP à la lutte contre la subversion et le terrorisme, a souligné M. Mahi. Les citoyens volontaires bénéficient à ce titre d’une pension mensuelle de 30.000 dinars versée directement aux concernés par le centre de paiement de l’ANP, a-t-il précisé. Le ministre a en outre rappelé la promulgation du décret exécutif 14-24 du 8 avril 2014 fixant les conditions et les modalités d’octroi de la pension de retraite proportionnelle exceptionnelle et de rachat des cotisations de sécurité sociale au profit des citoyens volontaires ayant participé aux côtés de l’Armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le terrorisme. Il a assuré que toutes les mesures relatives aux membres de cette catégorie « seront prises dans les tous prochains jours pour régulariser leur situation ».

Mobilisés dans le cadre de la lutte antiterroriste, des milliers de patriotes et de GLD réclament leurs droits depuis plusieurs années. Ils réclament, notamment, la réhabilitation de cette catégorie, et l’indemnisation financière des 16 années d’exercice, ainsi que leur intégration dans des postes de travail ou de leur mutation vers l’armée nationale ou vers le ministère de l’Intérieur. Avec plusieurs sit-in et actions de protestations organisées depuis 2011, les groupes de légitime défense demandent également à ce que les années, passées aux cotés des éléments de l’ANP, dans la lutte antiterroriste, soient comptabilisées par la caisse nationale de retraite, et que leurs dossiers soient transférés à la sécurité sociale. Fin novembre dernier, quelque 68.000 gardes communaux avaient été mis à la retraite sur un total de 95.000 éléments concernés.

A quelques jours du 12e congrès
Sit-in de protestation devant le siège de l’UGTA



Ils étaient près d’une cinquantaine de personnes à répondre à l’appel des animateurs du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS) et de la Coordination des ex-membres de la Commission exécutive nationale (CEN) à observer un sit-in de protestation devant le siège de la Centrale syndicale. Or, à leur grande surprise, les protestataires n’ont pu accéder à l’intérieur de la Centrale syndicale du fait que le portail d’entrée était fermé tôt le matin.
Abder Bettache – Alger (Le Soir)
C’est sous une pluie battante que les protestataires, venus notamment de Djelfa et de Tiaret, renforcés par la présence de quelques membres de la CEN, dont Ali Merabet qui est par ailleurs membre du bureau politique du FLN, et Sâad, député de la même formation ont exprimé leur colère à l’égard de la direction sortante de l’UGTA. Parmi les présents également, le porte-parole du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS), l’actuel secrétaire général de la fédération des douanes mais en désaccord avec la direction de l’UGTA, M. Cheurafa, l’ex-secrétaire général du syndicat d’entreprise d’Air Algérie, M. Bali et l’ex-secrétaire général de l’Union de wilaya de Jijel.
Les protestataires qui se sont vu interdire l’accès à l’intérieur de l’enceinte de la Centrale syndicale ont exprimé leur colère de «voir les responsables de la Centrale syndicale se comporter d’une manière totalitaire à l’égard des syndicalistes et des travailleurs, qui ne demandent que la restitution de l’UGTA aux véritables représentants des travailleurs». C’est le cas d’Ali Merabet, l’ex-membre du secrétariat national de l’UGTA qui avait la charge du dossier de la Fonction publique. Ce dernier a dressé un véritable réquisitoire à l’endroit de la direction sortante de l’UGTA. «Nous refusons de cautionner une mascarade. Nous sommes plus de 120 membres de la CEN qui sont exclus de ce 12e congrès. La démarche initiée par la direction sortante est synonyme de terrorisme syndical. On ne va pas se taire. On fera tout pour faire valoir nos droits et la légitimité organique de notre organisation», s’est exclamé Ali Merabet. Et d’ajouter : «Comment se fait-il qu’en notre qualité de membres de la Commission exécutive nationale on nous refuse de prendre part à ce congrès ? C’est grave ce qui se passe au sein de l’Ugta. Et nous imputons la responsabilité de cette situation à toutes les institutions de la République.»
Pour rappel, le 12e congrès national de l’UGTA se tiendra durant trois jours, les 4, 5 et 6 janvier prochain. Lors des quatre pré-congrès tenus récemment à l’est, au sud, à l’ouest et au centre du pays, le secrétaire général sortant Abdelmadjid Sidi Saïda était plébiscité pour un nouveau mandat à la tête de l’UGTA.
A. B.


DES SOURCES SÛRES L’AFFIRMENT
L’UGTA réunira son congrès le mois prochain



Le 12e congrès national de l’UGTA se tiendra les 4, 5 et 6 janvier 2015 à l’hôtel El-Aurassi à Alger. Selon une source sûre, ils seront entre 800 et 1 000 congressistes représentant les 1 200.000 adhérents de l’UGTA à prendre part à cette importante échéance organique.

Abder Bettache – Alger (Le Soir)

Jeudi dernier, le secrétaire général sortant, Abdelmadjid Sidi-Saïd avait présidé à Oran l’avant-dernière rencontre régionale des délégués au congrès national.
La rencontre d’Oran était le troisième pré-congrès régional tenu avant ceux de Skikda et de Ouargla pour les régions de l’est et du sud. Le pré-congrès régional de la région du centre se tiendra, quant à lui, aujourd’hui à l’hôtel Riadh à Alger.
Demain, une dernière réunion des secrétaires généraux des fédérations se tiendra au siège de la Centrale syndicale. Cela dit, la nouveauté pour ce 12e congrès national de l’UGTA réside dans le fait que les représentants des quatre régions au sein de la commission exécutive nationale (CEN) sont déjà connus des congressistes.
Autrement dit, à la différence des précédents congrès, les membres de cette instance suprême entre deux congrès ont été déjà élus par leurs pairs avant même la tenue du congrès national. Une démarche initiée et validée par la direction sortante, et ce, afin d’éviter que les travaux du congrès ne soient marqués comme à l’accoutumée par le travail de coulisses et de tractations pour l’élection des membres de la CEN.
Il reste à savoir maintenant si, le nouveau secrétaire général ainsi que son secrétariat national soient élus et connus lors de cette rencontre organique.
Par ailleurs, l’autre question qui fait débat aujourd’hui au sein des instances de l’UGTA est celle concernant les prérogatives dont bénéficiera ou non le futur secrétaire général dans le choix de son équipe, soit les membres de son secrétariat national.
La problématique en question sera au centre d’un large débat au sein de la commission en charge de la rédaction du règlement intérieur et des statuts. Selon des indiscrétions, Abdelmadjid Sidi-Saïd dont la réélection à la tête de l’UGTA pour un nouveau mandat ne souffre d’aucune ambiguïté veut éviter la «crise» qui avait suivi les travaux du 11e congrès. Une crise qui a fait plonger la plus ancienne et la plus représentative organisation syndicale d’Algérie dans un statu quo, voire une paralysie totale des activités de ses structures, dont celles de la CEN. A travers ce nouveau mode d’emploi, le secrétaire général sortant, veut, selon son entourage, engager des «réformes en profondeur mais aussi en douceur au sein de son organisation». «Cette réforme a comme objectif d’engager un véritable processus de rajeunissement des différentes structures syndicales, aujourd’hui otages des carriéristes et autres rentiers de l’organisation», a expliqué un syndicaliste de la base. Toutefois, il n’en demeure pas moins que la démarche initiée par Sidi-Saïd est sévèrement critiquée par ses détracteurs.
Pour ces derniers, la direction sortante inscrit sa démarche en «violation des statuts et règlement intérieur». «Cette démarche démontre une fois de plus si nécessaire et on ne peut mieux, les luttes intestines et d’appareils qui gangrènent le fonctionnement de cette organisation et mettent à nu les visées réelles du secrétaire général et de ses nervis. Elles démontrent clairement les tentatives de mainmise et d’OPA sur l’organisation, devenue l’enjeu des forces bureaucratiques et rentières», dit-on.
Des accusations que Sidi-Saïd rejette «globalement et dans le détail», précisant dans son instruction datée du 22 septembre dernier, que «le 12e congrès sera le reflet de notre base syndicale, de l’adhésion des travailleuses et travailleurs à l’UGTA, de leur confiance en notre organisation, qui œuvre pour leurs intérêts moraux et matériels».
C’est pourquoi, dit-il encore, «notre congrès doit rassembler les syndicalistes représentant tous les secteurs d’activité du secteur économique et de la Fonction publique». Il a appelé ainsi à «une représentativité plurielle et multiple». Enfin, l’autre point sur lequel est attendu Sidi-Saïd lors de ce congrès, est celui relatif au bilan de la direction sortante mais aussi les échéances attendues à compter de janvier prochain, dont l’abrogation du fameux 87 bis.
A. B. Le soir d’Algérie

Education
Vers une action commune des syndicats



Le CLA (Conseil des lycées d’Algérie) a tenu hier son conseil national. Le syndicat qui relève la non-prise en charge des revendications des fonctionnaires de l’éducation va se réunir avec les autres syndicats autonomes du secteur pour une action commune.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir)
Le CLA ne veut pas faire cavalier seul pour faire aboutir ses revendications. Parce que l’union fait la force, le syndicat va s’unir avec les autres syndicats autonomes du secteur de l’éducation pour exiger une solution à leurs préoccupations. Le CLA, qui a tenu son conseil national hier pour faire une évaluation des résultats du premier trimestre et décider des perspectives à venir, ne veut pas entreprendre une action seul. «Nous allons nous réunir avec les autres syndicats pour entreprendre une action commune», a indiqué Bachir Hakem, chargé de communication au CLA. Cependant, le syndicat donne déjà le ton et annonce «un deuxième trimestre chaud». Selon Bachir Hakem, le CLA a toujours privilégié l’option d’une intersyndicale pour lutter d’un commun front. Selon lui, les syndicats autonomes vont se réunir durant la dernière semaine de ces vacances scolaires pour décider d’une action pour le deuxième trimestre. Le CLA a organisé sa première action de protestation de la rentrée scolaire, le 10 novembre dernier. Il a tenu une journée de mécontentement pour alerter sur la «sinistre situation du secteur». Le CLA dit refuser de continuer de cautionner «cette politique marquée par l’absence de bonnes conditions de scolarisation, la mauvaise gestion et absence de stratégie de gestion, absence de compétences professionnelles, la suppression de l’enseignement technique, la corruption, la surcharge, le manque d’infrastructures, le recrutement par contrat et la propagation de la violence». Selon le syndicat qui exige la réouverture des négociations sur le statut particulier «l’Etat algérien s’est démis de ses responsabilités dans le plus grand secteur du pays». La ministre de l’éducation nationale a, lors de sa récente sortie médiatique, appelé les syndicats à mettre les tensions entre parenthèses et de se mettre autour d’une table de discussion pour éviter au secteur les perturbations répétitives en raison des mouvements de protestations. Benghebrit qui reconnaît la légitimité des revendications du partenaire social estime que leur aboutissement a besoin de temps. Les syndicats, eux, estiment lui avoir donné suffisamment de temps.
S. A.

Éducation : Les intendants reprennent le travail

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

Les intendants ont décidé, hier, à l’issue d’une réunion qui a regroupé les présidents des commissions de wilayas de mettre fin à leur mouvement de grève, pour rappel entamé dès la rentrée scolaire 2014 / 2015.

« Sur les 46 présidents de commissions présents lors de l’Assemblée générale tenue hier à Alger, 41 ont voté pour la reprise de travail et 5 autres ont opté pour le maintien du débrayage », nous a indiqué le président de la commission de wilaya de Constantine, M. Abdelmalek Khadraoui, à la fin de la réunion en question. L’annulation de la grève a été, donc, décidée sur la base de ce vote et des résultats obtenus sur le plan socioprofessionnel, et la reprise de travail est ainsi annoncée pour aujourd’hui 21 décembre à travers tout le territoire national, a-t-on encore précisé dans ce contexte. « Certes, pour le moment il n’y a rien de concret, mais nous considérons comme un grand acquis le fait d’avoir décroché un accord signé avec la tutelle et paraphé par le Premier ministère dont l’objectif porte sur la prise en charge totale de nos préoccupations socioprofessionnelles », a estimé notre interlocuteur, non sans souligner qu’il faut accorder confiance aux parties concernées pour passer à l’exécution des termes de cet accord. Cette tâche en question incombe principalement à la commission ad hoc interministérielle, installée la semaine écoulée et constituant un véritable déclic dans les rapports entre les parties en conflit, dont la mission est justement l’élaboration du cadre réglementaire pour la prise en charge des revendications des intendants. Pour rappel, les revendications des intendants grévistes relèvent essentiellement de la question salariale, dont l’introduction dans leur grille de salaire des primes de pédagogie, à savoir la prime de la performance pédagogique (IEPP), les primes d’encadrement, de caisse et de responsabilité, ainsi que l’actualisation de l’arrêté ministériel n° 829 du 13 novembre 1991 portant fonctions et missions des personnels des services économiques du secteur de l’éducation, et la révision du décret n° 12/240 modifiant et complétant le décret n° 08/315, portant statut particulier des travailleurs de l’éducation. Sur un autre plan, on apprendra que le ministère a promis de ne plus procéder aux défalcations des journées de grèves, en attendant d’arranger ce qui a été déjà engagé sur ce plan. « C’est que nous (ndlr, les grévistes) avons arrêté la dernière caisse au 31 août dernier, et tout le travail de ces derniers mois nous attend. Nous somme contraints de remonter tout le retard et par conséquent dans l’obligation de travailler jours et nuits pour être à jour. D’où la nécessité de revoir cette décision qui porte sur les retenues sur salaires des grévistes, car ces derniers doivent pour leur part mettre les bouchées doubles afin de régler les nombreux problèmes en suspens », a soutenu M. A. Khadraoui. Ce dernier n’a pas manqué de souligner que « les intendants ont accueilli avec un profond soulagement cette décision de reprise du travail ».

Nouria Benghabrit : «Pas de gel des recrutements dans le secteur de l’éducation»

par El-Houari Dilmi le quotidien d’Oran


Alors que les recrutements dans la fonction publique ont été gelés par le Premier ministre, dans le sillage des mesures prises après la dégringolade des prix du pétrole, la ministre de l’Education nationale, M. Nouria Benghabrit, annonce que son secteur «n’est pas concerné par cette mesure et le concours, prévu pour le recrutement de nouveaux enseignants, est maintenu à sa date initiale, en mars prochain», a-t-elle indiqué hier au Forum de la radio nationale. Expliquant que les réformes du secteur de l’éducation «seront menées à leur terme», Nouria Benghabrit a expliqué que «toutes les mesures ont été prises pour renforcer le secteur en nouvelles infrastructures, mais aussi en effectifs supplémentaires de personnels pédagogiques, en prévision de la prochaine rentrée scolaire», a-t-elle annoncé.

Indiquant que les mesures prises par le Premier ministre, au sujet du gel des recrutements dans la fonction publique, ne concernaient pas ce qu’elle a appelé les «secteurs sensibles», le membre du gouvernement a, néanmoins, tempéré ses propos en expliquant que «la conjoncture actuelle, marquée par une réduction des rentrées financières du pays, dictait une politique d’austérité et de rationalisation des dépenses dans tous les secteurs». Au sujet du retard accusé dans la réception de certaines infrastructures de son secteur, les lycées et les écoles primaires notamment, la ministre de l’Education a reconnu que des retards sont accusés dans certaines wilayas du pays, ajoutant que «des efforts sont entrepris de concert avec le ministère de l’Habitat pour leur réception avant la prochaine rentrée scolaire», a-t-elle souligné.

Dans une évaluation de l’année scolaire en cours, Nouria Benghabrit a indiqué que 45% du programme a été achevé, «même si des retards sont enregistrés dans certains établissements, collèges et lycées», a-t-elle reconnu. Au sujet de la réforme du secteur de l’éducation, la ministre a reconnu qu’il existe des «insuffisances en matière de formation des professeurs et enseignants, d’où l’urgence de concentrer nos efforts sur la ressource humaine, en tant que premier maillon de la chaîne, qui va jouer un rôle essentiel dans la réussite de la réforme en cours», a-t-elle expliqué, ajoutant que «d’autres efforts restent à faire en matière de livre scolaire». Sans donner plus de précisions, Nouria Benghabrit a annoncé que des «changements notables» seront menés lors de la rentrée scolaire 2016/2017, rassurant, au passage, qu’un concours de recrutement de 4.000 adjoints et 15.000 enseignants aura bel et bien lieu en mars prochain, ajoutant que «les recrutements qui se feront sur la base du concours du mois de mars 2015, sont destinés à pourvoir les postes dans les nouveaux établissements scolaires et les postes issus des départs anticipés». Evoquant les mesures prises à l’issue du conseil restreint, présidé par le chef de l’Etat, et consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international et leurs retombées sur la démarche économique et sociale de notre pays, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui inaugurait mercredi dernier la foire de la production nationale a annoncé que les recrutements dans la fonction publique sont gelés pour l’année 2015. Le Premier ministre a, cependant, promis que les transferts sociaux et les investissements à caractère social ne seront pas touchés, notamment dans l’éducation, la santé, le logement et la solidarité nationale.
Sidi Bel Abbès : Fin de la fronde syndicale dans l’Education

Le bras de fer qui opposait 5 syndicats activant à Sidi Bel Abbès (Cnapest, Unpef, Snapest, Snte, Fnte) à la direction de l’Education, vient de connaitre son épilogue par la mise à l’écart de deux chefs de services (personnel et moyens) qui auraient été à l’origine d’un différend avec des fonctionnaires du secteur.

Après plusieurs mouvements de contestation organisés successivement par les syndicalistes, une commission d’enquête avait alors été dépêchée par la tutelle qui a fini par trancher en faveur du limogeage des deux responsables précités. Le conflit qui s’était étalé sur plusieurs jours, avait pris les contours d’un véritable feuilleton qui a eu pour effet de perturber quelque peu le milieu scolaire. Plusieurs tentatives de réconciliation entre les parties en conflit avaient été organisées localement mais en vain.
M. Habchi

Les postiers annoncent une grève pour le 10 janvier prochain

28. décembre 2014 – Algérie patriotique


unnamed-22.jpgLa grève des postiers durant l’année 2013. Anis/New Press
Les travailleurs d’Algérie Poste reviennent, en cette fin d’année, à la charge pour réitérer un ensemble de revendications socioprofessionnelles et dénoncer «la mauvaise gestion» de leur entreprise. Dans une nouvelle sortie médiatique, les travailleurs annoncent une grève ouverte «à partir du 10 janvier 2015 jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications». Les travailleurs estiment, sous la bannière de leur syndicat, que les revendications transmises à la tutelle depuis quelques années déjà n’ont aucunement été satisfaites et exigent notamment l’ouverture d’une enquête sur la gestion de l’entreprise et des ressources humaines depuis 2003, et celle de la mutuelle et des œuvres sociales des travailleurs. En plus des revendications salariales et le versement de primes dont une rémunération des heures supplémentaires durant le Ramadhan et l’augmentation de la prime de rendement individuel et collectif, les postiers demandent «la fermeture des bureaux de poste les samedis» et réclament «un système de permanence durant cinq jours de la semaine au lieu de six jours ouvrables actuellement». Ils demandent aussi l’annulation de toutes les décisions arbitraires qui ont affecté un groupe de travailleurs en raison de leurs activités syndicales, ainsi que l’application des décisions de justice rendues en faveur des travailleurs et l’annulation des mesures disciplinaires subies par les postiers qui revendiquent le droit au libre exercice de l’action syndicale comme autorisé par la Constitution et la loi. Les postiers demandent, par ailleurs, le renforcement de la main-d’œuvre au niveau des bureaux de poste qui connaissent un grave manque en agents, du fait notamment du non-remplacement des travailleurs partis à la retraite. Ils réclament aussi les moyens nécessaires à leurs tâches quotidiennes, tels que les fournitures de bureau, les moyens technologiques nécessaires à un rapide traitement des besoins des usagers, ce qui assurera, selon eux, le meilleur service au client.
Meriem Sassi

Licenciement de 6 syndicalistes de Schlumberger Algérie

Manifestation de solidarité à Hassi Messaoud



Quelque 600 syndicalistes représentant différentes entités économiques de Hassi Messaoud ont participé, lundi, à la grande manifestation des syndicalistes qui s’est tenue de 10h à 12h30 devant le siège de la multinationale Schlumberger MD1, près de Bir Messaoud sans qu’aucun représentant de l’administration ne se montre.
Un élan de solidarité pour soutenir les six délégués syndicaux de cette société, licenciés un à un depuis la consolidation en janvier 2014 de la plateforme de revendications élaborée par le syndicat d’entreprises. Cette plateforme énumère, entre autres, la régularisation du système de rotation des ouvriers de chantiers, la révision du régime indemnitaire relatif à la prime de nuisance et l’indemnité forfaitaire de service permanent IFSP, la prime de chargement explosif, le bonus de chantier, la révision du règlement intérieur et une avance sur salaire pour les salariés, dont la maladie dépasse les 4 semaines.
Réclamant également l’annulation des sanctions de 2e et 3e degrés ainsi que la communication des décisions de sanction au syndicat, «les travailleurs se sont vu réprimer et leurs représentants cueillis au fur et à mesure que leur détermination s’accentuait», nous signale le dernier délégué syndical en date, Benhadda Youcef.
L’observation d’une grève de deux jours par semaine, votée à l’unanimité en mars 2014 a permis, selon notre interlocuteur, d’arriver à un accord de principe consigné sur un procès-verbal commun qui n’a pas été respecté par la compagnie. Une seconde grève incluse entre le 13 et le 23 mai dernier a lancé le syndicat dans une longue démarche de pourparlers avec la direction générale de l’entreprise avec des représailles sur les syndicalistes poursuivis en justice pour mieux intimider les employés.
Selon Youcef Benhadda, Schlumberger n’a respecté aucun de ses engagements. Pis encore, «l’administration a introduit une fausse déclaration de travailleurs à la CNAS afin d’induire la justice en erreur». Résultat des courses, le jugement rendu le 14 novembre dernier par la cour de Ouargla tranche définitivement sur cette grève en la déclarant illégale. Outre le licenciement systématique des syndicalistes, il s’avère que Schlumberger applique une méthode consistant à réorganiser le front intérieur en coupant les têtes de la contestation et faire peur au reste des troupes.
Sinon comment expliquer la remise de quelque 200 avertissements aux salariés ayant observé la grève. Une politique qui ne déroge pas à la règle établie dans les sociétés nationales et multinationales exerçant dans les zones pétrolières d’Algérie qui s’accordent à réprimer toute contestation ou activité syndicale dénonçant des abus et des manquements au code du travail. Ces dernières font désormais signer des attestations sur l’honneur dûment légalisées, attestant de la non-récidive des intéressés en cas de mouvement de grève.
C’est souvent la condition sine qua none pour garder son emploi. Il convient de souligner l’impossibilité pour nous de rentrer en contact direct avec les responsables de services pétroliers Schlumberger SA, dont la direction générale se trouve à la zone d’activités économique d’Amara,, à Chéraga loin des vicissitudes de Hassi Messaoud.
H. A.

La ville risque la paralysie totale
Les chômeurs bloquent des axes routiers à Ouargla

Les chômeurs contestataires ont bloqué les routes en se servant de camions-citernes. ©Chahinez G./Liberté


unnamed1-2.jpgLes protestataires se sont servis de plus de 12 camions-citernes chargés de carburant et d’autres véhicules lourds transportant différentes marchandises, pour bloquer les routes menant vers la ville ou permettant d’en sortir.
Une cinquantaine de chômeurs en colère ont de nouveau bloqué, pendant toute la journée d’hier, l’accès à plusieurs parties de la ville d’Ouargla, ce qui a provoqué une longue paralysie de la circulation sur certains axes routiers. Les chômeurs protestataires se sont servis de plus de 12 camions-citernes chargés de carburant et d’autres véhicules lourds transportant différentes marchandises, pour bloquer les routes menant vers la ville ou permettant d’en sortir.
C’était le cas, notamment, au niveau de la voie d’évitement de Bou-Ameur, l’entrée de la route réservée aux poids lourds à Ziyayna (Rouissat) et l’entrée de la commune d’Aïn el-Beïda, à proximité de l’aéroport. Ces protestataires ont, également, érigé des barricades à l’aide de pneus et de grosses pierres au niveau des endroits cités, alors que les autorités continuaient de faire la sourde oreille. Les manifestants sont, pour la plupart, des pères de famille. Ils revendiquent depuis plus d’une année, à travers des manifestations de rue quasi quotidiennes, un emploi et un salaire décent qui leur permettraient, disent-ils, de subvenir aux besoins de leurs familles.
“L’emploi, qui est un droit légitime, ne l’est apparemment plus pour les jeunes d’Ouargla”, fulmine l’un d’eux, qui crie son ras-le-bol après “les promesses non tenues” des autorités. “Je n’ai même pas de quoi acheter une baguette de pain pour mes enfants. Je ne réclame qu’un poste de travail et un salaire décent qui me permettra de subvenir aux besoins de ma famille. Je ne suis ni un voleur ni un malfaiteur”, se plaint un autre.
À rappeler que plus de 40 camions-citernes appartenant à plusieurs sociétés nationales et étrangères sont toujours bloqués par les chômeurs à Ziyayna (Rouissat), et ce, depuis samedi dernier. Une fuite de gaz a été détectée au niveau d’une citerne d’un camion de la société Naftal et transportant 11 tonnes de propane, un gaz hautement inflammable.
L’on craint d’ailleurs une éventuelle explosion de cette “bombe à retardement” qui risque de survenir à tout moment et de provoquer d’énormes dégâts. D’où l’appel des citoyens pour une intervention immédiate pour éviter le pire.

C. G.


Les travailleurs de l’ADE MOSTAGANEM interpellent l’union locale UGTA

Un retrait de confiance formel et catégorique pour le nouveau bureau syndical


Il faut souligner que le remous syndico-syndical ne date pas d’aujourd’hui et trouve sa genèse depuis 3 années de paralysie de syndicat doublée d’une grande pénalité du gel des œuvres sociales consistant en des millions de dinars de fonds cumulés dont malheureusement le moindre travailleur n’a pu profiter.
La confusion dans le cautionnement et la désignation des personnes ont repris le dessus, au détriment de la représentativité exprimée par le suffrage des travailleurs de l’entreprise. Le renouvellement de la section syndicale de l’unité de wilaya de l’entreprise avait commencé, le plus normalement du monde, par l’organisation d’élections à l’issue desquelles les travailleurs, répartis selon leur lieu d’affectation, avaient désigné leurs représentants syndicaux classés au prorata du nombre de voix obtenues, dont l’assemblée devait, logiquement et légitimement, élire la section représentative de toute l’unité.
Seulement, à la grande surprise des meilleurs classés des 9 sites d’affectation des personnels, parmi lesquels devait émerger le secrétaire général de la section de l’entreprise, c’est un ancien responsable syndical, malgré le fait que mal classé et particulièrement décrié par ses pairs, qui se retrouva reconduit à la tête de la section, avec des collaborateurs tout autant mal classés.
Les 9 coordinateurs, frustrés de voir leur classement remis en cause et bafoué, criant au scandale, se déclarent opposés à la désignation de ladite personne, lui signifiant un retrait de confiance formel et catégorique, lit-on dans une pétition signée par une grande majorité des élus syndicaux, adressée au SG de l’Union de wilaya de l’UGTA.
Pire, voulant forcer la main des contestataires, une partie triée au volet, notamment ceux en charge des affaires sociales, a été conviée par téléphone, à une assemblée en vue d’élire le bureau chargé de la gestion des œuvres sociales de l’entreprise.
Les travailleurs de l’ADE ont dans une lettre interpellé la tutelle, l’union locale UGTA et même la Centrale syndicale dénonçant ainsi le choix de ce nouveau bureau s’autoproclamant représentant légitime au grand dam des travailleurs.
A. B. Le soir d’Algérie

Ils lancent un ultimatum de deux jours pour leur paiement :
Les retraités de Sonatrach menacent de déposer plainte contre la mutuelle

par Sofiane M. Le quotidien d’Oran


La colère a atteint son paroxysme chez les retraités du groupe Sonatrach contre la Mutuelle des industries pétrolières (MIP) qui a gelé depuis quatre mois le versement des pensions complémentaires de retraite (PCR). Après avoir tenu plusieurs rassemblements de protestation, ces dernières semaines, devant les directions de cette mutuelle situées à Béthioua et à Hydra, dont les derniers en date ont eu lieu mercredi 24 décembre en cours, le collectif des retraités vient de lancer un ultimatum jusqu’au 28 décembre en cours à la MIP pour le versement des PCR faute de quoi, une plainte sera déposée à la chambre administrative du tribunal territorialement compétent pour «défaut de paiement». «La direction de la mutuelle a refusé de recevoir nos délégués à Hydra, mais nous avons eu des échos que les pensions pourront être versées le 28 décembre en cours. Au cas où les pensions ne sont pas versées au courant de cette semaine, un avocat chevronné, qui a déjà fait ses preuves en emportant haut la main l’affaire qui a opposé les travailleurs au groupe Sonatrach pour le calcul de l’indemnité de l’expérience professionnelle (IEP), sera mandaté par le collectif pour ester en justice la mutuelle», affirme un représentant du collectif des retraités du groupe Sonatrach. Le conflit entre les retraités et la direction de cette mutuelle a atteint ainsi un point de non-retour. Les retraités jouent désormais le tout pour le tout en décidant de porter l’affaire devant les tribunaux. La justice pourra déclarer la Mutuelle des industries pétrolières en faillite. Une liquidation judiciaire de la mutuelle pourra être engagée par la justice pour sa dissolution. Le collectif des retraités, en brandissant cette menace de porter l’affaire en justice, pourra signer à priori l’arrêt de mort de cette mutuelle, mais ce scénario catastrophe n’est pas à envisager pour l’instant et surtout dans notre pays. Le collectif sait pertinemment que le groupe Sonatrach volera sûrement au secours de cette mutuelle. Le groupe Sonatrach sera contraint une nouvelle fois de jouer le pompier pour sauver la MIP. Il est à rappeler que quelque 18.000 retraités à travers le territoire national seraient concernés par le gel des pensions complémentaires versées chaque bimestre par cette mutuelle et qui représentent 20% du montant de la retraite allouée par la CNR. Le collectif des retraités dénonce aussi les «intimidations» exercées par la mutuelle sur les retraités l’ayant poursuivie en justice pour la régularisation du taux réel de 20% au lieu de 16% de l’assiette servant de base pour le calcul de la pension de retraite allouée par la CNR. Des pressions auraient été exercées sur les retraités pour signer des lettres de désistement.

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