Luttes des travailleurs

Echos des luttes de travailleurs N°86

ELLE A ATTEINT 8,1% ENTRE AOÛT 2015 ET JUILLET 2016
L’inflation s’accélère

Les prix à la consommation ont augmenté de 8,1% depuis août 2015. L’indice des prix à la consommation de l’ONS suggère que la chute de la valeur du dinar fait monter les prix à l’importation payés par les commerçants, mais aussi par les industriels du pays.
Lyas Hallas – Alger (Le Soir) – L’Office national des statistiques (ONS) a enregistré une hausse des prix à la consommation de 8,1% sur la période allant d’août 2015 à juillet 2016, soit près du double de ce que prévoyait le gouvernement pour 2016. Ce chiffre, qui représente une baisse du pouvoir d’achat du dinar, est le plus élevé depuis le saut inflationniste de 2012 provoqué par les augmentations salariales dans la Fonction publique décidées dans le sillage du «printemps arabe» lesquelles ont entraîné une hausse des prix de 8,9%.
En effet, l’indice des prix à la consommation de l’ONS du mois d’août, précise que le rythme annuel d’inflation (août 2015 à juillet 2016 / août 2014 à juillet 2015) se situe à +5,5% et que les prix à la consommation ont augmenté de 6,3% durant les sept premiers mois de 2016. Au rythme actuel, le taux d’inflation devrait dépasser les 10% à la fin de l’année. Les hausses des prix les plus significatives ont affecté les groupes de produits «habillement/chaussures» avec 13,39%, «transport et communication» avec 10,83%, «santé et hygiène corporelle» avec 6,82%, «logement et charges» avec 6,51% et «meubles articles d’ameublement» avec 5,25%. Même si aucun groupe de produits n’a enregistré une baisse des prix. Ceux des produits des groupes «alimentation, boissons non alcoolisées» et «éducation/culture/loisirs», ont augmenté respectivement de 3,36% et de 2,30%.
Ainsi, l’inflation accélère et contrarie le discours du gouvernement qui pense pouvoir contenir le déficit budgétaire en dévaluant la monnaie nationale. Elle fausse les calculs ayant prévalu à l’élaboration de la loi de finances pour 2016 qui tablaient sur un taux d’inflation de 4% alors rien n’indique que la tendance va se corriger avant la fin de l’année. Et, dénote de la courte vision du gouvernement. Dans un pays qui ne produit presque rien, ces chiffres suggèrent que la chute de la valeur du dinar fait monter les prix à l’importation payés aussi bien par les commerçants que par les industriels.
En tout cas, cette forte inflation due aux pertes de change du dinar qui a déprécié de plus d’un tiers de sa valeur face à l’euro et au dollar durant cette période, est nocive pour l’économie toute entière.
Les salaires n’étant pas indexés sur le taux d’inflation et outre le fait de pénaliser les ménages qui souffrent en silence de l’érosion de leur pouvoir d’achat, les répercussions dommageables ne tarderont pas à affecter les entreprises domestiques, réduire le potentiel de croissance et faire augmenter le chômage. Parce que la défaillance des prévisions du gouvernement accentue l’incertitude quant au niveau futur des prix, pousse les entreprises qui voient leur compétitivité se dégrader à cause de la hausse des coûts de production à la prudence en matière d’investissement et promet d’une hausse des importations.
Bref, le gouvernement tâtonne jusque-là et, tant que les prix du baril du pétrole continuent de patauger en dessous des 50 dollars, la pression inflationniste ne risque pas de s’atténuer. Le dinar endure justement la dégringolade des prix du baril du pétrole dont dépend l’économie dans son ensemble et faute d’un plan d’ajustement cela mène droit vers une déflagration sociale.
L. H.


Départ à la retraite des hospitalo-universitaires
La revalorisation de la pension de retraite comme condition

La polémique entre la nouvelle génération et l’ancienne génération des professeurs enseignants hospitalo-universitaires sur le problème des départs à la retraite a pris fin. «Il n’y aura pas de départ à la retraite tant que le problème de la majoration de la pension de retraite n’est pas réglé», c’est la décision prise hier par les deux parties qui ont décidé aussi lors d’une assemblée générale, à Alger, de mettre en place une feuille de route définissant les conditions et l’âge de la retraite.

Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Les deux générations des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires reviennent à de meilleurs sentiments et enterrent la hache de guerre. Réunis hier, ensemble, lors d’une assemblée générale tenue au CPMC et à laquelle a appelé le syndicat national des enseignants chercheurs universitaires (SNECHU), les deux parties sont arrivées à s’entendre sur le problème des départs à la retraite.
Les professeurs conditionnent leur départ à la retraite par la revalorisation de la pension de retraite. «Il n’y aura pas de départ à la retraite tant que le problème de la pension de retraite n’est pas réglé car nous voulons partir dans la dignité et avec un salaire conséquent», ont assuré hier des professeurs présents à cette assemblée. Actuellement, la pension de retraite des professeurs hospitalo-universitaires est calculée sur la base de 55% au lieu de 80% soit une retraite ne dépassant pas 15 fois le SNMG.
Une demande pour laquelle les membres du bureau national du syndicat ont répondu favorablement. D’ailleurs, soutient le professeur Belhadj, membre du SNECHU, «si nous devons aller vers une grève, nous irons vers une grève pour arracher cette revendication».
D’ailleurs, explique le professeur Mansour Brouri, chef de service à l’hôpital de Birtraria, il n’existe aucun texte réglementaire fixant un âge de départ à la retraite ou la libération des postes de chefferie de service.
Pour rappel, le Syndicat national des chercheurs enseignants hospitalo-universitaires a dénoncé en juillet dernier la dernière instruction du Premier ministre autorisant les professeurs hospitalo-universitaires à exercer au delà de 70 ans. Le syndicat est monté au créneau pour exiger un âge fixe de départ à la retraite et un droit d’une évolution de carrière, notamment à travers l’accès à des postes supérieurs. Initialement, le syndicat a proposé à ce que les professeurs âgés entre 67 ans et 70 ans partent à la retraite en attendant que le problème de la pension de retraite soit réglé.
D’ailleurs, selon le syndicat, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a déjà donné un accord de principe pour sa révision.
Et jusqu’à hier, c’était le point de discorde avec l’ancienne génération touchée par le départ à la retraite, qui refuse de partir sans qu’il y ait de textes réglementaires régissant leur âge de retraite.
Les deux parties vont mettre en place une commission interne pour définir les conditions et l’âge des départs à la retraite pour toute la corporation. La décision finale sera ensuite soumise au gouvernement.
S. A.


Métiers pénibles:
Le dossier lourd du Complexe d’El Hadjar sur la table

par Abdelkrim Zerzouri le quotidien d’Oran

La retraite anticipée est le sujetphare, dans le milieu des travailleurs du Complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba), notamment la définition des métiers ou des postes pénibles, très nombreux dans les ateliers et les fourneaux. « En somme, il y a pénibilité partout où le travail posté (ndlr, 3X8 ou 3X10), est appliqué », souligne le président du syndicat d’entreprise et président du Comité de Participation du Complexe sidérurgique, Noureddine Ammouri. Joint au téléphone, hier, ce dernier nous a appris qu’un gros dossier de 58 pages, mentionnant ces postes pénibles, a été transmis, dimanche 18 septembre, par le syndicat d’entreprise du Complexe sidérurgique d’El Hadjar à la Centrale syndicale UGTA. Un dossier qui a requis l’intervention, en sus des syndicalistes et membres du Comité de Participation, de plusieurs autres parties, selon notre interlocuteur, dont le chef de l’équipe médicale, différents chefs de services et même les anciens travailleurs partis en retraite, dont l’expérience a été sollicitée pour l’élaboration du dossier, en question. « Nous avons, donc, cerné et étudié tous les postes pénibles, sous tous les angles », assure notre interlocuteur, ajoutant que les travailleurs du Complexe sidérurgique d’El Hadjar exercent leurs activités dans des conditions, pour le moins qu’on puisse dire, très difficiles et un environnement dans lequel évoluent les travailleurs (industrie lourde) qui donne une particularité différente des autres secteurs. En tout cas, soutient M. Noureddine Ammouri, le lourd dossier du Complexe sidérurgique d’El Hadjar est le premier déposé sur la table de la commission concernée par la classification des métiers pénibles et qui peuvent bénéficier de la retraite anticipée après l’entrée en application de la nouvelle réglementation, fixant le départ à la retraite à 60 ans, dès 2017. Interrogé à propos de départs massifs en retraite, ces derniers temps, faisant dire à certains observateurs que le Complexe sidérurgique se vide de ses travailleurs, M. Ammouri indique qu’effectivement il y a un rush en matière de départs en retraite anticipée, mais cela n’est pas pour autant inquiétant quant à la bonne marche de l’usine, estimera-t-il. Précisant, dans ce sens, que les travailleurs qui partent, sont automatiquement remplacés par de nouvelles recrues, vu la mise en place d’un plan de recrutement adéquat. « Pas moins de 380 travailleurs ont été recrutés, ces dernières semaines, dans le cadre du Contrat de Travail Aidé (CTA) », souligne M. Ammouri. Ajoutant dans ce contexte, que « les travailleurs qui occupent certains postes clés, et où il est difficile de leur trouver des remplaçants, seront maintenus en activité, et ils ne seront pas libérés avant d’avoir assuré leur relève ». Quant à la reprise d’activité au haut fourneau, véritable poumon du complexe sidérurgique, et qui se trouve en panne, depuis longtemps, notre interlocuteur affirme qu’on attend l’arrivée des pièces de rechange commandées à l’étranger pour le remettre en marche. Cela devrait coïncider avec la mise en place du plan d’investissement et la relance réelle de la production.


Constantine – Dépôt de dossiers de départ en retraite anticipée:
La CNR parle de «retour à la normale»

par A. E. A. le quotidien d’Oran


Tous les dossiers déposés auprès de l’agence locale de la Caisse nationale des retraites, relevant de la formule de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, seront traités et finalisés avant la fin du mois de novembre prochain, selon le directeur de la CNR de la wilaya de Constantine, Mustafa Bouaaza. Selon ce responsable, la caisse a décidé de donner la priorité à la finalisation des demandes de retraite du secteur de l’Education dont les pensions doivent être payées à partir de ce mois de septembre 2016 et concernant près de 1.200 retraités. Ainsi, tous les retraités concernés ont déjà été destinataires de pré-notifications concernant le calcul de leur pension qu’ils recevront à domicile, sachant que les mêmes dispositions ont été prises en direction de leurs employeurs, dira-t-il. Et d’indiquer que la priorité donnée à la direction de l’éducation s’explique par le fait que les départs à la retraite dans de ce secteur sont toujours en nombre, à l’instar des 1.200 de cette année, qui devront tous recevoir le payement de leur pension à partir de ce mois de septembre 2016. Et de rappeler qu’en tout cas, le rush de demandes de l’été dernier est vraiment derrière nous, maintenant, et c’est un peu le retour à la normale avec le traitement des reprises de dossiers. En effet, dans la précipitation qui caractérise les dépôts des dossiers, les employeurs oublient parfois des précisions sur les salaires ou des informations du genre, nous obligeant ainsi à en reprendre l’étude. Et c’est ainsi que selon les statistiques des deux derniers mois, la tendance s’est inversée et que c’est désormais le secteur économique qui reprend ses droits avec 1.200 dossiers déposés, suivi par la Santé avec 200 dossiers et le secteur de l’Education qui caracolait loin devant n’a présenté que 50 dossiers.

Il s’agit surtout de cas particuliers de personnes malades, qui ne peuvent pas continuer à accomplir le travail comme il se doit et qui demandent à bénéficier de la retraite à la faveur de cette loi, avant qu’elle n’ait plus cours et qu’elle soit abrogée officiellement.


Le délai de régularisation de la situation des employeurs prorogé

19 Sep, 2016 |

Le dispositif mis en place pour permettre aux entreprises de régulariser leur situation vis-à-vis de la Caisse nationale des assurés sociaux (Cnas) a été prorogé de plusieurs mois. Les employeurs ont donc jusqu’à fin décembre pour tirer profit de ces mesures.

Selon des sources proches de la Cnas, la décision a été prise pour donner une nouvelle chance à ceux qui n’ont pu le faire avant l’expiration de l’échéance fixée au 31 mars dernier. Ce dispositif est dédié aux employeurs qui n’ont pas déclaré leurs salariés ou ceux qui l’ont fait en partie. Il consiste à les inciter à régulariser leur situation rapidement en demandant un échéancier de paiement de leurs dettes, sans avoir à verser des pénalités et des majorations de retard prévues par la loi.

Ce dispositif qui vise à capter un maximum de cotisants afin d’améliorer la trésorerie de la Cnas a été institué dans la loi de finances complémentaire de 2015. En tout, quatre articles de cette loi traçaient les contours de ce dispositif. Ainsi, selon l’article 57, il est question d’un échéancier de paiement des retards de cotisations de Sécurité sociale, exonéré de majorations et pénalités de retard à l’issue du versement de la dernière échéance due.

Le non-respect de l’échéancier de paiement des cotisations constaté à la dernière échéance due entraîne automatiquement la perte du droit à l’exonération des majorations et pénalités de retard. Il est à rappeler que la loi pénalise la non-déclaration des travailleurs à la Sécurité sociale. La non-affiliation expose l’employeur à des amendes allant jusqu’à 200 000 DA par salarié et à 6 mois de prison.

Le ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, a fait un premier bilan de cette opération en juin dernier. Il avait fait état de «18 000 échéanciers accordés et 16 288 affiliations volontaires enregistrées à la Cnas depuis le lancement du dispositif. Aussi, cette opération a permis à 47% des employeurs, quelque 170 000 personnes morales, de bénéficier des mesures exceptionnelles. Cette mesure s’ajoute à d’autres qui visent à combattre le marché noir du travail».

Hani Abdi Algérie patriotique


Oran : Des brigades pour le contrôle après les heures de travail:
90 mises en demeure à des employeurs contrevenants

par J. Boukraa le quotidien d’Oran



Dans le cadre de la lutte contre les dépassements liés au non-respect du code de travail et l’amélioration des conditions de travail, l’inspection régionale du travail de la wilaya d’Oran a mis en place des brigades de contrôle qui activent même après les heures de travail. Selon M Bendib, inspecteur régional, « certaines entreprises, afin d’échapper aux contrôles, emploient deux équipes de travailleurs. Une équipe composée de travailleurs déclarés (assurés) qui exercent durant la journée (8 à 16h par exemple) et une autre équipe non déclarée qui travaille en fin d’après-midi jusqu’au soir. Pour faire face à ce genre de dépassements, on a mis sur pied des brigades de contrôle pour sillonner les lieux de travail et notamment ceux du secteur des services de 16 à 19 heures », souligne M. Bendib. « Installées depuis le mois de juillet dernier à Oran, ces équipes ont visité 96 lieux de travail (pizzerias, restaurants, cafeterias…), totalisant 265 employés et ont dressé 90 mises en demeure », ajoute notre interlocuteur.

Parmi les infractions enregistrées par les contrôleurs, on note la non-déclaration des employés, l’absence de sanitaires, le manque flagrant de moyens de lutte contre les incendies, l’absence de registres réglementaires, le non-respect de la réglementation en ce qui concerne le SNMGI, les indemnités et les congés payés. Dans ce genre de situation, l’inspecteur du travail a des missions très étendues : il contrôle l’application de la réglementation du travail dans tous ses aspects, qu’il s’agisse du contrat de travail, de la durée du travail, de l’hygiène et de la sécurité, du bon fonctionnement des institutions représentatives du personnel. L’inspecteur du travail contrôle l’application de la réglementation du travail, conseille et informe les employeurs et les salariés sur leurs droits et obligations. Il tente également de concilier les parties, notamment lors de conflits collectifs.

L’inspecteur peut intervenir si l’employeur ne respecte pas la réglementation en matière de salaire (non-respect du Smic, inégalités homme-femme…). Il peut être consulté en matière d’horaires de travail trop importants ou de conditions de travail difficiles. Pour rappel, durant les six premiers mois de l’année en cours, 8.130 plaintes ont été déposées par des travailleurs contre leurs employeurs. Ces plaintes ont été déposées par des employés contre leurs employeurs au niveau des neuf bureaux de conciliation répartis sur les wilayas d’Oran, Mascara, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Mostaganem et Tlemcen.


Ils seront puisés dans les listes d’attente du concours de recrutement
Une semaine pour trouver 33 746 enseignants


La convocation des candidats se fera les 25 et 26 septembre 2016
Plus de 677 000 candidats ont postulé au concours du 30 avril dernier pour 28 000 postes dans toutes les filières. 148 689 candidats admis aux épreuves écrites sont classés, par moyenne, sur des listes d’attente.

Quelque 33 746 postes d’enseignants vacants seront pourvus à partir de la liste d’attente issue du dernier concours de recrutement, a révélé, hier, Fadel Fayçal, directeur de la gestion des ressources humaines au ministère de l’Education nationale. Selon ce responsable, qui était hier l’invité de la rédaction de la Chaîne 1, l’exploitation de la liste au niveau des wilayas devait se poursuivre jusqu’à hier soir. Le secteur de l’éducation s’adressera à ces nouveaux enseignants classés sur cette liste d’abord au niveau de la wilaya.

Cette opération devait être clôturée hier soir pour pouvoir confectionner la liste nationale d’attente. Cette liste, explique M. Fadel, répondra au même paramètre de classement qu’au niveau de wilaya, c’est-à-dire par moyenne et par spécialité. Les enseignants figurant sur cette liste seront sollicités à partir d’aujourd’hui pour répondre au besoin de recrutement dans d’autres wilayas. Une plateforme numérique (http/tawdif.education.com.dz) est ouverte du 21 au 24 septembre pour permettre aux enseignants sur la liste d’attente de suivre l’évolution de leur classement ainsi que les opportunités de recrutement qui se présentent à eux au niveau national, affirme le même responsable.

La convocation des candidats se fera les 25 et 26 septembre au niveau de la direction de l’éducation où il a subi le concours de recrutement du 30 avril dernier pour connaître l’affectation et confirmer le choix, précise le même responsable. La désignation du poste sera le 28 septembre et c’est le 29 septembre que l’enseignant devrait être officiellement installé. Le même responsable rappelle que 30 000 fonctionnaires sont partis à la retraite en 2016, dont 20 000 enseignants dans les trois paliers.

Pour rappel, plus de 677 000 candidats ont postulé au concours du 30 avril pour 28 000 postes dans toutes les filières. 148 689 candidats admis aux épreuves écrites sont classés par moyenne sur des listes d’attente. Le ministère a décidé de suspendre les concours de recrutement d’enseignants jusqu’à l’épuisement total de ces listes. Le ministère a en outre menacé les enseignants n’ayant pas occupé leurs postes de «mesures légales» à leur encontre, selon l’invité de la radio, sans en citer leur nombre. L’Association nationale des parents d’élèves estime, dans une récente déclaration à El Watan, que 60% des nouveaux recrutés n’ont pas rejoint leurs postes.

Fatima Arab

Oran :La gestion de l’entreprise pointée du doigt:
Sit-in de protestation des travailleurs de l’ERMESO

par Houari Barti le quotidien d’Oran

Les travailleurs de l’EPIC de wilaya ERMESO chargée de l’entretien et de la réhabilitation de l’éclairage public ont observé, hier, un sit-in de protestation pour dénoncer une situation de «non gestion» qui ne cesse de s’aggraver et qui menace l’avenir même de l’entreprise et de ses quelque 127 employés. Sur appel de leur section syndicale, installée officiellement en juin dernier, les travailleurs de ERMESO lancent un appel pressant aux pouvoirs publics et à leur tête le wali d’Oran en sa qualité du président du conseil d’administration de l’EPIC, pour procéder à l’installation urgente d’un nouveau directeur en remplacement de M. Ghrib dont les fonctions ont pris fin sur décision du chef de l’exécutif, il y a près de trois mois. Une revendication qui vise «à rétablir le pouvoir décisionnel de l’entreprise», laquelle est actuellement, déplore-t-on, «gérée sur la base d’interventions externes, sans que l’on prenne en compte l’intérêt économique de l’entreprise et son avenir».

Les travailleurs demandent également leur permanisation, sachant qu’ils disposent seulement de contrats à durée déterminée, et ce depuis 2012, ce qui est selon eux complètement contraires aux normes et à la réglementation régissant le travail. Soutenus par leur section syndicale, les travailleurs demandent également la révision de la convention collective et du règlement intérieur qui selon eux comportent des dispositions contraires à la fois à l’intérêt du travailleur et de l’entreprise. A noter que le conseil de l’administration de l’EPIC, dont la présidence est assurée par le wali d’Oran, est composé d’élus de l’APW d’Oran et de chefs de daïra, entre autres.

Pour rappel, la gestion du réseau d’éclairage public de la ville d’Oran a été transférée en mars 2013 à l’EPIC de wilaya « ERMES Oran » à la faveur d’un contrat signé entre le maire d’Oran et le directeur de ERMESO. L’entreprise qui compte quelque 127 travailleurs actuellement, dispose de moyens matériels importants et bénéficie régulièrement d’aides financières de la part des pouvoirs publics afin d’améliorer la situation de l’éclairage et de feux tricolores régulant la circulation routière.


Chlef
Les travailleurs du centre de regroupement réclament leurs salaires



Les travailleurs du centre régional de regroupement et de préparation de l’élite sportive de Chlef ont observé, mercredi et jeudi derniers, un arrêt de travail pour réclamer le paiement des salaires impayés. Ils ont organisé un sit-in dans l’enceinte de l’établissement, exigeant la satisfaction de leur revendication principale, à savoir le règlement de leur situation financière. On croit savoir que le retard dans le paiement des salaires est dû au rattachement du CRRPES local au centre de regroupement des équipes nationales à Souidania, à Alger. Une décision qui n’est pas du gout de tout le monde pour des raisons évidentes. A noter que le centre de Chlef a subi, ces deux dernières années, une vaste opération de rénovation de ses différentes installations.
Ahmed Yechkour el watan


jeudi, 22 septembre 2016
Pour cause de non-paiement des salaires :
Les travailleurs de l’Enad bloquent la route


Des dizaines de travailleurs de l’Entreprise nationale des détergents (Enad) de Sour El Ghozlane ont manifesté, hier, en bloquant à l’aide des pneus enfl ammés, de troncs d’arbre et de blocs de pierre le CW127, pour protester contre le non-versement des trois derniers salaires. La route a été bloquée durant des heures par les manifestants chauff és à blanc qui ont demandé la venue sur place du premier responsable de l’entreprise. Cette situation dure depuis des années, ont fait savoir des travailleurs mécontents, qui n’ont rien vu venir en dépit des réclamations adressées à l’administration. « Nous avons des familles à charge. Nous avons passé des périodes diffi ciles et nous sommes endettés, n’ayant pas été payés depuis trois mois», dénoncent-ils. L’Enad, traverse une situation de crise, les ventes de ses produits ont connu une chute vertigineuse et les unités de production sont presque paralysées. Des unités de la gendarmerie ont été déployées pour tenter de convaincre les manifestants de libérer la route. Les usagers ont été contraints de faire un détour de plusieurs kilomètres pour rejoindre leurs destinations. La route a été libérée en début d’après-midi, a-ton appris de sources locales. L’usine de production de détergents est à l’arrêt pour cause de suspension du courant électrique. Selon des informations recueillies auprès de nos sources, la Sonelgaz de Bouira a opéré une coupure d’électricité pour non-paiement des créances par l’Enad. Selon des travailleurs, la production est suspendue et l’usine est paralysée. Des responsables de l’Enad se sont déplacés à la direction de la Sonelgaz de la wilaya pour trouver une solution. Aussi, et voyant que la situation est dans l’impasse totale, les travailleurs qui n’en pouvaient plus de supporter de vivre encore sans salaires, menacent du durcir leur mouvement pour faire valoir leurs droits. Hier, dans l’après-midi, nous avons appris que la Gendarmerie nationale est passée à l’action pour l’ouverture de la route. Une délégation des contestataires a été invitée par le directeur gé- néral de l’Enad, qui s’est déplacé sur place, pour débattre de cette situation.
Source: Reporters

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