Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs Bulletin N°35

UGTA : L’élection des membres du secrétariat national reportée

par Ghania Oukazi le quotidien d’Oran



Prévue les 27 et 28 février prochain, l’élection des membres du secrétariat national de la centrale syndicale est reportée au 4 et 5 mars prochain, date à laquelle se réunira la Commission exécutive nationale (CEN).

« Nous l’avons reportée en raison des festivités du 24 Février qui se dérouleront à Arzew et à Hassi Messaoud et où le secrétaire général sera présent», nous dit un secrétaire national. La centrale syndicale doit ainsi préparer la célébration de ce rendez-vous à travers l’ensemble du territoire national. Une fois reconduit après la tenue, les 4 et 5 janvier dernier, du congrès national de l’UGTA, Sidi Saïd se doit de veiller au renouvellement des membres de son secrétariat conformément aux textes régissant l’organisation syndicale. C’est la Commission exécutive nationale qui a la charge d’élire les 12 membres du secrétariat national lors de sa réunion prévue donc les 4 et 5 mars prochain à l’hôtel El Marsa de Sidi Fredj. La centrale syndicale vit, depuis le dernier congrès, quelques perturbations en raison du forcing qu’emploient certains candidats pour réussir à siéger au niveau du secrétariat national. «Le choix des candidats et des postes se fait à couteaux tirés, l’UGTA a enregistré 36 candidatures pour seulement 12 postes, c’est dire que la bataille est rude», nous disent des secrétaires généraux de fédérations. Nos interlocuteurs estiment cependant que «ce genre de clivages est naturel, il revient à chaque congrès national». Si certains d’entre eux pensent que 36 candidatures sont «pour un bon choix de la représentativité syndicale dans toutes les régions», d’autres affirment que «c’est un émiettement des forces et des voix». L’on apprend qu’une dizaine de candidats se sont retirés de la compétition en procédant à l’annulation de leur candidature. «On n’est pas sûr du nombre de retrait, on pense qu’on tend vers le maintien de 26 candidatures, mais même si personne n’est en mesure pour l’heure d’en donner le chiffre exact, nous allons forcément vers une décantation», nous disent nos sources. Mais avant, ce sont les fédérations et les Unions de wilaya de l’UGTA qui se rencontrent aujourd’hui pour mettre au point les textes et statuts de l’organisation. «On doit recevoir le règlement intérieur et le statut pour préparer la réunion de la CEN parce que c’est elle qui doit les adopter», nous dit-on. Ce sont, en effet, les 187 membres qui procéderont à l’adoption des statuts et du règlement intérieur auxquels, nous affirme-t-on, «nous y avons apporté quelques petits changements». Ce sont, selon nos sources, «des clarifications des rôles des fédérations et des Unions de wilaya dans la structuration des syndicats et leur installation». L’on note, en premier, que les fédérations sont chargées des questions des conflits, des conventions, des augmentations salariales, des protocoles d’accords et de toutes les négociations qui sont menées à cet effet mais les Unions de wilaya sont, elles, chargées des questions organiques. Nous voulions par des reformulations de certaines dispositions et articles leur consacrer plus de coordination entre elles». Pour cela, l’on nous fait savoir que «nous avons reformulé quelques articles et dispositions pour plus de clarté dans les textes pour éviter les incompréhensions».

Fédérations et Unions de wilaya débattront de toutes ces questions pendant deux jours et remettront leurs procès-verbaux à la CEN pour en faire écho lors de ses réunions du 4 et 5 mars prochain.


Le Cnes tiendra un rassemblement le 9 mars devant le ministère de l’Enseignement supérieur


unnamed-2-6.jpgLe Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a annoncé, hier, la tenue d’un rassemblement des enseignants universitaires de tout le territoire national devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur à Alger pour dénoncer, disent ses représentants, la situation chaotique dans laquelle patauge l’université algérienne.
“Il y a un plan de destruction de l’université algérienne, ce lieu qui permet au potentiel intellectuel de se régénérer”, a soupçonné Ould Ouali Samy-Hassani, le coordinateur de la section Cnes de Tizi Ouzou, initiatrice de cette action d’envergure nationale. À travers cette action, le Cnes compte mettre en avant plusieurs revendications liées à la situation de l’université, à celle des enseignants, des diplômes, et l’expérience professionnelle des enseignants qui n’est toujours pas prise en compte dans l’évolution des carrières universitaires.
S’agissant des revendications locales, le coordinateur du Cnes, ayant rappelé hier au cours d’un point de presse que la grève illimitée déclenchée depuis le 11 février dernier et qui paralyse la quasi-totalité des facultés de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou avec un taux de suivi avoisinant les 90%, a annoncé que la semaine prochaine les enseignants comptent à nouveau investir la rue pour se faire entendre. Plus concrètement, M. Ould Ouali a annoncé une marche des enseignants le 2 mars prochain vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. “Au lieu de trouver des solutions, l’administration du rectorat tente de torpiller le mouvement de grève et de pousser au pourrissement”, dira-t-il, réaffirmant la détermination des enseignants à faire aboutir leurs revendications.
Le coordinateur du Cnes a également souligné que, depuis l’entrevue qui s’est soldée par un échec, le 10 février dernier avec le ministre de l’Enseignement supérieur à l’hôtel Amraoua, aucune réaction des pouvoirs publics de nature à trouver des solutions à la situation des enseignants n’est enregistrée. “Au contraire, ce sont des atteintes au droit de grève qui sont enregistrées”, a-t-il précisé, expliquant que, désormais, la section du Cnes qu’il dirige compte œuvrer à enclencher une dynamique national pour “mettre fin à la gestion de l’université à coups de décrets et privilégier plutôt le débat qui sera une halte salvatrice pour l’université”, dit-il.
S. L.

Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a annoncé, hier, la tenue d’un rassemblement des enseignants universitaires de tout le territoire national devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur à Alger pour dénoncer, disent ses représentants, la situation chaotique dans laquelle patauge l’université algérienne.
“Il y a un plan de destruction de l’université algérienne, ce lieu qui permet au potentiel intellectuel de se régénérer”, a soupçonné Ould Ouali Samy-Hassani, le coordinateur de la section Cnes de Tizi Ouzou, initiatrice de cette action d’envergure nationale. À travers cette action, le Cnes compte mettre en avant plusieurs revendications liées à la situation de l’université, à celle des enseignants, des diplômes, et l’expérience professionnelle des enseignants qui n’est toujours pas prise en compte dans l’évolution des carrières universitaires.
S’agissant des revendications locales, le coordinateur du Cnes, ayant rappelé hier au cours d’un point de presse que la grève illimitée déclenchée depuis le 11 février dernier et qui paralyse la quasi-totalité des facultés de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou avec un taux de suivi avoisinant les 90%, a annoncé que la semaine prochaine les enseignants comptent à nouveau investir la rue pour se faire entendre. Plus concrètement, M. Ould Ouali a annoncé une marche des enseignants le 2 mars prochain vers le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. “Au lieu de trouver des solutions, l’administration du rectorat tente de torpiller le mouvement de grève et de pousser au pourrissement”, dira-t-il, réaffirmant la détermination des enseignants à faire aboutir leurs revendications.
Le coordinateur du Cnes a également souligné que, depuis l’entrevue qui s’est soldée par un échec, le 10 février dernier avec le ministre de l’Enseignement supérieur à l’hôtel Amraoua, aucune réaction des pouvoirs publics de nature à trouver des solutions à la situation des enseignants n’est enregistrée. “Au contraire, ce sont des atteintes au droit de grève qui sont enregistrées”, a-t-il précisé, expliquant que, désormais, la section du Cnes qu’il dirige compte œuvrer à enclencher une dynamique national pour “mettre fin à la gestion de l’université à coups de décrets et privilégier plutôt le débat qui sera une halte salvatrice pour l’université”, dit-il.
liberté S. L.

Conflit Université de Tizi-Ouzou-CNES: Grève ouverte et actions de rue annoncées


unnamed-1-7.jpgEn grève ouverte depuis le 11 février, la section du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) de l’Université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou compte porter encore une fois ses revendications dans la rue.

Une détermination affichée par le coordinateur local du Cnes lors d’une conférence de presse organisée dans l’après-midi d’hier, mercredi. Une rencontre au cours de laquelle Samy Hassani Ould Ouali annonce que les enseignants qui ont eu, au courant de la quinzaine du mois en cours, à observer des journées de protestation tournantes au niveau de plusieurs facultés et des principaux pôles universitaires de l’UMMTO, sont une nouvelle fois appelés à sortir dans la rue, le 2 mars, pour une marche qui les conduira du campus Hasnaoua au siège de la wilaya. Une action qui sera suivie par un sit-in qui se tiendra devant le ministère de tutelle, le 9 du mois prochain. Le coordinateur du Cnes, qui compte sur le soutien des enseignants et des autres coordinations du Cnes, vu qu’ils sont concernés par certaines revendications soulevées par leurs collègues de Tizi-Ouzou, n’a pas manqué de condamner le silence observé par les autorités rectorales, ministérielles et de wilaya devant les nombreuses demandes des enseignants consignées dans une plateforme, où le logement revient avec insistance, à côté d’autres doléances d’ordre socioprofessionnel et relatives à l’exercice du droit syndical. Sur ce dernier point, il est demandé la protection des représentants syndicaux contre toute sanction en rapport avec l’exercice de l’activité syndicale et le respect de ladite activité syndicale (droit de réunion, d’affichage…) et la liste est longue et comporte de nombreuses autres doléances portant sur l’amélioration de la qualité de la formation et de l’activité pédagogique. Pour donner plus de lisibilité à toutes les situations conflictuelles soulevées, le mémorandum élaboré par le Cnesto parle de « problèmes que font subir aux enseignants, au quotidien, les mauvaises gestions et gouvernance orchestrées au niveau local (rectorat), central (ministère de tutelle), de l’enseignement et de la recherche scientifiques de la post-graduation, des œuvres sociales, des ressources humaines et des carrières… ». Dans le même document (mémorandum) de sept pages, le Cnesto évoque l’épineuse question de la valorisation de l’expérience professionnelle, à travers « la révision du statut particulier de l’enseignant chercheur, en opérant une séparation entre les grades de la recherche et ceux de l’enseignement et en étendant les prérogatives de la commission concernée par cette mission de révision du statut à l’évaluation des activités de publication pédagogiques dans le cadre de la promotion aux grades supérieurs de l’enseignant qui seront alors définis ». Le même document parle aussi de « l’introduction du doctorat professionnel pour le couronnement de l’excellence par l’érudition et l’expérience, redéfinir les tâches de chaque grade et de chaque corps à la lumière des nouveaux ajustements, protection des diplômes du système classique (doctorat ès sciences et magister) en alignant le doctorat ès sciences sur le doctorat d’Etat et la suppression de l’habilitation, le magister et le doctorat LMD », lit-on encore dans le mémorandum du Cnesto, qui fait un tour d’horizon exhaustif de l’ensemble des problèmes qui font débat parmi les enseignants universitaires

Education : Les statuts des travailleurs seront révisés


La rencontre qui a réuni, mercredi dernier, les dix partenaires sociaux avec la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, s’est soldée par un accord principal portant sur l’ouverture de négociations du statut des travailleurs de l’éducation. Interrogée hier sur les ondes de la Chaîne III, la ministre a déclaré qu’elle restera favorable au dialogue qui, espère-t-elle, finira par mettre un terme à la crise actuelle qui secoue son secteur.

«Le statut des années 1970 est révolu», a-t-elle dit. Côté syndicats, ces derniers déclarent n’être satisfaits qu’à 50%. «Après plusieurs heures de négociations, nous avons convenu de l’installation d’une commission mixte, dont les travaux débuteront en mars prochain», indique Meziane Meriane, porte-parole du Syndicat national des professeurs et enseignants du secondaire et technique (Snapest), joint hier par téléphone.
Quant à la commission en question, elle regroupera les représentants du ministère de l’Education nationale, les syndicats du secteur, le ministère des Finances et la direction générale de la Fonction publique. Sur les objectifs de ladite commission, Meziane Meriane explique : «Elle aura pour tâche la détection de toutes les bavures et les manquements existant dans l’ancien statut.
La deuxième phase sera de les corriger prochainement.» Autre point débattu : «Il s’agit des enseignants recrutés depuis 2012, qui bénéficieront de l’effet rétroactif sur leur salaire. Ils commenceront à les percevoir à partir de mars prochain, si tout marche comme convenu, assure le syndicaliste. La ministre a donné aussi son accord pour la concrétisation de toutes les revendications acquises.» Le Cnapest persiste dans le maintien de sa grève.
Pour rappel, il était le seul syndicat à quitter la table des négociations. «Si nous avons honoré l’invitation de la ministre, ce n’est que par respect pour elle, car nous n’avions même pas prévu d’y aller», a déclaré hier, à El Watan Week-end, Larbi Nouar, coordinateur du Cnapest. Et d’ajouter : «Les syndicats présents n’ont négocié que la durée (de cinq ans) que doit prendre la révision des statuts prévue par la ministre. Puis, la ministre a obligé les syndicats à signer un pacte pédagogique. Pour nous, la question est simple, ce n’est pas le moment de parler de pacte.»
Pacte
Mme Benghebrit a accusé hier le Cnapest d’avoir «taillé un statut sur mesure». Larbi Nouar dément : «C’est malheureux d’entendre ces déclarations. La ministre veut absolument renoncer aux grades de promotion pour les enseignants. Le statut gère d’abord l’itinéraire de tous les travailleurs de l’éducation, ce qui était le cas de celui que nous avons proposé.» «La ministre a déclaré en marge de la réunion que celui qui ne signe pas le pacte en question ne sera pas considéré comme partenaire social, appuie Larbi Nouar. Ainsi, elle contredira la définition même du syndicat.»
Et que propose le Cnapest ? «Il faut que le ministère arrive d’abord à réaliser ce qui a été convenu et honorer ses précédents engagements. C’est à ce moment-là qu’on pourra parler de pacte pédagogique», réplique le coordinateur du Cnapest. Concernant la suite de la grève, la ministre a assuré que les grévistes n’arrivent plus à recruter. Pour elle, les enseignants sont «fatigués».
La ministre a déclaré à la radio : «Il y a un déficit dans la compréhension des textes législatifs par les enseignants.» S’agissant des recrutements, la ministre rassure : «Ils seront maintenus». «Nous attendons les travaux des trois conférences régionales organisées par le ministère pour déterminer les besoins du secteur avant de procéder aux recrutements», a-t-elle assuré. Concernant les primes du Sud, des Aurès et des Hauts-Plateaux, Nouria Benghebrit rappelle que la question est à l’étude.
«La prime sera calculée sur la base des salaires des enseignants, mais ce qu’ils doivent savoir, c’est qu’elle ne dépend pas seulement de notre département, elle est le sujet d’une étude entre différents ministères», s’est-elle justifiée. La ministre se dit optimiste pour la suite des négociations. Meziane Meriane du Snapest assure que la Coordination des syndicats continuera ses travaux. La prochaine réunion de la Coordination est prévue pour le 25 février.
Meziane Abane el watan


Mettre fin aux grèves cycliques de l’éducation

Les syndicats chez Benghebrit

le 16.02.15 | el watan


unnamed-2.gifEn vue de désamorcer la crise qui secoue son secteur depuis de longs mois, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, réussira-t-elle cette fois-ci à convaincre les syndicalistes de donner toutes ses chances au dialogue, afin de mettre fin à un conflit qui n’a que trop duré ?

La ministre des l’Education nationale, Nouria Benghebrit, opte cette fois-ci pour une nouvelle stratégie pour tenter de désamorcer la crise qui secoue son secteur, en conviant à une réunion, mercredi prochain, tous les syndicats. Cette réunion est une première du genre, si l’on écarte les rencontres «informelles» qui ont eu lieu entre les deux parties pour discuter des problèmes du secteur.
Cette réunion intervient surtout à un moment où de sérieuses turbulences secouent la scolarité des élèves du fait des menaces d’une radicalisation de leur mouvement brandie par des syndicats du secteur. En effet, la Coordination des syndicats autonomes (CSA) n’a pas totalement enterré la hache de guerre et compte même opter pour la radicalisation de son mouvement lors de sa réunion de jeudi prochain. C’est dans cette optique qu’il faudra qualifier la réunion de ce mercredi, entre la ministre et les syndicats, de cruciale.
Mme Benghebrit veut-elle, à cette occasion, mettre devant le fait accompli tous les syndicats ? Ou bien s’agit-il d’une rencontre où la ministre voudra annoncer certains acquis liés aux doléances des fonctionnaires de l’éducation nationale  ? Possible ! «C’est une réunion spécifique, certainement liée aux doléances des fonctionnaires du secteur, où la ministre devrait peut être annoncer certaines solutions», croit savoir le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane.
Tel est le souhait du président du bureau national de l’Unpef, Sadek Dziri, lequel s’est contenté de confirmer cette réunion pour laquelle, selon lui, le département de Mme Benghebrit «n’a pas précisé l’objet». Cela étant, depuis son installation à la tête du secteur, en juillet dernier, la ministre de l’Education nationale n’a ménagé aucun effort pour tenter d’examiner l’origine des problèmes dont souffre l’éducation. Elle avait, dans ce cadre, ouvert les portes du dialogue avec tous les syndicats qu’elle avait reçus à plusieurs reprises séparément.
Et lors de ses pourparlers, Mme Benghebrit n’a pas manqué, à chaque fois, d’afficher sa bonne volonté pour régler tous les problèmes, exigeant seulement du temps, notamment pour ce qui est de la révision du statut particulier des enseignants, pour lequel d’ailleurs la ministre reconnaît des «défaillances». Malgré les multiples appels à l’apaisement de la première responsable du secteur, cela n’a pas dissuadé les syndicats de renouer avec les mouvements de grève.
Ils ont qualifié d’ambiguës les réponses données jusque-là par la ministre à leurs revendications et demandent juste que soit amorcé «un dialogue sérieux». Un dialogue où il sera décidé d’une feuille de route pour la résolution de leurs problèmes. A la ministre qui exige du temps et aux syndicalistes qui réclament un calendrier pour régler leurs doléances, à qui reviendra le dernier mot ? Nous le saurons peut-être mercredi.
Rabah Beldjenna


« Il faut interdire aux enseignants de faire grève »

Imen Misraoui tsa


unnamed-28.jpg La grève des enseignants à laquelle a appelé la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a connu un taux de suivi « satisfaisant », a indiqué, ce dimanche 16 février, Messaoud Boudiba, chargé de communication du Syndicat.
Cette grève a mobilisé « 81% des enseignants du cycle secondaire à l’échelle national. Au niveau de la wilaya d’Alger, par exemple, nous avons enregistré un taux de suivi de 80% à Alger-Ouest, 65% à Alger-Est, alors que la participation à Alger–centre est estimée entre 45 et 50% », selon le syndicaliste.
« Il faut réviser la Constitution »
Pour sa part, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, Khaled Ahmed a considéré que cette grève allait à l’encontre des intérêts des élèves. « Il faudrait du temps pour la tutelle pour qu’elle puisse résoudre tous les problèmes du secteur de l’éducation », pense-t-il.
Khaled Ahmed a, également, sollicité les autorités « pour réviser l’article 57 de la Constitution, afin que les enseignants soient interdits de faire grève à l’avenir ».
Une déclaration jugée « inconsciente » du côté du Cnapest. Selon M. Boudiba, « les parents d’élèves ne savent pas ce qu’ils sont en train de demander ». De plus, « ils n’ont pas de prérogatives pour demander une démarche pareille », dit-il, en affirmant que la grève « se poursuivra jusqu’à obtention de réponses favorables concernant leurs revendications ».

Kabylie Bouira


Retraités de l’Education : Un regroupement national envisagé

le 14.02.15 | el watan



Le syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) s’apprête à lancer un regroupement des retraités de l’éducation à l’échelle nationale. Le sigle provisoire défini est «Regroupement des retraités de l’Education».

Il a été adopté hier lors d’un point de presse de ce syndicat. Des cadres de l’éducation, des enseignants, ainsi que des retraités ont appelé leurs homologues des autres régions à les rejoindre «pour mieux défendre, dans un cadre organisé, nos droits et nous battre contre les multiples formes d’injustice que nous subissons», ont-ils déclaré.
Avec un tel cadre, les retraités ont expliqué qu’ils pourraient «exiger à bénéficier des prestations accordées par les œuvres sociales, à garder leurs logements de fonction tant que le retraité n’a pas où habiter, à avoir le droit d’être reçus avec respect et dans la dignité au niveau des différents services des directions de l’éducation». Ils ont signalé des cas de délogement par la force publique, avec huissier de justice, en plein mois hiver. Ils ont signalé des cas d’extras à l’éducation qui squattent des logements d’astreinte ou de fonction.

Salah Yermèche

Rassemblement des employés de Batigec devant la wilaya



Soutenus par le comité de soutien aux travailleurs de la wilaya de Béjaïa (CSTWB), des dizaines d’ouvriers de l’entreprise publique Batigec, spécialisée dans la réalisation et la promotion immobilière, se sont rassemblés, hier, devant le siège de la wilaya pour protester contre la dégradation de leur situation professionnelle. Les protestataires réclament essentiellement le payement de leurs salaires dans les délais et leur régularisation. «Cela fait trois mois que nous n’avons pas perçu nos mensualités. Nous demandons le virement de nos salaires dans les délais et réclamons la titularisation des contractuels», a-t-on demandé.
En outre, ces travailleurs exigent «le respect de la législation du travail et la préservation de l’entreprise publique, ainsi que la cessation des intimidations à leur encontre». En effet, les employés de cette entreprise ont affirmé que certains responsables exercent sur eux des pressions pour les pousser à la démission.
Dans une déclaration rendue publique, avant-hier, le comité de soutien aux travailleurs de la wilaya de Béjaïa dénonce «le non-respect de la législation qui régit les conditions de travail par les responsables de Batigec» et appelle les pouvoirs publics à intervenir pour «améliorer la situation socioprofessionnelle de ces travailleurs».

Le conflit à l’Epla résolu
Par ailleurs, nous apprenons que le bras-de-fer ayant opposé les travailleurs de l’entreprise de préfabrication légère d’aluminium, Epla de Béjaïa, à son PDG, depuis septembre 2013, a enfin trouvé son épilogue.
Le dénouement de la crise est survenu après la réunion ayant regroupé, lundi dernier, la PDG de l’Epla, le PDG de OLA, les principaux responsables de l’unité et des représentants des travailleurs.
Parmi les décisions prises à l’issue de cette réunion, la dotation de cette unité d’une enveloppe d’un montant de 140 millions DA, dans le cadre d’un plan de charge visant sa redynamisation.
En outre, l’unité a obtenu une autorisation pour le recrutement d’un personnel qualifié et la revalorisation des salaires des travailleurs.
le temps d’Algérie R. M.


Société d’Entreprises des Routes et des Aérodromes (SERA) : Les travailleurs en grève

le 25.02.15 | el watan



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Sit-in des travailleurs de la SERA

Le conflit opposant les cadres et les travailleurs de la SERA (société d’entreprises des routes et des aérodromes) à leur «ancien» (comme ils le qualifient) DG, Abdelhamid Bounif, est en train de prendre une tournure inédite. Hier, au siège de la société situé au quartier des Amandiers, en face du stade Bouakeul à Oran, les travailleurs, en grève ouverte depuis jeudi 19 février, occupaient toujours les lieux.

La veille, un sit-in a été organisé devant le siège de la wilaya pour scander des slogans hostiles à leur «ancien» DG accusé de vouloir saboter la société et demander par la même occasion l’intervention du gouvernement afin de valider la mise à l’écart de ce dernier et sauver les emplois de près de 600 travailleurs représentant les effectifs de la SERA. Une délégation formée de cadres dont le responsable de la section syndicale, Touil Affif, a été reçue à la wilaya.
«Le wali étant absent à cause préparatifs de la journée du 24 février, nous avons été reçus par le SG de la wilaya qui nous a certifié que le chef de l’exécutif local s’est entretenu à deux reprises avec le ministre des travaux publics, Abdelkader Kadi, lequel aurait promis d’intervenir», indique Hicham Bouhfadi, cadre chargé des ressources humaines au sein de la société et d’ajouter : «pour nous, la question du DG ne se pose plus car celui-ci est pour nous démis de ses fonctions (avec la possibilité de reprendre son ancien poste) mais ce que nous attendons c’est une décision du ministre pour débloquer les comptes de la société afin que nous puissions travailler et honorer nos contrats». Il faut savoir que le 26 janvier, un conseil d’administration a été tenu et a décidé de révoquer Abdelhamid Bounif pour le remplacer, de manière transitoire, par Bouzid Miloud, lui aussi, ancien cadre de la société.
Le premier n’a évidemment pas accepté la décision et c’est lui qui une première fois a procédé au blocage des comptes de la société empêchant de fait le versement des salaires. Le nouveau DG par intérim les a rouverts mais une décision du président de la SGP à Alger les a bloqués à nouveau. Les travailleurs et leurs représentants syndicaux ont tout de suite vu un rapprochement entre ce dernier et le DG décrié, ce qui a suscité chez eux plus de colère d’où la décision, en plus de la grève, de porter la contestation devant le siège de la wilaya. Un autre épisode est venu se greffer à une situation déjà insoutenable.
En effet, hier encore, un autre conseil d’administration a été convoqué (il se tenait encore au moment où nous mettons sous presse) à l’hôtel Mouahidine, un hôtel excentré situé au sud d’Es-Sénia (pas loin de l’aéroport) mais pour des raisons qui échappent à la majorité des contestataires.
L’anarchie dénoncée
Alors qu’une partie des protestataires occupaient le siège, une grande partie des cadres et des travailleurs se sont rendus sur les lieux en renfort pour s’assurer que leurs doléances ne soient pas dévoyées. «Les travailleurs et les cadres sont venus en force car ils soupçonnent que ce conseil d’administration fantoche se tient notamment pour rétablir dans ses fonctions Abdelhamid Bounif qui a été révoqué le 26 janvier», atteste M. Bouzid Miloud qui assure l’intérim de la direction générale à titre transitoire. C’est en cette qualité que, le 18 février, la veille du déclenchement de la grève, celui-ci a adressé une plainte au président du SGP à Alger pour dénoncer l’anarchie qui règne au sein de l’entreprise et les abus commis à l’encontre des cadres qui ont osé dénoncer la mauvaise (selon eux) gestion dont s’est rendu responsable leur «ancien DG» installé depuis 2012.
Le conflit couvait depuis plusieurs mois mais c’est à partir du 26 janvier que la situation s’est envenimée avec, notamment, le blocage des comptes. En effet, dans une correspondance adressée au syndicat d’entreprise, le 3 février, Touil Affif a rendu compte des péripéties vécues à Tindouf (unité E603) le 31 janvier lorsque «la délégation partie d’Oran a été accueillie, note-t-il, avec des menaces à l’arme blanche par des personnes qu’on n’a pas pu identifier. Les pneus de la voiture ont été dégonflés à coups de couteau, ce qui a obligé les membres de la délégation à rentrer par bus après avoir porté plainte auprès de la gendarmerie nationale».
Le 24 décembre, un rapport de l’inspection du travail saisie pour non respect des rencontres périodiques entre «employeur et employés» a sommé le DG décrié de se conformer aux textes de loi régissant le monde du travail. Plusieurs pétitions signées par les cadres n’ont pas trouvé écho auprès de la tutelle jusqu’à ce que le conflit éclate au grand jour. «Il (le DG indésirable) veut casser notre gagne pain et celui de nos enfants», a-t-on déjà noté dans une motion datée du 20 janvier signée par plusieurs cadres et envoyée au conseil d’administration pour «dénoncer une situation jugée désastreuse depuis une année et demie».
Les contestataires se basent notamment sur le rapport du commissaire au compte qui a révélé un déficit dans la balance financière de la SERA. Abdelhamid Bounif, «ancien» DG, ne veut pas lui aussi s’avouer vaincu et persiste à dire que ses détracteurs n’ont aucune preuve de ce qu’ils avancent et qu’ils agissent, selon lui, pour cacher des malversations concernant un prétendu vol de bitume mais sans donner de preuves lui aussi.
Injoignable durant ce conflit, il s’est néanmoins exprimé dans les colonnes d’un quotidien local pour charger également le commissaire aux comptes, trouvant «incompréhensible de déclarer que l’année 2014 est encore une fois déficitaire alors que l’entreprise est pour la première fois depuis des années bénéficiaire». Les travailleurs pour leur part reconnaissent la probité du commissaire aux comptes et lui trouvent un comportement exemplaire contrairement à leur adversaire qui s’est posé la question : «A-t-il été mandaté par un quelconque cercle occulte pour dissoudre la SERA ?» En dehors du commissaire aux comptes, la question mérite réflexion mais exige une enquête interne plus poussée.
Djamel Benachour

Exploités dans des chantiers dans le bâtiment en Algérie: Des Indiens dans le désarroi



Un groupe de citoyens indiens de la municipalité de Melur, située dans le district de Madurai, dans l’Etat indien du Tamil Nadu, a déposé une plainte collective auprès de la police du district appelant son intervention pour rapatrier quatre de leurs proches qui ont été maintenus « dans des conditions difficiles » en Algérie. C’est le quotidien The Hindu qui a rapporté l’information hier citant l’un des plaignants, Mme V. Senthamarai, épouse de Viswanthan, selon laquelle « son mari et trois autres Indiens originaires de Melur ont été approchés par un agent de voyage local qui a promis de les envoyer en Algérie pour un travail dans le bâtiment ». Selon l’énoncé de la plainte, les quatre ouvriers ont pris le départ pour l’Algérie depuis New Delhi le 31 décembre 2014. « Jusqu’à ce jour, ils n’ont pas reçu le paiement promis ; de plus, l’agent de voyage n’avait pas informé les travailleurs des conditions climatiques actuelles [en Algérie] en conséquence, ils souffrent de froid et dorment à même les rues », a témoigné l’un des plaignants. Sur un total de 40 personnes qui se sont rendues en Algérie à partir de la région du Tamil Nadu, 7 ont été menées vers une destination différente et leur localisation n’est pas connue, selon le journal. Contactée hier, l’ambassade d’Inde en Algérie a confirmé avoir été approchée par des ressortissants indiens auprès de laquelle ils ont dénoncé leurs conditions de travail, principalement dans des chantiers du bâtiment. En réponse, le service des affaires consulaires leur a demandé de consigner par écrit tous les détails afférents à cette situation afin de pouvoir intervenir. « Pour l’instant, c’est la première réponse de l’ambassade d’Inde, mais nous ignorons qui sont ces entreprises qui les emploient et dans quelles conditions », explique N. Sbeki, interprète de l’ambassadeur d’Inde accrédité à Alger, Kuldeep Singh Bhardwaj, qui a relayé sa réponse
Sabrina Miloudi reporters

Des dizaines de milliers d’enseignants dans les rues en Iran



Publié le 02/03/2015
profs.jpgSelon un communiqué du Parti Communiste-Ouvrier d’Iran (PCOI) ce sont des dizaines de milliers d’enseignantes et d’enseignants qui ont manifesté dimanche 1er mars à travers l’Iran pour dénoncer une hausse de salaire qui ne leur permettrait même pas de dépasser le seuil de pauvreté.

Des rassemblements et manifestations ont ainsi eu lieu à à Téhéran, Ispahan, Chiraz, Yazd, Kermanshah, Sanandaj, Mashhad, Ahvaz, Bandar Abbas, Bouchehr, Qazvin, Zanjan, Khorram Abad, Marivan, Javanrud, Paveh, Piranshahr, Miyankuh, et dans de nombreuses autres villes et localités.

En plus de leurs revendications pour les salaires et les indemnités de logement, les enseignants ont scandé des slogans pour la libération des prisonniers politiques, et en particulier des syndicalistes enseignants, et pour la liberté syndicale.A Téhéran, Ispahan et ailleurs, des infirmières, des ouvriers, des étudiants et des retraités se sont joints aux manifestations des enseignants. A Ispahan, les retraités qui luttent contre le retard dans le paiement de leurs pensions de retraites et le cortège des enseignants se sont rejoints pour une manifestation commune.Le Parti Communiste-Ouvrier d’Iran appelle partout à ce que la lutte des enseignants s’étende partout aux autres secteurs du monde du travail contre le gouvernement de la République Islamique.

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