Luttes des travailleurs

ECHOS DES LUTTES DES TRAVAILLEURS Bulletin N°40

Le gouvernement tente de trouver la parade pour les fonctionnaires

Un nouveau décret à la rescousse pour augmenter les bas salaires



Un nouveau décret est en cours d’élaboration pour revaloriser les catégories de 4 à 10.
Yahia/Liberté

Les augmentations prennent effet à partir du mois de janvier 2015 et les nouveaux salaires sont prévus pour le mois de juin 2015 avec effet rétroactif.
Alors que le 87 bis tel que défini dans sa nouvelle interprétation ne fait augmenter que maigrement les catégories de 1 à 3 dans le secteur de la Fonction publique, soit respectivement 2 650 DA, 1 445 DA et 220 DA, comme nous l’avions annoncé dans nos précédentes éditions, le gouvernement, désemparé, aurait eu recours à un décret de 2008 pour tenter de valoriser davantage les salaires des autres catégories, notamment celles situées entre la 4 et la 10. C’est ce que nous avons appris de sources syndicales du Snapap. Ainsi, pour tenir ses engagements envers les travailleurs, notamment ceux de la Fonction publique, les autorités auraient été contraintes de se rabattre sur le décret 08-70 du 26 février 2008 portant institution d’une indemnité forfaitaire compensatrice (IFC) au profit de certains fonctionnaires et agents publics relevant des institutions et administrations publiques pour doper les salaires des fonctionnaires des basses catégories, affirme Hamoudi, membre du conseil national du Snapap et membre de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). Il en veut pour preuve un avant-projet en cours d’élaboration modifiant
le décret 08-70, qui souligne que cette indemnité fixée déjà entre 3 200 DA et 2 000 DA pour les catégories de 1 à 10 sera augmentée à l’état brut respectivement de 3 300 DA et 1 000 DA. Ainsi, les catégories de 4 à 10, qui ne sont nullement concernées par le 87 bis, nouvelle version, contrairement à ce qui a été annoncé, seront “rattrapées” par le nouveau décret en cours d’élaboration qui sera, selon nos sources, publié au mois de mai prochain. Selon l’avant-projet de ce décret, l’indemnité forfaitaire des catégories de 1 à 6 et 7 à 8, ainsi que de 9 à 10, fixée respectivement à 3 200 DA, 2 500 DA et 1 500 DA, sera portée, pour les mêmes catégories, entre 6 500 DA et 3 000 DA, soit une augmentation allant de 3 300 DA à 1 000 DA. En fait, seuls les fonctionnaires classés dans la catégorie de 1 à 3, qui bénéficient du 87 bis, verront leur salaire augmenté, respectivement de 5 950 DA, 4 445 DA et 2 920 DA, grâce à la rescousse du décret 08-70. Mais les catégories de 4 et 10 (soit près de 1,1 million de fonctionnaires) qui ne sont pas concernées par le 87 bis, seront, avec l’appui du même décret, augmentées entre 2 400 DA et 1 000 DA (brut).
Selon M. Hamoudi, les pouvoirs publics ne se sont pas rendu compte que le 87 bis n’apporte pas grand-chose aux fonctionnaires. “Et ils n’ont trouvé que cette astuce pour tenir leurs promesses, seulement, voilà, ces augmentations sont insignifiantes.” M. Hamoudi regrette le tapage fait par certains syndicats autour de ces “augmentations” sans faire de recherches et sans étudier le dossier comme il se doit. “Nous avons été les premiers à dénoncer ce simulacre et à avoir dit que le 87 bis ne concerne que les fonctionnaires des catégories de 1 à 2 et, à un degré moindre, la catégorie 3.” Par ailleurs, et selon l’avant-projet, ces augmentations prennent effet à partir du mois de janvier 2015 et les nouveaux salaires sont prévus pour le mois de juin 2015 avec effet rétroactif. Plus de 1,4 million de travailleurs sont concernés par la valorisation de l’indemnité forfaitaire compensatrice, mais seulement 300 000 d’entre eux seront touchés réellement par le 87 bis, et dont les augmentations totales varient entre 5 950 et 2 920 DA brut. Les autres, soit les 90% des fonctionnaires, verront leurs salaires revalorisés seulement entre 2 400 DA et 1 000 DA brut, précise notre interlocuteur.
Au niveau des entreprises économiques, le secteur public n’est nullement concerné par cette “redéfinition”, nous affirment des responsables syndicaux de l’UGTA. C’est surtout le secteur privé qui est appelé à revoir la grille des salaires de ses travailleurs. Mais selon lui, rares sont les entreprises privées qui ont entamé un travail dans ce sens. En l’absence de conventions collectives, les travailleurs exerçant dans ce secteur auront du mal à faire respecter cette nouvelle disposition par leurs employeurs.
M. T.

Les augmentations prennent effet à partir du mois de janvier 2015 et les nouveaux salaires sont prévus pour le mois de juin 2015 avec effet rétroactif.
Alors que le 87 bis tel que défini dans sa nouvelle interprétation ne fait augmenter que maigrement les catégories de 1 à 3 dans le secteur de la Fonction publique, soit respectivement 2 650 DA, 1 445 DA et 220 DA, comme nous l’avions annoncé dans nos précédentes éditions, le gouvernement, désemparé, aurait eu recours à un décret de 2008 pour tenter de valoriser davantage les salaires des autres catégories, notamment celles situées entre la 4 et la 10. C’est ce que nous avons appris de sources syndicales du Snapap. Ainsi, pour tenir ses engagements envers les travailleurs, notamment ceux de la Fonction publique, les autorités auraient été contraintes de se rabattre sur le décret 08-70 du 26 février 2008 portant institution d’une indemnité forfaitaire compensatrice (IFC) au profit de certains fonctionnaires et agents publics relevant des institutions et administrations publiques pour doper les salaires des fonctionnaires des basses catégories, affirme Hamoudi, membre du conseil national du Snapap et membre de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA). Il en veut pour preuve un avant-projet en cours d’élaboration modifiant
le décret 08-70, qui souligne que cette indemnité fixée déjà entre 3 200 DA et 2 000 DA pour les catégories de 1 à 10 sera augmentée à l’état brut respectivement de 3 300 DA et 1 000 DA. Ainsi, les catégories de 4 à 10, qui ne sont nullement concernées par le 87 bis, nouvelle version, contrairement à ce qui a été annoncé, seront “rattrapées” par le nouveau décret en cours d’élaboration qui sera, selon nos sources, publié au mois de mai prochain. Selon l’avant-projet de ce décret, l’indemnité forfaitaire des catégories de 1 à 6 et 7 à 8, ainsi que de 9 à 10, fixée respectivement à 3 200 DA, 2 500 DA et 1 500 DA, sera portée, pour les mêmes catégories, entre 6 500 DA et 3 000 DA, soit une augmentation allant de 3 300 DA à 1 000 DA. En fait, seuls les fonctionnaires classés dans la catégorie de 1 à 3, qui bénéficient du 87 bis, verront leur salaire augmenté, respectivement de 5 950 DA, 4 445 DA et 2 920 DA, grâce à la rescousse du décret 08-70. Mais les catégories de 4 et 10 (soit près de 1,1 million de fonctionnaires) qui ne sont pas concernées par le 87 bis, seront, avec l’appui du même décret, augmentées entre 2 400 DA et 1 000 DA (brut).
Selon M. Hamoudi, les pouvoirs publics ne se sont pas rendu compte que le 87 bis n’apporte pas grand-chose aux fonctionnaires. “Et ils n’ont trouvé que cette astuce pour tenir leurs promesses, seulement, voilà, ces augmentations sont insignifiantes.” M. Hamoudi regrette le tapage fait par certains syndicats autour de ces “augmentations” sans faire de recherches et sans étudier le dossier comme il se doit. “Nous avons été les premiers à dénoncer ce simulacre et à avoir dit que le 87 bis ne concerne que les fonctionnaires des catégories de 1 à 2 et, à un degré moindre, la catégorie 3.” Par ailleurs, et selon l’avant-projet, ces augmentations prennent effet à partir du mois de janvier 2015 et les nouveaux salaires sont prévus pour le mois de juin 2015 avec effet rétroactif. Plus de 1,4 million de travailleurs sont concernés par la valorisation de l’indemnité forfaitaire compensatrice, mais seulement 300 000 d’entre eux seront touchés réellement par le 87 bis, et dont les augmentations totales varient entre 5 950 et 2 920 DA brut. Les autres, soit les 90% des fonctionnaires, verront leurs salaires revalorisés seulement entre 2 400 DA et 1 000 DA brut, précise notre interlocuteur.
Au niveau des entreprises économiques, le secteur public n’est nullement concerné par cette “redéfinition”, nous affirment des responsables syndicaux de l’UGTA. C’est surtout le secteur privé qui est appelé à revoir la grille des salaires de ses travailleurs. Mais selon lui, rares sont les entreprises privées qui ont entamé un travail dans ce sens. En l’absence de conventions collectives, les travailleurs exerçant dans ce secteur auront du mal à faire respecter cette nouvelle disposition par leurs employeurs.


Revalorisation de 5% des pensions : Plus de 2,2 millions de retraités concernés

«Plus de 2,2 millions de retraités bénéficieront, cette année, d’une augmentation de 5% de leur pension et allocations», a annoncé le département de Mohamed El-Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, à la veille de la célébration de la fête des travailleurs, qui coïncide avec le 1er mai.

Cette revalorisation des pensions des retraités, qui a pris effet à partir du 1er mai de l’année en cours, coûtera 30 milliards de dinars annuellement à la caisse de l’état et touchera plus de 2,2 millions de retraités algériens.
Félicitant toute la catégorie des retraités pour cette revalorisation de leur pension qui leur permettra d’améliorer leurs conditions de vie, le premier responsable du secteur du travail a rappelé qu’en 2013, l’augmentation était de 11%, «l’année dernière, il était question d’une revalorisation des pensions à hauteur de 12%, contre 5% cette année et qui prendra effet à partir du 1er mai 2015», a-t-il souligné. «Cette augmentation permettra l’amélioration des conditions des retraités», a indiqué le ministre du Travail, rappelant que «la mise en application effective de l’abrogation de l’article 87 bis du Code du travail 11-90 interviendra au mois d’août ».
Il y a lieu de rappeler que la décision portant abrogation de l’article 87 bis du Code du travail, a fait l’objet d’un consensus entre le gouvernement, le patronat et l’UGTA lors de la tripartite du mois septembre dernier.
Dans cette optique, M. El Ghazi a assuré que sa mise en œuvre a été déjà faite et que l’Etat ne reviendra pas dans sa prise de décision quant à cette question. «L’application effective de cette abrogation se fera au mois d’août avec un effet rétroactif à partir de janvier 2015», a-t-il rappelé.
Il a précisé que cette mesure profite plus aux travailleurs qui perçoivent un salaire inférieur à 18.000 DA. «Plus de 1,4 million de travailleurs de la fonction publique et près de 2 millions de salariés du secteur économique bénéficieront de cette mesure», tout en imputant le retard mis dans la mise en œuvre de la décision à des «facteurs d’ordre technique».
Ainsi, aucun salarié ne percevra désormais une rémunération inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG), arrêté actuellement à 18.000 DA. D’ailleurs, des mesures dissuasives seront prises à l’encontre des entreprises qui ne respectent pas cette loi, que ce soit dans le secteur public ou privé», a-t-il noté, avant d’ajouter : «Je tiens à rassurer la section travailleuse, notamment la plus défavorisée, qu’elle bénéficiera d’augmentations graduelles de son salaire de base.»
Le ministre a tenu à rappeler à la fin, que des augmentations considérables ont eu lieu durant ces dernières années, puisque le SNMG est passé de 6.000 DA en 1998 à 18.000 DA en 2012.
Sihem Oubraham
dimanche 03 mai 2015 El moudjahid

Non-respect des conditions de travail: 10 000 infractions en 2014

le 29.04.15 | El watan

A l’occasion de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail qui s’est tenue le 28 avril, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a révélé que l’inspection du travail a établi 9484 procès-verbaux pour non-respect des conditions de travail.

Près de 10 000 infractions liées au non-respect des conditions de travail ont été enregistrées durant l’année 2014 en Algérie, a révélé hier Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale en marge de la commémoration de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. Selon lui, l’inspection du travail a établi 9484 procès-verbaux d’infraction en matière de non-respect des conditions de travail.
De son côté, Mohamed Ali Deyahi, représentant du Bureau international du travail (BIT) en Algérie, a fait savoir que les dernières statistiques ont démontré que plus de 2 millions de travailleurs dans le monde décèdent chaque année à la suite d’accidents du travail ou d’une maladie professionnelle. Il faut savoir aussi que les dépenses de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), liées aux accidents de travail et aux maladies professionnelles, dépassent les 20 milliards de dinars chaque année.
L’Algérie a recensé 619 décès en 2013, suite aux accidents du travail, soit une hausse de 8% par rapport à 2012 et 640 cas de maladies professionnelles, dont 27% ayant pour origine le risque chimique.
619 décès en 2013
Le nombre d’accidents du travail avoisinait les 50 000. Le secteur du BTPH se classe chaque année à la tête des activités économiques à risque. Un accident sur trois concerne les chutes en hauteur. Les maladies respiratoires dues à l’inhalation de poussière et de ciment mais aussi les surdités professionnelles causées par le bruit sont en tête des maladies sur les chantiers. La non-protection peut provoquer des cancers et des maladies du poumon.
Une moyenne de 50% des échafaudages fixes ne répond à aucun critère de sécurité. L’emploi généralisé de l’énergie électrique dans tous les domaines d’activité (domestique, professionnelle et de loisir) fait que le risque d’accidents électriques se trouve également partout présent. Lors d’un accident dont la cause est directement ou indirectement de nature électrique, deux cas existent : une électrisation (brûlures, chutes, accidents graves non mortels) et une électrocution (la mort).
Pourtant, les accidents du travail ne doivent plus être perçus comme une fatalité mais comme un dysfonctionnement de l´entreprise, car la sécurité doit être gérée au plus haut niveau et être intégrée dans le management de l´entreprise. Les enquêtes menées au niveau de différentes entreprises algériennes, caractérisées par leurs intensités sonores élevées ont montré l’existence de troubles associés, tels que le stress, l’hypertension artérielle, les problèmes cardio-vasculaires ou gastriques parmi les populations de travailleurs exposés.
Ce qui constitue une source importante d’absentéisme et une charge pour la CNAS dans le cadre de leur prise en charge. Certaines professions sont plus à risque que d’autres. Si dans les bureaux, le niveau sonore dépasse rarement les 40 dB, le bruit est un vrai problème dans l’industrie mécanique (marteaux perforateurs, machines à air comprimé), l’industrie du bois (scies circulaires), les métiers du tissage, de l’édition (rotatives) sans oublier le secteur du BTP. La majorité des machines utilisées atteignent les 100 dB.
L’intégration de mesures de prévention et de maîtrise des risques, dès la phase de conception d’un ouvrage ou d’un équipement, est déterminante pour éliminer les dangers et les risques de maladies professionnelles. Une prévention inadéquate des accidents de travail et des maladies professionnelles a des conséquences néfastes, non seulement sur les travailleurs et leurs familles, mais aussi sur l’ensemble de la société, car ils génèrent des coûts extrêmement élevés liés, notamment, à la chute de la productivité et à la réparation supportée par le système de Sécurité sociale. Aujourd’hui, au niveau de plusieurs entreprises, la médecine du travail est quasi-absente.

Kamel Benelkadi


CNAS Oran : 25% des accidents de travail enregistrés dans le BTPH

par Houari Saaïdia Le quotidien d’Oran

Pour la promotion de la prévention en milieu de travail, la CNAS d’Oran, à l’instar de toutes les agences de wilaya de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés, organise depuis hier lundi et jusqu’à demain jeudi, des journées portes ouvertes sur la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles. Une action de la CNAS qui intervient dans le cadre des orientations du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de sécurité et santé de travail (SST), sous le thème adopté par le Bureau international du travail (BIT). L’opportunité du calendrier est donc saisie par la CNAS pour focaliser sur la prévention des chutes de hauteur dans le secteur du PTPH, et ce, eu égard à « la prévalence et la gravité des accidents de travail de ce type et des dépenses qui en découlent », explique le directeur de la CNAS d’Oran, M. Mohamed Benaïcha, qui veillait au bon déroulement de ces portes ouvertes, laquelle manifestation informationnelle a suscité un intérêt perceptible du public, en général, et des assurés et employeurs concernés, en particulier. Trois objectifs principaux sont visés par la CNAS à travers ces portes ouvertes : l’amélioration de la compréhension de la réglementation et son application, notamment ayant trait au plan d’hygiène et de sécurité dans le BTPH, la prise de conscience des employeurs en matière de mesures nécessaires permettant la maîtrise des risques en général et des risques liés au BTPH en particulier, et, enfin, l’information et la sensibilisation des employeurs et travailleurs aux risques de chutes de hauteur. Le choix du thème n’est pas fortuit : un tiers des accidents de travail enregistrés à l’échelle nationale sont localisés dans le secteur d’activité du BTPH, dont 22% concernent les chutes de hauteur, selon les statistiques de la CNAS. Ces proportions sont quasi-préservées lorsqu’on fait la transposition à l’échelon local : au niveau d’Oran, le bilan 2014 de la CNAS fait état, en effet, d’un taux de 25% pour le nombre d’accidents de travail recensés dans les chantiers BTPH (618 cas) sur un total de 2 505 accidents de travail, tous secteurs d’activité confondus. Le nombre de chutes de hauteur a atteint 146 cas, soit un pourcentage de 24%. Ces derniers relèvent principalement du non-respect des règles dans l’emploi d’échelles, d’échafaudages ou de plates-formes de travail ainsi que l’absence des plans d’hygiène et de sécurité (PHS), selon le rapport de la CNAS. D’où la nécessité de mettre en œuvre les systèmes de prévention réglementaires où le travailleur est protégé par une organisation adéquate du travail ainsi que par des moyens de protection collective et individuelle, souligne-t-on.

Les responsables de la CNAS expliquent, en substance, qu’ils ont une certaine politique à appliquer, c’est-à-dire un engagement pour l’amélioration. Un engagement de conformité aux exigences légales en matière de sécurité sociale, précisent-ils, ainsi qu’un autre engagement, celui de l’obligation éthique de réduire les dépenses en matière d’accidents de travail et de maladies professionnelles. Aussi, ces journées portes ouvertes permettront aux employeurs et travailleurs de s’enquérir auprès des professionnels de la Caisse (médecins, ingénieurs, inspecteurs et contrôleurs de préventions, etc.) des connaissances et des outils nécessaires à la mise en œuvre de la prévention des risques professionnels.

Régions Ouest Accidents du travail
Les entreprises du bâtiment épinglées

le 02.05.15 | El watan

Les ouvriers ne sont pas dotés de moyens de sécurité
Les ouvriers ne sont pas dotés de moyens de sécurité

Ceci d’autant plus que le thème choisi pour cette année est la «prévention des chutes de hauteur dans le bâtiment et les travaux publics». De nombreux visiteurs, parmi eux des stagiaires de la formation professionnelle, se sont donc rendus à l’exposition de matériel de prévention et d’intervention, à laquelle ont pris part le CFPA et les services de la Sonelgaz et de la protection civile de Chlef.

Le stand de ce dernier organisme a drainé une grande foule venue écouter les explications des secouristes sur les actions de sauvetage des victimes des accidents du travail.
De leur coté, les représentants de la CNAS ont axé leur exposé sur la réglementation et son application en matière d’hygiène et de sécurité dans le BTPH. A ce propos, le directeur de wilaya de la CNAS, M. Selaim Badredine, a précisé que l’objectif visé à travers ces journées portes ouvertes était de sensibiliser les employeurs et travailleurs du bâtiment et des travaux publics sur les risques de chutes de hauteur et les mesures préventives à prendre au niveau des chantiers. A Tlemcen, l’agence CNAS a organisé, durant trois jours, des portes ouvertes sous le thème «la prévention des chutes de hauteur» à l’effet de mettre en exergue l’intérêt de la promotion d’une véritable culture de la prévention des accidents du travail qui, selon les différentes enquêtes effectuées sur le terrain par le service de la prévention, reste le parent pauvre dans les métiers du bâtiment et des travaux publics.
Des statistiques de la CNAS relatives aux accidents de travail, il en ressort qu’un tiers des accidents enregistrés sont localisés dans les activités du bâtiment et les travaux publics dont 22% concernent les chutes de hauteur.
En effet, il ne faut pas être expert pour constater que beaucoup d’entreprises, notamment celle du secteur privé, n’accordent pas une attention particulière à la sécurisation de leurs employés. «Sur leurs lieux d’activités professionnelles, les travailleurs ne sont même pas dotés de moyens de sécurité les plus élémentaires : chaussures, casques, gants», fait remarquer un participant. Les chiffres de la CNAS Tlemcen, pour l’année 2014, font état de 19 accidents mortels dont cinq dus aux chutes de hauteur. L’absence des plans d’hygiène et de sécurité, le défaut des mesures de prévention sont à l’origine de ces accidents mortels. «Face à cette situation à risques, notre service mène régulièrement des enquêtes sur chantier consistant en l’évaluation des dysfonctionnements et des insuffisances afférents aux systèmes de prévention des risques d’accidents de travail et de maladies professionnelles à même de cerner la problématique et apporter les améliorations et mesures appropriées qui s’imposent», dira M. Khaled Boumediene, chef du service de la prévention.
Par ailleurs, notre interlocuteur précise que désormais la CNAS compte prendre des mesures de répression à l’égard des employeurs récidivistes qui ne respectent pas la règlementation en vigueur en matière de prévention des risques. «En cas de manquement graves en matière d’hygiène et de sécurité par l’employeur, la CNAS en se référant à la loi relative à la faute inexcusable de l’employeur peut recourir à la justice pour réclamer à l’employeur fautif le remboursement intégral de ses débours, si bien entendu la faute inexcusable est établie par le tribunal», explique M. Khaled Boumediene.
A noter aussi que ces portes ouvertes qui se veulent une campagne de sensibilisation à grande échelle sur la prévention des accidents de travail a connu un grand succès, tant sur le plan affluence qu’au plan organisationnel. A Saïda, la CNAS a, également, organisé, dans toutes les agences de la wilaya, des journées portes ouvertes sur la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles. Il s’agit d’une campagne d’information et de sensibilisation qui a pour objet de promouvoir la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles.
De l’examen des statistiques de la CNAS des accidents de travail, il ressort qu’un tiers des accidents enregistrés au niveau national sont localisés dans les activités du bâtiment et des travaux publics dont 22% concernent les chutes de hauteur (chute avec dénivellation). Ces accidents relèvent principalement du non respect des règles dans l’emploi d’échelles, d’échafaudages, de l’absence des plans d’hygiène et de sécurité.
A.Y, O .E. B et S. A.

Sidi-Saïd à El-Oued le 1er mai : sous le signe de l’austérité

21. avril 2015 – Algérie patriotique



L’UGTA a choisi cette année la wilaya d’El-Oued pour célébrer le 1er Mai. La cérémonie officielle, qui sera présidée par Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de la Centrale syndicale, se déroulera cependant en l’absence du Premier ministre et de plusieurs ministres à la tête des départements clés de l’économie, qui seront en déplacement officiel en Chine. Les lettres d’invitation envoyées ces derniers jours par la Centrale syndicale aux différents départements ministériels sont quasiment toutes revenues accompagnées d’une réponse négative à leur destinataire qui devra trouver un écho plus favorable auprès de membres moins influents du gouvernement pour réussir son traditionnel meeting. Un revers de plus pour l’UGTA qui, loin du faste des dernières années, n’aura rien à offrir à l’occasion de la fête du 1er Mai aux travailleurs et retraités, la conjoncture économique étant plus que maussade dans le sillage de la chute des cours du pétrole. Si en 2014 et en 2013, l’UGTA a pu contenter les travailleurs en surfant sur les acquis arrachés au gouvernement, dont la suppression de l’article 87 bis du Code du travail qui touche près d’un million de fonctionnaires, ainsi que la prime du Sud et la revalorisation annuelle de la pension de retraite, cette année, les fanfaronnades habituelles vont certainement laisser place au discours moralisateur sur l’abnégation au travail pour faire face aux défis que représente la chute des cours du pétrole ainsi que sur les sacrifices nécessaires pour la préservation des acquis arrachés par l’UGTA. Sidi-Saïd aura tout de même une carte à jouer en faisant lire un message du président de la République aux travailleurs à l’occasion du 1er Mai. Un exercice galvaudé qui ne suffira pas à contenter les travailleurs dans une conjoncture marquée par la politique d’austérité annoncée qui n’est apparemment qu’à son début au vu des chiffres alarmants du commerce extérieur qui montrent une baisse inquiétante des recettes d’exportations du pays. Une situation de crise qui pénalisera en premier lieu les couches les plus modestes de la société.

Un préavis de grève est lancé pour mardi prochain


Des travailleurs de l’ex-Tuberie sans soudure s’en prennent à leur directeur général.Après l’échec des négociations portant sur leurs revendications socioprofessionnelles et le dépôt d’un préavis de grève, dont l’échéance est fixée au 28 avril courant, les travailleurs de l’entreprise ArcelorMittal pipes & tubes Algeria (Ampta) du complexe sidérurgique d’El-Hadjar ont entrepris de bloquer le siège de leur direction générale, tard dans l’après-midi de mercredi. Une démonstration de force, dont ont eu à pâtir le premier responsable et les agents de sécurité interne de cette entreprise mixte, lesquels ont été malmenés et insultés par une cinquantaine de travailleurs en colère, apprend-on de sources judiciaires. Nous apprenons ainsi que la direction générale, outrée par ces agissements, a déposé une plainte officielle contre les contestataires auprès de la Gendarmerie nationale de Sidi-Amar pour agression et détérioration de biens. “Le pire a été évité de justesse, car au nombre des manifestants, il y avait une dizaine de gros bras, qui, non contents d’avoir forcé le directeur à s’enfermer dans son bureau, voulaient réellement en découdre avec lui, l’injuriant copieusement et menaçant de porter atteinte à son intégrité physique. Le même sort a été réservé aux agents de la police interne qui ont été bousculés et insultés quand ils ont tenté d’empêcher les manifestants d’envahir les locaux administratifs. Certains avaient même commencé à s’en prendre au matériel et au mobilier de bureau de la direction générale”, rapporte un témoin de la scène.
Ce débordement vient ajouter au malaise, qui prévaut au sein de l’ex-Tuberie sans soudure (TSS), en proie déjà à un grave déficit financier du fait du manque de débouchés pour les produits qu’elle fabrique. Il est utile de rappeler à ce propos que les ateliers de cette unité ont été pratiquement fermés durant de nombreuses années faute de commandes de la part des clients traditionnels et exclusifs d’Ampta, que sont Sonatrach et Sonelgaz. Ce n’est qu’après de longues et fastidieuses tractations avec les plus hauts responsables desdites entreprises qu’ArcelorMittal pipes & tubes Algeria a pu décrocher un plan de charge salutaire, mais néanmoins provisoire, parce que comportant des exigences très strictes en termes de qualité et de délais de livraison auprès de Sonatrach. Pour revenir aux causes du mécontentement des travailleurs de la tuberie, il y a lieu de rappeler que la plateforme de revendications exposée par le syndicat comprend 22 points que la direction n’a pu satisfaire dans leur intégralité. Selon des sources proches d’Ampta, qui ont requis l’anonymat, la direction générale aurait consenti à répondre favorablement à la revalorisation de 6 primes et indemnités en rapport avec la production et la productivité. Elle aurait, cependant, refusé de souscrire à une revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer, alors que le partenaire social estime que ce sont justement les revendications auxquelles il tient le plus. “Ces deux points de la plateforme de revendications posent réellement problème parce qu’ils concernent en fait les employés de tout le complexe, qui sont au nombre de 5 300”, explique notre source. En attendant la fin du préavis de grève, qui est annoncé pour mardi, le syndicat appelle à la mobilisation et à la cohésion de ses rangs pour maintenir la pression, dans l’espoir d’arracher l’essentiel de ses revendications.

A. A

Des travailleurs de l’ex-Tuberie sans soudure s’en prennent à leur directeur général.Après l’échec des négociations portant sur leurs revendications socioprofessionnelles et le dépôt d’un préavis de grève, dont l’échéance est fixée au 28 avril courant, les travailleurs de l’entreprise ArcelorMittal pipes & tubes Algeria (Ampta) du complexe sidérurgique d’El-Hadjar ont entrepris de bloquer le siège de leur direction générale, tard dans l’après-midi de mercredi. Une démonstration de force, dont ont eu à pâtir le premier responsable et les agents de sécurité interne de cette entreprise mixte, lesquels ont été malmenés et insultés par une cinquantaine de travailleurs en colère, apprend-on de sources judiciaires. Nous apprenons ainsi que la direction générale, outrée par ces agissements, a déposé une plainte officielle contre les contestataires auprès de la Gendarmerie nationale de Sidi-Amar pour agression et détérioration de biens. “Le pire a été évité de justesse, car au nombre des manifestants, il y avait une dizaine de gros bras, qui, non contents d’avoir forcé le directeur à s’enfermer dans son bureau, voulaient réellement en découdre avec lui, l’injuriant copieusement et menaçant de porter atteinte à son intégrité physique. Le même sort a été réservé aux agents de la police interne qui ont été bousculés et insultés quand ils ont tenté d’empêcher les manifestants d’envahir les locaux administratifs. Certains avaient même commencé à s’en prendre au matériel et au mobilier de bureau de la direction générale”, rapporte un témoin de la scène.
Ce débordement vient ajouter au malaise, qui prévaut au sein de l’ex-Tuberie sans soudure (TSS), en proie déjà à un grave déficit financier du fait du manque de débouchés pour les produits qu’elle fabrique. Il est utile de rappeler à ce propos que les ateliers de cette unité ont été pratiquement fermés durant de nombreuses années faute de commandes de la part des clients traditionnels et exclusifs d’Ampta, que sont Sonatrach et Sonelgaz. Ce n’est qu’après de longues et fastidieuses tractations avec les plus hauts responsables desdites entreprises qu’ArcelorMittal pipes & tubes Algeria a pu décrocher un plan de charge salutaire, mais néanmoins provisoire, parce que comportant des exigences très strictes en termes de qualité et de délais de livraison auprès de Sonatrach. Pour revenir aux causes du mécontentement des travailleurs de la tuberie, il y a lieu de rappeler que la plateforme de revendications exposée par le syndicat comprend 22 points que la direction n’a pu satisfaire dans leur intégralité. Selon des sources proches d’Ampta, qui ont requis l’anonymat, la direction générale aurait consenti à répondre favorablement à la revalorisation de 6 primes et indemnités en rapport avec la production et la productivité. Elle aurait, cependant, refusé de souscrire à une revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer, alors que le partenaire social estime que ce sont justement les revendications auxquelles il tient le plus. “Ces deux points de la plateforme de revendications posent réellement problème parce qu’ils concernent en fait les employés de tout le complexe, qui sont au nombre de 5 300”, explique notre source. En attendant la fin du préavis de grève, qui est annoncé pour mardi, le syndicat appelle à la mobilisation et à la cohésion de ses rangs pour maintenir la pression, dans l’espoir d’arracher l’essentiel de ses revendications.

A. A


Après l’échec des négociations à ArcelorMittal
Menace d’une grève générale illimitée dès ce 29 avril


Chacune des parties campant sur ses positions, tout semble indiquer que le mouvement de grève illimitée jusqu’à satisfaction des 22 points contenus dans la plateforme de revendications sera effectivement observé.
Situation extrêmement tendue, hier, au huitième et dernier jour du préavis de grève déposé par le syndicat de l’entreprise ArcelorMittal Pipes & Tubes Algeria (ex-TSS d’El-Hadjar) avec la mobilisation inconditionnelle des travailleurs autour de leurs représentants et l’intransigeance de la direction du site.
Chacune des parties campant sur ses positions, tout semble indiquer que le mouvement de grève illimitée jusqu’à satisfaction des 22 points contenus dans la plateforme de revendications sera effectivement observé, dès ce matin à 5h.
Des sources proches de cette entreprise affirment que les employés de cette entreprise détenue à 70% par le groupe ArcelorMittal et à 30% par l’État algérien représenté par Sider sont fermement décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement de contestation, surtout que la direction a, de son côté, durci le ton au début de cette semaine.
Nos sources signalent que cette dernière a adressé une correspondance à l’union locale Ugta de Sidi-Amar avertissant qu’elle est décidée à prendre des sanctions disciplinaires, qu’elle a promis d’être exemplaires contre le secrétaire général du syndicat d’entreprise,
Lotfi Farrah, et le président du comité de participation, Abdelghani Atil, coupables, à ses yeux, d’incitation à l’insubordination et au désordre.
Cela après avoir déposé une plainte auprès du tribunal d’El-Hadjar à l’encontre de ces mêmes personnes, la semaine dernière, dénonçant l’incursion du siège administratif de l’entreprise Ampta par des travailleurs, lesquels auraient détruit des équipements et du matériel de bureau, après avoir insulté et, plus grave, attenté à l’intégrité physique de leur directeur général, ainsi qu’à celle des agents de police interne du site qui tentaient de s’interposer.
Des griefs dont se défendent les deux représentants des travailleurs qui sont appelés à comparaître devant la commission de discipline de l’entreprise ce matin, en assurant, pour leur part, qu’ils n’ont fait qu’observer un sit-in pacifique sur les lieux.
Contacté par nos soins, le secrétaire général de l’union locale Ugta de Sidi-Amar, Aïssa Menadi, indique que l’instance syndicale locale a bien reçu une correspondance de la part de la direction de l’ex-TSS et qu’elle y a répondu en appelant au dialogue permanent et à la pondération, afin d’éviter une aggravation du conflit.
Aïssa Menadi signale qu’il a été chargé par le patron de la Centrale syndicale en personne du suivi de ce dossier, mais se désole du peu d’engagement de la part de la direction du groupe Sider dans ce conflit, dont elle est pourtant partie prenante au même titre qu’ArcelorMittal Algérie, souligne-t-il.
Nous apprenons, par ailleurs, qu’un conseil de direction exceptionnel a été réuni, hier en début d’après-midi, au siège d’Ampta, afin d’étudier la situation qui prévaut au sein de l’entreprise, confrontée à une menace de grève inévitable.

A. A

Chacune des parties campant sur ses positions, tout semble indiquer que le mouvement de grève illimitée jusqu’à satisfaction des 22 points contenus dans la plateforme de revendications sera effectivement observé.
Situation extrêmement tendue, hier, au huitième et dernier jour du préavis de grève déposé par le syndicat de l’entreprise ArcelorMittal Pipes & Tubes Algeria (ex-TSS d’El-Hadjar) avec la mobilisation inconditionnelle des travailleurs autour de leurs représentants et l’intransigeance de la direction du site.
Chacune des parties campant sur ses positions, tout semble indiquer que le mouvement de grève illimitée jusqu’à satisfaction des 22 points contenus dans la plateforme de revendications sera effectivement observé, dès ce matin à 5h.
Des sources proches de cette entreprise affirment que les employés de cette entreprise détenue à 70% par le groupe ArcelorMittal et à 30% par l’État algérien représenté par Sider sont fermement décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement de contestation, surtout que la direction a, de son côté, durci le ton au début de cette semaine.
Nos sources signalent que cette dernière a adressé une correspondance à l’union locale Ugta de Sidi-Amar avertissant qu’elle est décidée à prendre des sanctions disciplinaires, qu’elle a promis d’être exemplaires contre le secrétaire général du syndicat d’entreprise,
Lotfi Farrah, et le président du comité de participation, Abdelghani Atil, coupables, à ses yeux, d’incitation à l’insubordination et au désordre.
Cela après avoir déposé une plainte auprès du tribunal d’El-Hadjar à l’encontre de ces mêmes personnes, la semaine dernière, dénonçant l’incursion du siège administratif de l’entreprise Ampta par des travailleurs, lesquels auraient détruit des équipements et du matériel de bureau, après avoir insulté et, plus grave, attenté à l’intégrité physique de leur directeur général, ainsi qu’à celle des agents de police interne du site qui tentaient de s’interposer.
Des griefs dont se défendent les deux représentants des travailleurs qui sont appelés à comparaître devant la commission de discipline de l’entreprise ce matin, en assurant, pour leur part, qu’ils n’ont fait qu’observer un sit-in pacifique sur les lieux.
Contacté par nos soins, le secrétaire général de l’union locale Ugta de Sidi-Amar, Aïssa Menadi, indique que l’instance syndicale locale a bien reçu une correspondance de la part de la direction de l’ex-TSS et qu’elle y a répondu en appelant au dialogue permanent et à la pondération, afin d’éviter une aggravation du conflit.
Aïssa Menadi signale qu’il a été chargé par le patron de la Centrale syndicale en personne du suivi de ce dossier, mais se désole du peu d’engagement de la part de la direction du groupe Sider dans ce conflit, dont elle est pourtant partie prenante au même titre qu’ArcelorMittal Algérie, souligne-t-il.
Nous apprenons, par ailleurs, qu’un conseil de direction exceptionnel a été réuni, hier en début d’après-midi, au siège d’Ampta, afin d’étudier la situation qui prévaut au sein de l’entreprise, confrontée à une menace de grève inévitable.

A. A



A. A

Santé : Le SNPSP maintient sa grève

par M. M. Le quotidien d’Oran

Lors des deux prochaines journées de grève, prévues les 05 et 06 mai, les médecins adhérents au Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) n’assureront pas la «couverture médicale des examens scolaires et universitaires de fin d’année», en plus des «activités de soins et de consultation», des «activités de prévention», et des «réunions des comités médicaux, conseils médicaux», rappelle un communiqué du syndicat daté du 2 mai. Seules les «urgences» seront assurées dans le cadre du «service minimum», indique-t-on.

Le SNPSP «salue la forte mobilisation de ses adhérents, lors de la journée de protestation nationale du 27 avril» et confirme, donc, l’option du recours à la deuxième phase de la protestation, tout en réaffirmant «son attachement au dialogue et soulignant le caractère, purement, socioprofessionnel de ses revendications justes et légitimes». Le syndicat revendique «l’application de l’instruction n°968 du 16/09/2014 de M. le Premier ministre, portant intégration dans le grade de «principal» de tout praticien cumulant 10 ans d’ancienneté au 31/12/2012», et «l’alignement sur les nouveaux diplômes de doctorat pour les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes avec classification sur la grille des salaires des fonctionnaires». Il est, également, question de «l’intégration du SNPSP, à part entière, dans tout le processus d’organisation des concours de promotion aux grades de «médecin principal» et «médecin en chef», ainsi que «l’amendement du statut particulier des praticiens médicaux généralistes, négocié et remis à la DGFP, le mois d’ avril 2011».

Le SNPSP constate la «non prise en charge de l’ensemble des points de la plate-forme des revendications» et le «mutisme méprisant» de la tutelle. Une «présence massive» des blouses blanches est souhaitée «au rassemblement national, prévu le 06 mai 2015 devant le siège du ministère de la Santé».


Les médecins, pharmaciens et dentistes débrayent …

le 24.04.15 | El watan



Les chirurgiens-dentistes, pharmaciens et médecins de santé publique maintiennent leur grève décidée pour lundi prochain. Le Syndicat national de praticiens de santé publique (SNPSP) affirme qu’il maintient sa position, même si le ministère de la Santé annonce la date de l’organisation des examens aux concours d’accès aux grades «principal» et «en chef».

Lyès Merabet, président du SNPSP, qui animera demain matin une conférence de presse, affirme que les praticiens de santé publique «sont appelés à s’inscrire auprès de leurs établissements respectifs et d’en informer les bureaux SNPSP locaux dont ils relèvent, afin de permettre une synthèse nationale des effectifs concernés par la promotion dans les grades». Outre la journée de lundi qui sera marqué par un arrêt de travail, des sit-in seront organisés le même jour à 11h devant les directions de la santé et hôpitaux des chefs-lieux de wilaya.
Les 5 et 6 mai, les praticiens débrayeront aussi pour tenir rassemblement national, au deuxième jour de leur mouvement de protestation, devant le ministère de la Santé. Les praticiens boycotteront aussi la couverture médicale des examens scolaires et universitaires de fin d’année. Cette nouvelle protestation est essentiellement due à la non-application de l’instruction du Premier ministre ayant trait aux dispositions transitoires pour le grade de praticien principal, en application des dispositions de l’article 19 du statut particulier du praticien de santé publique du 24 novembre 2009.
Et aussi aux difficultés rencontrées dans la mise en place des concours et examens professionnels au profit des praticiens généralistes de santé publique. «L’accès aux grades de praticien ‘principal’ et ‘en chef’ est toujours entravé par de nombreux problèmes», affirme Lyès Merabet, qui insiste sur le fait qu’ils n’ont pas été associés à l’organisation de ces examens. Le SNPSP regrette aussi le retard dans l’alignement des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens, dans la grille des salaires de la Fonction publique, en tant que docteur.

Nassima Oulebsir

TEBESSA: La grève se poursuit à «Somiphos»

par A. Chabana Le quotidien d’Oran



L’augmentation des salaires proposée par la direction de Somiphos (société de minerai de phosphate) de Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa, n’a pas fait l’unanimité chez les travailleurs. La proposition de majoration des rémunérations en 2 tranches (15% et 5%) n’a pas satisfait les grévistes qui, eux revendiquent 25% d’augmentation. Aussi, ils ont décidé de maintenir leur mouvement de grève, qui entre dans sa 2ème semaine. Un échec, donc, des négociations menées par les représentants des travailleurs qui avaient adressé à leur direction une plate-forme de 17 revendications parmi lesquelles : la majoration des salaires et de la prime de départ à la retraite, l’amélioration des conditions de travail, ainsi que la permanisation des contractuels.

Pour rappel, le Complexe minier de Djebel Onk, au sud de Bir El Ater emploie quelque 1.400 travailleurs. Après l’extraction et le traitement du phosphate, il est ensuite acheminé vers les installations portuaires de Annaba par voie ferrée ou par route. Cette grève qui s’installe dans la durée risque de perturber le processus de production, alors que les responsables comptaient augmenter la production.


Le Complexe Minier De Bir El Ater (Tébessa)

Les travailleurs en grève depuis une semaine

le 25.04.15 |El watan


Ce débrayage a complètement paralysé le complexe minier dans ses deux sites : traitement de minerai et l’exploitation du phosphate.

Les pertes se chiffrent à plusieurs millions de dinars par jour. Plus de 1400 travailleurs répartis en trois groupes de travail en rotation au complexe minier de Djebel El Onk à Bir El Ater, 90 kms de Tébessa sont toujours en grève illimitée et ce depuis dimanche dernier. Plus de 17 revendications ont été exprimées par le passé par des courtes actions de protestation et qui étaient justifiées, selon eux, par la sourde oreille de la direction du groupe. «Comment expliquez vous cela, on est depuis le 19 avril en grève mais jusqu’à leur actuelle aucun responsable n’est venu nous voir» se plaint un mineur.
Rencontrés, en fin de semaine, rassemblés devant l’usine d’enrichissement du phosphate, ces grévistes qui se disent victimes de marginalisation sont déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, portant essentiellement sur l’amélioration des conditions socio professionnelles. Ce débrayage a complètement paralysé le complexe minier dans ses deux Sites : traitement de minerai et l’exploitation du phosphate.
Dans un communiqué, qui est un procès verbal remis à El Watan, les représentants des travailleurs ont dénoncé les conditions de précarité dans lesquelles vivent ces mineurs guettés par la misère et les différentes maladies professionnellIls interpellent, la direction générale ferphos group de prendre en charge de leurs revendication qui porteront essentiellement sur l’augmentation de 40% de salaire pour l’ensemble des travailleurs ; l’inclusion des contractuels dans le calcul de l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP) et la prime de fin de carrière ; la permanisation des contractuels ; l’augmentation du salaire unique à 5000 DA et autres.
Auparavant en mois de Mars dernier ces revendication ont été soulevées, lors d’une réunion qui s’est tenue au niveau de la direction générale, de Ferphgroup entre l’employeur, ses filiales sociales et la section syndicale. Des promesses d’une mise en place d’une commission paritaire de négociation pour traiter toutes les propositions de la section syndicale et autres ont été données mais ne sont jusqu’alors pas tenues. Mercredi dernier, le directeur de l’unité de complexe de djebel El Onk, L. Mokhtar s’est déplacé sur les lieux pour négocier les revendications essayant de calmer les esprits de ces travailleurs mais aucun compromis n’a été trouvé entre les deux protagonistes.
Lakehal samir

Ils veulent récupérer leurs biens auprès de la mutuelle, Les travailleurs d’Algérie Telecom interpellent Sidi Said



Les 22.000 travailleurs d’Algérie Telecom viennent d’interpeller Abdelmadjid Sidi Said, secrétaire général de l’UGTA afin d’intervenir auprès des instances concernées et des pouvoirs publics afin de trouver une issue à ce qu’ils considèrent comme une dilapidation des biens des travailleurs.
Selon le président du comité de participation (CP) d’Algérie Telecom qui a pris attache avec notre rédaction, les biens sociaux de l’entreprise comme les hôtels et les complexes touristiques à travers plusieurs wilayas du pays sont gérés par des organismes qui, selon lui, n’ont rien à voir avec Algérie Telecom.
Note interlocuteur, documents à l’appui, tient à préciser qu’un rappel d’une lettre pour le transfert des biens sociaux de l’entreprise a été envoyé en date du 18 mars 2015 à destination du président de la mutuelle générale PTIC lui demandant de transmettre des inventaires physiques ainsi que les documents des biens et du patrimoine des oeuvres sociales d’Algérie Telecom. Le comité de participation tient à rappeler, dans cette même lettre, qu’aucune loi n’autorise la mutuelle générale de PTIC, qui est sous la tutelle du ministère du Travail à gérer les biens des oeuvres sociales d’Algérie télécom.
« Nous n’avons reçu aucune réponse pour le moment en dépit du fait que le président de la mutuelle générale de PTIC vient de prendre sa retraite en mars 2015 et que 7 membres parmi les 9 que compte le directoire sont des retraités, atteste notre interlocuteur ». La commission provisoire des oeuvres sociales d’Algérie Telecom et d’Algérie Poste est en situation de provisoire depuis 2003. Cela n’a que trop duré d’autant plus que les travailleurs viennent d’élire un comité de participation affilié à l’UGTA.
Dans une décision n°63 bis, émanant de la direction de l’administration générale du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en date du 27 avril 2003, il a été décidé que les immeubles et les locaux abritant les services des oeuvres sociales, à l’exception de la cantine et de la garderie du ministère , sont affectés dans l’indivision entre les deux opérateurs d’Algérie Poste et d’Algérie Télécom. « Le comité de participation d’Algérie Télécom a été installé le 24 septembre 2014.
L’actuelle équipe du CP est affilée à l’UGTA. Nous demandons le transfert de tous les biens sociaux d’Algérie Télécom », dira notre vis-àvis. Quoi qu’il en soit, les travailleurs d’Algérie Poste soutiennent également cette démarche. Ils comptent, eux aussi, interpeller les pouvoirs publics et le SG de l’UGTA. « Il est temps de mettre un terme à cette mascarade. Les complexes et les hôtels sont gérés d’une manière opaque ». Le président du CP, soutenu par sa démarche par la direction générale d’Algérie Télecom, mande que la centrale syndicale se tourne vers ce problème afin de rendre aux travailleurs des Télécoms et de la Poste leurs biens sociaux.
Anis Ben Ali Algérie 360°


Les travailleurs en grève nationale à partir du 27 avril


Suite à la non satisfaction de leurs revendications, les travailleurs de la solidarité nationale montent au créneau. Le Syndicat national des travailleurs du secteur de la solidarité nationale, affilié à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) annonce une grève nationale de trois jours, à compter du 27 avril.
Dans un communiqué rendu public, hier, le syndicat fait état d’une « situation catastrophique », des travailleurs du secteur de la solidarité, et dénonce les menaces et les répressions pratiquées à l’encontre des syndicalistes.
Cette décision, précise le communiqué, n’est pas prise sur un coup de tête, mais après plusieurs réunions avec le ministère de la Solidarité nationale, lequel n’a pas répondu favorablement à leurs principales revendications.
« L’ensemble des établissements spécialisés, les personnels des DASS, les agences affiliées au secteur, entreront en grève de trois jours pour dénoncer les abus et les atteintes aux libertés syndicales », avance le communiqué.
Par ailleurs, Les travailleurs du secteur de la Solidarité nationale dénoncent vigoureusement « l’attitude du ministère » qui continue selon eux, « de fermer les portes du dialogue devant le partenaire social au lieu d’essayer de trouver de trouver un terrain d’entente aux préoccupations de cette catégorie de travailleurs ».
Cette entité syndicale a dans le même document appelé ses adhérents à se mobiliser autour de ce débrayage pour faire pression sur la tutelle afin qu’elle réponde favorablement à leur plate-forme de revendications.
Celle-ci, faut-il le rappeler, s’articule autour de « la révision du statut particulier de la Fonction publique en intégrant les spécificités de chaque corps, le droit des travailleurs à la promotion après dix ans de service, l’application de l’indemnité de soutien pédagogique qui a été réévaluée à 15 %, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, l’amélioration des conditions de travail et l’instauration d’une indemnité spécifique sectorielle comme ce fut le cas dans le secteur de l’Education nationale ».
« L’application des procédures de la prise en charge du dossier de la médecine du travail, l’intégration de tous les contractuels, et le respect des libertés syndicales » figurent également dans la plate-forme de revendications des fonctionnaires du secteur en question.
Enfin, il faut signaler que les deux syndicats ont déjà organisé des actions de protestation devant le siège du ministère pour revendiquer l’ouverture du dialogue et la cessation des intimidations à l’égard des travailleurs et des syndicalistesLe bras de fer entre syndicat et direction persiste :


Ils revendiquent des droits socioprofessionnels
Sit-in de 300 agents de sécurité de Sonatrach devant la direction de cité Djamel

300 agents de sécurité de la Sonatrach ITP (service quart), relevant de la zone industrielle d’Arzew, ont organisé hier un sit-in devant le siège de la direction sis à la cité Djamel. Les protestataires ont revendiqué des droits socioprofessionnels qui n’ont pas été respectés par leur direction en dépit de plusieurs mouvements de protestation, dont la prime de rendement annuelle.
Ces derniers accusent la direction d’avoir préféré les cadres des agents de sécurité dans l’application des mesures au profit des employés. Toutefois, le problème qui a suscité le plus d’indignation est celui lié à la prise en charge des diplômés. En dépit des déclarations du Premier ministre concernant l’éradication de toute distinction entre le diplôme du système classique et celui du LMD, les choses n’ont toujours pas changé, expliquent les protestataires, le classement dans la hiérarchie salariale place toujours les diplômés du système LMD au-dessous de leurs confrères du système classique. Par ailleurs, les revendications liées à la prime du risque et celle de la permanence sont toujours d’actualité, et la direction fait toujours la sourde oreille concernant ces deux demandes. Les agents de sécurité ont menacé d’entrer en grève si leurs revendications ne sont pas prises en charge dans les plus brefs délais.
S. Ourabah L’écho d’Oran

La grève des traminots se poursuit
les transporteurs privés jubilent

Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres…
En grève depuis le début du mois, les agents du Tramway d’Oran, tout en assurant le service minimum, ont laissé la place aux bus des lignes activant sur le tracé de ce moyen de transport. En effet, les usagers, qui auparavant empruntaient le Tram, sont désormais obligés à recourir au bus ou au taxi pour d’autres. Une activité qui rappelle l’ère où ces transporteurs des lignes urbaines monopolisaient la ville, de bout en bout, dictant leur loi aux pauvres usagers qui souffraient le martyre au cours du trajet. «Vivement la fin de cette grève, moi j’ai pris l’habitude d’aller au travail via le Tram, mais en ce début de semaine, j’ai dû réappliquer l’ancien régime, en sortant plus tôt de la maison, pour arriver à l’heure à mon boulot», dira une dame qui travaille à l’USTO. Pendant ce temps-là, les receveurs se réjouissent: «Je dois avouer que la mise en service du tram a été la cause d’une dégringolade de la recette journalière, mais depuis vendredi dernier, ça marche beaucoup mieux qu’avant, pourvu que ça dure», dira un receveur activant sur la ligne «34», reliant la place Valéro à Es-Sénia. L’explication de notre interlocuteur reflète d’un coté, le bonheur des transporteurs en ces moments de grève, mais de l’autre côté, elle confirme l’appréhension affichée par les patrons des bus activant sur les lignes: 51, U, 34, 4G, dont plusieurs ont émis le vœu de changer d’itinéraire, puisque le travail est désormais moins juteux sur le tracé du Tramway. Ce dernier attire de plus en plus d’Oranais avec sa bonne gestion et son itinéraire desservant le centre-ville et M’dina J’dida en allant jusqu’à l’université d’Es-Sénia.
En somme pour la plupart des citoyens, le tramway a changé positivement les habitudes, et c’est qu’en empruntant un bus de transport privé, qu’on peut apercevoir la différence.
Jalil Mehnane

Le personnel de Setram Oran maintient sa grève

par K. Assia Le quotidien d’Oran


Le bras de fer qui oppose la direction de SETRAM au personnel gréviste se radicalise. En effet, au deuxième jour de la contestation, les travailleurs campent sur leur position, surtout après le refus de la direction d’accepter l’ouverture du dialogue, a-t-on appris, hier, auprès du syndicat. « Nous avons formulé notre demande pour nous entretenir avec les cadres de la direction afin de trouver un terrain d’entente aux problèmes posés, malheureusement, ceux-ci ont refusé de nous rencontrer » a noté notre interlocuteur. Un état de fait qui ne fait qu’accentuer la crise puisque ce sont les usagers qui sont les premiers pénalisés par ce mouvement, malgré l’instauration du service minimum. Tout en optant pour le dialogue pour une meilleure prise en charge des revendications des salariés du tramway, le personnel maintient la grève jusqu’à la satisfaction des revendications.

Ce mouvement, décidé vendredi 1er mai, souligne le mécontentement du collectif « à la suite de la détérioration de leurs conditions de travail ». A l’origine de cette grève, signalent les protestataires, l’emploi du temps chargé, dénoncé par le personnel. « Depuis deux ans, les grévistes travaillent 48 heures par semaine au lieu de 40 heures légales sans que les heures supplémentaires ne soient rémunérées et prises en considération par la direction ». Le syndicat rappelle qu’un préavis de grève a été déjà déposé à l’inspection de travail et que le mouvement est légal. En appelant les décideurs à se pencher sérieusement sur la question de l’emploi du temps, les grévistes ont souligné également que parmi les causes à l’origine de cette grève illimitée, « le licenciement abusif » décidé par la direction à l’encontre de leur collègue, un agent de sécurité au sein de l’entreprise. Celui-ci avait observé une grève de la faim de 12 jours pour dénoncer le contrat de travail partiel imposé par la direction de Setram. Les agents de sécurité avaient protesté au courant du mois d’avril dernier, en observant un arrêt de travail de deux jours pour exiger un contrat à durée indéterminée au lieu d’un contrat à durée déterminée.

La direction de SETRAM avait, selon un communiqué parvenu à notre rédaction, qualifié cet arrêt de travail d’illégal et sans préavis de grève. « Cette contestation a été décidée la veille du 1er mai, de manière illégale et observée par les agents de vente de billetterie, des contrôleurs et certains conducteurs » ont indiqué, hier, des sources de la direction, et d’ajouter que « ces derniers n’ont jamais fait part de leurs préoccupations à la direction quant à la détérioration de leurs conditions. Pour ce qui est des agents de sécurité, ces derniers ont signé cette semaine leurs contrats de travail à durée indéterminée ». La direction dément, selon notre source, avoir été contactée par le syndicat pour trouver un terrain d’entente avec les grévistes. Notons, par ailleurs, et toujours selon la direction, qu’un service minimum a été instauré à l’occasion. Neuf rames sont en service avec un intervalle de 25 minutes entre chaque rame.

Oran: Les adjoints de l’éducation en «sit-in» les 5 et 6 mai



Leur mouvement est une indication de plus du malaise qui ronge le secteur de l’éducation nationale, en proie à une agitation syndicale quasi permanente.

Les 5 et 6 mai, c’est au tour des adjoints de l’éducation de renouer avec la protesta. En effet, sous l’égide du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), un sit-in sera observé par les adjoints de l’éducation pendant deux jours devant le siège de la direction de l’éducation, afin de «secouer» les responsables du secteur quant aux réformes et décisions prises il y a trois ans et qui ne sont pas exécutées. La décision d’investir le terrain a été prise suite à la réunion des membres du SNTE, le 11 avril dernier, afin d’élaborer une plateforme de revendications et analyser les requêtes transmises à la tutelle, qui selon le rapport établi n’a pas réagi. Cette décision a été prise après plusieurs tentatives du SNTE visant à attirer l’attention des responsables du secteur. Les adjoints de l’éducation décident alors de hausser le ton, faute d’une oreille attentive. Sur la plateforme de revendications, le communiqué du SNTE affirme que les adjoints de l’éducaition, occupant la catégorie 10, doivent être promus censeurs, en obtenant les catégories 11 et 13, selon l’ancienneté. Tout en appliquant les décisions prises lors des réunions avec la commission mixte chargée d’étudier les doléances des travailleurs du secteur, notamment le bénéfice des adjoints d’un échelon supérieur. « Notre catégorie ne cesse de dégringoler au lieu d’avancer, nos cas sont mis à l’écart par la tutelle, il va falloir adopter une stratégie commune pour défendre nos droits légitimes », dira un travailleur du secteur. La fin de cette année scolaire est houleuse, après le mouvement de grève de février dernier. Ces débrayages demeurent la seule alternative pour le personnel de l’éducation afin d’obliger les responsables du secteur à prendre leurs revendications en considération. D’un autre côté, cette situation confuse reflète toute l’anarchie et le climat malsain qui règnent au sein du secteur de l’éducation puisque les années passent et le constat est de mal en pis.

M. Ayane reporters

Education : Les syndicats dénoncent la gestion des œuvres sociales

En plus des revendications sociales, les syndicats relevant du secteur de l’Education ont trouvé un nouveau cheval de bataille. Ils dénoncent les nouveaux critères de désignation des commissions des œuvres sociales. Par Rania Aghiles

Dans un communiqué rendu public, le Syndicat national des travailleurs de l’Education et de la Formation (Satef), qualifie les nouvelles dispositions tracées par le ministère de l’Education nationale de «trahison». « Le SATEF refuse et dénonce énergiquement cette manière de procéder et utilisera tous les moyens légaux pour stopper cette mascarade qui ne travaille point notre secteur », dénonce le syndicat qui s’interroge : « Pourquoi refuse-t-on les passations de consigne ? Pourquoi n’ont-ils pas présenté de bilans moral et financier ? Pourquoi la tutelle s’empresse-t-elle à liquider ce dossier qui présente beaucoup d’anomalies ? Y a-t-il eu deal comme en 2011 ? ».
Dans une note envoyée aux représentants syndicaux, le ministère de l’Education nationale demande le renouvellement des instances des œuvres sociales dans les établissements scolaires. Le document demande à exclure, de cette élection, les responsables nationaux et locaux des syndicats. Mais à aucun moment, le document n’exige des équipes sortantes de présenter un bilan de leurs activités. Une situation que dénoncent les syndicats.
Enjeux de grandes sommes d’argent, les œuvres sociales de l’Education nationale ont toujours été gérées par des syndicalistes affiliées à l’UGTA. Mais depuis quelques années, les syndicats autonomes sont associés à la gestion de ces établissements.
R.A. impact 24

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