Luttes des travailleurs

Echos des luttes des travailleurs Bulletin No 20

Echos des luttes des travailleurs No 20

La LADDH dénonce une mauvaise répartition de la richesse

24% des Algériens vivent en dessous du seuil de pauvreté

 

le 18.10.14 | El Watan   


Une image plus que signifiante de la pauvreté en Algérie
Une image plus que signifiante de la pauvreté en Algérie
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) fait un constat amer à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Ce constat se réfère à des chiffres officiels, fournis par «l’un des ministres les plus hostiles au débat autour de la misère sociale en Algérie, celui de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme», souligne cette ONG.
Le pays compte au moins 1 932 000 familles démunies en 2014, avec une augmentation de 304 000 familles par rapport à l’année 2013, s’alarme le secrétaire national chargé des «dossiers spécialisés» à la LADDH, Houari Kaddour. La LADDH attire l’attention de l’opinion publique nationale «pour prendre conscience que la pauvreté est une atteinte aux droits de l’homme. Tout enfant, tout jeune, homme, femme détient le droit à un niveau de vie adéquat pour sa santé et son bien-être, à l’alimentation, à l’habillement, au logement, aux soins médicaux et aux services sociaux.
Ces droits fondamentaux sont définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres traités et déclarations internationaux relatifs aux droits de l’homme», rappelle l’organisation. La LADDH conclut qu’un Algérien sur trois vit en dessous du seuil de pauvreté «bien que l’Algérie soit classée 6e puissance mondiale en matière de production du gaz et 2e pays africain en matière de production du pétrole après le Nigeria», précise la LADDH qui relève également que le pouvoir algérien refuse de parler de pauvreté préférant désigner cette population par le terme «démunie». «Ce pouvoir devra désormais penser à ces millions d’Algériens qui peinent à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires», plaide l’ONG.
Me Dabouz, président de la LADDH, contacté par El Watan, pointe du doigt une politique économique «qui s’éloigne de plus en plus du développement de la richesse et de l’accès de tous à ce développement. En fait notre économie se résume à une répartition de la rente. Cette répartition ne se fait pas sur des paramètres garantissant l’équité. Il y a ségrégation dans la redistribution de la rente, faisant que certains sont gracieusement payés à ne fournir aucun effort, alors que d’autres triment durement et sont mal payés, et que d’autres sont complètement exclus de ce processus de distribution».
Me Dabouz fera remarquer que les indices doivent interpeller les pouvoirs publics pour redresser ces paramètres et engager des efforts pour une politique de développement plus équitable. En Algérie le salaire national minimum garanti (SNMG) est de 18 000 DA.
Selon une étude, dont les résultats ont été publiés récemment par El Watan, réalisée par le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), il faudrait un salaire minimum de 55 000 DA pour subvenir aux besoins d’une famille de cinq personnes. Selon les experts, la moyenne nationale des salaires est de 25 000 DA/mois.



 
 

Fin du mouvement de protestation : Les policiers regagnent leurs casernes

par M. Aziza le Quotidien d’Oran  

Les policiers des Unités républicaines de sécurité (URS) ont regagné leurs casernes jeudi après-midi, mettant ainsi fin à leur mouvement de contestation de deux jours devant le Palais du gouvernement et la Présidence de la République. Certains satisfaits, d’autres non, les éléments de la police ont embarqué à bord des bus et fourgons réquisitionnés par la DGSN en direction de leurs casernes, en attendant la réunion prévue, ce dimanche, avec les ministères concernés et le directeur général de la Sûreté nationale pour examiner la manière de prendre en charge les 12 revendications pour lesquelles ils ont obtenu un avis favorable auprès du 1er ministre, sur les 19 exprimées. Un petit groupe «plus tenace», entouré par les éléments de la BRI et de la BMPJ et sous l’œil vigilant de la Garde républicaine, a fini par opter pour la voie de la sagesse. Il était le dernier groupe à avoir quitté le Palais d’El-Mouradia, ce jeudi, vers les coups de 16 heures. Et ce, après une concertation entre les protestataires, précédée par l’intervention du chef de la sûreté de wilaya d’Alger, Nourridine Boufellaga, qui a tenté de convaincre les policiers de regagner leurs casernes respectives. Les protestataires sont dans leurs casernes, ils ont obtenu des engagements par le 1er ministre et par leur direction pour la satisfaction rapide de 12 revendications. Celle portant sur le départ du directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a été rejetée par Abdelmalek Sellal. En ce qui concerne la création du syndicat de la police, les contestataires n’ont pas encore une réponse claire. Idem pour «les lacunes» soulevées dans la gestion au niveau des unités et au niveau de l’administration. Le 1er ministre a indiqué qu’une enquête sera menée incessamment pour trouver des solutions adéquates. Sinon, pour les revendications socioprofessionnelles, le 1er ministre et la direction de la Sûreté nationale ont souligné leurs engagements à prendre en charge les doléances des policiers.

Le directeur de la communication au sein de la DGSN, Djillali Boudalia, avait déclaré dans ce sens à l’APS que la direction de la Sûreté nationale s’est engagée à prendre en charge toutes les préoccupations socioprofessionnelles soulevées par les représentants des protestataires, notamment pour ce qui a trait au logement, aux horaires de travail, la prime de zone ainsi que le travail dans les wilayas du Sud. Parmi ces mesures, la DGSN s’est engagée à revoir le volume des heures supplémentaires de ces agents de l’ordre jugé par les contestataires «de très dense», l’affectation au Sud ne dépassera pas 3 ans, la durée maximale de service dans cette zone sera de 5 ans et la durée des missions pour le rétablissement de l’ordre sera limitée à deux mois. Le directeur de la communication a également précisé que sa direction s’est engagée à «examiner» la préoccupation liée à la prime de zone. Pour ce qui est de l’avancement dans la carrière, un système de régularisation dont la gestion est informatisée a été mis en place, permettant, chaque six mois, à des fonctionnaires d’être promus sur la base de critères bien définis. Concernant le logement, le DGSN a rassuré ses éléments, selon Djillali Boudalia, en affirmant que «chaque fonctionnaire en aura droit», promettant par la même occasion de régulariser la situation des logements de fonction conformément au décret exécutif N°13-153 daté du 11 avril 2013, relatif à la cession des biens de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). La mesure, a précisé Boudalia à l’APS, concerne exclusivement les logements épars de la DGSN et qui se situent en dehors des cités policières et se fera après étude de chaque dossier au niveau de chaque sûreté de wilaya, en coordination avec les services de l’équipement et des finances. Il a également rappelé les efforts déployés par la DGSN pour prendre en charge la préoccupation de ses fonctionnaires en matière de logements, relevant que depuis 2010, près de 4.294 logements ont été distribués alors que 3.510 autres sont en cours de réalisation et dont le taux d’avancement a atteint 50%.

Enfin, la direction générale de la Sûreté nationale a tenu à rassurer les protestataires qu’aucune sanction ne sera retenue à leur encontre. 
 

 Des centaines de policiers se rassemblent devant la présidence de la république à Alger

le 15.10.14 |El  Watan   


                                           

   
Des centaines de policiers ont rejoint, dans la nuit de mardi à mercredi, le siège de la présidence de la république à El Mouradia, après un rassemblement de plusieurs heures devant le palais du gouvernement à Alger centre.
12h00 : Devant le portail de la présidence, ils chantent l’hymne national en choeur, ils scandent « ellah yarhem chouhada », en brandissant leur casquette en l’air.
11h50 : Les policiers se rassemblent de nous et discutent entre eux, en refusant les caméras, qu’ils veulent maintenir éloigner de leurs débats. Ils scandent « dégage El hamel » et dénonce la présence du DRS parmi eux.  L’un d’eux a affirmé à notre reporter que s’ils rencontrent Sellal, ils vont exiger la présence de la presse.
Aux environs de 11h, ce sont plusieurs petits groupes qui se sont formés aux alentours du siège de la présidence, dans l’attente d’un signe des pouvoirs publics. Nous avons appris que deux conseillers à la présidence ont essayé de convaincre les manifestants de quitter les lieux en vain. Ces derniers maintiennent leur revendication de rencontrer le prmier ministre Sellal. « Au point ou nous en sommes, nous ne pouvons plus reculer » dit l’un d’eux à notre reporter sur place, Mina Adel.
 
Selon les estimations, c’est près de 2000 policiers qui se sont retrouvés sous la pluie pour revendiquer le départ du directeur de la sureté nationale, Abdelghani Hamel, la création d’un syndicat et de nombreux avantages sociaux, notamment une hausse de 100% du salaire de base pour le porter à 70 000 DA par mois, le droit au logement, la réintégration de 6 000 policiers licenciés, la réduction de la durée de service au sein de la police de 32 ans à 20 ans, l’instauration d’une prime mensuelle à la femme au foyer de policier de 10 000 DA.

 
 
Mercredi, 15 Octobre 2014 Libérté

Alors que la grogne continue à Ghardaïa
Police : la contestation gagne Alger

Par : Mohamed Mouloudj


Ils étaient plusieurs centaines de policiers à marcher, hier, à Alger. Ils ont battu le pavé depuis El-Hamiz, pour tenir, en fin de parcours, un sit-in devant le Palais du gouvernement. Cette action de rue, inédite, des hommes à la tunique bleue vient, 24h après celle de leurs collègues à Ghardaïa.

C’est vers 13h que la marche s’est ébranlée depuis le siège de leur unité à El-Hamiz. Dans une action silencieuse et surtout inédite, une centaine de policiers a décidé de rompre le silence et d’investir la rue à Alger pour dénoncer “leurs conditions de travail”. Ces policiers, des éléments des Unités républicaines de sécurité, sont en colère contre leur hiérarchie.
Ils exigent, en fait, le départ du DGSN, le général-major Abdelghani Hamel. “Nous voulons que Hamel parte”, ont-ils dit après insistance des journalistes. “Nous, les éléments des unités d’intervention, sommes méprisés par nos responsables”, dénonce un élément, avant qu’un autre n’abonde dans le même sens, en précisant qu’ils exigent de rencontrer le Premier ministre Abdelmalek Sellal, pour lui exposer les problèmes que vivent les policiers, notamment ceux des unités d’intervention. “Le rythme de travail est insupportable”, se plaignent-ils, en mettant l’accent sur “les dangers” qui les guettent “lors des interventions”. “Nous sommes sous-payés”, ajoutent-ils, en rappelant que la venue de Hamel à la tête de la DGSN, après l’assassinat du défunt Ali Tounsi, “avait suscité des espoirs” dans les rangs de la police.
En cours de route, les policiers “frondeurs” ont été  applaudis. L’immense embouteillage créé par cette marche a permis à des centaines de citoyens “de saluer” l’action des policiers. Sous une pluie battante, et depuis El-Hamiz jusqu’à Belcourt, où un autre groupe rejoint les rangs des marcheurs, la discipline était le maître mot. Les marcheurs ont battu le pavé en file indienne, en prenant la précaution de se concentrer uniquement sur la bande d’arrêt d’urgence. Escortés par des véhicules de police, les marcheurs, en tenue, qui ne portaient ni casquette, ni arme, ni matraque, ont pris directement la destination du Palais du gouvernement. La voie dégagée, les contestataires étaient déterminés à se faire entendre.

Sit-in au Palais du gouvernement

Après plusieurs heures de marche, les policiers arrivent à hauteur du rond-point de Tafourah. Toujours la voie dégagée, des policiers en service tentent de les orienter. Au début, l’information qui circulait faisait état d’un sit-in devant le siège de la DGSN à Bab El-Oued. Coup de théâtre, la marche prend la direction du boulevard Amirouche. Là encore, les présents pensaient qu’ils allaient organiser une action devant le siège de la sûreté de wilaya. En vain. Ils ont pris la destination de la Grande-Poste et emprunté l’avenue Pasteur vers la rue du Dr Saâdane et rejoindre le Palais du gouvernement. Aucun dispositif de sécurité n’était mis en place, malgré la forte présence de la presse, des policiers en service et aussi des citoyens qui s’interrogeaient sur la finalité de cette action. Sur place, et devant le portail du palais resté fermé, les policiers ont formé un carré. Après avoir entonné un couplet de l’hymne national, suivi de “Tahya el-Djazaïr” et “Gloire à nos martyrs”, un élément sort du groupe et engage une discussion en catimini avec un officier de police en civil. “Nous voulons rencontrer le ministre de l’Intérieur”, a-t-il demandé. “Non, il n’est pas là, il est à Ghardaïa. Le SG vous attend”, a répondu l’officier, avant que son interlocuteur ne décline l’offre en ajoutant qu’ils tenaient à rencontrer le ministre de l’Intérieur.  
Au moment de l’arrivée de la procession devant le Palais du gouvernement, Abdelkader Zoukh, wali d’Alger, sort du palais. Sans faire aucune déclaration, M. Zoukh a souligné qu’il est venu, seulement, “en tant que wali”. À ce moment, le groupe de policiers lui tourne le dos, en signe de refus d’engager des pourparlers avec lui. Quelques instants après, les policiers décident de renvoyer la presse qui affluait vers le lieu, avant qu’un autre groupe ne vienne grossir les rangs des contestataires.
Ce groupe serait venu de l’unité d’Hussein Dey. “El-Hamel dégage”, était le mot d’ordre de ce groupe accueilli par les applaudissements de leurs collègues. 19h30, à l’heure où nous mettons sous presse, le sit-in était toujours maintenu. Les marcheurs auraient décidé de passer la nuit devant le Palais du gouvernement.



 
ActualitéMercredi, 15 Octobre 2014 09:50

Les affrontements ont repris hier à GhardaÏa

Sit-in des policiers et marche de protestation des citoyens
 

Les violents affrontements intercommunautaires qui ont, de nouveau, éclaté dimanche et lundi à Berriane, se sont poursuivis hier matin, par intermittence, au niveau des quartiers Baba-Saâd et Beladis, où un atelier de confection et deux magasins, appartenant à des Mozabites, ont été incendiés dans la nuit de lundi
à mardi. La situation demeure donc très tendue et un climat lourd enveloppe toujours la capitale du M’zab, déserte, où la totalité des commerçants ont préféré baisser leurs rideaux.
Ghardaïa est désormais sur une poudrière qui risque d’éclater à tout moment. Et ce n’est certainement pas la protesta enclenchée par les éléments de la Sûreté nationale et qui ont de nouveau battu le pavé hier à Ghardaïa qui arrangera les choses.
Le déplacement du DGSN, lundi, dans la capitale du M’zab n’a visiblement pas permis de désamorcer la crise. La protesta des policiers, au départ circonscrite, s’est élargie ensuite pour toucher les agents dans les localités de Berriane et Guerrara. Les policiers ont, en effet, observé un sit-in devant les sièges de la sûreté de daïra dans ces localités, avant de rejoindre, en début d’après-midi, les protestataires rassemblés devant le siège de la sûreté de wilaya de Ghardaïa.
Le gouvernement, qui a été jusque-là incapable de ramener le calme dans cette région du pays, a renvoyé en toute urgence le ministre de l’Intérieur pour tenter de calmer la situation.
Le retrait de la police des zones sensibles risque, en effet, de compliquer davantage le bourbier ghardaoui, surtout que les autorités politiques demeurent aux abonnés absents.
Lundi et mardi, certains énergumènes ont, précisément, profité de cette absence sur le terrain des services de sécurité pour s’en prendre aux véhicules des particuliers qu’ils ont caillassés et aux commerces qu’ils ont pillés et incendiés.
Du côté de la communauté mozabite, des appels ont été lancés en direction des notables et du Comité de coordination et de suivi (CCS) pour reprendre les manifestations pacifiques visant à interpeller, une nouvelle fois, les hautes autorités du pays sur la dangerosité de la situation qui prévaut dans la région et qui peut déraper à tout moment.
Des centaines de personnes ont, d’ailleurs, pris part à une marche pacifique, hier à Berriane, pour réclamer la justice et la vérité sur la mort de deux jeunes lors des échauffourées qu’a connues la région dimanche et lundi. Cette marche a été ponctuée par un rassemblement devant le siège de la daïra où les représentants des marcheurs ont soumis au chef de daïra leurs revendications écrites, avant de se disperser dans le calme. Ce que l’on redoute le plus dans cette région meurtrie par plusieurs années d’affrontements intercommunautaires c’est cette absence prolongée de l’État qui ne semble pas se soucier de la gravité de la situation.
Le changement de wali n’a, quant à lui, rien apporté en fin de compte et les policiers se sont légitimement sentis abandonnés par les autorités à la fureur d’interminables affrontements. Faut-il attendre un bain de sang pour enfin daigner s’occuper sérieusement de ce dossier explosif ?
Liberté H. Saïdani/A. Hadj Daoud
 


 
 15 Octobre 2014   Liberté

Ils interpellent les autorités sur leur situation “critique”

Bouira : grogne chez les Patriotes: 


Plusieurs Patriotes de la wilaya de Bouira ont observé, hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour interpeller les autorités sur leur situation qu’ils qualifient de “critique”. “Depuis 2010, nous avons été licenciés après avoir été désarmés sans percevoir une quelconque indemnité et, vu notre âge, il nous est impossible de retrouver un travail”, déplore Mahdi, ex-Patriote de Lakhdaria. Lui et ses compagnons se sont concertés devant le parvis du siège de la wilaya pour décider des actions à mener afin de faire aboutir leur plateforme de revendications. Des revendications qui, pour rappel, portent sur un statut spécifique, des indemnisations pour les familles de Patriotes morts dans le cadre de la lutte antiterroriste, ainsi qu’une couverture sociale à même de leur assurer des soins. Également exigé par les protestataires, le droit au logement social ou rural pour ceux possédant des terrains. Le mois dernier, ces Patriotes avaient été reçus par le chef de secteur opérationnel de Bouira qui, après les avoir écoutés, leur a réaffirmé que la Cnas étudiait actuellement leurs dossiers et qu’il ne s’agit là que d’une question de temps avant d’être entièrement réhabilités dans leurs droits. Les Patriotes se sont donné rendez-vous pour la tenue d’un rassemblement la semaine prochaine afin de prendre attache avec les responsables de la wilaya. Un rassemblement auquel prendront part tous les Patriotes de la wilaya, nous dit-on sur place.
H. B.

Le PST à propos des manifestations des policiers : Un signe de la fragilité du consensus de façade

par Z. Mehdaoui

Le Parti socialiste des travailleurs (PST) est convaincu que les dernières manifestations des policiers, dans plusieurs villes du pays, sont un signe qui ne trompe pas sur «la fragilité du consensus entre les factions au pouvoir». «Alors que la rentrée sociale a été marquée par l’annonce de projets, visant l’accentuation du cours libéral, à travers le projet du nouveau code du Travail, le projet de la nouvelle loi sanitaire et l’accélération du processus d’adhésion à l’OMC, les manifestations des policiers, dans plusieurs villes, viennent rappeler la fragilité du consensus de façade entre les factions au pouvoir, illustré par le 4ème mandat, et les ravages sociaux des politiques libérales, au sein, même, des sans-grade des corps constitués», note un communiqué de ce parti. Ce dernier soutient qu’ «au-delà des revendications socioprofessionnelles et le droit légitime à constituer un syndicat, la mobilisation des policiers dénonce l’arrogance des barons importateurs, mettent, ainsi, en évidence, l’échec de la politique répressive du pouvoir, face aux contestations sociales et remettent en cause leur hiérarchie, synonyme de passe-droits et de népotisme».

Le PST qui exige, également, le droit de manifester qui doit être, aussi, reconnu aux autres catégories de la société, souligne, dans son communiqué, parvenu à notre rédaction, que le projet du nouveau code du Travail aggrave, davantage, l’exercice du droit syndical, du droit de grève et précarise le droit au travail, par la généralisation du CDD (contrat à durée déterminée) et la remise en cause des acquis des travailleurs.

Pour ce qui est du projet de la nouvelle loi sanitaire, la même source fait état d’une menace visant à démanteler la médecine gratuite et ouvre la voie à la privatisation du secteur.

«L’adhésion à l’OMC, est un gage du pouvoir de Bouteflika aux grandes puissances (France, Etats-Unis), qui participent, par le biais des sociétés étrangères, à la dilapidation des richesses nationales», analyse ce parti qui rappelle ce qu’il qualifie de «rôle des ces sociétés (Saipem, Haliburton, SNC Lavalin…), dans les scandales successifs de corruption, à Sonatrach et ailleurs». «Ces options constituent une attaque frontale contre les acquis des travailleurs et des masses populaires et hypothèquent l’avenir de notre pays et son indépendance. Ces projets prouvent que, même si Bouteflika est momifié, le pays est gouverné par le régime libéral de… Bouteflika» ajoute la même source qui souligne que les partis et les coalitions de l’opposition «démocratique», qui font partie du consensus libéral, sont trop préoccupés à quémander une quelconque transition pour participer au pouvoir et qu’ils ne revendiquent pas la souveraineté du peuple, source de toute légitimité. Le PST appelle, enfin, plus que jamais, les militants de la classe ouvrière et le mouvement syndical, à unir leurs forces pour construire une «convergence démocratique anti-libérale et anti-impérialiste».

Mokrane Aït Larbi, avocat et militant des droits de l’homme

Pour un syndicat de police

le 15.10.14 | El Watan  
 

   
«Le pouvoir ne s’attendait pas – comme à son habitude – à ce que la police descende dans la rue pour exprimer sa colère.
Il croyait que les éléments des services de sécurité, quelles que soient leur exaspération et leurs revendications, ne pourraient pas aller jusqu’à l’exprimer dans la rue, comme c’est le cas à Ghardaïa puis à Alger.
Il est vrai que la police, en raison de la nature de sa fonction, ne peut organiser de grèves, mais le policier est un fonctionnaire avec des devoirs et des droits. Pour autant, ses obligations sont énormes car il travaille à la préservation de l’ordre public et à la protection des citoyens et des biens. Il a également des droits liés aux conditions et aux moyens de travail. Le policier, quels que soient sa fonction et son grade, souffre de problèmes sociaux tout comme les autres travailleurs.
Il a à sa charge ses parents, ses frères et sœurs, sa femme et ses enfants pour les mariés, en plus des obligations professionnelles qu’il exerce dans des conditions difficiles et surtout des instructions vagues. En conséquence de ces charges, plusieurs cas de suicide ont été enregistrés dans les rangs de la police.
Tout cela implique des responsabilités considérables du ministère de tutelle et de la Direction générale de la Sûreté nationale de manière particulière en ce qui concerne la protection des agents de police. Comment est-il possible pour la police d’exprimer ses revendications légitimes à travers des voies réglementaires dans le cadre de sa fonction quotidienne ? Tout simplement, comme dans tous les pays démocratiques, la police dispose d’un syndicat démocratiquement élu selon les corps.Sa mission est de défendre les droits moraux et matériels de ses membres, sans verser dans les questions d’ordre politique. Par voie de conséquence, je suis favorable à la création d’un syndicat de police qui se chargerait de défendre les droits de ses membres dans le cadre de la loi.»
 
M. M.

          

Les policiers dispersés par… d’autres policiers



Dernier sursaut de la démonstration policière entamée mardi : environ 150 policiers des Unités républicaines de la sûreté (URS) ont observé, hier, un sit-in devant le Palais présidentiel. Rassemblés vers 11h, ils ont fini par se disperser vers 16h sous la pression des services déployés autour du Palais. Pour sécuriser les lieux, un dispositif impressionnant a été dépêché à la Présidence.
De l’unité armée de la Garde républicaine aux agents de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) en passant par les éléments des Services de protection et de sécurité (SPS), El Mouradia était très protégé. La sortie médiatique du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, n’a pas convaincu les protestataires. Hier, ils ont déclaré à la presse n’avoir «signé aucun accord avec le Premier ministre et que toutes les discussions menées étaient verbales».
Pour tenter une médiation et convaincre les policiers protestataires de quitter les lieux et de gagner les bus préparés pour les transporter en dehors de la zone occupée, les autorités ont fait appel au chef de la sûreté de la wilaya d’Alger, appuyé par les divisionnaires de la Sûreté nationale. La présence permanente de la presse inquiétait aussi les services de sécurité, mobilisés pour empêcher les policiers de parler aux journalistes. Cinq protestataires ont pu échapper à la garde et ont soulevé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : «El Hamel dégage» et «Ennahar dégage»
  (Bouzid Ichalalene)


 16 Octobre 2014 Liberté

Le mouvement de protestation s’étend à l’ouest

Oran : marche et rassemblement des policiers au centre-ville
Par : D. LOUKIL Liberté

Se solidarisant avec leurs collègues qui, depuis deux jours, se sont lancés dans une action de protestation aussi inédite que surprenante, plus d’une cinquantaine d’agents de la Brigade rapide d’intervention (BRI) ont quitté leur lieu de regroupement, situé à la périphérie d’Oran, à Dar Beïda.

Après Ghardaïa, Alger, hier c’était au tour des agents des forces de l’ordre d’Oran de descendre dans la rue pour une longue marche silencieuse ayant abouti à un rassemblement devant le siège de la sûreté de wilaya d’Oran au quartier Boulanger, et ce, jusqu’en fin de journée.
Se solidarisant avec leurs collègues qui, depuis deux jours, se sont lancés dans une action de protestation aussi inédite que surprenante, plus d’une cinquantaine d’agents de la Brigade rapide d’intervention (BRI) ont quitté leur lieu de regroupement, situé à la périphérie d’Oran, à Dar Beïda. Quittant leur centre de regroupement régional, à 13h30, sans matraque et sans casquette, ils ont sillonné, silencieusement et visage fermé, plusieurs axes routiers les menant jusqu’au centre-ville. Au passage de la marche des policiers, des encouragements fusent de partout.
Passant par le Front de mer, la rue Émir-Abdelkader puis les boulevards menant à M’dina J’dida, ces agents des forces de l’ordre, suivis par des “collègues en service”, se dirigent d’un pas rapide vers le siège de la sûreté de wilaya. C’est là qu’ils décident d’observer un sit-in silencieux, avec beaucoup de défiance vis-à-vis des journalistes particulièrement, et de citer par la suite les journaux dont ils ne veulent pas entendre parler. Durant plusieurs heures, tout en brandissant leur pancarte, ils resteront ainsi, sans prononcer un mot, face au siège de la sûreté. Sur le perron, se trouvent plusieurs officiers, dont le chef de la sûreté d’Oran. Des échanges du regard et de loin entre les policiers et leur “chef”.
À deux reprises, des officiers s’approchent des protestataires pour tenter un dialogue, aussitôt, comme un seul homme, la soixantaine d’agents tourne le dos. Entre-temps, les policiers seront rejoints – par petits groupes – par d’autres collègues. Après plusieurs tentatives, certains acceptent de parler avec des journalistes pour  évoquer leur profond malaise social et professionnel. Si dans un premier temps ils expliquent avoir les mêmes revendications que leurs collègues d’Alger et de Ghardaïa, c’est-à-dire le départ du général Hamel, le droit d’avoir un syndicat autonome et d’autres revendications d’ordre social. Très rapidement ils évoqueront surtout leurs conditions de travail. Pénibilité, mépris, sanctions arbitraires et abusives, non-prise en charge des agents blessés dans l’exercice de leurs fonctions avec des indemnités “minables”, jugent-ils.
“Nous sommes là pour protéger le citoyens, mais qui nous protègent !?”, lance l’un d’eux avant d’ajouter : “Nous voulons mouhassaba pour les responsables.” Un autre, qui dit avoir une barre de fer dans les jambes, suite à un accident de travail, explique qu’il n’a aucune considération de son état. D’autres évoquent directement le comportement des enfants de Hamel, qui les narguent et les méprisent lorsqu’ils commettent une infraction. “Son fils nous traite comme des bien moins que rien et prend nos immatriculations en nous menaçant…”.
Certains rappellent la manière dont ils ont été mobilisés pour la célébration du mariage du fils de Hamel à Oran. En fin de journée, probablement contactés par une partie de leurs collègues qui se sont rendus à Alger, les policiers ont levé leur rassemblement et sont retournés dans leur caserne.     

Prochaine réunion dimanche



Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a rencontré mercredi des représentants des policiers, a indiqué à l’issue de cette rencontre, que parmi les préoccupations soulevées par les protestataires, 12 ont été prises en charge. Elles portent sur les indemnités, les promotions et l’organisation du travail. La rencontre, intervenue sur instruction du président de la République Abdelaziz Bouteflika, précède une réunion annoncée pour dimanche avec les ministères concernés pour examiner les revendications.
De son côté, le directeur de la communication à la Direction générale de la Sûreté nationale, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia a déclaré à l’APS que plusieurs mesures ont été prises en faveur des fonctionnaires de la Sûreté nationale, notamment au sujet du logement, des horaires de travail, de la prime de zone ainsi que du travail dans les wilayas du Sud.
Les décisions de la DGSN sont intervenues suite à la rencontre du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz et le premier responsable de cette institution, le général-major, Abdelghani Hamel, à l’issue de leur rencontre à Ghardaïa avec les représentants des protestataires. Pour ce qui de l’avancement dans la carrière, un système de régularisation dont la gestion est informatisée, a été mis en place permettant, chaque six mois, à des fonctionnaires d’être promus sur la base de critères bien définis.                         (APS)

Les agents de la protection civile envisagent une action de protestation en novembre prochain

le 19.10.14 | El Watan 
 

Les agents de la protection civile envisagent une action de protestation dès la première semaine du mois de novembre. Parmi leurs revendications, un salaire minimum de 55 000 da mais aussi et surtout le départ de leur directeur général qui, selon le porte-parole de l’union nationale des agents de la protection civile « est la cause première de tous les problèmes qui gangrènent le corps de la protection civile ».
« Nos syndicalistes nous rapportent tout un tas de dépassements à travers le pays dans le corps de la protection civile : favoritisme dans les concours de recrutement ,corruption ,abus de pouvoir… »affirme notre interlocuteur. Interrogé sur leurs actions de protestation observées en 2011 et en rapport avec les droits arrachés ,le porte-parole des pompiers nous  confie : »le seul droit que nous avons pu arracher est celui des rappels… ». Sinon ,assure-t-il : « tous les autres points en rapport avec l’amélioration des conditions de travail ainsi que les graves affaires de corruption sont restés en suspens ».
Le plus gros dossier que nous évoque le porte-parole des agents de la protection civile est celui de la Mutuelle et des Oeuvres sociales. Un dossier qui date de 2001. « Il s’agit d’un rapport établi par l’inspection des finances où plusieurs milliards de dinars ont fait l’objet de manipulations grâce auxquelles des comptes ont été créées » nous relate notre interlocuteur.
L’union nationale des agents de la protection civile affiliée au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique(SNAPAP) qui revendique 5000 adhérents compte se mobiliser dans la durée au cas où ses 19 revendications ne seront  pas satisfaites.
« Si en 2011 ,nous avions eu affaire à notre DG pour négocier ,cette fois nous ne voudrions en aucun cas avoir affaire à lui, nous voulons son départ » insiste notre interlocuteur. D’après notre interlocuteur 19 syndicalistes avaient été sanctionnés ,suspendus dans un premier temps puis réintégrés avant d’être mutés.
Parmi les 19 revendications de l’union nationale des agents de la protection civile : 
-Départ du DG et ses associés.      
-Reconsidérer le statut particulier en associant les vrais représentants.
-Augmentation du salaire de base de 100%
-Prise en charge totale des agents atteints de maladies chroniques ,des agents victimes d’accidents de travail et de leurs familles. 
-Reconsdérer le salaire des corps communs
-Reconsidérer  les allocations familiales ,les primes et les promotions au sein de la protection civile.
-Réintégrer les agents de la protection civile suspendus et les indémniser.
-Réduire la durée de l’acquisition de logement à 12 mois.
-Limiter le droit du départ à la retraite à 25 d’années d’expérience.
-Cesser la « hogra »,l’injustice et les abus et la marginalisation des cadres et des compétences.
– Associer les agents de la protection civile dans l’élection de leurs représentants dans les oeuvres sociales ,les mutuelles et les conseils.                             
Hamida Mechaï 
 

Ils veulent la régularisation de leur situation
Des anciens militaires en sit-in devant la Caisse de retraite de l’armée

le 15.10.14 | El Watan  
 

Des anciens éléments de l’ANP sont rassemblés, depuis trois jours, devant la Caisse de retraite de l’armée, sise la ruelle jouxtant le boulevard Mohamed Belouizdad (Alger).
Ces anciens militaires ont exercé au sein de l’ANP à différentes périodes, depuis les années 1990. Ils ont été remerciés pour des raisons de santé. Mais ils exigent des indemnisations. «Nous avons servis notre pays par patriotisme. Le ministère doit régulariser notre situation», indiquent-ils. Le porte-parole des contestataires, Farid, explique que leurs «dossiers ont été refusés par l’administration. Elle ne veut pas nous répondre. Pourtant, tout ce que nous demandons c’est notre droit le plus élémentaire». Et d’ajouter : «Nous vivons dans des conditions très précaires. Nous n’arrivons même pas à vivre correctement. Nous sommes atteints dans notre dignité.»
Par régularisation de situation, les contestataires font allusion aux cas des militaires radiés car inaptes au service. «Il y a 15 jours, une délégation nous représentant a été reçue à la direction de Beni Messous (ouest d’Alger). Elle a accepté de prendre en charge notre dossier. Un général nous a même promis que le dossier sera réglé définitivement. Mais ici, au niveau de la Caisse de retraite, ils ignorent totalement notre cas», est-il souligné. Un autre ancien militaire dit avoir eu la certitude que «les cas des radiés sera pris en charge, notamment en ce qui concerne les diabétiques, les asthmatiques et les victimes de troubles psychiatriques».
Sur les lieux du rassemblement, des dossiers médicaux nous ont été montrés. «Regardez, je ne peux même pas acheter des médicaments. Ils ont promis de régler notre cas en 20 jours. Mais cela fait plus de deux mois que nous attendons une réponse définitive. Qu’ils nous donnent une copie de l’article 57 sur lequel ils se basent pour refuser nos doléances et qu’on rentre chez nous, car ce cauchemar dure depuis 4 ans. Sinon c’est ici que nous camperons», lancent-il.


 
M. B


Régions Sud Tamanrasset
 

Plusieurs mois d’attente et des engagements non honorés
Les jeunes chômeurs menacent de hausser le ton



Les chômeurs menacent  de recourir à la protestation de…
Les chômeurs menacent  de recourir à la protestation de rue.
Imprimer Envoyer à un ami Flux RSS Partager
Les tribus de l’Ahaggar dénoncent les promesses non tenues des autorités.
Faisant suite à l’appel lancé conjointement par la coordination locale de la défense des droits des chômeurs et le mouvement Mafrat, les jeunes désœuvrés de Tamanrasset menacent encore de battre le pavé afin de déclamer contre «les engagements non honorés de l’Etat» et «les déclarations mensongères des autorités locales». Une réunion à laquelle sont conviés tous les chefs de tribu de l’Ahaggar est prévue pour le 18 octobre à la maison de la culture Dassine, avec pour but d’évaluer la situation peu reluisante dans laquelle se trouve cette wilaya, nonobstant les sommes d’argent astronomiques dépensées pour son développement.
Les mesures prises tambour battant par les hautes autorités du pays dans le but de résoudre, entre autres, l’épineux problème de l’emploi ne sont toujours pas concrétisées. «Les jeunes  réclament des postes d’emploi décents pour vivre dignement dans une Algérie indépendante. Nous ne sommes pas des perturbateurs comme certains politiques sans scrupules disent pour nourrir l’idée du début du printemps arabe en Algérie ou  encore ceux qui prônent ces mouvements pour gagner leur bataille d’intérêt. L’Algérie est une ligne rouge infranchissable. Ça c’est clair. La cause des jeunes Tamanrassetis est légitime. Nous ne faisons que réclamer nos droits sociaux  d’une part et, de l’autre, rétorquer à ces opportunistes  qui veulent ternir l’image du pays», maugréent-on. Les initiateurs de ces actions ont tiré à boulets rouges sur les élus locaux du fait qu’ils sont souvent inscrits aux abonnés absents.
«Où sont les élus qui ont dans un passé récent promis de prendre en charge les préoccupations de la jeunesse une fois qu’ils auront accédé au trône ? Ils nous ont certainement eus par leurs boniments trompeurs et leurs pétards mouillés, mais ça ne se reproduira plus à l’avenir. Les jeunes de l’Ahaggar ne leur font plus confiance puisqu’ils ne représentent désormais qu’eux-mêmes», fulmine-t-on.
Les problèmes du logement, les retards accumulés dans l’attribution des aides à la résorption de l’habitat précaire et des aides à l’autoconstruction, en plus des problèmes liés à la distribution douteuse des lots de terrain, sont  à l’ordre du jour de la prochaine action de protestation dont la date n’a pas été révélée par notre source.
Pour rappel, les jeunes mécontents ont procédé récemment à la fermeture du siège de l’APC à deux reprises et exigé «d’ouvrir une enquête  pour mettre fin aux graves dépassements enregistrés à l’APC de Tamanrasset et surtout pour en finir avec la politique des intérêts appliquée par les insatiables élus», dont l’appétit est semblable à celui de l’étourneau qui, même gavé, pique sur l’olive fatale.
Ravah Ighil(EL Watan)
 

La grève de l’UNPEF largement suivie hier, selon le responsable de la communication

Éducation : fin de la trêve entre les syndicats et la tutelle
Par : Djazia Safta Liberté


Le syndicat Unpef entend ainsi alerter sur les conditions de travail des enseignants et des élèves et sur des revendications socioprofessionnelles non encore satisfaites.
Le secteur de l’éducation entre à nouveau dans une zone de turbulences suite à l’appel du syndicat national des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) d’observer une grève. Plusieurs établissements scolaires étaient, hier, paralysés.
Ce mouvement, le premier depuis la nomination de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, vient exprimer la colère du personnel de l’éducation suite à la non-satisfaction de ses revendications. La grève d’hier met également fin à la trêve observée par les syndicats jusque-là. Ainsi, depuis la nomination de Mme  Benghebrit à la tête de l’éducation, les différents syndicats ont accepté de lui accorder une période de grâce.
C’est donc le retour à la protesta, et c’est l’Unpef qui rouvre le champ de la protesta. Le syndicat dénonce les conditions de travail et accuse le ministère de l’Éducation nationale d’avoir “failli à ses engagements”. Selon le chargé de la communication du syndicat, M. Amrioui, joint par téléphone, le mouvement de grève a été fortement suivi.
En plus de déserter les classes, les grévistes ont tenu des rassemblements devant les Directions de l’éducation de toutes les wilayas du pays. Le porte-parole fait savoir que “ce mouvement a pour but de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions de travail des enseignants et des élèves”. Le syndicaliste a souligné que “depuis le début de l’année scolaire, soit le 7 septembre, de nombreux élèves n’ont toujours pas reçu leurs livres. Même chose pour les professeurs qui exercent sans le manuel de l’enseignant”. Il y a lieu de noter que les devoirs et les compositions sont pour bientôt. Selon notre interlocuteur, le syndicat accorde un nouveau délai à la tutelle pour la prise en charge de ses revendications avant de renouer avec la protestation. “Le ministère veut rencontrer les syndicats entre le 15 et le 20 novembre, ce n’est pas sérieux. La situation est critique et plusieurs profs en ont ras-le-bol du bricolage”, a-t-il affirmé. Le syndicat revendique, entre autres, la “prise en charge des doléances des travailleurs dans les régions du sud du pays, y compris le problème du logement, l’application de l’instruction ministérielle n°004/ 201, la nécessité de l’application de tous les procès-verbaux signés entre le syndicat et le ministère de l’Éducation nationale, ainsi que la réhabilitation des catégories exclues, tout particulièrement les corps en voie de disparition”. Le syndicat demande, aussi, l’application de la décision du gouvernement pour l’annulation de l’article 87 bis pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des corps communs.     
Le syndicat a, par ailleurs, exprimé son soutien aux intendants en grève, depuis plus d’un mois
 

Snapest : Menace de grève à l’Education

par S. E. K.  le quotidien d’Oran 


Le Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a tiré la sonnette d’alarme et prévient d’un retour à la grève. C’est ce qui a été déclaré par le Snapest à la suite de sa réunion qui s’est déroulée dans la semaine à Alger. Selon ce syndicat, la rentrée scolaire 2014-2015 n’a pas été comme veut le faire croire la tutelle comme étant une rentrée «normale», mais une rentrée explosive en raison des problèmes que connaît l’Education nationale. Le communiqué du Snapest fait état plutôt d’anomalies graves qui ont l’air de s’installer dans la durée. Surcharge de classes, qui est, selon le Snapest, un facteur de violence, manque d’encadrement pédagogique et manque d’encadreurs administratifs sur fond de mauvaise gestion, que ce soit au niveau des directions de wilaya ou à l’échelle centrale et «l’on continue de considérer que cette rentrée a été normale», ironise le Snapest. «La réforme dont on fait état peut-elle aboutir dans de telles conditions ?», s’interroge le Snapest. Les conditions pédagogiques est le seuil minimal pour entamer les débats sur la réforme, affirme le syndicat.

Le Snapest affirme que la tutelle fait comme si «nous n’avions pas de revendications en tant qu’enseignants et nous exclut de facto, dans une fuite en avant, ignorant que nous sommes un syndicat et un partenaire social avec lequel il y a lieu de compter», a précisé Meziane Meriane, président du Snapest, contacté hier. Le Snapest, affirme-t-il dans son communiqué, n’abandonne aucunement ses revendications contenues dans les différents PV qui ont été signés avec la tutelle ou avec la fonction publique (DGFP).

Le syndicat «usera de tous les moyens pour défendre ces droits socioprofessionnels y compris le recours à la grève», est-il souligné. Un appel est lancé à la tutelle pour prendre en charge le dossier des revendications de ce syndicat et de corriger les dysfonctionnements du statut particulier, de rétablir les enseignants du technique, de réévaluer leur ancienneté et de les intégrer dans les nouveaux postes. De même, permettre et de façon continue aux enseignants principaux et aux formateurs d’accéder à des postes de directeur d’établissement. Pour les enseignants du Sud, le Snapest réclame une prime de zone calculée sur la base des nouveaux salaires et réclame aussi des logements pour ces enseignants.
 

Anarchie dans les lycées : le CLA appelle à la concertation



Les professeurs du secondaire parlent d’une situation difficile dans les lycées. New Press
Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) fait un constat peu reluisant de la situation dans les établissements secondaires et dénonce la fuite en avant de l’administration face au surpeuplement des lycées, au manque de discipline et d’outils pédagogiques et d’encadrement. Une situation qui a induit, depuis la rentrée scolaire, une anarchie jamais égalée selon le syndicat, qui met en garde contre son aggravation et ses répercussions dangereuses sur l’école publique algérienne. Le CLA propose aux enseignants de tenir des assemblées générales en vue de passer en revue les problèmes vécus par la corporation et proposer une méthode de protestation afin de rejeter le statu quo et d’exiger une réponse aux préoccupations qui s’expriment au sein du secteur de l’éducation nationale. La déclaration du CLA intervient suite à la tenue d’une réunion abritée par le lycée Omar-Racim, à Alger, durant laquelle les professeurs du secondaire ont parlé d’une situation catastrophique qui règne dans les établissements qui connaissent un ensemble infini de problèmes et de préoccupations. Le CLA décrit une anarchie sans précédent dans les lycées, dont un manque de discipline, même dans les établissements ayant des traditions disciplinaires reconnues. Le syndicat relève aussi un manque sans précédent dans les rangs des gestionnaires, des conseillers d’éducation, des surveillants éducateurs, des économes et des professeurs. Le surpeuplement et le non-respect des instructions ministérielles concernant les sections spéciales pour soulager la pression sur les classes surchargées sont aussi pointés du doigt ainsi que l’augmentation sans précédent des inscriptions illégales d’élèves, au sein des lycées, et le non-respect de la carte scolaire. Enfin, le CLA estime que le recrutement de contractuels donne aux nouveaux enseignants un sentiment d’instabilité en raison de leur statut ambigu.
Meriem Sassi  Algérie patriotique
 

 

Oran :    
Suppression des primes, retards des salaires, contrats de travail, congé annuel… : Les travailleurs de la GESI TP (Ex Génie Sider) en grève ouverte

par S. M. Le quotidien d’Oran 



Les travailleurs de la société publique GESI TP (ex GENIE SIDER), spécialisée en travaux publics, bâtiments et travaux hydrauliques, ont entamé hier une grève illimitée pour dénoncer la «suppression des primes de rendement individuel et collectif (PRI/PRC), le retard dans le versement des salaires et du paiement du congé annuel, l’arbitraire et l’injustice dans la conclusion des contrats de travail à durée déterminée (CCD) ainsi que le mépris absolu des travailleurs». Les représentants des concernés que nous avons rencontrés hier dans un chantier limitrophe de la mosquée Abdelhamid Ibn Badis à la cité Djamel sont en colère. Ils contestent la décision de la direction de supprimer toutes les primes accordées aux employés. Ces derniers ont ainsi vu leurs maigres salaires baissés de 10.000 dinars. Ainsi, un employé qui touchait il y a quelques mois 35.000 dinars n’a droit désormais qu’à 24.000 dinars. Outre cette révision à la baisse des salaires, les travailleurs souffrent de retards injustifiés du versement de la paie. «Nous devrions avoir notre paie le 12 du mois, mais sept jours après, nos salaires n’ont pas été virés», regrette ce jeune employé. Et un autre d’enchaîner : «Nous nous sommes rapprochés de la direction pour des explications mais nous avons été surpris par la réponse des responsables. Ils ont rétorqué que la paie pourra être virée la fin du mois en cours. Cette situation ne concerne pas seulement les travailleurs du chantier de cette société à Oran, mais presque tous les travailleurs des 19 autres chantiers de cette société publique répartis à travers le territoire national endurent ces contraintes». Les délégués ont aussi revendiqué une révision à la hausse des salaires de base des travailleurs qui ne dépassent guère les 13.000 dinars. Ils ont également réclamé une hausse de 40% des salaires promise par la direction. Il est à rappeler que la GESI-TP SPA a été créée le 04 juillet 2000 suite à la filialisation de GENIE-SIDER. Elle a hérité de grands chantiers tels que le métro d’Alger et le barrage Ouled Mellouk de Ain Defla. Cette société est classée dans la catégorie Neuf (9) «activité principale : travaux publics» par le ministère des Travaux publics.
22 Octobre 2014


Pour dénoncer “la gangrène” qui ronge leur secteur
Les travailleurs de la santé manifestent à Tizi Ouzou

Par : Samir Leslous Liberté


Les protestataires ont décidé d’accorder un délai de 10 jours au responsable local du secteur pour remédier à la situation, sinon, menacent-ils, une grève illimitée sera enclenchée.

Les travailleurs des établissements publics hospitaliers (EPH) de plusieurs daïras de la wilaya de Tizi Ouzou ont organisé, avant-hier, à l’appel de la coordination syndicale UGTA, une action de protestation devant le siège de la direction de la santé pour crier leur désarroi, provoqué par les conditions de travail dans leurs structures de santé. “Santé gangrenée par des responsables incompétents”, “Promesses non tenues”, “Abus d’autorité”, “Entrave à l’action syndicale” sont les slogans écrits sur des banderoles accrochées sur la porte d’entrée de la direction de la santé publique sise au centre-ville de Tizi Ouzou. Plusieurs dizaines de travailleurs du secteur ont pris part à cette action au cours de laquelle les protestataires ont décidé d’accorder un délai de 10 jours au responsable du secteur à Tizi Ouzou pour remédier à la situation, sinon, menacent-ils, une grève illimitée sera enclenchée. “A Tizi Ouzou, même les circulaires du Premier ministre ne trouvent pas leur application”, fulmine M. Meghnaoui, un membre de la coordination syndicale, qui rappelle que les syndicalistes ont tenté d’amorcer un débat avec le ministre de tutelle lors de ses derniers déplacements dans la wilaya, en vain. “Cependant, ce sont les travailleurs qui continuent de souffrir le martyre”, déplore-t-il tout en s’interrogeant sur les manœuvres déstabilisatrices qui ciblent, dit-il, certains établissements spécialisés dans la wilaya. “Pourquoi l’EHS de Oued Aïssi, la clinique Sbihi et le nouvel hôpital de Draâ Ben Khedda sont toujours sous pression ?”, s’est-il interrogé. Pour sa part, la secrétaire générale de la section syndicale de l’EPH de Tigzirt s’est longuement étalée sur les insuffisances qu’enregistre cet hôpital. “L’absence d’un ascenseur continue de paralyser le pavillon maternité ouvert depuis janvier, et pis encore, l’hôpital manque même de consommables et de produits de base”, cite-t-elle entre autres.
“Notre hôpital souffre d’un manque flagrant de personnel, notamment d’agents de sécurité”, ajoute un représentant syndical de la section de l’EPH d’Azeffoun. “Trois années après avoir été transformée en école de sages-femmes, l’ex-école paramédicale est toujours sans statut”, dénoncent encore les syndicalistes de cette structure de formation, tout en énumérant les répercussions négatives sur son fonctionnement.
Les protestataires disent être également indignés par la gestion des recrutements à l’EPH de Aïn El-Hammam où, soutiennent-ils, les employés du préemploi sont écartés au profit des externes.
 

Oran : 
Une AG extraordinaire du syndicat des communaux le 03 novembre : Les syndicalistes menacent d’une démission collective Le Quotidien d’Oran 

par Djamel B.  

Le conseil syndical des travailleurs de la commune organisera le 03 novembre prochain une assemblée générale extraordinaire à l’appel de 24 sections syndicales, apprend-on de sources syndicales. Nos interlocuteurs indiquent que ce conclave a été décidé pour inciter l’administration à tenir ses promesses et à satisfaire les revendications des travailleurs contenues dans la plateforme qui a été remise aux responsables il y a plus de neuf mois. Les mêmes sources affirment qu’aucune suite n’a été donnée aux doléances des travailleurs malgré les instructions du wali. Il y a lieu de signaler qu’en début d’année, les travailleurs communaux avaient menacé de paralyser l’ensemble des services de la commune par une grève ouverte avant d’annuler leur action, suite à l’intervention du wali d’Oran qui a réussi à contenir la crise.

Aussitôt informé de la situation que vivent les travailleurs communaux et pour éviter toute action de protestation pour la bonne gestion de la commune d’Oran, le wali d’Oran s’était réuni avec les représentants des travailleurs et les a assurés de la prise en charge, dans le cadre des lois et règlements en vigueur, de toutes les doléances des travailleurs.

Le wali a, en effet, chargé ses services pour l’étude et le suivi de la plateforme des revendications. «En parallèle, une correspondance a été adressée aux responsables de l’APC d’Oran pour la prise en charge des revendications des travailleurs, avant le 31 janvier 2014. «Depuis, aucune réponse ne nous a été donnée». Face à cette situation, nos sources n’excluent pas l’éventualité d’une démission collective du syndicat si aucune initiative n’est prise dans les prochains jours

Direction et Syndicat sont unanimes pour alerter sur la gravité de la situation

Le complexe sidérurgique ArcelorMittal sous la menace d’une fermeture imminente
Par : Allia A. LIBERTE

Jugée comme étant très difficile, depuis des mois, en raison des problèmes techniques qui ont affecté les hauts-fourneaux, la situation du complexe sidérurgique d’El-Hadjar est devenue périlleuse, comme s’accordent à le reconnaître les principaux dirigeants et les représentants syndicaux d’ArcelorMittal.

Dans un bulletin d’information spécial, qu’ils ont rédigé conjointement et diffusé, jeudi, à travers toutes les unités du site sidérurgique, A. Benabbas, directeur général du Groupe Sider et président du conseil d’administration d’ArcelorMittal Algérie, et MV Kulkarni, directeur général d’ArcelorMittal Algérie, alertent sur le danger de fermeture totale du complexe, qui pèse sur le complexe industriel.
Ces deux hauts responsables se disent, en effet, très préoccupés par les actions intempestives de blocage répétitives initiées, çà et là, dans l’enceinte même du site sidérurgique et au niveau des unités externes de l’entreprise, par des groupes de travailleurs. “Des actions et comportements (…) inadmissibles, incompréhensibles et l’attitude adoptée est complètement opposée aux principes contenus dans le pacte de stabilité sociale pour l’investissement signé en septembre 2013 entre les actionnaires, la direction générale d’ArcelorMittal Algérie et le partenaire social”, déplorent les signataires du bulletin d’information. Et de regretter que l’usine est prise en otage parce que des travailleurs ont décidé le 7 octobre 2014 d’arrêter le laminoir rond à béton (LRB) puis l’unité ArcelorMittal Port. “Bloquer le déchargement des semi-produits importés et arrêter le LRB signifie la mort de la société !”, préviennent-ils avant de rappeler à l’ensemble des salariés que “l’usine traverse une situation très critique sur le plan financier en raison de l’arrêt prolongé du haut-fourneau n°2”. Une panne qui, il faut le signaler, a entraîné la paralysie totale des installations en amont et en aval depuis près d’une année et qui tend à se prolonger en raison de la complexité de l’opération de réhabilitation des équipements. Faisant part des mesures prises par l’équipe dirigeante d’ArcelorMittal Algérie, afin de minimiser les pertes, préserver les emplois existants, respecter ses engagements vis-à-vis de ses clients et assurer un minimum de ressources nécessaires au financement de l’activité, MM. Benabbas et Kulkarni portent à la connaissance des travailleurs que l’entreprise a décidé d’importer des billettes et des brames pour faire fonctionner ses laminoirs. Cela en n’omettant pas de mentionner que “l’État a pris ses responsabilités en décidant d’un plan d’investissement, qui devrait permettre à l’horizon 2017 de construire une nouvelle sidérurgie moderne en mesure de répondre à la demande croissante du marché algérien”. Revenant sur les actions de déstabilisation, qui ont eu cours à travers le site, les auteurs de la lettre aux travailleurs menacent de recourir à des mesures rigoureuses à l’encontre de ceux qui s’aviseront de bloquer les installations à l’avenir. “Devant cette situation illégale, la société a pris les mesures nécessaires et entend appliquer la réglementation dans toute sa rigueur car nous ne pouvons pas permettre ce genre de comportements devant les défis qui nous attendent. La société a respecté tous ses engagements contenus dans le pacte de stabilité sociale pour l’investissement et défendra ses intérêts dans un cadre légal”, est-il écrit dans ledit bulletin d’information.
Tout aussi convaincus de la gravité de la crise que traverse le site sidérurgique, le secrétaire général du syndicat d’entreprise et le président du comité de participation d’ArcelorMittal Algérie ont appelé les salariés à la vigilance face au risque réel de mise en faillite de leur entreprise.  Solidaires avec la direction d’ArcelorMittal, les deux responsables syndicaux demandent aux travailleurs d’être mobilisés autour de leurs représentants. “Votre syndicat mène un combat patriotique afin de préserver tous nos droits et opportunités dans la conjoncture actuelle, où notre complexe est en train de subir des manœuvres internes et externes de déstabilisation en provoquant un climat malsain incitant à paralyser la production des différents ateliers”, alertent Noureddine Amouri et Riad Djemai, à travers un communiqué rédigé jeudi.

Union de wilaya de l’UGTA de Constantine
Les non-dits d’un congrès

le 11.10.14 El Watan

La présentation du bilan financier, reléguée à plus tard, risque de dévoiler des dépassements.
La rencontre, marquée par le faux bond de Abdelmadjid Sidi Saïd, a vu l’élection à mains levées, sans passer par les urnes, de Boudjemaâ Rahma, comme nouveau secrétaire général de l’union de wilaya.
Attendu depuis des années, le 10ème congrès de l’union de wilaya de l’UGTA de Constantine, tenu ce jeudi dans une cité universitaire à Ali Mendjeli, et non au mythique siège de la rue Chitour Amar, a confirmé que le malaise est plus profond au sein de cette instance qui se débat dans des conflits éternels. Le premier fait marquant a été le faux bond de l’inamovible secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, dont la présence a été pourtant annoncée et confirmée par les organisateurs. Ce qui ne fait que confirmer la complexité d’une situation qui dure depuis une décade, d’où une illégitimité flagrante de tout ce qui a été entrepris.
Ce sont les secrétaires nationaux, Salah Djenouhat, Tayeb Hmarnia et Salah Adjabi, qui ont pallié à cette absence. Lors de leurs allocutions, ces responsables ont déclaré qu’il y a effectivement un malaise au sein de l’UGTA à Constantine et que cette situation ne peut plus durer, surtout que le monde du travail connaît des soubresauts, malgré la dernière décision gouvernementale d’abroger l’article 87 bis. Sur le plan local, c’est l’incontournable Boudjemaâ Rahma qui a été élu à mains levées, non sans une certaine désapprobation de quelques syndicaux, mais vite étouffée par les organisateurs, acquis à la cause du nouveau secrétaire de wilaya.
L’un d’eux nous dira : «C’est bien beau de revenir à la légalité des urnes, mais le retard accusé a creusé un grand fossé qu’il sera difficile de le combler, il l’est davantage, si les hommes qui auront à mener cette tâche seront désignés sur la base de certaines accointances où l’esprit carriériste prévaut et qui a tout démontré des drames que traverse notre mouvement». C’est à partir de ce constat que nous avons demandé à Tayeb Hmarnia, chargé de l’organique, seul habilité à communiquer avec la presse qui nous dira : «Comme vous pouvez le constater vous-même, la situation est relativement critique, mais quoi qu’il en soit, nous n’avons jamais arrêté de lutter pour les droits des travailleurs et les derniers acquis en sont la preuve qu’il n’y a jamais eu de répit, mieux, je vous annonce que la centrale syndicale fera tout pour ne pas faire passer le code du travail dans sa mouture actuelle».
Sur un autre plan, les finances de l’instance syndicale risquent de dévoiler beaucoup d’impairs au regard de toutes ces années passées, sans qu’il ne soit décidé de mettre en place une quelconque commission de contrôle. Pour cela, le chargé des finances nous dit : « Effectivement, ce volet requiert toute notre attention et nous sommes en train de préparer des commissions qui auront pour principales tâches d’apurer tous les comptes de l’union de wilaya de Constantine ; nous ne l’avons pas fait, parce que l’urgence concernait d’abord  la mise à niveau de celle-ci pour préparer le 12ème congrès national».
En fait, notre interlocuteur ne pouvait en dire plus si ce n’est s’attarder sur la mise en conformité  de l’union de wilaya de Constantine, une question qui restait en instance depuis longtemps et n’était-ce ce grand compromis sur la personne de Boudjemaâ Rahma, la situation aurait perduré davantage. L’un des organisateurs nous dira : «C’est vrai, il y a beaucoup à dire sur telle ou telle personne, mais dans tous les cas de figure, il fallait pour nous de trouver l’homme consensuel, car il y a matière à s’inquiéter sérieusement».
 
N. Benouar

Journée de protestation des cheminots dimanche prochain

10. octobre 2014 Algerie patriotique


Le syndicat des cheminots durcit la protesta. Sami/New Press
Le transport par train devrait connaître dimanche prochain la paralysie après l’annonce par le conseil syndical de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) pour la région est du pays du durcissement de la protesta après l’échec des négociations avec la direction générale de la société à propos de la nomination d’un nouveau directeur régional. Les deux parties s’étant séparées, jeudi, sans aboutir à un accord sur la question, les cheminots ont donc décidé d’observer une journée de protestation pour s’opposer à la désignation du nouveau directeur régional, estimant que le concerné ne jouissait pas des compétences nécessaires pour occuper une telle responsabilité. Mais comme la direction générale de la SNTF continue de camper sur sa position consistant en le maintien du directeur désigné à ce poste, il semble presque évident que l’on se dirige droit vers un bras de fer dont les victimes, une nouvelle fois, seront les voyageurs. Surtout que, selon des informations obtenues auprès de sources proches du syndicat de la SNTF, les cheminots des autres régions du pays devraient se solidariser avec leurs camarades de l’Est en se joignant au mouvement de protestation de dimanche prochain. Ce mouvement de protestation constitue une sorte de pied de nez au ministre des Transports, Amar Ghoul, qui avait, lui-même, pris la décision de relever de ses fonctions le désormais ex-directeur régional de la SNTF pour l’est du pays. Les cheminots ne sont, visiblement, pas de l’avis du ministre et tiennent, selon toute vraisemblance, à le dire tout haut. Affaire à suivre.
A. Sadek

Grève surprise à la poste

par A. Mallem Le quotidien d’Oran


Jeudi dernier, les portes de la recette principale d’Algérie Poste de Constantine, situées en plein centre de la ville, sont restées fermée à cause d’une grève surprise déclenchée par les travailleurs des guichets, les facteurs et les agents travaillant à l’arrière des guichets, dont le nombre est estimé à 80.

Les usagers, qui sont restés dehors à attendre l’ouverture des portes, ont provoqué un brouhaha qui a attiré la grande foule devant le grand bâtiment de la poste qui fait face à la place 1er Novembre (place de la Brèche) et qui a fini par alerter les services de sécurité qui sont intervenus pour veiller uniquement au maintien de l’ordre et pour prévenir tout débordement.

Interrogés sur place à propos de l’objet de cet arrêt de travail, des travailleurs de la RP nous ont fait comprendre qu’ils venaient de déclencher un mouvement de protestation suivi d’un arrêt de travail par solidarité avec plusieurs de leurs collègues guichetiers qui ont été «injustement sanctionnés par la direction pour avoir exécuté les instructions de leur supérieur hiérarchique», ont-ils affirmé. Et de révéler ensuite que ce responsable, au rang d’inspecteur principal, a été limogé par la direction de wilaya d’AP. Ces informations nous ont été confirmées ensuite par le secrétaire général de la section syndicale de Constantine RP, M. Lebsir. Selon lui, «ces sanctions sont tout à fait arbitraires car elles ont été prononcées contre des agents qui n’ont fait qu’exécuter les instructions de leur désormais ex-responsable». Et d’indiquer que ce dernier a commis «une faute grave à l’unité postale qu’il dirigeait», signalant que le fautif est passé dernièrement devant le conseil de discipline et il a été licencié. «Mais les agents sanctionnés qui avaient effectué des heures supplémentaires avant et pendant les journées des fêtes de l’Aïd El-Adha, s’est indigné par contre notre interlocuteur, ont été surpris de recevoir des sanctions qui leur ont été infligées par la direction de wilaya. Ils ont refusé d’être en quelque sorte les victimes collatérales de la faute commise par leur responsable. La direction de wilaya d’AP avait considéré que les agents en question avaient commis des fautes professionnelles car ils auraient dû refuser d’exécuter les opérations qui leur ont été demandées par leur responsable hiérarchique». Et c’est pour protester contre ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante qu’ils ont décidé de déclencher subitement l’arrêt de travail et tous les agents de la RP ainsi que le syndicat se sont solidarisés avec eux. «Devant la paralysie de la recette, la direction de wilaya nous a saisis et nous avons engagé ce matin des négociations marathoniennes en présence de représentants de l’inspection du travail», a poursuivi le chef de la section syndicale, en indiquant que ces négociations ont abouti, au bout de 45 minutes, à l’annulation des sanctions, la suspension de la grève et la reprise du travail. «Selon nous, les agents sanctionnés n’avaient pas commis de fautes professionnelles comme le prétend la direction, et ils ont travaillé dans les règles de l’art. Pourquoi alors les sanctionner ? », s’est demandé M. Lebsir, tout en reprochant à l’administration de wilaya de négliger le partenaire social et de ne l’avoir pas consulté avant de prendre de telles sanctions.

«C’est un acte de gestion et je n’ai pas à consulter le partenaire social», a rétorqué le directeur de wilaya d’Algérie Poste, M. Doukhane, que nous avons rencontré dans son bureau jeudi matin. Estimant que le mouvement déclenché par les travailleurs résulte d’un simple malentendu, il a précisé toutefois que les sanctions ne sont pas annulées, mais seulement suspendues, car le dossier administratif de toute cette affaire est en cours de traitement au niveau des services hiérarchiques. Et en terminant, il a lancé, sans aucune précision, que «les fautes de service ne peuvent être passées sous silence. Et ceux dont la faute aura été reconnue à la lumière des règlements en cours seront sanctionnés ou rappelés à l’ordre».

SIDI BEL ABBES: Sit-in de syndicalistes de l’Education

par M. D. Le quotidien d’Oran


Une soixantaine de syndicalistes du CNAPEST, SNTE UNPEF UGTA et le SNAPEST ont organisé jeudi dernier un sit in de protestation à l’intérieur de l’enceinte de la direction de wilaya de l’éducation. Dans un communiqué commun, les différentes représentations syndicales des enseignants ont dénoncé avec vigueur l’absence de concertation et de dialogue avec la nouvelle directrice de l’éducation. Le document remis à la presse relate le laxisme de la direction dans la concrétisation des revendications déjà portées à la tutelle. La goutte qui a fait déborder le vase, est le fait qu’un syndicaliste, est en même temps chargé du bureau des concours et examens, qui a fait l’objet d’agression verbale de la part d’un responsable en guise de pression et de représailles. Les protestataires considèrent ces agissements comme une atteinte à la liberté syndicale et revendiquent le départ du chef de service du personnel qu’ils ont qualifié de « perturbateur et d’opportuniste ».Les syndicalistes ont dénoncé les agissements de certains responsables au sein de la direction de l’éducation qui seraient à l’origine de ce climat délétère qui règne dans les milieux des enseignants qui sont malmenés dans les services qui gèrent leurs carrières. La directrice de l’éducation qui depuis son installation demeure cloitrée dans son bureau capitonné ne semble pas prête à communiquer. C’est un silence de cathédrale qui est observé du coté de la direction de l’éducation. Ceci étant les syndicalistes que nous avons rencontrés ne comptent pas s’arrêter à ce mouvement de protestation qui n’est qu’une manière pacifique de tirer la sonnette d’alarme sur un marasme qui règne au sein de la famille des enseignants. On compte hausser le ton dans les prochains jours jusqu’au départ des chefs de services incriminés.


10-10-2014 Le temps d’Algérie
Sidi Bel Abbès

Débrayage à la polyclinique de Sidi Lahcen



Le personnel médical de la polyclinique de Sidi Lahcen a observé, durant la fin de semaine dernière, un arrêt de travail d’une heure pour demander plus de sécurité. Des malfaiteurs s’é taient introduits récemment, tard le soir, au sein de l’établissement munis d’armes blanches.

Le personnel médical et paramédical a dénoncé cette insécurité. Notons que cette même polyclinique a été déjà ciblée par des incursions similaires.

La sûreté de daïra a ouvert une enquête pour identifier les malfaiteurs en mobilisant quatre éléments de police supplémentaires sur les lieux pour assurer une meilleure surveillance de la polyclinique pendant la nuit comme le jour et assurer aussi plus de sécurité aux malades.

S. D.
 

Les commentaires sont clos.